Pas d'accord du tout avec Manolito sur le "Wes Craven", qui est vraiment à éviter selon moi. En le lisant, j'ai eu l'impression d'un monumental foutage de gueule (par opposition au "Massacre à la tronçonneuse", qui, pour peu qu'on ne soit pas trop réfractaire à l'analyse de film - et aux citations de Gilles Deleuze toutes les 5 pages!

- est tout à fait recommandable...). Quelques morceaux choisis du "Wes Craven" :
p. 11 - "Les citations qui ne font pas l'objet d'une note en bas de page ont été inventées par l'auteur."
p. 13 - "Nous pourrions affirmer, de source sûre, que l'enfance de Wes Craven a été marquée par... et bien non, nous n'en parlerons pas. Nous aimons ce que fait Wes Craven, qui n'aime pas parler de son enfance, donc nous n'aimons pas parler de son enfance. CQFD."
p. 14 - "Que s'est-il donc passé durant les 5 premières années du petit Wes Craven qui pourrait expliquer cela? Aurait-il perdu sa locomotive préférée? Son ours en peluche? Afin de ne pas traumatiser les lecteurs, nous nous tairons sur cette question."
p. 25 -
Deadly Blessing : "un petit film d'horreur. Le film n'est pas très bon, car ce n'est pas un véritable film de Wes Craven."
p. 26-27 -
Swamp Thing : "maquillages loin d'être parfaits, histoire insipide, sans saveur, mise en scène molle et hachée. Wes Craven aurait peut-être mieux fait de sortir en salle un making-of du film?"
p. 28 -
The Hills Have Eyes II: "ratage intégral" / p. 37 - "un film raté, pire que cela, ce film est sans aucun doute le plus mauvais film qu'ait réalisé Wes Craven."
p. 31 - "En 1985, Jack Sholder commet
La Revanche de Freddy, puis en 1987 Chuck Russel accouche du lamentable
Les Griffes du Cauchemar. 1988 sera l'année de l'insignifiant
Cauchemar de Freddy de Renny Harlin. (...) Côté télévision, l'idiotie va côtoyer la nullité dans la série intitulée
Freddy's Nightmares..."
p. 33 -
Shocker : "A force d'en rajouter, Craven déréalise son tueur et tombe dans le grand guignolesque." / p. 52 - "Wes Craven lui-même reconnaît a posteriori que
Shocker comporte des défaillances impardonnables."
p. 45 -
Deadly Friend : "un film presque raté."
p. 74 -
Vampire in Brooklyn : "un film insipide" / p.76 - "Du point de vue artistique, il a rarement atteint de tels sommets de lourdeur et de manque d'imagination."
p. 92 -
Scream 3 : "Que peut-on sauver de ce troisième volet? Pas grand chose, hormis peut-être une scène (...).
Scream 3 est à classer dans les séquelles ratées"
p. 95 - Wes Craven producteur :
Kent State : "un téléfilm datant de 1981, dont nous ne savons absolument rien."
p. 97 -
Music of my Heart : "comédie dramatique un peu décevante"
p. 101 - "Il est raisonnable de penser que des erreurs se soient glissées dans ces pages (...). Nous invitons les lecteurs à rectifier d'eux-mêmes."
etc, etc.
Bon, d'accord, ce sont des petits bouts de phrases sortis de leur contexte, mais franchement, moi qui à la base n'aime pas trop Wes Craven en tant que cinéaste, quand j'achète un bouquin sur lui, je m'attends quand même à ce que son auteur défende un minimum son cinéma et me le fasse découvrir sous un jour nouveau, mieux comprendre, voire même reconsidérer, pourquoi pas? Et là, je tombe sur un mec qui, d'un côté, écrit "
Nous aimons ce que fait Wes Craven" et qui, de l'autre, passe son temps à démolir la plupart de ses films. A la limite, il n'avait qu'à consacrer son bouquin aux 3 ou 4 rares films de Craven qu'il a aimé (et qui sont, eux, bien sûr, tous des "chefs d'oeuvre" d'après lui...) et laisser de côté ses "navets". Enfin, moi, ce que je dis, hein...
