James Bond contre Dr. No - Terence Young (1962)

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Duncan Idaho
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Re: James Bond contre Dr. No - Terence Young (1962)

Message par Duncan Idaho »

oui mais là encore il faut faire la différence entre le livre et le film... ou plutôt entre l'écrivain et les scénaristes ! Dans le livre donc, Bond est le reflet de Fleming, lequel était passablement raciste. Dans le film, eh ben, Albert Brocoli, on peut penser qu'il l'était moins.
Manolito
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Re: James Bond contre Dr. No - Terence Young (1962)

Message par Manolito »

sans compter que la Jamaïque a eu son indépendance l'année eu film en 1962, le roman étant sorti quatre ans plus tôt... Ce n'était plus la même situation...:wink:
Manolito
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Re: James Bond contre Dr. No - Terence Young (1962)

Message par Manolito »

Encore revu un an et demi après mon précédent message. Cette fois-ci, c'est dans le cadre du parcours du coffret United Artists. "James Bond Contre Dr. No" a en effet une importance capitale pour ce studio pour lequel les années 60 vont être une sorte de pinacle.

au début des années 60, ils Récoltent deux fois l'oscar de meilleur film en trois ans (avec "La garçonnière" et surtout "Wild Side Story" et ses dix Oscars !) ; ce studio un peu à part dans l'univers des majors jouit aussi de gros succès commerciaux avec en particulier "Les 7 mercenaires"... et donc la série de James Bond.

Le partenariat entre United Artists et les producteurs de cette série seront sans doute LA meilleure affaire faite par ce studio - voire par tous les studios américains durant l'après-guerre ! "James Bond contre Dr. No", cette série B anglaise va, comme chacun sait, générer une série aux succès pratiquement constants, la plus longue et la plus lucrative des franchises de l'histoire du cinéma ! Elle sera l'incarnation la plus flamboyante des miraculeuses années 60 pour le cinéma anglais, avec entre autres les succès internationaux des films de David Lean ou, dans un autre style, de la Hammer.

Outre les triomphes hallucinants des Bond avec Sean Connery (que la série ne retrouvera plus vraiment par la suite, malgré d'autres belles réussites), United Artists pourra se prévaloir d'avoir eu le nez creux avec la série des "Panthère rose" ou la trilogie de l'homme sans nom de Leone. Succès commercial, mais aussi succès artistiques, car ce studio qui avait durant les années 50 américaines (marquée du sceau des idées réactionnaires et du maccarthysme) pris le parti d'artistes aux idées progressistes (comme les producteurs Burt Lancaster ou Stanley Kramer) aura une longueur d'avance quand il s'agira d'accompagner les 60s, décennie de mutations sociales considérables...

"James Bond contre Dr. No" reste égal à lui-même avec les années, divertissement sympathique, qui impose très facilement son héros, mufle et charmeur, élégant et d'une froide brutalité, entouré de vraiment jolies filles. Avec le recul, ce qui fait le plus le charme de cet épisode est ce qui le différencie des épisodes suivants, comme l'omniprésence de la musique jamaïcaine, l'impression d'un James Bond qui agit assez isolé de l'angleterre, sans gadget ou moyens particuliers à part son arme. On a beau connaître l'histoire par coeur, elle se suit toujours bien, dans le cadre de ce petit film pas si fauché que cela en fait, avec quand même des décors construits assez imposants et variés par exemple.

Revu sur le bluray français dont j'avais parlé plus haut. Le coffret United Artists propose quant à lui la version US de la dernière édition 2DVD, celle de 2006 dite "Ultimate Edition".
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