Un film paradoxal : plus drame que film d'horreur, un scénario plus simpliste que simple (le côté policier étant du vernissage à mon goût), une musique assez atmosphérique dans un film lisse et dénué de l'Effet granuleux (sauf la fin, c'est vrai), des acteurs bons (le père, le fils) et assez mauvais (la mère, l'erreur pour moi est d'avoir fait une interprétation théâtrale dramatique exacerbée quand le film entretient une approche réaliste (exemple : "on n'aurait jamais dû faire ce garçon", réponse "Oh !" et elle se tourne contre le mur !) pour des personnages qui acceptent bien vite le surnaturel à mon avis et ce trait culturel d'un Japon qui croit aux fantômes comme chair est un cliché éculé. Un ennui qui se laisse regarder grâce à deux séquences fortes :
1) Quand on voit le masque mortuaire dans le placard.
2) La séquence de la télé.
Le reste n'est que poésie puérile ; le Japon est bien plus profond que "la mort, c'est la mer" ou "la malédiction du spectre face à la modernité"qui, sur ce point, a quelques échos proches du gothique européen. Le reste, les propos insidieux comme le garçon séparé de son père, la difficulté d'adaptation, le souci de réussite et un Japon qui perd ses racines ne sont pas assez cultivés pour accrocher mon p'tit esprit tolérant. Au final, sur un fait surnaturel léger, non dénué de fâcheuses incohérences réalistes d'une part : les seaux pour retirer l'eau du puits

, le professeur et la journaliste qui ont des patrons bien gentils en leur accordant de (trop ?) nombreuses pauses, un comble pour le Japon de l'époque ! ; surnaturelles d'autre part : les adolescents qui meurent dans une voiture : les Japonais sont forts dans la technique visuelle, mais de là à ce qu'il y eût une télé dans la voiture des ados, j'y crois moyen, quant au père, le téléphone n'a jamais sonné comme il était prévu dans la malédiction. Une histoire faussement complexe qui peut faire défiler les jours tel un procédé facile dans l'usage du suspense - sauf erreur, le 13 septembre 1997 était un samedi, pas un lundi au passage - pour un métrage bien surestimé.
7,5/20