moi j'ai le LD de Evil Dead 1 chez eux et en bonus : le son du film !!trepanator a écrit :tiens d'ailleurs j'ai le laserdisc du couloir de la mort chez cet editeur mais petit bémol: pas de son !![]()
La Princesse des Étoiles: chronique d'une véritable purge
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ben oui, tu croyais quoi ? que tu pouvais avoir le son et l'image ? les deux à la fois ? t'as vraiment des gouts de luxe toi !Jérôme a écrit :moi j'ai le LD de Evil Dead 1 chez eux et en bonus : le son du film !!trepanator a écrit :tiens d'ailleurs j'ai le laserdisc du couloir de la mort chez cet editeur mais petit bémol: pas de son !![]()


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on ne m'en voudra pas si je fais un copier-coller du texte sur Intégral / initial de vhs-survivors , par Necro Phil :
Initial Distribution Vidéo... 3 mots qui résonnent dans la tête des vidéophages que nous sommes. 3 mots qui évoquent tour à tour la joie de mettre la main sur une perlouze italienne introuvable, l’incongruité devant une jaquette tout aussi énigmatique que son titre, la rage de s’être fait flouer (à moindre frais) avec une bande inaudible… 3 mots enfin qui, même s’ils ne vous disent rien, ont néanmoins écrit une partie de l’histoire de la vidéo en France.
1983 -1985 La gestation :
1983. Le marché de la vidéo en France est en ébullition. C’est l’euphorie. Ce nouvel eldorado économique voit fleurir une quantité toujours croissante de nouveaux éditeurs - qui connaîtront pour la plupart d’entre eux, à brève échéance, de grandes désillusions.
C’est au mois d’avril de cette année 1983 que se constitue, sous l’impulsion de Elie Houri, 23 ans, la société Melisa Vidéo. Celle-ci lance ses cinq premiers films sur le marché : L’amour en 1ere classe, Rodriguez au pays des merguez, Ces flics étranges venus d’ailleurs, Lutte au finish et Dark august… suivis, le mois suivant, par : Impossible pas français, Une reporter de choc, Les joyeuses colonies de vacances, Anti-gang et séduction, … et Tim en Juin. La machine était lancée.
1985 La naissance :
Melisa Vidéo tire honorablement son épingle du jeu pendant 2 ans. C’est en effet un éditeur dynamique qui commercialise un catalogue certes de qualité variable mais soutenu par des campagnes de promotion des plus efficaces. Néanmoins, c’est en mars 1985 que sort Folie sous contrat, le dernier film estampillé du logo rose néon… Fin de l’aventure !?...
Bien au contraire, ceci va marquer le véritable début de l’épopée qui nous intéresse. Nous sommes alors en mai 1985, et Elie Houri s’associe avec Alain Guy Aknin, un ancien de Proserpine, pour créer Victory Vidéo. A la faveur d’un contrat de licence avec la société américano-canadienne Victory Communications, nos deux compères lancent immédiatement sur le marché Experiment 2000, Le rescapé et Summer city, premiers films édité par le nouveau label. En juin de la même année sortira Terror Tape, suivi en septembre de Zone d’impact, Flush et Eliminator. On remarquera d’emblée que l’aspect visuel général des jaquettes est alors très proche de celui de feu Melisa Vidéo.
D’entrée de jeu, Houri et Aknin affirment leur volonté de ne pas confiner leur activité au seul métier d’éditeur mais de l’étendre également à celle de distributeur : « nous ouvrons notre réseau commercial à tous ceux qui veulent nous confier leurs produits. Il faut, bien entendu, que ces derniers soient d’une qualité recevable. Il n’est pas question pour nous de distribuer n’importe quel film que l’on nous propose. » sic. Je vous laisse apprécier la teneur hautement comique de cette louable déclaration d’intention…
1985 – 1987 La croissance :
Des intentions à l’action, il n’y à qu’un pas qui est franchi en septembre 1985. En effet, Victory Vidéo « distribue » alors les 2 premiers titres - en l’occurrence Diggers et Le dernier pénitencier - d’un nouveau label : Metropole Home Video. En mars 1986 fleuriront Glinwood Films (pour Inside man, suivi le mois suivant par The masters) et Challenge Productions (pour La guerre des as, suivi le mois suivant par Impulsions, La poupée de la terreur et Prisonniers du fond des mers), deux « éditeurs » également « distribués » par Victory Vidéo qui de son côté continue à sortir des titres sous son label. Il en va ainsi pendant 2 petites années. Deux ans pendant lesquels Houri et Aknin développent leur petite affaire auprès des vidéo-clubs et des grossistes. Mais déjà, l’entreprise tend à s’opacifier via l’apparition de ces pseudos éditeurs - qui sont en fait des émanations directes créées et pilotées par Victory - pour lesquels Victory Vidéo n’assume que le rôle de distributeur. Une manœuvre habile dont on comprendra la raison plus tard…
1987 Le virage ?
En 1987, le marché de la vidéo en France connaît une mutation profonde qui voit l’explosion de la vente de K7 au grand public via l’ouverture de nouveaux circuits de distribution que sont la Vente Par Correspondance et surtout la grande distribution. En effet, le circuit traditionnel de vente pour les éditeurs se limitait auparavant aux seuls vidéo-clubs. De fait, les prix chutent de façon spectaculaire, passant de 600 à plus 1000 F la K7 à une fourchette comprise entre 100 et 200 F.
C’est à ce moment que nos deux hommes restructurent (en surface) leur entreprise. Victory Vidéo et ses labels / éditeurs sont morts ! Vive Atlantic Home Vidéo ! C’est sous ce nouveau nom que l’activité d’édition se poursuivra (pour un temps seulement…). D’ailleurs, pour simplifier la visibilté des titres, tous les films édités précédemment sous les multiples labels de la galaxie Victory se retrouvent estampillés du sceau d’Atlantic Home Vidéo (un nom et un logo par ailleurs allègrement piratés à une société de production américaine…). La décision est prise, Houri ne travaillera plus pour les vidéo-clubs mais axera sa politique de commercialisation uniquement sur la vente en grandes surfaces - et très peu de temps, au tout début d’Atlantic, en VPC. Le schéma est alors simple : Atlantic Home Vidéo édite (réédite) des films qui sont distribué par… Initial Distribution Vidéo, une entité créée en fait depuis le 19 février 1985 (holding des activités de Houri) mais qui n’apparaît en tant que telle et sous son nom qu’à partir de ce moment-là. Commencerait-on à y voir plus clair ? Sans doute, mais pas pour longtemps…
1988 - 1998 Le grand portnawak.
On pourrait parler de la décade prodigieuse pour retracer ce que furent ces années pour, il faut désormais bien l’appeler ainsi, Initial. Les K7 distribuées par Houri sont dans tous les supermarchés de France et de Navarre. Pas un mois sans la quinzaine des K7 bradées : 100 F au début, puis rapidement 50, 40, 30… jusqu’à 20 F. Du pain béni pour les magnats de la grande distribution qui voient en ces K7 un produit d’appel on ne peut plus alléchant. Les quantités écoulées par Initial sont colossales (jusqu’à 900 000 unités / mois…). Mais comment fait-il ? En usant de la stratégie de l’écran de fumée. Non seulement il recycle sempiternellement les mêmes films - on ne compte plus les multiples éditions de Eliminator, La poupée de la terreur, Witch etc… - mais en plus il les maquille derrière des titres hallucinants (ainsi le Mystère Stepford peut devenir Genesis…) et des jaquettes aux « images non contractuelles » - pour rester sobre. Tout ceci édité par une tétrachiée « d’éditeurs » fantoches aux consonnances américaines dont voici un petit récapitulatif non exhaustif et non chronologique (juste pour le plaisir…) :
Marathon Picture – Comic show – Imperial Home Vidéo – Prism Vision – Best of Fantastic / Horror – Horizon Home Video – Rocket Pictures – Continental Home Video – Mondial Home Video – Propulsion Home Video – Explore Vision – Highway Pictures – Collection Frisson – Triangle Video Pictures – Global Vision – Odyssey Video Production – Pyramide Production – Eliot Communications Services – Aprovision – Panorama Studios – Access Video – Eternity Home Video – Empire Vision – Power Collection – Hollywood Hits – Secret Family – Broadway – Victor’s Video Vision – Monitor Video – Positif Vision – Trident – Bingo Family – Stars Home Video – Supra Vision etc... etc... etc...
Alors bien-sûr, cette manipulation ne trompe pas les ciné-vidéophiles avertis que nous sommes, et nous avons toujours su démasquer la perle ou le nanar caché sous ses apparences trompeuses, mais qu’en est-il des centrales d’achat des grandes surfaces (vous savez, les cow-boys…). Sont-ce des rats de cinémathèque ? J’en doute… Il était donc aisé de leur fourguer 10 fois le même film sous 10 habillages différents. Et le client final, le consommateur lambda qui se sera fait flouer en achetant 2 ou 3 fois le même film ?... Ben on s’en fout. De toutes façons, on n’est pas là pour éditer des films mais pour faire de l’argent. Et de l’argent, il en a fait…
Pourtant, en 1995, un coup de semonce est venu secouer la mécanique bien huilée d’Initial. L’affaire Megalopolis. Souvenez-vous, le manga déferle en force sur la France et Pathé, détenteur exclusif du label et du logo Manga Vidéo voit d’un très mauvais œil la sortie chez Initial du film Megalopolis orné du logo Manga Vidéo « Live » reproduit à l’identique. Résultat : procès immédiat avec gain de cause à Pathé et retrait et mise sous séquestre des stocks commercialisés par Initial après moins d’une semaine de mise en place. Depuis, cette K7 est devenue un véritable collector…
Mais ceci n’aura pas refroidi les ardeurs d’Initial. Néanmoins, cette péripétie coïncide avec le début de son déclin. En effet, les éditeurs traditionnels, conscients de la manne que représente le marché de la K7 à bas prix, commencent à leur tour à proposer leurs titres de fonds de catalogue sur ce créneau. Ainsi, les Warner, Universal, Une Vidéo (émanation de TF1 Vidéo) et consorts sortent des K7 à 40 F, et pour le consommateur moyen, entre un Vidéodrome et un Video Dead, il n’y a pas photo. Lentement mais surement, les K7 Initial disparaissent des rayons, cédant la place à des cousines issues de lignées plus nobles…
1999 Intégral Vidéo
Paradoxalement, c’est l’arrivée du DVD, véritable booster et second souffle du marché de la vidéo qui va sceller définitivement le sort d’Initial. En mauvaise posture, en proie à de multiples démêlés judiciaires avec des ayant-droits excédés de se faire flouer par les combines frauduleuses de cet « éditeur » (exploitation des films sans en acquérir les droits, trafic de masters pirates etc…), Initial se lance dans le bain du support numérique… et nous ressort - via le nouveau label Intégral Vidéo - encore et toujours les mêmes titres : Dead zone, Re-animator, Q the winged serpent etc… Ce sera là le dernier soubresaut, ou baroud, d’une société, d’un homme ?, qui, l’air de rien, aura contribué à faire de la vidéo en France un marché pesant plus d’un milliard d’euros… et à éditer la seule et unique version disponible à ce jour de La maison aux fenêtres qui rient (aka La porte de l’enfer).
25 octobre 1999 La fin...
Le tribunal de commerce prononce la liquidation judiciaire de la société Initial Distribution Vidéo. Dans la foulée, un autre tribunal décidera de mettre pour quelques temps Elie Houri à l’ombre, afin de lui permettre de méditer sur ces quinze années d’une activité pour le moins… foisonnante.
Ainsi donc s’est achevée la saga Initial. Mais l’homme à de la ressource, et gageons que tôt ou tard, à l’instar d’un Georges Barucq (Colombus), nous entendrons de nouveau parler de lui. Mais c’est une autre histoire… qui reste encore à écrire.
Initial Distribution Vidéo... 3 mots qui résonnent dans la tête des vidéophages que nous sommes. 3 mots qui évoquent tour à tour la joie de mettre la main sur une perlouze italienne introuvable, l’incongruité devant une jaquette tout aussi énigmatique que son titre, la rage de s’être fait flouer (à moindre frais) avec une bande inaudible… 3 mots enfin qui, même s’ils ne vous disent rien, ont néanmoins écrit une partie de l’histoire de la vidéo en France.
1983 -1985 La gestation :
1983. Le marché de la vidéo en France est en ébullition. C’est l’euphorie. Ce nouvel eldorado économique voit fleurir une quantité toujours croissante de nouveaux éditeurs - qui connaîtront pour la plupart d’entre eux, à brève échéance, de grandes désillusions.
C’est au mois d’avril de cette année 1983 que se constitue, sous l’impulsion de Elie Houri, 23 ans, la société Melisa Vidéo. Celle-ci lance ses cinq premiers films sur le marché : L’amour en 1ere classe, Rodriguez au pays des merguez, Ces flics étranges venus d’ailleurs, Lutte au finish et Dark august… suivis, le mois suivant, par : Impossible pas français, Une reporter de choc, Les joyeuses colonies de vacances, Anti-gang et séduction, … et Tim en Juin. La machine était lancée.
1985 La naissance :
Melisa Vidéo tire honorablement son épingle du jeu pendant 2 ans. C’est en effet un éditeur dynamique qui commercialise un catalogue certes de qualité variable mais soutenu par des campagnes de promotion des plus efficaces. Néanmoins, c’est en mars 1985 que sort Folie sous contrat, le dernier film estampillé du logo rose néon… Fin de l’aventure !?...
Bien au contraire, ceci va marquer le véritable début de l’épopée qui nous intéresse. Nous sommes alors en mai 1985, et Elie Houri s’associe avec Alain Guy Aknin, un ancien de Proserpine, pour créer Victory Vidéo. A la faveur d’un contrat de licence avec la société américano-canadienne Victory Communications, nos deux compères lancent immédiatement sur le marché Experiment 2000, Le rescapé et Summer city, premiers films édité par le nouveau label. En juin de la même année sortira Terror Tape, suivi en septembre de Zone d’impact, Flush et Eliminator. On remarquera d’emblée que l’aspect visuel général des jaquettes est alors très proche de celui de feu Melisa Vidéo.
D’entrée de jeu, Houri et Aknin affirment leur volonté de ne pas confiner leur activité au seul métier d’éditeur mais de l’étendre également à celle de distributeur : « nous ouvrons notre réseau commercial à tous ceux qui veulent nous confier leurs produits. Il faut, bien entendu, que ces derniers soient d’une qualité recevable. Il n’est pas question pour nous de distribuer n’importe quel film que l’on nous propose. » sic. Je vous laisse apprécier la teneur hautement comique de cette louable déclaration d’intention…
1985 – 1987 La croissance :
Des intentions à l’action, il n’y à qu’un pas qui est franchi en septembre 1985. En effet, Victory Vidéo « distribue » alors les 2 premiers titres - en l’occurrence Diggers et Le dernier pénitencier - d’un nouveau label : Metropole Home Video. En mars 1986 fleuriront Glinwood Films (pour Inside man, suivi le mois suivant par The masters) et Challenge Productions (pour La guerre des as, suivi le mois suivant par Impulsions, La poupée de la terreur et Prisonniers du fond des mers), deux « éditeurs » également « distribués » par Victory Vidéo qui de son côté continue à sortir des titres sous son label. Il en va ainsi pendant 2 petites années. Deux ans pendant lesquels Houri et Aknin développent leur petite affaire auprès des vidéo-clubs et des grossistes. Mais déjà, l’entreprise tend à s’opacifier via l’apparition de ces pseudos éditeurs - qui sont en fait des émanations directes créées et pilotées par Victory - pour lesquels Victory Vidéo n’assume que le rôle de distributeur. Une manœuvre habile dont on comprendra la raison plus tard…
1987 Le virage ?
En 1987, le marché de la vidéo en France connaît une mutation profonde qui voit l’explosion de la vente de K7 au grand public via l’ouverture de nouveaux circuits de distribution que sont la Vente Par Correspondance et surtout la grande distribution. En effet, le circuit traditionnel de vente pour les éditeurs se limitait auparavant aux seuls vidéo-clubs. De fait, les prix chutent de façon spectaculaire, passant de 600 à plus 1000 F la K7 à une fourchette comprise entre 100 et 200 F.
C’est à ce moment que nos deux hommes restructurent (en surface) leur entreprise. Victory Vidéo et ses labels / éditeurs sont morts ! Vive Atlantic Home Vidéo ! C’est sous ce nouveau nom que l’activité d’édition se poursuivra (pour un temps seulement…). D’ailleurs, pour simplifier la visibilté des titres, tous les films édités précédemment sous les multiples labels de la galaxie Victory se retrouvent estampillés du sceau d’Atlantic Home Vidéo (un nom et un logo par ailleurs allègrement piratés à une société de production américaine…). La décision est prise, Houri ne travaillera plus pour les vidéo-clubs mais axera sa politique de commercialisation uniquement sur la vente en grandes surfaces - et très peu de temps, au tout début d’Atlantic, en VPC. Le schéma est alors simple : Atlantic Home Vidéo édite (réédite) des films qui sont distribué par… Initial Distribution Vidéo, une entité créée en fait depuis le 19 février 1985 (holding des activités de Houri) mais qui n’apparaît en tant que telle et sous son nom qu’à partir de ce moment-là. Commencerait-on à y voir plus clair ? Sans doute, mais pas pour longtemps…
1988 - 1998 Le grand portnawak.
On pourrait parler de la décade prodigieuse pour retracer ce que furent ces années pour, il faut désormais bien l’appeler ainsi, Initial. Les K7 distribuées par Houri sont dans tous les supermarchés de France et de Navarre. Pas un mois sans la quinzaine des K7 bradées : 100 F au début, puis rapidement 50, 40, 30… jusqu’à 20 F. Du pain béni pour les magnats de la grande distribution qui voient en ces K7 un produit d’appel on ne peut plus alléchant. Les quantités écoulées par Initial sont colossales (jusqu’à 900 000 unités / mois…). Mais comment fait-il ? En usant de la stratégie de l’écran de fumée. Non seulement il recycle sempiternellement les mêmes films - on ne compte plus les multiples éditions de Eliminator, La poupée de la terreur, Witch etc… - mais en plus il les maquille derrière des titres hallucinants (ainsi le Mystère Stepford peut devenir Genesis…) et des jaquettes aux « images non contractuelles » - pour rester sobre. Tout ceci édité par une tétrachiée « d’éditeurs » fantoches aux consonnances américaines dont voici un petit récapitulatif non exhaustif et non chronologique (juste pour le plaisir…) :
Marathon Picture – Comic show – Imperial Home Vidéo – Prism Vision – Best of Fantastic / Horror – Horizon Home Video – Rocket Pictures – Continental Home Video – Mondial Home Video – Propulsion Home Video – Explore Vision – Highway Pictures – Collection Frisson – Triangle Video Pictures – Global Vision – Odyssey Video Production – Pyramide Production – Eliot Communications Services – Aprovision – Panorama Studios – Access Video – Eternity Home Video – Empire Vision – Power Collection – Hollywood Hits – Secret Family – Broadway – Victor’s Video Vision – Monitor Video – Positif Vision – Trident – Bingo Family – Stars Home Video – Supra Vision etc... etc... etc...
Alors bien-sûr, cette manipulation ne trompe pas les ciné-vidéophiles avertis que nous sommes, et nous avons toujours su démasquer la perle ou le nanar caché sous ses apparences trompeuses, mais qu’en est-il des centrales d’achat des grandes surfaces (vous savez, les cow-boys…). Sont-ce des rats de cinémathèque ? J’en doute… Il était donc aisé de leur fourguer 10 fois le même film sous 10 habillages différents. Et le client final, le consommateur lambda qui se sera fait flouer en achetant 2 ou 3 fois le même film ?... Ben on s’en fout. De toutes façons, on n’est pas là pour éditer des films mais pour faire de l’argent. Et de l’argent, il en a fait…
Pourtant, en 1995, un coup de semonce est venu secouer la mécanique bien huilée d’Initial. L’affaire Megalopolis. Souvenez-vous, le manga déferle en force sur la France et Pathé, détenteur exclusif du label et du logo Manga Vidéo voit d’un très mauvais œil la sortie chez Initial du film Megalopolis orné du logo Manga Vidéo « Live » reproduit à l’identique. Résultat : procès immédiat avec gain de cause à Pathé et retrait et mise sous séquestre des stocks commercialisés par Initial après moins d’une semaine de mise en place. Depuis, cette K7 est devenue un véritable collector…
Mais ceci n’aura pas refroidi les ardeurs d’Initial. Néanmoins, cette péripétie coïncide avec le début de son déclin. En effet, les éditeurs traditionnels, conscients de la manne que représente le marché de la K7 à bas prix, commencent à leur tour à proposer leurs titres de fonds de catalogue sur ce créneau. Ainsi, les Warner, Universal, Une Vidéo (émanation de TF1 Vidéo) et consorts sortent des K7 à 40 F, et pour le consommateur moyen, entre un Vidéodrome et un Video Dead, il n’y a pas photo. Lentement mais surement, les K7 Initial disparaissent des rayons, cédant la place à des cousines issues de lignées plus nobles…
1999 Intégral Vidéo
Paradoxalement, c’est l’arrivée du DVD, véritable booster et second souffle du marché de la vidéo qui va sceller définitivement le sort d’Initial. En mauvaise posture, en proie à de multiples démêlés judiciaires avec des ayant-droits excédés de se faire flouer par les combines frauduleuses de cet « éditeur » (exploitation des films sans en acquérir les droits, trafic de masters pirates etc…), Initial se lance dans le bain du support numérique… et nous ressort - via le nouveau label Intégral Vidéo - encore et toujours les mêmes titres : Dead zone, Re-animator, Q the winged serpent etc… Ce sera là le dernier soubresaut, ou baroud, d’une société, d’un homme ?, qui, l’air de rien, aura contribué à faire de la vidéo en France un marché pesant plus d’un milliard d’euros… et à éditer la seule et unique version disponible à ce jour de La maison aux fenêtres qui rient (aka La porte de l’enfer).
25 octobre 1999 La fin...
Le tribunal de commerce prononce la liquidation judiciaire de la société Initial Distribution Vidéo. Dans la foulée, un autre tribunal décidera de mettre pour quelques temps Elie Houri à l’ombre, afin de lui permettre de méditer sur ces quinze années d’une activité pour le moins… foisonnante.
Ainsi donc s’est achevée la saga Initial. Mais l’homme à de la ressource, et gageons que tôt ou tard, à l’instar d’un Georges Barucq (Colombus), nous entendrons de nouveau parler de lui. Mais c’est une autre histoire… qui reste encore à écrire.
Sa place est dans un Blu-Ray !
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- Enregistré le : jeu. janv. 06, 2005 3:19 am
- Localisation : Filature vivriaire
Merci Jérôme d'avoir copier-coller ce magnifique compte-rendu ici-même.
Je le redécouvre en cette occasion.
Ya pas à dire, ce sont vraiment des champions du monde.
Outre la liste hallucinante des sous-label brillant par une inventivité rare, J'aurais été particulièrement marqué par cette prophétique conclusion :
Je le redécouvre en cette occasion.
Ya pas à dire, ce sont vraiment des champions du monde.
Outre la liste hallucinante des sous-label brillant par une inventivité rare, J'aurais été particulièrement marqué par cette prophétique conclusion :
Notre camarade Nico Phil ne croyait pas si bien dire.Ainsi donc s’est achevée la saga Initial. Mais l’homme à de la ressource, et gageons que tôt ou tard, à l’instar d’un Georges Barucq (Colombus), nous entendrons de nouveau parler de lui. Mais c’est une autre histoire… qui reste encore à écrire.
Je finis là où tu commences, et là où tu finis, je commence
)Trouvé aussi ce Nausicaa à Leclerc pour 1,99 €
(meme si le film est charcuté,c'est mieux que rien en attendant une édition digne de ce nom).Pour le meme prix et au meme endroit ,j'ai trouvé "La Secte"(M.Soavi),"Le cercle de fer"(scenario de Bruce Lee et James Coburn
) et pour 1,50 € "Les betes feroces attaquent"(F.Prosperi,une belle bisserie rital des 80s
).





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- Enregistré le : jeu. janv. 06, 2005 3:19 am
- Localisation : Filature vivriaire
Heu, je rappelle à tout hasard que l'édition japonaise (film sous-titrés anglais) est disponible depuis plus d'un an (je n'ai pas donné le lien pointant vers le test pour rien), l'édition HK d'IVL depuis un bon moment aussi (VOSTA mais moins cher) et que son homologue américaine (moins cher et aux bonus sous-titrés anglais) vient de sortir. Et il n'est pas non plus interdit de patienter d'ici l'année prochaine pour le découvrir sur grand écrant.BOUDZ a écrit :(meme si le film est charcuté,c'est mieux que rien en attendant une édition digne de ce nom).
Aussi, je n'ai pas attendu après cette version tronquée pour découvrir ce film, je l'ai prise uniquement pour savoir de quoi il retournait exactement (je ne crois que ce je vois) et pour vous faire part de l'étendu des dégats rien d'autre.
Je finis là où tu commences, et là où tu finis, je commence
Après visionnage du début,je confirme la qualité digne d'une vhs du disqueShinji a écrit :J'ai la vidéo, et l'image de ce DVD (vraiment parce que c'est le support) a l'air pire.








