The Exorcism of Emily Rose de Scott Derrickson (2005)
Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team
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C'est le retour des films chrétiens...et crétins au passage. Voulant se démarquer des précédentes oeuvres horrifiques sur l'exorcisme, le cinéaste a une mauvaise bonne idée : montrer cette cérémonie sous son angle le plus rationnel possible afin de convaincre les sceptiques. Du coup, il se retrouve pris entre deux feux, d'une part il essaye de limiter au maximum les effets afin de donner à son film un aspect sérieux et d'autre part, il réalise quelques séquences chocs et spectaculaires afin de ne pas trop endormir le spectateur. Finalement, il perd sur tous les tableaux. Son film d'horreur est bien ennuyeux et laborieux, enchaînant des séquences d'exorcisme efficaces, mais déjà vues cent fois et en mieux. Pour ce qui est du sérieux, cela se gâte sérieusement avec les séquences de procès, filmées comme un vulgaire téléfilm de M6. Et que dire de la morale, crétine à souhait, qui veut que si l'on doute de l'existence de Dieu, il faut mieux parier sur sa réalité. Décidément, l'effet obtenu est inverse et au lieu de douter, le cinéaste ne parvient qu'à nous énerver un peu plus contre la dérive religieuse que connaît les Etats-Unis actuellement. Si "La Passion du Christ" de Mel Gibson fait partie de vos films de chevet, vous pouvez aller voir cette bondieuserie anémique sans problème.
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Mais ce film est une vraie purge
La juxtaposition scènes fantastiques / de procès ne fonctionne pas une seconde et coule complètement le film. Derrickson voudrait apparemment crédibiliser l'élément fantastique en faisant douter le spectateur, en lui faisant remettre en question ses croyances, sa raison, bref, en lui faisant perdre pied. Au final, la mise en scène et la caractérisation honteuse des personnages ne nous laissent aucune marge de manoeuvre ! Plus grave, toute notion de suspense s'en trouve réduite à néant : les interminables scènes de procès ont un seul enjeu, déterminer si la malheureuse Emily a été victime de psychose ou de possession. A quoi bon vu que la dimension chrétienne de l'entreprise ne fait jamais le moindre doute ? Un film que Scott Derrickson aurait donc pu boucler en dix minutes, ou mieux, garder dans sa tête !
PS : les scènes de possession n'épargnent guère que le ridicule : même le malheureux démon embauché pour l'occasion y va de ses fautes de latin !

La juxtaposition scènes fantastiques / de procès ne fonctionne pas une seconde et coule complètement le film. Derrickson voudrait apparemment crédibiliser l'élément fantastique en faisant douter le spectateur, en lui faisant remettre en question ses croyances, sa raison, bref, en lui faisant perdre pied. Au final, la mise en scène et la caractérisation honteuse des personnages ne nous laissent aucune marge de manoeuvre ! Plus grave, toute notion de suspense s'en trouve réduite à néant : les interminables scènes de procès ont un seul enjeu, déterminer si la malheureuse Emily a été victime de psychose ou de possession. A quoi bon vu que la dimension chrétienne de l'entreprise ne fait jamais le moindre doute ? Un film que Scott Derrickson aurait donc pu boucler en dix minutes, ou mieux, garder dans sa tête !
PS : les scènes de possession n'épargnent guère que le ridicule : même le malheureux démon embauché pour l'occasion y va de ses fautes de latin !
Inspiré d'une histoire vraie, donc le réal ne choisit pas son campSuperfly a écrit :mouais ... 10minutes de scènes sympas avec emily et le reste de morale catho à la con. La critique de Mad est correcte sur ce point, à la fin le réal choisi clairement son camp et là c'est du n'importe quoi à la sauce catho. Jusqu'au verdict.

SPOILERSZeitGeist a écrit :Inspiré d'une histoire vraie, donc le réal ne choisit pas son camp
La fin ne correspond pas du tout à l'histoire vraie. La vérité, ce n'est pas qu'il y a eu une tentative d'exorcisme et puis basta, la fille s'est laissée mourir pour amour de la Vierge. En vérité, les curés l'ont exorcisé plusieurs fois par semaine pendant des mois, et puis elle est morte, grosso modo, d'épuisement, de faiblesse. Cette fin est effectivement très orientée religieusement. On est d'accord ou pas, selon sa sensibilité.
Le test du zone 1 "Unrated" par Eric Dinkian !
http://www.devildead.com/indexfilm.php3 ... ilmID=1239
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Mais quelle horreur
. Emily Ros(s)e est un condensé de ce que je déteste par dessus tout dans le cinéma. A savoir : ne laisser aucun choix au spectateur. Comme il est dit ici, le réalisateur choisit son camp dès le prmeier quart d'heure et c'est clair : il s'agit d'un manifestation du malin. La science se gourre (ce sont tous des cons surs d'eus, de toute façon). D'ailleurs, la pauvre Laura Linney (qui n'a jamais été aussi gourdasse qu'ici, un comble!) est réveillée à 3 H du matin (l'heure du malin!), tout comme la pauvre Emily. Et le monde a été créé en 7 jours, aussi?
Partant de ce principe (et donc, as usual, une pauvre athée/agnostique va donc avoir "la révélation"), le film déroule son tapis rouge sur la présence du diable, qui, bien sur, porte une cape noire lors de ses apparitions; Et pourquoi il apparait pas à poil le Diable? Il a subitement des accès de pudeur? N'importe quoi
Alores voila, quand on est avocat avec des couilles, qu'on aime le fric et les noms sur les portes, on libère de vrais tueurs en série qui auareitn du crever sur la chiase électrique... et on a la révélation de svraies valeurs de la vie et on se met à avoir des doutes sur son métier, et on laisse tout tomber au final car, les avocats, ils n'ont rien compris à la présnece du malin. Pffff.
Quelques références à Suspiria ça et là (lorsqu'Emily court à l'extérieur sous la pluie, dans la nuit avec des batiments aux couelurs rougeoyantes ->cf la scène d'ouverture de Suspria. Le bla-bla entre l'avocate et le scientifique qui lui explique les fondements de l'histoire se passe à l'extréieur, sur un banc public... ça ressemble fortement à la scène entre Udo Kier et Jessica Harper...on trouve quelques autres similitudes.
Les meilleurs points demeurent l'interprétation en effet Blairissime puissance 1000 de Jennifer Carpenter (mais qu'est-ce qu'elle gueule tout le long
) et la scène de l'étable où se déroule l'exorcisme, plutôt correctement mise en scène et efficace.
Le trouillomètre ne décolle ceci dit jamais vraiment et la conclusion et à jeter par la fenêtre. De toute façon, c'était plié dès le départ. Plus politiquement et religieusement correct, on ne fait pas. Ni plus, ni moins, qu'un nième film chrétien prosélyte à vocation horrifique. Et comme d'habitude partial et étroit (étron?) d'esprit. je rêve d'un film où quelqu'un de chrétien (ou de toute autre religion) perde sa foi suite à un telle affaire. On peut toujorus rêver!
Mais je parle, je parle, et des forces maléfiques m'entourent et sont déjà au boulot pour me pourrir la vie.

Partant de ce principe (et donc, as usual, une pauvre athée/agnostique va donc avoir "la révélation"), le film déroule son tapis rouge sur la présence du diable, qui, bien sur, porte une cape noire lors de ses apparitions; Et pourquoi il apparait pas à poil le Diable? Il a subitement des accès de pudeur? N'importe quoi

Alores voila, quand on est avocat avec des couilles, qu'on aime le fric et les noms sur les portes, on libère de vrais tueurs en série qui auareitn du crever sur la chiase électrique... et on a la révélation de svraies valeurs de la vie et on se met à avoir des doutes sur son métier, et on laisse tout tomber au final car, les avocats, ils n'ont rien compris à la présnece du malin. Pffff.
Quelques références à Suspiria ça et là (lorsqu'Emily court à l'extérieur sous la pluie, dans la nuit avec des batiments aux couelurs rougeoyantes ->cf la scène d'ouverture de Suspria. Le bla-bla entre l'avocate et le scientifique qui lui explique les fondements de l'histoire se passe à l'extréieur, sur un banc public... ça ressemble fortement à la scène entre Udo Kier et Jessica Harper...on trouve quelques autres similitudes.
Les meilleurs points demeurent l'interprétation en effet Blairissime puissance 1000 de Jennifer Carpenter (mais qu'est-ce qu'elle gueule tout le long

Le trouillomètre ne décolle ceci dit jamais vraiment et la conclusion et à jeter par la fenêtre. De toute façon, c'était plié dès le départ. Plus politiquement et religieusement correct, on ne fait pas. Ni plus, ni moins, qu'un nième film chrétien prosélyte à vocation horrifique. Et comme d'habitude partial et étroit (étron?) d'esprit. je rêve d'un film où quelqu'un de chrétien (ou de toute autre religion) perde sa foi suite à un telle affaire. On peut toujorus rêver!
Mais je parle, je parle, et des forces maléfiques m'entourent et sont déjà au boulot pour me pourrir la vie.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
Inspiré du même fait divers, un autre film, cette fois allemand, est sorti sur les écrans français. Contrairement à L'Exorcisme..., "Requiem" semble postuler la maladie mentale. De ce fait, le métrage s'attache davantage à dénoncer l'obscurantisme religieux. Néanmoins, l'intrigue traîne en longueur, les personnages s'avèrent à peine crédibles et la photo volontairement granuleuse (encore un pseudo effet de réel) demeure fort laide.
Enfin, restent une démarche et des présupposés appréciables eût égard à l'oeuvre américaine
Enfin, restent une démarche et des présupposés appréciables eût égard à l'oeuvre américaine
Ben moi j'ai trouvé ça plutôt pas mal, disons dans la moyenne de ce que j'en attendais. La mise en scéne est assez laborieuse par contre avec ce parrallêle procés/fantastique qui ne s'imbrique pas vraiment bien, on peine à s'immerger dans une histoire qui ne demande que ça. C'est vrai que s'est bourré de poncifs et nappé de liturgie, mais bon, n'étant pas un bouffeur de soutannes à toutes sauces, ça m'a pas géné du tout. Aprés la scéne dans l'étable est diablement efficace, seulement 10 minutes par contre, et Emily rose trés crédible dans son comportement et ses convulsions charnelles. Voilà, en bref, ça ne fait pas peur un instant, à la limite ça accroche l'oeil, ça n'appel pas non plus de grande remise en questions, mais ça se suit quand assez bien. Trés mineur, mais loin d'être une purge.
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Finalement vu en dvd. La partie du procès est effectivement un peu molle mais les acteurs sont suffisamment bons pour que ça passe sans trop d'ennui. On a l'impression que la vraie star du film sont les flash backs, particulièrement marquants - les contorsions naturelles de Jennifer Carpenter
. Contrairement à Manolito j'ai trouvé judicieux de ne pas en abuser pour ne pas blaser le spectateur. Ces electro shocs ont en tout cas fortement contribués à la réussite du film, en plus de caresser religieusement les américains dans le bon sens du poil vers la fin (inconsciemment, si on en croit les propos tenus dans le commentaire audio). LA scène de l'exorcisme à proprement parler dans la grange est un monument en la matière, certes moins traumatisant que celui de L'Exorciste mais tout aussi mémorable. A noter l'envoûtant soundtrack de Christopher Young et plusieurs hommages aux éclairages surréalistes de Suspiria...

Man-eater
Un film moyen avec quelques rares bonnes scènes (on parle de la grange plus haut, et j'aime beaucoup l'introduction). Le fait que ce film ne soit pas un film d'horreur (et, surtout, ne fasse pas peur) semble refroidir beaucoup de monde. Pourtant, j'ai trouvé que le tout se suivait très bien sans s'endormir devant son écran. Certes, c'est pas toujours passionnant mais Emily a le mérite de faire passer le temps convenablement.
J'ai aussi une question à poser aux forumeur : en quoi le fait que ce film soit "catho" en fait une bouze sans nom ? L'exorciste était aussi un film ultra catho non ?
J'ai aussi une question à poser aux forumeur : en quoi le fait que ce film soit "catho" en fait une bouze sans nom ? L'exorciste était aussi un film ultra catho non ?