Comme le fait remarquer Jérémie, dans un premier temps, "Les rats de Manhattan" ne semble pas spécialement mauvais. Nous nous trouvons devant un film d'aventures post-apocalyptique un peu fauché comme il y en a eu beaucoup à cette époque. Les décors et les acteurs sont bis, mais bon, on a vu bien, bien pire... Puis vient la scène de la découverte du stock de nourriture. Et là c'est le drame...

Les comédiens prennent des attitudes grotesques, cabotinent, s'agitent maladroitement pour exprimer la joie. Tout bascule alors dans la plus totale puérilité, puérilité dont ne sortira plus jamais le film.
Comédiens affichant des grimaces grotesques, personnages aux réactions totalement incohérentes - voire débiles - évoquant une bande pieds nickelés particulièrement peu dégourdis... Sans parler de nombreuses situations relevant totalement de la comédie et paraissant à ce titre parfaitement en porte-à-faux avec les intentions - présumées - des créateurs des "rats de Manhattan". Amants coincés dans un sac de couchage, blagues vulgaires, ivrogne soliloquant...
Après la consternation, vient donc le rire. Mais après le rire vient aussi l'ennui, puis la colère. Car l'intrigue est extrêmement répétitive et le siège parait interminable. Le cinéphile repère qu'un personnage est pompé sur le Duke incarné par Isaac Hayes dans New York 1997 : il s'appelle Duke, est habillé pareil, est le méchant du film...
La situation s'enlise, l'ennui s'installe tant et si bien que j'ai passé le dernier tiers du métrage à lutter contre le sommeil...

Et enfin, ce dernier plan ridicule, ultime gag, ultime gifle à la figure du spectateur ayant un peu d'estime pour le genre science-fiction. Nous quittons donc ces mutants de la seconde humainté sur un rire... de dépit !
Vu sur CineFX. Annoncé en "VO" dans TV Cable hebdo, mais passé en VF (le film est une prod franco-italienne) mono d'origine. Copie aux génériques anglophones, assez granuleuse, mais au format 1.85 respecté. Signalétique "-12" empiétant un rikiki chouia dans l'image...
