Une fois, ce long film terminé, et que les spectateurs quittaient au trot la salle, la tête basse, ma 1ère impression à chaud : c'est nul !!!!
Pourquoi avoir attendu aussi longtemps pour nous pondre un scénario aussi mal foutu et indigent, consistant simplement à enchaîner les séquences d'action qui, elles, s'étirent désespérément en longueur comme si les auteurs n'avaient rien à raconter ?
Spielberg, par le passé, a souvent été un cinéaste correct, un petit artisan maîtrisant la technique et proposant régulièrement des films sympathiques et dynamiques. Or, ici, sa mise en scène est transparente (ou bleue comme les fonds d'écran) si bien que je me demande si ce n'est pas ce fossoyeur de Lucas aux commandes, tant le résultat ressemble à la trilogie Star Wars nouvelle version (bardée de sfx dans tous les plans et des acteurs donc livrés à eux-mêmes).
Déjà cette aventure commence plutôt mal avec une séquence d'intro sur la route du Nouveau-Mexique complètement hors sujet. Puis le film démarre enfin et je sens poindre la médiocrité du résultat. Je décroche assez vite dans les grottes. Tout n'est redite sans le côté jubilatoire attendu. On a l'impression d'assister à un remake de l'épisode 3 conjugué avec le visuel de la Momie. Harrison Ford paraît trop vieux dans son costume et semble ne pas y croire (au film ... pas au chèque qu'il a touché !

En revanche, le film est parsemé d'idées intéressantes : l'époque du maccarthisme, la présence des russes, le crâne de crystal, la paternité du héros mais maladroitement mises en valeur ou non exploitées. Le film souffre aussi d'une certaine claustrophobie (quasi aucun extérieur existant mis à part l'université et les scènes qui en découlent et la dite jungle). Tout le reste n'est que reconstitution et écrans bleus (pour faire travailler les PC et autres Mac). Cela masque un manque évident d'idées, de structures et de rythmes. Après des plages interminables de dialogues et de poursuites, le final se révèle assez intéressant et semble lui sortir de Predator 2. Mais cela ne suffit pas à sauver cet épisode du naufrage cinématographique. On est en droit d'attendre largement mieux d'un héros absent depuis 19 ans ...
Le seul credo de l'entreprise se résume à : faisons nous un maximum de dollars avec ce film puisque la mode est au revival des vieilles gloires des années 80 !

Pour ma part, à ce Indiana Jones 4, je préfère encore Un temple du dieu soleil (tout aussi mauvais à regarder mais diablement plus honnête et sympathique au final) ...