Zombie - 1978 - George Romero

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arioch
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Message par arioch »

Il faut surtout voir DAWN OF THE DEAD, c'est à dire la version de Romero du film qui développe plus ses personnages tout en amenant les détails à même de mettre en place une métaphore. Le problème, c'est qu'en France, tout le monde l'a découvert sous la forme d'Argent qui se centrait sur l'action et occultait donc forcément les éléments propres à ce qu'avait voulu faire Romero. Cela n'a pas empeche beaucoup de journaliste d'analyser le film probablement en recopiant ce que racontait les Américains qui n'avaient pas vu le même film qu'eux.

Concernant LA NUIT DES MORTS VIVANTS, d'apres mon souvenir Duane Jones arrive par accident sur le film. A savoir que Romero n'avait pas à la base l'idée de prendre un afro américain pour le rôle principal. Cela n'empeche pas le film de prendre une connotation politisé dans son contexte social (les émeutes raciales américaines sont encore dans les souvenirs des Etats-Unis).

LAND OF THE DEAD, je trouve étrange que l'on ne voie pas la critique. Elle creve les yeux, c'est le plus transparent de ses films. A force qu'on lui dise que ses films sont politisés, il a même probablement eu la main trop lourde, trop révélatrice. Mais, apres tout, c'est ça qui est bien dans ce LAND OF THE DEAD, nous dire "Attention, les hommes politiques sont des pourris". Forcément, ça n'a rien de neuf mais on parle d'un film américain qui critique ouvertement la politique en place de son propre pays. Et puis, il y a aussi de tres belles idées dans ce film à l'instar des feux d'artifice (symbole de la fête) qui sont la pour distraire l'attention du petit peuple. C'est bourré de trucs comme ça, ce LAND OF THE DEAD et ça fait plaisir car, en plus, je trouve que c'est un tres bon film de mort-vivant.

Des quatre films, celui que j'aime le moins, c'est LE JOUR DES MORTS-VIVANTS. Le début est excellent, la fin apocalyptique mais entre les deux, il ne s'y passe pas grand chose. Reste qu'il y a encore énormément de choses intéressantes et que ce film est, à l'évidence, encore une fois une critique anti-militaire, certes, mais plus largement anti-organisation (merde, je ne trouve pas le bon terme, tant pis !).
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Cosmodog
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Message par Cosmodog »

Oui oui, je suis bien d'accord avec vous, mais mon raisonnement est plus de discuter le fait que ces "touches sociales" dans ces films ne sont pas la finalité de ces films.

Je veux dire, je ne crois pas que Romero s'est dit "tiens, je veux dénoncer tel ou tel truc, quel est le meilleur sujet cinémartographique pour le faire ? Euréka, le film de zombies !!". je pense que son intérêt premier était de faire un gros film d'horreur ! L'analyse que vous tenez est juste, puisque reprise en choeur par une presse trop heureuse de trouver une "justification" à une débauche d'effets sanglants, mais une fois de plus, ne cherchons nous pas à trop intellectualiser une oeuvre (étendons dans la globalité à la quadrilogie) au lieu de la prendre pour ce qu'elle est vraiment ? On en fait un peu trop quoi, mais c'est souvent bien pratique (avec sa nouvelle chérie qui ne jure que par "les choristes" - c'est un exemple, pas du vécu, heureusement :roll: )

Pour faire un parallèle, suffit de lire les analyses thématico-intello-pouêt-pouêt des films de Carpenter dans les coffrets Cahiers du cinéma: inutiles et à côté de la plaque !
tomfincher
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Message par tomfincher »

Cosmodog a écrit :Je veux dire, je ne crois pas que Romero s'est dit "tiens, je veux dénoncer tel ou tel truc, quel est le meilleur sujet cinémartographique pour le faire ? Euréka, le film de zombies !!". je pense que son intérêt premier était de faire un gros film d'horreur !
Romero et ses collègues n'ont jamais caché qu'ils avaient bien pensé que le film d'horreur était le bon moyen pour faire de la thune pour pas cher.
arioch
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Message par arioch »

mais une fois de plus, ne cherchons nous pas à trop intellectualiser une oeuvre (étendons dans la globalité à la quadrilogie) au lieu de la prendre pour ce qu'elle est vraiment ?
Ben, pourquoi pas, hein ? Ce n'est pas parce qu'il s'agit de films d'horreur qu'il faut qu'ils soient cons pour autant ou dénué de "finalité". Et au contraire, je te dirais que puisque l'on prend les 4 films, on sent bien qu'il y a une logique et une progression la dedans. Ce serait un film isolé dans une filmographie, tu te dirais "Bon, le mec, il a eu un coup de génie et puis basta !" (Ruggero Deodato et son CANNIBAL HOLOCAUST ?) mais le type a quand meme une filmographie qui tend tout de même vers la critique qu'elle soit sociale, politique ou humaine. Quelqu'un a parlé de MARTIN, dans ce cas, nous sommes plus proche du film "d'auteur" que du film de vampires réalisé dans le seul but de faire du gore ou de caresser le spectateur dans le sens du poil. Il en va de même avec SEASON OF THE WITCH qui est une étude de caractère bougrement bien pensée et qui ne tend jamais vers le shocker à la petite semaine.

Du coup, quand tu dis "Ouhlala, vous exagerez en surestimant le truc !". Je pourrais te repondre que "Ouhlala, tu sous-estimes le bidule !". Il y a des films sur lesquels les analyses partent en chatouillage de glaouis ou les mecs racontent mais vraiment n'importe quoi en faisant fi des conditions de tournage, etc... Mais dans le cas de Romero, il est difficile de voir dans ce cinéaste un type qui a écrit ses premiers films par accident et dans lequel il aurait mis des éléments qui seraient interprétés à tort aujourd'hui. A priori, Romero pense ses films de bout en bout, il m'apparait difficile de dire "Ce sont avant tout des films d'horreur gore et puis c'est tout !". Tu remarqueras que personne ne va venir te dire "Fulci fait du cinéma politisé !".

Apres, Romero a fait des films qui n'ont rien a voir. CREEPSHOW ou LA PART DES TENEBRES ne se pretent pas vraiment à ça. Peut etre parce qu'il s'agit d'adaptation d'oeuvre existante (ce qui est le cas aussi de son adaptation de Poe).

Mais Tomfincher a raison aussi en disant qu'ils ont dit qu'ils avaient fait de l'horreur parce que c'etait rentable. C'est aussi le cas de Sam Raimi et de bien d'autres. Neanmoins, cela ne veut pas dire que les films ne sont pas pensés et qu'il faut sous-estimer le contenu "intelligent" qu'ils peuvent véhiculer. LA NUIT DES MORTS-VIVANTS étant probablement un "accident", une oeuvre créé dans l'urgence et qui dépasse son statut de départ. Mais Romero a suivi cette voie pour donner une progression a ce qui a suivi. Il a aussi réalisé THE CRAZIES, faux film de mort-vivant qui tend, encore une fois, plus vers la critique que le film d'horreur pur.
Modifié en dernier par arioch le dim. oct. 14, 2007 7:05 pm, modifié 1 fois.
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mallox
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Message par mallox »

Cosmodog a écrit :Oui oui, je suis bien d'accord avec vous, mais mon raisonnement est plus de discuter le fait que ces "touches sociales" dans ces films ne sont pas la finalité de ces films.
Oui, et bien? Quel est le problème. Bien sur que ce sont des films de genre, des spectacle avant d'être des films critiques, politiques ou socialement tendancieux. Ce qui est bien, c'est qu'ils ont un fond, et qu'il existe une récurrence dans l'oeuvre de Romero. Mais la critique sociale y sert de toile de fond. On peut autant aimer Zombie sans rien y voir de critique consumériste, et le savourer comme un grand spectacle. Pas besoin d'alibi en effet.
Ensuite que quelques "branleurs de fond" mettent ça en exergue pour faire des dossiers, franchement, ils ne méritent même pas qu'on parle d'eux. C'est leur faire trop d'honneur. A trop vouloir se distinguer, ils nous emmerde.
D'ailleurs pour ma part, les films ouvertement plus politisés de Romero, ceux où le "message" prend le dessus, sont des spectacles plus plombés -Le jour des morts-vivants- Land of the Dead - The Crazies ...
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Cosmodog
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Message par Cosmodog »

Je ne pense pas que les films de Romero sont juste des gros films gore et basta ! Mais alors pas du tout, je ne sous-estime rien...

En fait, l'idée de départ, c'était plus de dire que ces films servent souvent à justifier un genre par rapport à d'autres oeuvres plus difficilement "justifiables" (si tant est qu'il faille le faire !). Je ne dis pas qu'il n'y a pas de satire sociale ou politique dedans, mais c'est plus facile de défendre Zombie que devil's rejects face à... tata Jeanine (je l'aime bien, qu'y voulez vous).

"L'alibi", c'est pas l'alibi critique sociale pour justifier du gore, c'est "l'alibi" Zombie pour justifier tout un genre ! C'est "notre alibi", justifié par le contenu du film, on est d'accord...

Ou alors c'est moi qui suis persuadé que tout le monde intellectualise à mort ce film, ce qui n'est peut être pas le cas... je voulais pas réellement lancer un débat de fond sur le film, plus savoir si vous-même vous ne mettez pas souvent Romero en tête pour exprimer votre passion pour le genre... (pasque des fois, on a honte de dire qu'on aime bien voir des têtes qui explosent dans des geysers de sang !).
mallox
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Message par mallox »

Mais tu as vu tous les films de Romero ou la plupart quand même?

En fait, je m'y perd. Moi pas Kapitché Trop toi quoi dire. :lol:

Zombie est un passage obligé du genre. Je pense que les gens qui aiment zombie en ont vu pas mal d'autres sans qu'ils aient besoin de justifier quoique ce soit. Une tête concoctée par Tom Savini qui explose bien, c'est aussi de l'art ! De fait, pas de débat pour ma part, là-dessus/
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fantomas 2
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Message par fantomas 2 »

Je suis d'accord en ce qui concerne la critique sociale sous-jacente dans les films de Romero, mais comme d'autre part je ne vois aucune nécessité de "justifier" mon goût pour les films d'horreur, je me contente de répondre que je trouve ces films tout à fait excellents - on ne demande pas à un amateur de films burlesques (ce que je suis également) de "justifier" ses goûts, non ?
Par ailleurs, certaines scènes de films qualifiées de "critique sociale" sont souvent le fruit du hasard, d'autres diront que c'est quelque chose que le réalisateur a sorti de son subsconscient. L'un des exemples qui me viennent en tête, c'est la première séquence de "La revanche de Frankenstein", avec le prêtre guillotiné à la place du baron. Fisher lui-même attribuait ce choix à une logique scénaristique (c'était la seule personne à sacrifier dans le contexte, de toute façon, aucune autre n'étant présente en-dehors du condamné, du bourreau et des gardiens). Mais en-dehors de cette séquence proprement dite, il est évident que la critique sociale tient une grande place dans l'oeuvre de Terence Fisher pour la Hammer !
ZeitGeist
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Message par ZeitGeist »

Il faut se remettre dans le contexte horrifique de l'époque. Aucun film d'horreur ne présentait une critique sociale (justifiée ou non, réaliste ou non...). Zombie a été le premier film (je pense) qui a permis de voir autre chose par delà les litres de sangs versés (la scène avec le zombie qui pousse un caddie). Maintenant, avec un regard en 2007, cette "critique" peu paraître limitée, oui.
arioch
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Message par arioch »

Cosmodog a écrit :plus savoir si vous-même vous ne mettez pas souvent Romero en tête pour exprimer votre passion pour le genre...
A vrai dire, si on me demande pourquoi j'aime le Cinema Fantastique, j'avoue que ce n'est pas Romero qui sortirait en premier. Donc, non, je n'ai pas besoin de Romero pour exprimer ma passion.
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Fatalis rex
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Message par Fatalis rex »

Je pense que la critique sociale chez Romero est tout d'abord inconsciente. On sait maintenant que le noir choisi comme acteur principal de LA NUIT était un ami du réalisateur, et aussi un bon acteur, simplement.

Pour ZOMBIS, un environnement de supermarché est un excellent cadre pour tenir un siège, car on peut y survivre un moment avec tout le matos qui s'y trouve.

C'est un peu comme MASSACRE A LA TRONCONNEUSE : un clan avec des valeurs familiales très fortes, dont le fils porte une cravate (républicains ?), massacre des hippies et des filles sexuellement libérées (démocrates ?).

Est-ce que c'est voulu au départ ? Forcément, nous on voit tout cela avec le recul que n'ont pas forcément les réalisateurs qui ont grandi dans un carcan et qui se sont tournés vers l'horreur comme exutoire. Après, c'est là qu'on reconnait un auteur, quand il exprime malgré lui des choses qui lui tiennent à coeur et qui reviennent dans son oeuvre. Mais de là à dire que c'est "pensé".
Yannick
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Message par Yannick »

Bon, sans rentrer dans de grandes considérations (je suis vraiment pas du genre à chercher à systématiquement intellectualiser un film et je regarde Zombie autant pour le fun qu'autre chose), voici ce que moi je vois de social dans le film :

les "héros" décident, pragmatiques, de se réfugier dans un centre commercial pour subvenir à leurs besoins. Pas con. Les zombies errent beaucoup dans ces parages, là c'est le premier symbole du décérébrage de la société capitaliste à outrance américaine. Ce premier symbole, généralement repris par tous ceux qui veulent prouver que Zombie n'est pas seulement un actionner gore, est malheureusement un peu trop appuyé (c'est carrément un des personnages qui l'explique aux autres) pour être trop pris au sérieux. Ne nous intéressons donc pas aux zombies mais à nos chers "héros".

Tout d'abord, le jeune flic (le blanc). Il est au départ un peu le rookie de service, consciencieux et qui sait, idéaliste. Malheureusement pour lui, l'isolement dans ce centre commercial lui monte un peu au ciboulot et il se laisse gagner par l'ivresse du sentiment de supériorité que lui procurent son statut de vivant et son flingue. Le nettoyage rituel du centre commercial de ses zombies n'est plus pour lui une nécessité, dégoutante mais vitale, mais devient un jeu (voir la scène où ils jouent justement à des jeux vidéos). Dans ce sens, ce personnage perd à moment donné son "humanité" et devient juste un rouage dans ce systême capitaliste ou tout se joue en relation de force entre dominants et dominés, castes supérieures et inférieures. Son attitude vis à vis des zombies peut d'ailleurs rappeler les traitements humiliant que pouvaient exercer la noblesse vis à vis des gueux (voir quelques films de la Hammer par exemple). Il atteint ainsi le niveau du rejeton ultime de la société capitaliste, le serial killer, qui n'éprouve plus aucune émotion. Il est déjà mort mais il ne le sait pas, et c'est finalement son sentiment de supériorité qui le fera basculer du côté où il ne savait pas encore qu'il appartenait : les non-vivants.

Le pilote d'hélicoptère ensuite : il est couard au début, c'est bien ça, c'est humain. Il est amoureux. C'est bien aussi. Mais à partir du moment où ils sont dans le confort relatif du centre commercial, il s'enfonce dans l'idée vaine de recréer le monde parfait d'une certaine amérique où tu es caractérisé par ce que tu possèdes plus que par ce que tu es. Sa petite amie devient une possession et il essaye d'appliquer les règles "classiques" et attendues de tout bon citoyen qui feraient de son couple le parfait petit Ken & Barbie que tout un chacun a espoir de devenir quand il a trop longtemps têté le sein de l'Oncle Sam. A voir notamment la scène de maquillage de sa petite amie où on la rapproche de plus en plus d'une poupée déshumanisée (poupée aussi utilisée pour les séances d'entrainement au tir si je me souviens bien, autre symbole de déshumanisation de l'ennemi, tactique classique de l'entrainement militaire). Romero semble dans ces phases plutôt conscient de ce qu'il veut transmettre (simulis de suicide au sèche cheveux, scène pathétique d'impuissance sexuelle à la suite de vignettes censées idéaliser le mode de vie de tout couple américain arrivé à une idée préconçue du bonheur - impuissance, symbole de l'inachevé de l'atteinte du bonheur, ce que tu achètes ne te rends pas plus heureux, ce tu possèdes finis par te posséder)... bref que du lourd pour dénoncer tout ce que l'on vend au public comme étant l'idéal que tout un chacun se doit d'atteindre.

On ne va même pas parler des motards (qui a besoin d'une télé quand il n'y a plus rien, que faire de tout l'argent qu'on pille quand plus rien n'a de prix), car les symboles sont ici presque indigestes mais finalement bien digérés puisque leur intervention franchement lourde permet au film de verser franchement dans le slapstick. Ce qui fait par ailleurs penser aux maquillages de Savini. On sait depuis longtemps maintenant que Savini a beaucoup utilisé son expérience de soldat au Vietnam quand il s'est mis au maquillage. Son choix, présenter une violence absurde et grotesque pour dénoncer les vraies horreurs. Un exorcisme qui peut aussi sonner comme une charge car il n'est pas évident d'être à la fois un pacifiste et un fidèle de la constitution américaine telle qu'elle est écrite.

Donc, un personnage qui recourt à la violence des armes et de classe pour défendre une propriété et un idéal, donc un fidèle du second amendement cher à la NRA (si je ne me trompe pas) et un personnage qui perd tout sens critique et commun pour s'assurer qu'il ait droit à la vie idéale telle que vendue dans les medias (l'idéal capitaliste). Deux personnages qui vont finir par rejoindre ceux que l'on considère comme l'ennemi mortel qui étaient déjà morts et ne le savaient pas, je trouve ça assez politique.

En parallèle il faut bien sûr regarder l'évolution des deux autres personnages qui ne sont pas toujours très roses mais qui "voient la lumière" en regardant au fond d'eux ce qui fait qu'ils sont humains avant tout, avec même une conclusion laissant entendre que le bonheur est possible si l'on rejette la notion de propriété (dans un sens) lorsqu'ils s'en vont à la fin, si on imagine que la scène de l'ile dans Day of the Dead puisse correspondre au destin qui les attend : loin de toute tentation capitaliste, loin de la foule et donc loin du danger et plus près du bonheur d'être simplement vivant.

Y'a aussi des trucs intéressants à voir sur Martin, rapport à la perte de repères chez les jeunes urbains et comment la société moderne n'arrive pas à leur offrir de solutions de sorties...

Donc ouais, d'après moi, Romero est, consciemment mais pas nécessairement lourdement, politique... Il serait un peu de gauche que ça m'étonnerait pas d'ailleurs ! Je m'en vais appeler mes potes de la CIA de suite pour qu'ils lui ferment sa gueule à ce sale communiste :twisted:
antropophagus
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Message par antropophagus »

Pour les fans, la sympathique figurine du zombie Krishna est sortie. 8)
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Man-eater
Fatalis rex
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Re: Zombi: Dawn of the Dead (4 DVDs Final Edition)

Message par Fatalis rex »

Trouvé ça sur Play.com, avouez qu'il en jette :


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fada
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Re:

Message par fada »

Prodigy a écrit :- version Argento (le montage européen, alias Zombie, que l'on connaît)
- version salles US (censurée)
- version Romero, director's cut, la plus "complète"

Corrigez moi si je me trompe.
pour moi c'est bien cela

par contre, est ce que les versions US (Salles et Romero) existent avec une piste VF ?
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