Oui ses interviews sont sous-titrées, mais les échanges téléphoniques, 3 mois avant sa mort, où il donne son avis sur ce qu'il sait du film, ne le sont pas.
Pour globalement résumer l'avis de Dick, ce qui le gênait surtout, c"était que les Répliquants ne soient pas des robots, et qu'ils soient des surhommes. Dans la tête de Dick, Deckard, un humain, se déshumanise en chassant des robots qui, parallèlement, s'humanisent en découvrant les sentiments humains.
Donc en partant du fait qu'ils ne soient pas des robots froids sans coeur, mais plutôt des espèces de clones améliorés, pour lui on s'écartait du thème qu'il voulait développer. Mais attention : il ne disait pas que le film était une merde, avec le temps on a beaucoup amplifié ce désaccord entre lui et Scott, il dit juste que Scott a un point de vue différent sur son histoire (et comme il le disait lui-même "Reality is just a point of view").
Je me suis fait quasiment tous les bonus, et sur les scènes coupées, il y a là aussi du matériel incroyable. Peut-être que les afficionados les ont déjà vues, peut-être étaient-elles sur le laserdisc, mais en tout cas il y en a un paquet, notamment cette scène alternative hallucinante où Gaff, après la mort de Beaty, dit à Deckard quelque chose comme "Vous avez fait un boulot d'homme. Mais êtes-vous sûr d'être un homme ? Ici, il est difficile de savoir qui est qui". Ca plus l'interview de Scott qui déclare que, avec la scène de la licorne, il faut être idiot pour ne pas comprendre que Deckard est un répliquant, tout est dit
Enfin, c'est une bonne chose que la version voix off soit présente, car elle est un peu comme une explication de texte pour un livre : on comprend l'intrigue, dont Scott se fout complètement dans la version finale au profit du symbolisme et des thématiques développées.
Ce coffret ne vole pas son appelation d'édition ultime : tout est passé à la moulinette, de l'influence de Moebius au travail du directeur photo, tout est là, sans langue de bois, mais avec Scott on a l'habitude (voir par exemple le conflit qu'il a eu avec son équipe, où ils portaient des T-shirts anti-Scott).