Revu ce week-end en DVD avec ma moitie en guise de preparation pour Man of Steel qui sort dans quelques mois.
Nous l'avions vu au cine a la sortie et avions ete conquis!
Dans ce thread ou ailleurs, bibi predisait que le film serait revu a la hausse a l'avenir.
En fait, je retourne ma veste

, et ne crois pas qu'une re-evaluation soit possible, ou alors TRES difficile...
Les raisons me paraissent plutot techniques qu'autre chose. Explications.
Gros fan de Superman etant gosse (0 - 12 ans, je dirais), je lisais les editions allemandes et n'ai jamais eu l'impression d'une "trahison", mais plutot d'une nouvelle approche, approche plus logique et "humaine". D'un cote, le hero possede une puissance divine, de l'autre, il est (literalement) touche "en plein coeur". C'est bien vu, mais pose le premier probleme; le grand ecart entre les deux!
Cependant, le probleme est contourne et plutot habilement amha.
Les problemes "humains" sont laisses a Brandon Routh, l'habillage "divin" au realisateur. En fait, c'est LA, qu'est le vrai probleme.
D'un cote on a un Brandon Routh, qui joue plutot bien son role, mais finit par etre perdu dans la dimension divine des choses que represente son personnage. Contrairement a un Christopher Reeves, il ne maitrise pas le personnage "super-hero", seulement le personnage "humain".
A ce titre, Reeves, a la question de definir son personnage de Superman, disait;
c'est un ami (dans le besoin)
. Routh, serait qui lui? Un amant (qui a pris la tangente), un mari qui serait toujours absent? Un pere demissionnaire? Un pere de substitution? Ca, en fait, il pourrait le gerer.
Mais; un hero? Un dieu? LE dieu? Ou tout bonement le seul truc qui n'est pas genere par ordinateur dans l'ecran...La, il parait un...peu perdu...Et donc, nous aussi...
SR est un film qui a BEAUCOUP recours aux CGs, c'est normal! Sur un grand ecran, etonnament ca passe plutot bien (bibi n'aime pas les CGs en general). Sur un home-cinema (notre 37'' familial), et en beaucoup plus reduit, les CGs semblent envahir tout l'ecran, et son super-hero finit donc par etre un peu perdu dedans, entre eteindre des incendies en CGs, solever des iles en CGs, etc.
L'imagerie au lieu d'"impressionner", devient pompiere, sonne fausse, un peu comme un scan trop lisse de la Joconde ou quelque chose du genre. C'est beau, c'est joli, c'est (passablement) impressionnant, mais...sans plus...
Le spectateur essaie alors de se rattrapper aux autres personnages, et ca coince aussi un peu.
Le meilleur perso--mais pas assez a l'ecran--est Langella, qui a chaque scene tout bonnement "bouffe" les autres acteurs.
Ensuite, Spacey, tres sympa et sur de lui (il n'a pas vraiment a lutter desesperemment contre les CGs), mais joue trop la corde (un peu usee) de Hackman a l'origine. Mais bon, il sauve largement les meubles et est tres fun a voir.
Bosworth en Lois Lane...ne passe pas! Autant Kidder avait quelque chose de..."vulgaire", elle donnait quand meme l'impression que son perso est prete a descendre dans le ruisseau pour decrocher un scoop, tandis que Bosworth n'ira nulle part sans sa manucure et son estheticienne.

Si sa "Lane" a decroche un Pulitzer pour un edito (ca existe??), la "Lane" de Kidder, le decrocherait pour un article, grosse difference!
Marsden en interet sentimental--de substitution--de Lois...est transparent, et ne sert en fait a rien du tout...ou juste a deprimer un peu Clark/Superman. Le voir ejecte--de chez lui(??), quand meme!!--fait de la peine
Bref, hors d'une salle de cinema, les (mauvaises) idees du films commencent a se faire sentir et le temps parait un cran long...
A l'arrivee, SR n'est...pas...vraiment...un mauvais film, c'est plus une victime de ses ambitions (elevees!) et partis-pris malencontreux.
Il y avait matiere a un "grand" film, celui qu'on voit sur un grand ecran dans une salle. Sur un petit ecran, bizarrement, sa conception le fait rapetisser a vue d'oeil...Vraiment bizarre...
En somme, un rendez-vous chez soi rate, et uniquement rattrapable en salle, d'ou probleme pour une rehabilitation future...
Superman Returns: 3.75 / 5
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.