
Le cinéma comme art doit questionner et déranger.
Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team
Peut-être qu'on n'y apprend pas la même chose. Par exemple, sur le plan de l'analyse rationelle rigoureuse, on peut penser l'"art" en dehors de son champ d'action le plus effectif. Et quand une oeuvre s'y tente de manière trop exclusive, elle a tendance à tomber dans le travers dont causait Otis, à savoir le préchi-précha.Rance Muhammitz a écrit : J'en apprendrai toujours plus en lisant un manuel ou en écoutant un universitaire qu'en regardant un tableau ou un film.
En revanche, quant il s'agit de l'expérience des sens, les raisonnements ont un bien faible pouvoir évocateur, tandis que ce qu'on appelle "art" peut atteindre le maximum de son effet.
Or ces expériences sensorielles sont quand même ce qui construit nos vies, et la raison même en est débitrice.
Simplement, on n'apprend pas la même chose en écoutant un universitaire ou en regardant un film.
Après en ce qui concerne la hiérarchisation, c'est une option personelle. Je pourrais aussi dire que j'en apprends plus en regardant un caillou qu'en écoutant une conférence universitaire.
Maintenant, perso, je crois en un beau absolu qui fait qu'on se mettra d'accord à l'unanimité sur une oeuvre. De là des hiérarchies peut-être...Prodigy a écrit :Ce qui est marrant c'est qu'à chaque sujet ou discussion sur l'art, mais vraiment à chaque fois, ça ne rate jamais, on en revient aux mêmes questions : c'est quoi l'art, suivi peu après de c'est quoi le beau
Allez, je me lance : "Les évadés" est une oeuvre qui nous mettra tous d'accord.

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Mais pourquoi vouloir que tout le monde soit d'accord
Pourquoi il faudrait qu'une oeuvre qu'on aime soit aimée par d'autres, si possible en très grand nombre
Ca me fait penser à une forme de générosité monstrueuse où les gens veulent absolument te donner quelque chose alors que t'en peux plus de refuser poliment.

Pourquoi il faudrait qu'une oeuvre qu'on aime soit aimée par d'autres, si possible en très grand nombre

Ca me fait penser à une forme de générosité monstrueuse où les gens veulent absolument te donner quelque chose alors que t'en peux plus de refuser poliment.
you shoot me in a dream you better wake up and apologize.
Si y a pas de beau absolu, c'est... désespérant au sens propre du mot 
Je redeviens sérieux : on peut ne pas aimer une oeuvre, mais reconnaître sa puissance me paraît humble, honorable. En plus clair : je n'aime pas vraiment "Zombie" de Romero mais je reconnais son souffle et je le respecte. Il y aurait je pense des codes esthétiques - et on s'aperçoit souvent que ce sont souvent ceux qui veulent les casser qui en sont les plus proches ; le surréalisme a bien un manifeste et il entend bien développer une structure codifiée.

Je redeviens sérieux : on peut ne pas aimer une oeuvre, mais reconnaître sa puissance me paraît humble, honorable. En plus clair : je n'aime pas vraiment "Zombie" de Romero mais je reconnais son souffle et je le respecte. Il y aurait je pense des codes esthétiques - et on s'aperçoit souvent que ce sont souvent ceux qui veulent les casser qui en sont les plus proches ; le surréalisme a bien un manifeste et il entend bien développer une structure codifiée.
