Frayeurs - 1980 - Lucio Fulci
Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team
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Frank N'Furter
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C'est super d'aborder ce film de Fulci qui est un réalisateur qui m'intrigue énormément. Ainsi, j'aimerais que les grands amateurs du défunt cinéaste me disent pourquoi les films de Fulci sont si uniques et dérangeants ? Pourquoi après avoir visionné Frayeurs, une sensation de colère m'a envahit à tel point que j'ai voulu revendre mon DVD collector ? Moi, je ne comprends pas. Je n'ais pas compris le film non plus. Mais je l'apprécie quand même. Ainsi je vous prie de répondre à mes interrogations. Et aussi, merci de m'expliquer certaines scènes, dont la fin où je n'ai strictement rien panné...et ça m'a énervé. Merci de répondre à mes diverses questions qui hantent mes nuits !
In juste seven days, I can make you a man !
Nous avons en fait déjà discuter de la fin de "frayeurs" sur ce forum, dans ce thread :
http://www.devildead.com/forum/viewtopi ... 33&start=0
En gros, il n'y a rien à comprendre... Je me souviens d'une interview dans un Fantastyka où le scénariste Sacheti - bien sur - avouait avoir un peu honte de "Frayeurs" qu'il considèrait comme baclé. Et au niveau écriture et dialogues, c'est vrai que ça en est parfois choquant. L'abstraction, je veux bien, mais ça n'excuse pas des dialogues du genre "La fin du monde peut attendre qu'on aille prendre un bon repas", etc. C'est mal foutu, et pourtant, ça reste beau, avec des scènes extrêmement fortes et inoubliables, une musique terrible, un final d'anthologie... Un film où le meilleur de Fulci cotoit le moins bon, ce qui rend sa revoyure toujours délicate : un coup j'adore, un coup je ne vois plus que ses défauts...
http://www.devildead.com/forum/viewtopi ... 33&start=0
En gros, il n'y a rien à comprendre... Je me souviens d'une interview dans un Fantastyka où le scénariste Sacheti - bien sur - avouait avoir un peu honte de "Frayeurs" qu'il considèrait comme baclé. Et au niveau écriture et dialogues, c'est vrai que ça en est parfois choquant. L'abstraction, je veux bien, mais ça n'excuse pas des dialogues du genre "La fin du monde peut attendre qu'on aille prendre un bon repas", etc. C'est mal foutu, et pourtant, ça reste beau, avec des scènes extrêmement fortes et inoubliables, une musique terrible, un final d'anthologie... Un film où le meilleur de Fulci cotoit le moins bon, ce qui rend sa revoyure toujours délicate : un coup j'adore, un coup je ne vois plus que ses défauts...
Modifié en dernier par Anonymous le mar. janv. 09, 2007 12:30 pm, modifié 1 fois.
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ZombiGirl
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- Localisation : Last House on Dead End Street.
La fin continue d'énerver les spectateurs du film 
D'après le comm audio, la fin était simplement "heureuse" au départ. Mais en filmant, Salvati a vu de drôles d'expressions sur les visages de McColl et Warbeck et voilà l'explication de ce final abrupt et confus qui n'explique, en fait, pas grand chose 
Perso, je suis à chaque fois envoûtée par ce film. Y a rien à faire, il possède une ambiance vraiment particulière.
D'après le comm audio, la fin était simplement "heureuse" au départ. Mais en filmant, Salvati a vu de drôles d'expressions sur les visages de McColl et Warbeck et voilà l'explication de ce final abrupt et confus qui n'explique, en fait, pas grand chose Perso, je suis à chaque fois envoûtée par ce film. Y a rien à faire, il possède une ambiance vraiment particulière.
Comme dit par la Girl, la fin, c'est decidé au montage. C'etait genre "Euh ? Ouaip ! Bof !" et si on s'arretait la en figeant l'image. "Ah, oui, Top !". Donc, la fin n'était pas prévu ainsi à l'origine ni par Saccheti (le scenariste), ni par Fulci (le realisateur). Ca doit etre le monteur qui a eu cette idee.
"Fuck The World", Rambo
Un des meilleurs films d'horreur du grand Lucio, même si L'Au-delà et Zombi 2 sont plus aboutis dans le genre. Ambiance unique, scènes Gore extrêmes (le meurtre de Radice à la foreuse et le dégobillage de tripes, on s'en souviendra !), magnifique thème musical de Fabio Frizzi, bonne mise en scène, bref... du tout bon.
Karl the Butcher Jr. en force !
Marrant , j'avais déjà ouvert un thread sur la fin il y a longtemps mais il a disparu. Un membre avait d'ailleurs répondu par une théorie interessante: Catherine Mc Coll étant medium, elle comprend que l'enfant qui coure vers elle à la fin est en fait mort d'où son cri.
Avis aux nouveaux forumers, il est parfaitement normal voir de santé publique d'envoyer chier manolito au moins une fois.
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JEAN POP XXIV
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- Enregistré le : mer. déc. 13, 2006 2:53 pm
- Localisation : MOUTARDELAND/LE TROU DU CUL IMMONDE !!!
celia0 a écrit :Marrant , j'avais déjà ouvert un thread sur la fin il y a longtemps mais il a disparu. Un membre avait d'ailleurs répondu par une théorie interessante: Catherine Mc Coll étant medium, elle comprend que l'enfant qui cours vers elle à la fin est en fait mort d'où son cri.
Ce que j'en ai conclus c'est qu'elle comprend qu'elle est morte (ou dans le "monde des morts")... et que le gamin représente la mort...
et ça me conviens comme ça.
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zombieater
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Certainement le film le plus décousu de Fulci, quand-même... un prêtre se pend dans un cimetière, aussitôt un mort-vivant se redresse de sous des feuilles (!) puis on n'en entend plus parler... et que penser de la conversation dans le bar? Un mur se fissure, mais pas de panique, c'est juste l'heure d'aller au lit... deux exemples parmi d'autres qui laissent à penser que le film n'est qu'une adjonction de scènes horrifiques, certes magnifiquement filmées, mais sans vrai lien entre elles car dépourvues de l'ambiance onirique qui caractérisa son "L'au-delà" l'année suivante. Dans ce dernier également on se pose parfois des questions sur les relations de cause à effet dans certaines scènes _ exemple: celle dans la morgue avec la gamine _ mais dans l'ensemble l'aspect purement fantastique est mieux réussi et donc permet davantage de passer sur ces insuffisances, moins nombreuses aussi que dans ce "Frayeurs" .
Revu sur le nouveau DVD Néo, et le transfert est à mon sens bien supérieur aux versions précédentes. Image bien plus nette, plus subtile, qui valorise les lumières et les matières.
Hélas, il y a quand même un petit soucis lors de la scène du cerceuil : un problème de raccord couleur qui est d'ailleurs indiqué dans le comm audio, et qui n'a pas été rectifié. Ce qui est dommage, d'autant plus que ce hic n'apparaît pas sur l'ancienne version.
à gauche l'ancienne édition "collector", à droite la nouvelle "édition simple" :
Ici tout va bien, et le nouveau transfert est bien meilleur
mais là :
A noter que les captures ne se correspondent pas exactement à la frame près, ce qui n'est pas génant en l'occurence.
Et accessoirement les stfr ne s'affichent pas à la lecture de la piste italienne sur mon Pioneer DV-340.
Sinon, le film est toujours aussi bon, l'image de ce nouveau DVD est solide, et le comm audio a l'air intéressant.
Hélas, il y a quand même un petit soucis lors de la scène du cerceuil : un problème de raccord couleur qui est d'ailleurs indiqué dans le comm audio, et qui n'a pas été rectifié. Ce qui est dommage, d'autant plus que ce hic n'apparaît pas sur l'ancienne version.
à gauche l'ancienne édition "collector", à droite la nouvelle "édition simple" :
Ici tout va bien, et le nouveau transfert est bien meilleur
mais là :
A noter que les captures ne se correspondent pas exactement à la frame près, ce qui n'est pas génant en l'occurence.
Et accessoirement les stfr ne s'affichent pas à la lecture de la piste italienne sur mon Pioneer DV-340.
Sinon, le film est toujours aussi bon, l'image de ce nouveau DVD est solide, et le comm audio a l'air intéressant.
J'ai parfois ce souci avec des Néo sur mon lecteur Cambridge. En général, il suffit que je réinitialise le lecteur (j'éteins, je rallume, ou je sors le dvd et je le remets), et ça marche cette fois...riton a écrit :Et accessoirement les stfr ne s'affichent pas à la lecture de la piste italienne sur mon Pioneer DV-340.
Ben celui-là, y'a pas moyen.Manolito a écrit :J'ai parfois ce souci avec des Néo sur mon lecteur Cambridge. En général, il suffit que je réinitialise le lecteur (j'éteins, je rallume, ou je sors le dvd et je le remets), et ça marche cette fois...
Ceci dit c'est pas grave, j'ai déjà vu le film 4 ou 5 fois, donc avec mes rudiments d'italien ça passe à l'aise.
Je le signale plutôt pour quelqu'un d'autre qui auraît le même lecteur (ils doivent plus être très nombreux maintenant), histoire de...
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JEAN POP XXIV
- Messages : 19
- Enregistré le : mer. déc. 13, 2006 2:53 pm
- Localisation : MOUTARDELAND/LE TROU DU CUL IMMONDE !!!
J'ai vu le film en version italienne, donc... j'ai revu le générique en VF, et il y a effectivement des trucs bizarres qui ne sont pas sur la piste VI : des sauts, en avant et en arrière dans la BO 
.
Ils sont présents sur les pistes VF DD 5.1 et mono, mais je ne peux pas dire sur la piste DTS, car je ne peux pas l'écouter.
Une raison de plus plus éviter les VF.
. Ils sont présents sur les pistes VF DD 5.1 et mono, mais je ne peux pas dire sur la piste DTS, car je ne peux pas l'écouter.
Une raison de plus plus éviter les VF.
Mon sentiment sur le film :
Fulci dégage certes une étrange atmosphère, mais à force d'une musique de plus en plus lassante qui se plagie elle-même (Frizzi aurait pompé sur L'enfer des Zombies ?), à force d'une intrigue qui se perd dans les incohérences, couronnée par une fin absolument prétentieuse, le réalisateur n'arrive pas à donner de la consistance mais surtout de la COHERENCE dans son scénario. Fulci, c’est le culte de l’effet, plus que la recherche d’une logique intrinsèque. Tantôt on savoure cette scène mémorable lorsque Katherine McColl est enfermée dans sa tombe, allant jusqu’à utiliser ses ongles pour vouloir en sortir, et qui retient son souffle comme le spectateur, tantôt on reste de marbre devant une intrigue inexistante, corroborée par des incohérences difficiles à avaler. Qui l’emportera ? Toujours est-il qu’une chose demeure souveraine : des plans, des effets d’ombre, des scènes d’horreur, hanteront longtemps.
En témoignent aussi certains plans bien sentis comme la maison isolée dans cette ville apocalyptique empruntée à Lovecraft. Or, soyons francs, il nous faut aussi le souligner : ce film manque cruellement de psychologie. La frustration s’empare alors du spectateur à la recherche de l’humain ; sur qui s’identifier devant un tel schéma narratif éclaté ? On pourra répondre que Fulci recherche la mort et l’esprit qui est ailleurs, sans se fixer sur quelque examen bavard. Le défaut est de ne pas avoir compris que le côté psychologique pouvait parfaitement embrasser le parfum d’étrangeté arrosé ici avec passion. Cela restera d'autant plus frustrant que les apparitions des zombies sont impeccables, le climat inquiétant animé sur cette bourgade lovecraftienne est maîtrisé : son bar, ses habitants, la frayeur qui s'imprègne petit à petit. Mais le spectateur un tantinet exigeant aurait aimé croire en une folie collective…Hélas, l’approfondissement psychologique reste tout à fait absent !
De plus, le gore est plus que jamais gratuit, à croire que ce n’était que l’unique but du réalisateur. Choquer. De son côté, la folie progressive n'a guère d'impact. En définitive, ce film ne se cherche aucune ligne directrice, et cela en devient lassant. On aurait aimé en savoir plus sur ce prêtre, sur le passé des personnages pourquoi pas, et notamment sur l'enfant, surtout quand on connaît l’attachement que porte le scénariste Sachetti envers eux. Par exemple, on se serait attendu à voir le petit garçon découvrant ses parents sombrer dans la folie. N’est-ce pas effrayant lorsque même les parents perdent leurs facultés ? Frayeurs peut donc franchement décevoir le néophyte comme le puriste, puisqu’on sent les concepts, mais on ne les voit pas appliquer. Dommage.
13/20
Une photographie magique, des séquences envoûtantes contenues dans un scénario qui frise le néant.
Fulci dégage certes une étrange atmosphère, mais à force d'une musique de plus en plus lassante qui se plagie elle-même (Frizzi aurait pompé sur L'enfer des Zombies ?), à force d'une intrigue qui se perd dans les incohérences, couronnée par une fin absolument prétentieuse, le réalisateur n'arrive pas à donner de la consistance mais surtout de la COHERENCE dans son scénario. Fulci, c’est le culte de l’effet, plus que la recherche d’une logique intrinsèque. Tantôt on savoure cette scène mémorable lorsque Katherine McColl est enfermée dans sa tombe, allant jusqu’à utiliser ses ongles pour vouloir en sortir, et qui retient son souffle comme le spectateur, tantôt on reste de marbre devant une intrigue inexistante, corroborée par des incohérences difficiles à avaler. Qui l’emportera ? Toujours est-il qu’une chose demeure souveraine : des plans, des effets d’ombre, des scènes d’horreur, hanteront longtemps.
En témoignent aussi certains plans bien sentis comme la maison isolée dans cette ville apocalyptique empruntée à Lovecraft. Or, soyons francs, il nous faut aussi le souligner : ce film manque cruellement de psychologie. La frustration s’empare alors du spectateur à la recherche de l’humain ; sur qui s’identifier devant un tel schéma narratif éclaté ? On pourra répondre que Fulci recherche la mort et l’esprit qui est ailleurs, sans se fixer sur quelque examen bavard. Le défaut est de ne pas avoir compris que le côté psychologique pouvait parfaitement embrasser le parfum d’étrangeté arrosé ici avec passion. Cela restera d'autant plus frustrant que les apparitions des zombies sont impeccables, le climat inquiétant animé sur cette bourgade lovecraftienne est maîtrisé : son bar, ses habitants, la frayeur qui s'imprègne petit à petit. Mais le spectateur un tantinet exigeant aurait aimé croire en une folie collective…Hélas, l’approfondissement psychologique reste tout à fait absent !
De plus, le gore est plus que jamais gratuit, à croire que ce n’était que l’unique but du réalisateur. Choquer. De son côté, la folie progressive n'a guère d'impact. En définitive, ce film ne se cherche aucune ligne directrice, et cela en devient lassant. On aurait aimé en savoir plus sur ce prêtre, sur le passé des personnages pourquoi pas, et notamment sur l'enfant, surtout quand on connaît l’attachement que porte le scénariste Sachetti envers eux. Par exemple, on se serait attendu à voir le petit garçon découvrant ses parents sombrer dans la folie. N’est-ce pas effrayant lorsque même les parents perdent leurs facultés ? Frayeurs peut donc franchement décevoir le néophyte comme le puriste, puisqu’on sent les concepts, mais on ne les voit pas appliquer. Dommage.
13/20
Une photographie magique, des séquences envoûtantes contenues dans un scénario qui frise le néant.