Revu il y a deux jours.
Près de 30 ans après le Dracula de Tod Browning, la Hammer, via Terence Fisher, l'un de ses réalisateur phare, ressuscitait la figure de Dracula avec "Le Cauchemar de Dracula".
Après avoir revu le film, et découvert le jour d'après le Dracula de Tod Browning, il est assez amusant de comparer les 2 films au roman de Bram Stocker.
Le film de Terence Fisher semble en effet prendre beaucoup plus de liberté que celui ci de Tod Browning et se concentrer beaucoup plus sur l'action que celui de Browning en resserrant son intrigue au maximum, avec notamment la différence notable que Jonathan Harker est ici un disciple de Van Helsing, et qu'il se rends donc au château de Dracula en toute connaissance de cause, avec visiblement l’intention de tuer le vampire. Une liberté assez étrange prise par rapport au roman d'origine. A noter que les 2 films n'accordent cependant qu'une place au final assez restreinte à Jonathan Harker. D’ailleurs, c'est bien simple, dans la version de Fisher, celui meurt au bout de 20 minutes !

Exit aussi le personnage de Reinfeild, bien présent par contre dans le Dracula de 1931.
On se retrouve donc avec un film centré encore plus que dans le Dracula de 1931 sur un duel Dracula - Van Hesling, avec un Christopher Lee aux apparitions au final assez rare mais toujours impérial et un Peter Cushing également ultra charismatique, et plus "sportif" que celui de 1931, comme le démontre le combats final contre le comte !
Bref, on sent la volonté de la Hammer de faire un film plus "punchy" que celui de 1931, plus visuel, plus violent, plus graphique et légèrement plus érotique, même si on reste ici très loin de se que se permettra par la suite la firme anglaise avec ses Hammer Girls toute plus sexy les unes que les autres !

Comme quoi, chercher à moderniser un classique, ce qui était visiblement la volonté de la Hammer à l'époque, n'est pas forcément une mauvaise chose.
Le résultat est en tout cas ici excellent et s'avère être un complètement parfait à la version de 1931.
2 films auxquels viendra s'ajouter la version de Coppola en 1992, soit là aussi près de 30 ans après, avec la volonté de plus coller au roman et toujours, de plus être en adéquation avec son époque.