Découvert lors de son passage sur arte récemment et passablement déçu. Mis à part Patty Mullen qui travers le film de sa plastique, il n'y a tout de même pas grand chose de transcendant. J'avais déjà été déçu par Elmer à l'époque (découvert en VHS, ça date). Le cinéma d'Hennenlotter n'est peut-être pas pour moi. Trop cheap, pas assez fun... Ca ne prend pas malgré de bonnes idées de départ. Je tenterai bientôt les Basket Case à mon avis mais je ne me fais pas d'illusion.
"Que sert-il à un homme de gagner le monde s'il perd son âme?"
Marc 8:36
Bon, si le film me fait beaucoup plus de charme qu'à la première vision (l'ambiance Henenlotter que j'apprécie de plus en plus depuis Basket Case), il n'en reste qu'il ne m'a fait décrocher aucun sourire hier soir lors de sa projection ... Se regarde très bien en mode off et sans s'ennuyer une minute, mais clairement pas drôle comme il devrait l'être. Trop de décalage tue le décalage ?
En reste une excellente partition ultra-Korg M1 de Renzetti comme je l'avais écris ici même il y a plus d'un an !
Découverte sur le tard de ce Henenlotter, dans lequel le réalisateur New Yorkais reste fidèle à lui-même, explorant les recoins les moins reluisants de New York sous la forme d'une comédie gore salace. Il gratte des sujets quand même durs comme le lien indissoluble entre prostitution et toxicomanie. Ici nous sommes dans les années crack.
Mais c'est aussi vrai que nous arrivons dans les dernières années des folles années 80 gore, "Frankenhooker" sortant après "Re-Animator" ou "Society", auxquels il fait penser, mais avec des effets spéciaux beaucoup moins impressionnants (les morts des prostituées par exemple, avec ses explosions de mannequins). La scène de la naissance d'Elisabeth est assez bien faite avec ses effets électriques. Mais pour le reste, les idées sont plus séduisantes que l'exécution. Cela reste un film amusant, distrayant, pas ennuyeux (très court), porté par le charme de Patty Mullen (une fois qu'elle apparaît en Frankenhooker, c'est-à-dire à partir du milieu du film), mais qui rate un peu son effet... Un bon cran en-dessous de "Frères de Sang" ou "Elmer" pour moi, qui arrivaient à dégager quelque chose de tragique et de pathétique qui ici n'émerge pas...