A History of Violence (2005) David Cronenberg

[Lord Ruthven]

SPOILER








Je vois le regard de Vigo comme celui d'un homme qui reviens d'une terre où il ne voulait plus mettre les pieds. Il est retombé dans une violence qu'il croyait enfoui et quand il revient chez lui après ses actes, il est paumé. Il ne sait plus où il en est, sans parler qu'il est pas fier de lui. Quelque chose c'est brisé, tant pour lui même que pour sa famille.




END SPOIL

[Sutter Cane]

Vu dimanche soir. Je suis un peu mitigé. Je trouve :
- le casting excellent,
- la direction d'acteur brillante et fine
- les sous textes intelligents
- la mise en scène habille (les scènes violentes sont glaçantes)
(ce qui est déjà assez rare pour être signalé)
mais en même temps :
- je trouve l'histoire un peu simple (surtout dans son dernier acte que je trouve franchement faiblard et parfois symboliquement lourdingue par rapport au reste du film (spoiler : Mortensen qui se nettoie, à genou, comme pour se purifier, mouais... )
- le film un peu mou par moment et parfois un peu surfait (spoiler : j'ai eu du mal à croire à la scène où Mortensen se met à courir pour rentrer chez lui, en boitant. J'ai l'impression qu'elle arrive comme un cheveux dans la soupe, sans trop de préparation, c'est bizarre)

Mais en définitive, je me dis que ce film me prouve que parfois un bon réal peut sauver un scénario (ou plutôt une histoire) franchement basique (même si, malgré tout, ça me parait difficile de faire un très grand film avec un scénar naze).

Cela dit, c'est quand même un bon Cronenberg

[The Wall]

Il est assez étrange de voir David Cronenberg mettant en scène un scénario qui aurait mieux convenu à Clint Eastwood. C'est effectivement à ce dernier que l'on pense durant toute la projection de ce nouvel opus intéressant, mais pas si transcendant qu'on veut bien l'entendre. L'histoire est tout à fait basique et ne réserve aucune vraie surprise, quant à la fameuse tension insoutenable dont on entend parler parfois, on la cherche toujours tant le scénario est balisé. Par contre, la mise en scène de Cronenberg est effectivement discrète, mais excellente, permettant aux acteurs de pleinement s'exprimer. Quant à la soi-disant profondeur de l'ensemble, on repassera. La plupart des symboles et mythes utilisés sont évidents (Cain et Abel, purification par l'eau etc...), de même que sa mise en boîte de la famille traditionnelle américaine. Dans l'ensemble, on ne s'ennuie pas et les scènes de violence sont très efficaces. Le cinéaste réussit même à créer une ambiance particulière, assez trouble. Pas de quoi sauter au plafond tout de même.

XX

[The Wall]

Et l'affiche française :

[Lord Ruthven]

Moi ça me fait penser à du Cimino, principalement au Canardeur. Pour le rève américain qui vole en éclat, les images tout à la fois posées et rythmés, la trame de l'intrigue même...

[the masqué]

Le film est impeccablement maitrisé du point de vue de la mise en scène,de la direction d'acteurs....Les scènes de violence,brutale et rapides sont bien percutantes et le scénario dans sa thématique (entre autres) de la bête qui sommeille naturellement en chaque homme plutôt bon...
POSSIBLE SPOILER

Et c'est justement là que le bât blesserait en fait , le film est tellement maitrisé qu'on s'attendait à une révélation tonitruante à un retournement de situation énorme pour finalement se retrouver dans le western urbain classique.Pas que ce soit désagréable, A HISTORY OF VIOLENCE reste un bon film.....Mais cette simplicité presque trop atendue gâche un peu

[Manolito]

La jaquette US ; digne d'un Steven Seagal !

[Hugo]

Glauque

[Superfly]

Heuseuement que Maria Bello joue dans ce film vraiment banal. J'ai pas compris le but du film et j'ai pas envie de retrouver mon Mad avec la critique de Fausto ...

[goat]

Je pense que Cronenberg est de retour!

J'ai adoré ce thriller: les acteurs sont très bons, l'ambiance est bien pesante, c'est bien violent

ouais, très bon moment

[rusty james]

Il était parti où ?

Bon comme je suis pas comme tous le monde moi je me suis à la fois fait chier et j'ai été très déçu (pensant même parfois à Au revoir à jamais ) et complètement fan, rendant gràce à David de ce film génial.

Toute la première partie avec Ed Harris m'a semblée assez commune, à part les scènes d'action (comme l'avait souligné Fly dans un autre tread) qui sont très efficaces. On connait la fin par avance.
Et puis ce "tout" début est assez baclé, les deux bélligérants étant vite expédiés.

Seulement ensuite c'est beau, très beau, à en pleurer. Le parcours de ce gars qui a tout être un caïd mais qui finalement opte pour encore plus haut (enfin pas en apparence, pas dans les cotas habituels) et son affrontement avec la mort, qui décidera de son avenir (il accepte son destin sans rechingner).

J'adore la dernière scène qui voit le père réintégré par ses enfants (inversion des rôles).

Mention spéciale à William Hurt...

[diebitch]

De ce film j'ai surtout retenu l'interprétation de Viggo Mortensen qui est excellente.
Avec du recul, je dirais que c'est loin d'être un mauvais film, mais çà reste quand même un peu trop linéaire et prévisible...

[MadXav]

Aie aie aie la belle adptation foirée que voilà !
Le film n'est pas un mauvais film, c'est juste un film lambda qui pèche par une fin bien trop vite expédiée et convenue... La première heure est excellente, sa relative lenteur est bien maitrisée, les acteurs sont bons mais les 25 dernières minutes foirent tout ! Etrange !!!
Pas tant que ça...
Pour ceux qui ne l'aurait pas lu, le BD d'origine décompose l'histoire en 3 parties environ égales en terme de durée mais virant de manière croissante vers la violence Hard. Cronenberg (vas savoir ce qui lui a pris) est parti en sucette et n'a adapté que la première partie (représentée dans le film par la première heure, avant Philadelphie). Cette première heure est nickelle, fidèle au roman et propose dans la BD une longue intro bien couillue. Hors dans le film, Cronenberg se contente donc de cette première partie et remplace gentillement les 2 autres par 25 minutes plombant l'ensemble par son coté prévisible, convenu et sans interet. Ca fait mal.
Autant la BD est excellente, autant le film s'en retrouve banal. Je ne nie pas les qualité de la première heure de métrage (excellent Ed Harris au passage) mais fallait poursuivre !! Pourquoi s'être dégonflé à ce point alors qu'adapter fidèlement le roman aurait pu donner un chef d'oeuvre ?

Bref, je mettrai un 2.5/6 pour ce qui est de la qualité du film (surtout pour les acteurs) et un 2/6 pour ce qui est de la qualité de l'adaptation puisque celle 1/3 de la BD est adapté...

Mon conseil : Oubliez ce film, bondissez sur la BD, vous ne perdrez ni votre temps ni votre argent.

[rusty james]

Un peu tout le temps le problème quand on a lu le bouquin ou la BD avant et que l'adaption est pas hyper fidèle non ?
T'appréciera mieux à la 2ème vision maxdav...
Sinon merci pour le tuyeau j'avais pas trop tilté que c'était tiré d'une BD je vais me ruer dessus tu m'as bien donné envie

[MadXav]

Un peu tout le temps le problème quand on a lu le bouquin ou la BD avant et que l'adaption est pas hyper fidèle non ?

Non, pas vraiment (quoique tu as raison, on est souvent déçu). On était 3 et les 2 autres n'avaient pas lu la BD (et ne savais pas que c'était une adaptation). Ils ont eu le même sentiment de fin baclée rapidement, suite à quoi je leur ai raconté le bouquin...
En fait, c'est assez rare (c'est la première fois que je vois ça je crois) qu'on ait une adptation où on n'adapte qu'un seul tier du matériaux de base (le moins péchu puisqu'il est "introductif") et qu'on ajoute une fin torchée à-la-va-vite à la place du reste...
spoiler
C'est t'autant plus dommage que le bouquin est divisé en trois comme pourrait l'être "il était une fois en amérique" par exemple. La première partie est celle qu'on voit dans le film (adaptation en tous points fidèle, très bon boulot), la seconde est un gros flashback sur la jeunesse du fameux Joey, qu'est ce qui c'est passé, qu'est ce qu'il a fait, qui est-il, d'où vient cette violence etc... La 3eme partie raconte le retour à Philadelphie. Rien à voir avec celui torché en 20 minutes dans le film. L'implication du FBI et surtout une explosion de violence monstrueuse dont je me demandais comment ils allaient pouvoir montrer ça à l'écran : Ils ont trouvé la solution manifestement... Donc oui, ce film aurait pu, ou aurait dû, être une épopée magnifique, montrant l'évolution de la violence, comment elle débute et comment elle explose, comment une personne non-violente peut devenir un monstre (dans le film, Joey est un tueur, c'est acquis, on ne sait pas pourquoi et il n'y a pas de progression), mais il n'en est rien. C'est juste bien adapté et mis en boite dans sa première heure, ça s'effondre lamentablement ensuite.

Je vous conseille donc de lire la BD et ce même si le visuel vous semble un peu rude. C'est comme pour "From Hell", faut aller au delà et on découvre ce qu'aurait pu être les films : De pures bombes.