Martyrs de Pascal Laugier (2008)

[steph horror fan]

SPOILERS

C'est comme à la fin du film, alors que la fille c'est prise des centaines de baignes, qu'on va vers l'étape finale de l'expérience, et que donc celle ci doit être à un niveau de stress maximum ou voit sa geolière la réconforter. et percer une once d'humanité chez celle ci.

Putain, Dragonball, tu déconnes là ! C'est carrément excellent cette séquence, ça renforce le fait que les bourreaux sont juste des hommes et des femmes qui font un boulot, mais ça ne les empêche pas d'être humains quand même. J'ai adoré cette scène, parce qu'en plus, même si elle éprouve à ce moment là une petite compassion, elle lui dit bien "que tout va bientôt s'arrêter, qu'il ne lui reste plus qu'une épreuve". Donc non, ca ne risque pas de faire tout capoter, la femme reste à fond dans sa mission, tout en ayant un petit élan affectif pour Anna...

[Fatalis rex]

Dragonball il y connaît rien en torture et en destruction psychologique. D'abord, tu laisses croire à la victime qu'elle peut partir, et tu la retiens, et tu la frappes pour lui faire comprendre qu'en fait, non. Ensuite, tu la tabasses méthodiquement, aux mêmes heures, tous les jours. Puis interviens la méthode du "bon flic/mauvais flic" : tu fais intervenir un nouvel acteur qui va réconforter la victime, qui va lui dire que c'est qu'un mauvais moment à passer, pour qu'elle tienne le coup et commencer à remodeler son esprit comme tu le souhaites, après l'avoir détruit.

Puis tu passes à la seconde phase en laissant tomber le tabassage : la torture. Là-dessus, le film respecte scrupuleusement les bonnes vieilles méthodes d'Amérique du Sud, du Cambodge, de Birmanie, etc.

[dario carpenter]

Dragonball il y connaît rien en torture et en destruction psychologique.

ben si pourtant

En tout cas, je félicite ceux que l'apparition grotesque de "Madmoiselle" et son speech débile sur les martyrs (Cahiers de photos issue de chez Franprix à l'appui) n'ont pas fait brutalement sortir du film !

Chapeau la maitrise de soi !

et encore c'est pire parait-il dans le director's cut ou,entre deux nouvelles sessions de distributions de pains,Mademoiselle

Spoiler : :

chante le blues

[Dragonball]

Dragonball il y connaît rien en torture et en destruction psychologique. D'abord, tu laisses croire à la victime qu'elle peut partir, et tu la retiens, et tu la frappes pour lui faire comprendre qu'en fait, non. Ensuite, tu la tabasses méthodiquement, aux mêmes heures, tous les jours. Puis interviens la méthode "bon flic mauvais flic" : tu fais intervenir un nouvel acteur qui va réconforter la victime, qui va lui dire que c'est qu'un mauvais moment à passer, pour qu'elle tienne le coup et commencer à remodeler son esprit comme tu le souhaites, après l'avoir détruit.

Puis tu passes à la seconde phase en laissant tomber le tabassage : la torture. Là-dessus, le film respecte scrupuleusement les bonnes vieilles méthodes d'Amérique du Sud, du Cambodge, de Birmanie, etc.

Ah, ben désolé, j'ai bien un cousin qui a fait l'Algérie mais il ne m'a jamais raconté de souvenirs au coin du feu !

Spoiler : :

Pour le geste de compassion, non, désolé, je trouve toujours que ça contredit la détermination frodie des bourreau.

Et c'est clair que comme l'a évoqué la passage de "coup de poings et purée Vico" à "Dépecage intégrale" est assez incompréhenssible.

Mais bon, visiblement, vous, ça ne vous interpelle pas !

[Fatalis rex]

Spoiler : :

Tout est logique. S'ils avaient commencé par dépecer la fille, elle ne se serait pas laissée faire, elle se serait battue, elle aurait mordu le type, tout aurait été compliqué. Mais après ce long tabassage systématique, elle est devenue totalement résolue à son sort, résignée, domestiquée, comme un agneau prêt à se rendre à l'abattoir. Quant à la pseudo-compassion, encore une fois, ça fait partie de la méthode, pour que la proie accepte mieux son sort sans protester.

[Dragonball]

Bon bon, ok, j'accepte les explications des Forumeurs sadiques de Devildead !

[Fatalis rex]

C'est vrai qu'en me relisant, je me fais peur

[steph horror fan]

C'est vrai que l'explication de Fatalis sur la torture fait froid dans le dos...tu pratiques non ??

Sinon, personnellement, je ne suis pas de ton avis quand tu dis que le geste de compassion de la femme "fait partie de la méthode". On sent vraiment que c'est un geste naturel, je ne pense pas que ce soit du "fake" à ce niveau, elle a vraiment envie à cet instant d'avoir ce geste, du moins, c'est comme ça que je le ressens. Si ça faisait vraiment partie d'un plan, elle l'aurait fait avant je pense, entre quelques séries de baffes.

En tout cas, on sait comment torturer psychologiquement et mentalement quelqu'un grâce à Fatalis, je vais commencer à chercher une proie...

[Fatalis rex]

Spoiler : :

On parle d'une connasse qui laisse des filles se faire torturer dans son sous-sol, et qui vit avec un type capable de les dépecer, alors la compassion j'y crois moyen... Elle joue son rôle, c'est tout.

[ZombiGirl]

Spoiler : :

On parle d'une connasse qui laisse des filles se faire torturer dans son sous-sol, et qui vit avec un type capable de les dépecer, alors la compassion j'y crois moyen... Elle joue son rôle, c'est tout.

Je poste pour rien dire mais là...

Réflexion faite, je rejoins ton point de vue et tes explications plus haut sur "Comment briser une victime" parce que c'est tout à fait ça, fausse humanité y compris. Il y a même un côté très SM avec ces gens qui torturent des jeunes femmes pour qu'elles puissent atteindre l'ecstase...

Le problème avec MARTYRS, c'est que le film devient très clair quand on l'explique. Et j'ai la flemme de chercher qui avait dit qu'un film ne devait pas s'apprécier à travers les bonus mais pour lui-même. Si on se pose 1000 questions, si on remarque des détails aussi futiles qu'un sandwich, si on se souvient des peintures sur le mur blanc tourné vers l'est à 07mn32, c'est que le scénariste ou le réal a mal fait son boulot. Ici, en l'occurence, les deux sont la même personne donc forcément, il se prend tout dans la tronche. Mais il y a autre chose d'encore plus parlant c'est que Laugier lui-même semble découvrir son film au fur et à mesure des itws et il finit inévitablement par se contredire. Si même le créateur d'une oeuvre a besoin d'y réfléchir après et qu'il ne sait pas pourquoi il l'a créée...

J'ai fait la chronique d'un film (pas MARTYRS, un autre film) où je n'arrivais pas à savoir s'il me plaisait ou pas. En le regardant avec le comm audio, tout est devenu clair sauf que ça ne rejoignait pas mon propre sentiment et du coup, j'ai voulu intégrer plein de choses dans mon texte sans savoir comment les présenter et j'ai dû tout effacer et reprendre à zéro en ignorant ce que m'avait appris le comm audio. Tout ça pour répéter qu'un film ne doit pas être expliqué pour être apprécié et que notre premier sentiment s'avère le plus juste. Et que le réal soit sympa ou pas ne devrait pas influencer notre jugement non plus.

[Superfly]

Si on remarque des détails aussi futiles qu'un sandwich ou un cahier Franprix c'est qu'on est pas rentré dans le film. C'est le genre de film où tu rentres et tu te laisses aller où sinon tu es dehors. Y a pas le choix je pense.
Si on se pose 1000 questions c'est aussi parce que le film intrigue. J'ai vu Donnie Darko, j'ai pas dormi de la nuit en me posant des centaines de questions et je suis allé sur le forum lire un peu l'avis des gens. Le film m'avait procuré un électrochoc mais je voulais en savoir plus.

Comme les fringues des arrivants. Je ne sais plus qui pointait le fait qu'ils soient habillés en noir. Déjà la majorité de la population s'habille en foncé. Et c'est sûr que si ils étaient arrivés en violet on se serait bien marré. Quand tu débarques dans une maison avec un fusil mieux vaut être habillé dans une tenue avec une couleur sombre. Le noir c'est carré. C'est sûr que si le GIGN se pointait habillé en orange ils passeraient pour des baltringues. Ce qui ne gène pas pour les 30 000 autres films avant gène maintenant. Dans tout film tu peux avoir des questions à poser où des points faibles. Si on cherche on trouve.

Pour la jeune fille et son masque, elle voit des cafards si on le lui retire et s'éclate la tête.

Pour le geste à la fin, je ne vois pas un acte de compassion mais un mot pour attendrir la bête avant le final. Qu'elle soit moins stressée.

[Fatalis rex]

Spoiler : :

On parle d'une connasse qui laisse des filles se faire torturer dans son sous-sol, et qui vit avec un type capable de les dépecer, alors la compassion j'y crois moyen... Elle joue son rôle, c'est tout.

Je poste pour rien dire mais là...

Réflexion faite, je rejoins ton point de vue et tes explications plus haut sur "Comment briser une victime" parce que c'est tout à fait ça, fausse humanité y compris. Il y a même un côté très SM avec ces gens qui torturent des jeunes femmes pour qu'elles puissent atteindre l'ecstase...

Le problème avec MARTYRS, c'est que le film devient très clair quand on l'explique. Et j'ai la flemme de chercher qui avait dit qu'un film ne devait pas s'apprécier à travers les bonus mais pour lui-même. Si on se pose 1000 questions, si on remarque des détails aussi futiles qu'un sandwich, si on se souvient des peintures sur le mur blanc tourné vers l'est à 07mn32, c'est que le scénariste ou le réal a mal fait son boulot. Ici, en l'occurence, les deux sont la même personne donc forcément, il se prend tout dans la tronche. Mais il y a autre chose d'encore plus parlant c'est que Laugier lui-même semble découvrir son film au fur et à mesure des itws et il finit inévitablement par se contredire. Si même le créateur d'une oeuvre a besoin d'y réfléchir après et qu'il ne sait pas pourquoi il l'a créée...

J'ai fait la chronique d'un film où je n'arrivais pas à savoir s'il me plaisait ou pas. En le regardant avec le comm audio, tout est devenu clair sauf que ça ne rejoignait pas mon propre sentiment et du coup, j'ai voulu intégrer plein de choses dans mon texte sans savoir comment les présenter et j'ai dû tout effacer et reprendre à zéro en ignorant ce que m'avait appris le comm audio. Tout ça pour répéter qu'un film ne doit pas être expliqué pour être apprécié et que notre premier sentiment s'avère le plus juste. Et que le réal soit sympa ou pas ne devrait pas influencer notre jugement non plus.

A mon sens, le fait que chacun y aille de sa petite interprétation personnelle, c'est plutôt un point positif. Il y a plusieurs niveaux de lecture, c'est indéniable, et c'est le genre de film où le spectateur apporte autant au film que le film lui apporte. Untel veut croire que les vieux du film sont en fait des aliens qui ne connaissent rien aux sentiments et sont venus l'étudier sur les humains ? Pourquoi pas, l'explication n'est pas plus conne qu'une autre.

Je n'ai pas aimé le film pour des raisons de fond, mais sur sa forme, je reconnais qu'il est intéressant avec cette espèce de scénario à rebours qui commence avec une fin logique pour terminer par un début logique. Du coup, ça le rend inexorable car on sait que la seule issue positive (l'évasion) s'est déroulée une fois, et qu'on ne nous la resservira pas deux fois. Il y a quelque chose d'IRREVERSIBLE (le film) avec cette façon de procéder, qui est assez expérimentale.

[vandammage]

Quand tu débarques dans une maison avec un fusil mieux vaut être habillé dans une tenue avec une couleur sombre. C'est sûr que si le GIGN se pointait habillé en orange ils passeraient pour des baltringues.

[Dragonball]

Si on remarque des détails aussi futiles qu'un sandwich ou un cahier Franprix c'est qu'on est pas rentré dans le film.

Ben au contaire, j'étais plutôt bien rentré dans le filml et c'est ce genre de détail qui ont fait que j'en suis sortie !

De toute façon il me semble que c'est Laugier lui même qui a dit que sont film était construit en 3 actes. Bon ben on va dire que j'ai bien aimé les 2 premiers et que j'ai trouvé le troisième un peu grotesque (Et surtout très chiant !)

Y a plus sévère comme jugement !

Bon et mon pass alors ?

[Superfly]

d'ailleurs c'est marrant car je n'ai senti que 2 actes dans le film et non 3... m'enfin...