Rambo IV (2008) Sylvester Stallone

[MadXav]

J'ai oublié de préciser que la VF est à chier. Le mec qui joue Rambo, d'habitude excellent, n'est pas du tout dans le ton.

Ca c'est effectivement un truc qui m'a géné sur la bande annonce Française. Du coup, j'essaye de trouver une salle pour le voir en VO mais que dalle dans ma région...

[Fatalis rex]

Je ne sais pas très bien ce qui a pris au doubleur, mais là où Rambo est sombre est taciturne en vo, lui parle presque de façon joviale... Ca donne un peu "Alors comme ça, on veut aller en zone de guerre, hein ?" (Heureusement, Rambo n'est pas du genre bavard)

[Roderick Usher]

Mais elle est très bien cette VF!!!

[AAWIL]

un vrai bonheur ce film !!!! 1h30 de joie. Un film d'action comme je l'aime... Et puis ces 15 dernieres minutes...

je me demande ce qu'aurais été le sketche de Dupontel si ce rambo etait sorti à l'epoque...

[dvdvision]

J'ai vu un putain de film aujourd'hui, du genre que je désespérais de revoir un jour. Sans concessions, sans second degré, en un mot : "pur".

Salut "Fatalis Rex" Ton analyse du film est l'une des meilleures que j'ai lu sur la toile, sinon la meilleure !

Sinon j'aime bien le III, dont celui ci est en fait en partie un remake, suffit de voir les scènes coupées du III dans le DVD américain, que l'on retrouve ici (comme celle ou il forge le couteau par exemple).

A+

DF

[Fatalis rex]

On retrouve en effet des scènes des autres films

Spoilers

- Le dialogue avec la femme sur un bateau et le pendentif donné (RAMBO II)
- Bien sûr, la fin qui renvoie au début de FIRST BLOOD
- La scène de fabrication du couteau, scène coupée du 3, qui démontre un souhait d'un plus grand réalisme (les Bérets Verts apprennent à fabriquer un couteau avec une pierre, c'est même la première chose qu'on leur apprend).
- L"infiltration du camp et l'exfiltration de prisonniers (RAMBO II et III)

Etc.

(Et au passage, si tu as aimé cette critique je ne peux que t'encourager à lire celles des 3 autres films dans les topics correspondants. Rambo, ça m'inspire)

[Machet]

J'ai oublié de préciser que la VF est à chier. Le mec qui joue Rambo, d'habitude excellent, n'est pas du tout dans le ton.

Là-dessus, je ne suis pas d'accord. Alain Dorval donne de la valeur et du coffre à la VF.
J'ai vu John Rambo : INFERNAL !
Pour le reste Fatalis résume bien le film et ses thématiques.
Le film s'écarte du ton "aventure bigger than life" des épisodes II et III. Ce qui plaira à la plupart.
Perso, j'ai un faible prononcé pour le II, l'histoire d'amour, la trahison, la torture du héros, son retour, les hélico, le coup de couteau final...
John RAMBO est bien plus intimiste (oui ça a l'air con de le dire) : c'est un film sur un cas social, désabusé, faussement en paix avec lui-même, qui va prendre conscience de sa tare et l'accepter. (Stallone a une de ces "gueules" dans ce film !) Trautman lui avait deja dit au début de RAMBO III - "Le sculpteur a seulement dégrossit la statue, mais celle-ci était deja là !" Il aura fallu 20 ans et une boucherie birmane pour qu'il finisse par l'accepter.

La guerre est sale et insoutenable, et m'a rappelé les pires moments de "la bête de guerre" de Kevin Reynolds.

La scène du bateau pirate est ultra-bandante (ainsi que son nettoyage). Idem pour celle des "flèches".

Un film maous. John Rambo fait exploser toute la jungle. Ça tombe bien, c'est exactement ce qu'on voulait voir.

Le plaisir ne sera probablement pas unanime. Le film n'a rien d'exceptionnel en soi. J'entends par là que le scénario est... y en a pas vraiment en fait, juste de quoi permettre à Stallone d'étaler ses thématiques : "Dieu n'existe peut-être pas, mais Rambo lui existe." J'aime bien la filiation avec Zeus que soumet Fatalis.

Rocky Balboa, John Rambo... 2 conclusions superbes.
Vas-y Sly, fais-le nous ton "Poe". Tu l'as bien mérité maintenant...

[Lord Taki]

Enorme.
Une jouissance rare en salle à réserver à un public averti.
Le soldat Ryan à côté est un coiffeur.

Magnifique photo notamment sur des plans de jungle traversée par une lumière fantômatique. Carnage d'effets spéciaux (malgré quelques cgis moyens) au service d'une histoire mince mais finalement profonde.

Des plans magnifiques (le bad guy de face avec le village en flammes reflété sur les lunettes, Rambo de dos contemplant tel un Dieu son oeuvre finale). Sylvester Stallone conclut brillamment l'histoire de ce personnage comme il l'avait fait avec Rocky mais dans un registre évidemment différent.

Limite on pourrait faire un parallèle entre l'aveu de Rambo qui ne fait rien de mieux que la guerre (et toutes les désillusions qui vont avec) et Stallone face à sa carrière à Hollywood (et toutes les désillusions qui vont avec).

J'avais les larmes aux yeux pour Balboa et la banane pour Rambo. Bravo M. Stallone, en 2 films vous avez prouvé que vous n'étiez pas l'idiot d'Hollywood tant décrié par les critiques intellos manifestement de plus en plus ridicules à nos yeux.

[Fatalis rex]

Limite on pourrait faire un parallèl entre l'aveu de Rambo qui ne fait rien de mieux que la guerre (et toutes les désillusions qui vont avec) et Stallone face à sa carrière à Hollywood (et toutes les désillusions qui vont avec).

Mais totalement. Les mercenaires, ça pourrait être n'importe quelle starlette de film d'action qu'on aura oublié dans un an. Ils palabrent, ils se la racontent, ils se foutent de la gueule du vieux, et Stallone traverse tranquillement la rivière sur sa barque sans broncher, les yeux posés sur l'horizon. Et quand ça chauffe, ils chient dans leur froc mais Stallone, lui, reste debout

[niko13]

Limite on pourrait faire un parallèl entre l'aveu de Rambo qui ne fait rien de mieux que la guerre (et toutes les désillusions qui vont avec) et Stallone face à sa carrière à Hollywood (et toutes les désillusions qui vont avec).

Mais totalement. Les mercenaires, ça pourrait être n'importe quelle starlette de film d'action qu'on aura oublié dans un an. Ils palabrent, ils se la racontent, ils se foutent de la gueule du vieux, et Stallone traverse tranquillement la rivière sur sa barque sans broncher, les yeux posés sur l'horizon. Et quand ça chauffe, ils chient dans leur froc mais Stallone, lui, reste debout

S'il avait fait le film a une autre epoque, Stallone aurait probablement cherche a idealiser et iconifier a outrance ces mercenaires.
La, il les traite limite avec mepris (y'a qu'a voir le regard noir que lance Rambo a l'ancien SAS) et surtout les ramene a leur role premier: de simples machines a tuer. Fini les paillettes d'Hollywood, un soldat c'est pas un heros, ca tue, c'est moche.

[Fatalis rex]

On peut avoir un sondage, histoire de mesurer le taux hormonal et la propension à la destruction en milieu forestier des forumers ?

[Machet]

Quelques bémols pour jouer les trouble-fêtes.

Je ne connais pas le positionnement de Stallone vis à vis de la religion. Peu importe en fait...
Mais on connaît celui de Rambo : il n'y croit pas, puisque c'est LUI Dieu.
L'action humanitaire a quelque chose d'étrange : ils prêchent pour leur paroisse (Jesus) et c'est une réaction certainement très française, mais ça m'a choqué. Je ne remets pas en cause le scénario, puisque de telles situations existent probablement. C'est l'ajout d'une musique angélique qui me pose problème (non pas sur l'action humanitaire, ça ok, mais sur les cours de catéchisme).

Autre point : les birmans sont des fantômes. Stallone ne prend jamais le temps de les filmer réellement. Ils restent une toile de fond. Dommage. Dans Rambo III, on prenait le temps, via la partie de "football Afghan" et le jeune garçon de donner une âme au peuple Afghan.

SPOILER :

Dernier point : le plan final... On peut le voir comme un retour au bercail bien mérité, et même comme une idée précise de ce qu'il faudrait faire en IRAK : il est temps de rentrer à la maison.
Mais, ça ne colle pas avec ce que Rambo a découvert de lui-même : c'est un psychopathe qui est fait pour la guerre, qui est fait pour tuer. Alors pourquoi Rambo ne reste-t-il pas auprès des aides humanitaires en Birmanie. N'est-ce pas sa place naturelle ?

J'aurai bien voulu voir, lors de ce plan final, une voiture de flics passant devant rambo, freinant un peu à sa hauteur, puis repartir... comme une menace et un rappel au premier : le problème vient de l'intérieur, le problème est complexe, le problème c'est AUSSI l'amérique...
Enfin, je fantasme.

D'un point de vu purement mythologique, ce John Rambo fonctionne à merveille.
D'un point de vu autre... je relève ici et là quelques soucis... pas de quoi bouder son plaisir, mais je tenais à les faire partager.

[MadXav]

On peut avoir un sondage, histoire de mesure le taux hormonal et la propension à la destruction en milieu dorestier des forumers ?

Heu... Ca serait avec plaisir mais je trouve pas l'option pour le faire avec le nouveau forum ! Je pense qu'il y a une petite config à faire du côté du grand manitou... Please wait...

[Fatalis rex]

Quelques bémols pour jouer les trouble-fêtes.

Je ne connais pas le positionnement de Stallone vis à vis de la religion. Peu importe en fait...
Mais on connaît celui de Rambo : il n'y croit pas, puisque c'est LUI Dieu.
L'action humanitaire a quelque chose d'étrange : ils prêchent pour leur paroisse (Jesus) et c'est une réaction certainement très française, mais ça m'a choqué. Je ne remets pas en cause le scénario, puisque de telles situations existent probablement. C'est l'ajout d'une musique angélique qui me pose problème (non pas sur l'action humanitaire, ça ok, mais sur les cours de catéchisme).

Autre point : les birmans sont des fantômes. Stallone ne prend jamais le temps de les filmer réellement. Ils restent une toile de fond. Dommage. Dans Rambo III, on prenait le temps, via la partie de "football Afghan" et le jeune garçon de donner une âme au peuple Afghan.

SPOILER :

Dernier point : le plan final... On peut le voir comme un retour au bercail bien mérité, et même comme une idée précise de ce qu'il faudrait faire en IRAK : il est temps de rentrer à la maison.
Mais, ça ne colle pas avec ce que Rambo a découvert de lui-même : c'est un psychopathe qui est fait pour la guerre, qui est fait pour tuer. Alors pourquoi Rambo ne reste-t-il pas auprès des aides humanitaires en Birmanie. N'est-ce pas sa place naturelle ?

J'aurai bien voulu voir, lors de ce plan final, une voiture de flics passant devant rambo, freinant un peu à sa hauteur, puis repartir... comme une menace et un rappel au premier : le problème vient de l'intérieur, le problème est complexe, le problème c'est AUSSI l'amérique...
Enfin, je fantasme.

D'un point de vu purement mythologique, ce John Rambo fonctionne à merveille.
D'un point de vu autre... je relève ici et là quelques soucis... pas de quoi bouder son plaisir, mais je tenais à les faire partager.

SPOILERS

Il y a un regard assez critique sur les missionaires, par exemple quand ils font le catéchisme a des enfants mutilés. D'ailleurs, Rambo leur laisse sous-entendre : c'est d'armes qu'ils ont besoin, pas de catéchisme. Et il semble que la prière du mormon qu'on entend dans la BA ait été coupée, sûrement pour éviter une mauvaise interprétation.

Les Birmans sont assez anonymes, mais on voit quand même le jeune guide méprisé par le mercenaire, il y a des plans sur les enfants mutilés... Dans RAMBO III il s'impliquait dans leur combat, mais là ça n'est pas le cas, on voit juste les humanitaires les soigner. D'ailleurs, à part avec le guide, Rambo ne leur parle même pas. Il est en dehors de tout dans ce film.

Sinon oui, ça aurait fait une bonne fin... Genre le même shérif : "Quoi, tu reviens me faire chier 30 ans après ???" Sérieusement je crois que c'est une fin logique. Rambo n'a rien à foutre en Thaïlande, comme il n'avait rien à foutre au Vietnam avant que Trautman ne vienne le chercher. Il est fait pour la guerre mais il peut très bien s'en passer.

[niko13]

Quelques bémols pour jouer les trouble-fêtes.

Je ne connais pas le positionnement de Stallone vis à vis de la religion. Peu importe en fait...
Mais on connaît celui de Rambo : il n'y croit pas, puisque c'est LUI Dieu.
L'action humanitaire a quelque chose d'étrange : ils prêchent pour leur paroisse (Jesus) et c'est une réaction certainement très française, mais ça m'a choqué. Je ne remets pas en cause le scénario, puisque de telles situations existent probablement. C'est l'ajout d'une musique angélique qui me pose problème (non pas sur l'action humanitaire, ça ok, mais sur les cours de catéchisme).

Rien d'etonnant la dedans pour ma part. Des ONG, il y en a plein qui agissent de la sorte.
Et le positionnement de Rambo est clair: ils ne changeront rien, ils n'ont meme pas d'armes. Il n'y croit pas, et le deroulement du film lui donne raison en plus (ce qui est revelateur du positionnement de Sly ).

Autre point : les birmans sont des fantômes. Stallone ne prend jamais le temps de les filmer réellement. Ils restent une toile de fond. Dommage. Dans Rambo III, on prenait le temps, via la partie de "football Afghan" et le jeune garçon de donner une âme au peuple Afghan.

Mais tout le monde a l'air de fantomes pour Rambo. Le perso est ici plus vieux, desabuse, vit comme un reclus, evites tout rapport social, toute compassion. Il n'y a que l'arrivee de Sarah qui va le bousculer un peu (serait-ce l'appel des hormones ? ).