La colline a des yeux de Wes Craven (1977)

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Machet
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Message par Machet »

je viens de lire les trois pages de commentaires. Ben il ne semble pas très apprécié le père Craven et son Hills have eyes.

N'oublions pas que les films d'Aja n'existeraient pas si Craven n'en avait pas réalisé avant (avec les moyens du bord qui plus est).

Un peu de respect messieurs, s'il vous plait. :wink:
Il y a un p'tit détail qui me chiffonne
Prodigy
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Message par Prodigy »

Dragonball a écrit :Non, c'est nornale, "La colline a des yeux" version Craven, c'esr chiant, réalisé avec des mouffles et ça sent à plein nez les 80's parésseuses.

Bref, pas celles qu'on aime ici !
C'est gentil de parler en notre nom à tous mais y'a des gens qui apprécient le film, hein.
Manolito
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Message par Manolito »

Une petite réaction au texte de mercredi sur le film de Craven. Il faut quand même se méfier des analyses globalisantes sur une "génération". Pourquoi Craven a-t-il fait "La colline a des yeux" ? Parce qu'il ne parvenait pas à trouver de travail après "La dernière maison sur la gauche" et, suite à quatre ans d'inactivité, il a accepté de faire un film semblable, un peu la mort dans l'âme. Comme beaucoup de cinéastes de sa génération (Sam Raimi, Carpenter dans une certaine mesure même s'il avait un intérêt sincère pour la SF par contre...), Craven ne s'est pas spécialisé dans l'horreur par choix, parce qu'il avait un mesage à faire passer, mais parce que ça marchait et qu'on pouvait filmer avec des petits budgets des métrages que les major n'osaient pas faire alors qu'ils correspondaient aux gouts du public d'alors...

Cela étant dit, je conviens tout à fait que Craven n'est pas un imbécile et que "La colline a des yeux" a un vrai contenu thématique, effectivement plus "sincère" et surtout cohérent que le Aja...
Prince-Of-Horror
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Message par Prince-Of-Horror »

Dans le contexte de l'époque , Craven à réalisés un très bon film c'est clair .
Dragonball
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Message par Dragonball »

Manolito a écrit :Une petite réaction au texte de mercredi sur le film de Craven. Il faut quand même se méfier des analyses globalisantes sur une "génération".
C'est bien tout le problème des chroniqueurs très Jean Baptiste Thoret (Attention chez moi c'est un compliment ! :mrgreen:).
Ils arrivent souvent à tirer des analyses très intéréssante de films très mauvais (Thoret a quand même fait 4 pages sur hostel ! :mrgreen:).
Si celà est au final tout de même bénéfique, et pour le film, qui se voit investit de thématiques auxquels le réal n'avait peut être même pas pensé lui même, et pour le spectateur, qui voit alors le film sous un autre jour et peut eventuelement avoir envie de redécouvrir celui ci, le problème est tout de même l'arbitraire de cette situation, finalement plus lié au talent du/des chroniqueurs, qu'au talent du réalisateur.
Manolito
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Message par Manolito »

Le chroniqueur doit quand même se baser sur des faits pour faire quelque chose qui tient debout, d'exact et d'honnête... Cela me paraît le minimum...
Dragonball
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Message par Dragonball »

Manolito a écrit :Le chroniqueur doit quand même se baser sur des faits pour faire quelque chose qui tient debout, d'exact et d'honnête... Cela me paraît le minimum...
Hum, pour moi l'honneteté se reprache de l'objectivité, et dans cette optique, faire une critiques 100% honnete me semble difficile.
C'est sûr que je vois pas Thoret descendre un film d'Argento, mais bon, c'est pas sa faute si il est fan ! :D
De toute façon, perso, qu'un chroniqueur essaye de trouver des moyens de réhausser l'interet d'un film en fouillant en profondeur dans celui ci (voir en extrapolant plus que de raison) ne me dérange pas.
Par contre, le contraire, c'est à dire qu'il cherche absolument à niveller par le bas un film parce que celui ci ne lui plait pas ou qu'il a une dent contre son réal, ça, ça me pose beaucoup plus problème.
dario carpenter
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Message par dario carpenter »

Dragonball a écrit :C'est sûr que je vois pas Thoret descendre un film d'Argento, mais bon, c'est pas sa faute si il est fan ! :D
et bien pourquoi pas après tout :) ,Thoret est aussi "fan" de Carpenter,ce qui ne l'a pas empêché de cartonner "Ghosts of Mars" sur 8 pages dans "Simulacres"... :lol:
Manolito
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Message par Manolito »

MERCI DE RESTER DANS LE SUJET SVP !!!!!!!
Frank N'Furter
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Message par Frank N'Furter »

"The Hills Have Eyes" est un film culte du cinéma d'horreur, mais se révèle plutôt moyen au final...

"The Hills Have Eyes" n'est pas une enfilade de scènes choc comme nous le montrera le remake 2006 du film réalisé par Alexandre Aja mais comporte certaines scènes moralement ambiguës telle que la scène du viol dans la caravane.

Les protagonistes sont biens campés et l'histoire intéressante, on regrettera parfois que le métrage manque de rythme et que les scènes de discussion entre les cannibales sont loin d'être effrayantes. La scène où Bobby et sa sœur préparent un piège où le cadavre de leur mère installé sur une chaise en plein milieu du désert sert d'appât, Jupiter le père des cannibales s'approche du corps, se prend dans le piège et on se demande pourquoi ce dernier s'est laissé attraper de cette manière tellement convenue. :lol:

Wes Craven est aujourd'hui nommé par les amateurs du cinéma d'épouvante comme un cinéaste qui n'a pas sa place par mis les fondateurs du genre. Les quelques classiques que le réalisateur à mit en chantier comme "The Last House on the Left", "A Nightmare on Elm Street" ou encore le plus que controversé "Scream" se sont ancrés en leur temps dans les annales des films d'horreur. Ce pour cela que je ne comprends pas les cinéphiles qui ont une féroce dent contre lui... :roll:

Partit d'une idée de scénario intéressante qui sera approfondie par Alexandre Aja, le père de Freddy Krueger signe un métrage sans saveur mais pas sans intérêt. J'étais vraiment impatient de voir ce film, mais j'ai été partiellement déçu... :(

12/20

Voilà pour ma tite critique... :P
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bluesoul
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Re: La colline a des yeux de Wes Craven (1977)

Message par bluesoul »

Une famille voyageant a travers le desert nord-americain se retrouve accidentee et isolee sur le territoire d’une etrange et aggressive “famille” de sauvages hantant les lieux. L’affrontement ne tardera pas, fesant sombrer jusqu’aux “civilises” dans la barbarie…

Troisieme film de Wes Craven apres The Last House on the Left (1972) et Fireworks Woman (1975)—un film X(!), THhW raffirme la volonte de Craven a perseverer dans l’horreur pure et dure.

Base sur la legende ecossaise de Sawney Bean et de son clan de cannibales qui auraient fait des centaines de victimes quelque part entre le 15eme et le 16eme siècle (en fait, et devant le manque flagrant de preuves historiques, voire les inconsistances du recit, le tout tient plus de la “legende urbaine”—ou legende tout court—de l’epoque que d’autre chose).

Notons a ce titre, que Craven n’en est pas a sa premiere “inspiration” classique, ayant puise dans Jungfrukällan (1960) d’Ingmar Bergman le sujet de son TLHotLF (1972).

Pour des raisons evidentes de budget, le nombre de membre du “clan” de sauvages (une cinquantaine dans la legende initiale) sera revu nettement a la baisse.

Cote “look”, et malgre les allusions au site de test militaire, les sauvages tiennent plus d’une “tribu” (potentiellemenet indienne(?) de par les collifichets arbores et de son mode de vie “chasseur”, mais) essentiellement blanche.

Plus que dans le remake de 2006, l’aspect resolument sauvage—mais physiquement “normal” met paradoxalement plus mal a l’aise que les mutants degeneres d’Alexandre Aja.

C’est Craven, la tribu”, ne semblant n’avoir aucun veritable “lien” avec des tests militaires se voit ainsi “depourvue” de l’argumentaire “vengeance”, rendant les actes qu’elle perpetue encore plus barbares, car “gratuits”.

Face a eux, la famille de voyageurs est egalement representee de facon quelque peu differente que dans le remake; croyants, mais pas plus que cela, l’entente parait nettement plus “cordiale” que dans la version d’Aja.

Le cote “god and guns” est donc moins prononce, permettant une meilleure identification du spectateur. Notemment, la figure monolithique du pere, generatrice de nombreuses tensions dans le remake est ramenee a des dimensions plus credibles, laissant au passage sous-entendre un passé traumatisant au service de la loi, voire une pre-retraite decidee suite a un raz-le-bol de la violence urbaine.

L’interpretation des deux films seraient donc diametralement differente; un cycle de vengeance entrainant la vengeance pour le remake et un pessimisme sombre sur la nature humaine, selon lequel les hommes sont partout pareils et la sauvagerie, meme refoulee, reste a fleur de peau, prete a exploser.

D’un point de vue du recit, le film de Craven se centre plus sur son atmosphere; mettant bien en valeur son desert comme antichambre de l’enfer, refusant les artifices (car ne pouvant se les payer :mrgreen: ), reserrant au passage l’intrigue sur le siege des civils par les sauvages et la tentatives de recuperer l’enfant kidnappe.

Le remake quant a lui, pris dans sa logique explicative, se doit d’eclaricir le passé des mutants, et ce, tant visuellement que narrativement (l’exploration de la “ville-fantome”).

En fait, les deux versions de THhE sont toutes les deux des produits de leurs epoques respectives; le premier, venu deux ans apres la fin du conflit au Vietnam, conflit qui aura de part ses images fait entrer la barbarie humaine dans les foyers americains, la violence du metrage se passant au final de toute explication a son epoque, le deuxieme, tourne a une epoque ou domine le virtuel, internet, les images de synthese, l’absence de frontiere dans le temps et l’espace et que toute difference s’estompe, erquierant ainsi des clarifications, des liens de causes a effets—aussi tenus soient-ils…

Il est egalement interessant de voir que pour les contemporains du film original, le film a acquis un status “culte”, tandis que pour beaucoup de spectateurs actuels, il est “camp” (“cul-cul” ou “nanardesque” en anglais).

Quelque part, il semble que tout comme l’epoque qui l’a genere, le metrage est difficile a comprendre ou assimiler, tant il sort de notre logique moderne quotidienne.

Il faut aussi dire que les trente-trois annees qui nous separent de lui n’ont pas ete tendre. Ainsi, le film est indubitablement “cheap”, et meme si la rumeur (www.imdb.com) veut que les meme artefacts que ceux de The Texas Chainsaw Massacre (1974) aient ete utilises, l’impression n’est absolument pas la meme; THhE suit un mouvement, tandis que TTCM l’a initie.

D’un point de vue jeu d’acteur,, s’il est “bon”, il n’a rien (du tout) de spectaculaire. A noter d’ailleurs que la plupart des acteurs n’auront que des carrieres assez courtes ou limites comme James Whitmore (The Candy Snatchers (1973), .357 Magnum (1977), Planet of Dinousaurs (1979) ), d’autres ne verront leurs carrieres s’envoler que par apres; comme Dee Wallace (Ten (1979), The Howling (1981), E.T.: The Extraterrestrial (1982) ) voire de figuration, tel Michael Berryman (One flew over a Cuckoo’s Nest (1977), The Crow (1994), The Devil’s Reject (2005).

A leur decharge, il faut faire remarquer que Craven n’a jamais ete un grand directeur d’acteurs et ne se limite qu’a esquisser les personnages, pour se centrer sur ses effets (chocs).

Concernant les effets chocs, ceux-ci ont sans doute pris le plus grand “coup de vieux”, se situant tres largement en-deca de ce qui se fera dans les annees 80s et encore de par la suite.

En fait, THhE n’a jamais ete pense comme un film a reflexion, Craven jouant souvent les opportunistes (mon opinion, j’assume), visant les effets immediats, suivant les modes, et brillant lorsqu’il se decide a s’en eloigner ( A Nightmare on Elm Street (1984) , The Serpent and the Rainbow (1988) ).

Ce qui amene ainsi le paradoxe assez etonnant, selon lequel le film a toujours beaucoup a dire sur la nature “humaine”—tant celle de son epoque que celle de la notre, mais a malheureusement perdu les moyens (la violence) et une realisation assez “rodee” pour faire passer le message…

L’amateur de cinema extreme “vintage” et le curieux trouvera un film plutot bien concu (meme si cela tient quand meme assez du hasard(!) ou de la chance(!) ) et “brute”—surtout dans son final ou enfin le film “se lache”,

Les autres, ils risquent fort de trouver un film un peu fait de bric et de broc,, surfant sur une vague, dont d’autres films sont nettement plus marquants (p.ex. Delivrance (1972) )

Un film a tenter donc, mais en feignant l’ignorance quant a son status “culte” pour peut-etre mieux l’apprecier.

The Hills have Eyes: 3.5 / 5
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
MadXav
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Re: La colline a des yeux de Wes Craven (1977)

Message par MadXav »

La colline a des yeux qui voient en haute définition...
http://www.devildead.com/indexnews.php3?NewsID=6871
Dessin et sketching liés au cinéma, au voyage, etc. :
Image
Superwonderscope
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Re: La colline a des yeux de Wes Craven (1977)

Message par Superwonderscope »

le film ressort au cinéma en France le mois prochain et arrive en Blu ray avec plein de bonus dans la foulée:

http://www.devildead.com/indexnews.php3?NewsID=10282
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
comte vonkrolock
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Re: La colline a des yeux de Wes Craven (1977)

Message par comte vonkrolock »

Superwonderscope a écrit :le film ressort au cinéma en France le mois prochain et arrive en Blu ray avec plein de bonus dans la foulée:

http://www.devildead.com/indexnews.php3?NewsID=10282
Belle initiative de la part de Carlotta, même si je suis pas amateur de ces deux là, s'est réelement a salué. A croire que sa repart, il commence a y avoir un vrai regain d’intérêt pour ce genre là, du moins pour les fonds de catalogue. Vivement là suite, car y a du boulot lorsque l'ont voit le marché Britannique, Allemand ou Espagnol du coté de la HD :-D
Toi t'est un flic..? Non j'uis un con. :D
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Re: La colline a des yeux de Wes Craven (1977)

Message par Romain »

Belle initiative de Carlotta effectivement. Du moins, en ce qui concerne la sortie salle.
D'ailleurs qu'est ce qui empêcherait le chat d'élargir ses activités? Je veux dire est-ce que c'est vraiment beaucoup plus cher d'acquérir en plus des droits vidéo les droits cinéma pour un Fulci (qui a déjà son numéro de visa) par exemple?
ça permettrait au chat de récupérer quelques centaines d'euros par ci par là...
Visitez le site www.jaws-3d.com !
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