La Môme - Olivier Dahan (2006)

[Fatalis rex]

Mes impressions : le film est très bon sur le terrain des sentiments et du pathos, qu'il traite avec justesse grâce à l'interprétation sans retenue et hallucinante de Marion Cotillard, mais pour ce qui est de la narration, de la structure du scénario et du montage, je l'ai trouvé très maladroit en alternant passé et présent sans réelle logique ou justification, et même assez chaotique (au bout d'un moment, malgré les dates affichées, on est un peu paumé).

Cela dit, ça n'est pas tous les jours qu'on a droit à un biopic français sur une personnalité française, et le film est assez audacieux et respectueux des codes du genre pour ne pas tomber dans le ridicule.

[eric draven]

ioDimanche soir, Eric s'installe devant son poste et curieux, décide de découvrir cette Mome dont on a tant parlé et ai un peu survolé ces 4 pages qui m'ont sidéré tant il semble que Dahan ait fait l'unanimité ici..
Si conter la vie de Piaf est un exercice difficile tant elle fut complète et complexe, on peut donc excuser ce survol qui déjà s'étale sur 2 heures en esquissant simplement nombre de periodes quand Dahan ne les balaie pas simplement..

Ceci excepté, La mome est un film 100% francais et Piaf une icone francaise d'où le succés du film a l'étranger car La mome derrière ses assises de biopic est aussi creux que la belle baudruche qu'il est.
Voilà un film vide, creux, artificiel, parfaitement lisse d'où toute émotion est simplement absente et Piaf sans émotion déjà c'est comme un gateau sans sucre!
Dahan a dressé une belle vitrine aussi belle qu'un sapin de Noel en plastique!
Où est lémotion, le drame de la vie de piaf? Aucune profondeur, dahan reste dans le superficiel, la grosse ficelle en utilisant tous les codes d'un cinéma facile où le spectateur lambda tombera facilement...
On oubliera l'aspect comique-troupier que dahan semble un peu trop vouloir donner a son film notamment au début mais le comble de cette Mome c'est qu'à aucun moment dans le film on ne ressent les époques. Le film est chatoyant, petillant de couleur.. Les 20s, les 30s.. l'image de Piaf sur scene, tout rutile là ou un N/B par exemple, un coté sobre, aurait été souhaitable... on oublie un N.Y de synthèse atroce .
Des acteurs tres vogue qui plaisent au public de base actuel: Rouve , la Seignier, Depardieu désormais traditionnel dans les oeuvres pseudo-historiques.
Que reste t'il du film quand on a gratté la rutilance, les effets faciles et fait abstraction de son artifice? La Cotillard qui fait illusion sous son maquillage et a su adopter les mimes de la mome et heureusement les chansons de Piaf toujours aussi magnifiques et qu'on sert heureusement en originales.
De cette belle vitrine musicale seules les 5 dernières minutes, Piaf sur son lit de mort, parviennent à créer un petit sentiment d'émotion. 5mn sur 2h c'est bien peu pour une telle histoire.
Normal que le film ait fonctionné
La mome est comme un meuble Ikea, beau mais sans fond solide et tres vite démontable.
Heureusement que les chansons étaient là car je me serais fortement ennuyé!!

[Yannick]

ioDimanche soir, Eric s'installe devant son poste et curieux, décide de découvrir cette Mome dont on a tant parlé et ai un peu survolé ces 4 pages qui m'ont sidéré tant il semble que Dahan ait fait l'unanimité ici..
Si conter la vie de Piaf est un exercice difficile tant elle fut complète et complexe, on peut donc excuser ce survol qui déjà s'étale sur 2 heures en esquissant simplement nombre de periodes quand Dahan ne les balaie pas simplement..

Ceci excepté, La mome est un film 100% francais et Piaf une icone francaise d'où le succés du film a l'étranger car La mome derrière ses assises de biopic est aussi creux que la belle baudruche qu'il est.
Voilà un film vide, creux, artificiel, parfaitement lisse d'où toute émotion est simplement absente et Piaf sans émotion déjà c'est comme un gateau sans sucre!
Dahan a dressé une belle vitrine aussi belle qu'un sapin de Noel en plastique!
Où est lémotion, le drame de la vie de piaf? Aucune profondeur, dahan reste dans le superficiel, la grosse ficelle en utilisant tous les codes d'un cinéma facile où le spectateur lambda tombera facilement...
On oubliera l'aspect comique-troupier que dahan semble un peu trop vouloir donner a son film notamment au début mais le comble de cette Mome c'est qu'à aucun moment dans le film on ne ressent les époques. Le film est chatoyant, petillant de couleur.. Les 20s, les 30s.. l'image de Piaf sur scene, tout rutile là ou un N/B par exemple, un coté sobre, aurait été souhaitable... on oublie un N.Y de synthèse atroce .
Des acteurs tres vogue qui plaisent au public de base actuel: Rouve , la Seignier, Depardieu désormais traditionnel dans les oeuvres pseudo-historiques.
Que reste t'il du film quand on a gratté la rutilance, les effets faciles et fait abstraction de son artifice? La Cotillard qui fait illusion sous son maquillage et a su adopter les mimes de la mome et heureusement les chansons de Piaf toujours aussi magnifiques et qu'on sert heureusement en originales.
De cette belle vitrine musicale seules les 5 dernières minutes, Piaf sur son lit de mort, parviennent à créer un petit sentiment d'émotion. 5mn sur 2h c'est bien peu pour une telle histoire.
Normal que le film ait fonctionné
La mome est comme un meuble Ikea, beau mais sans fond solide et tres vite démontable.
Heureusement que les chansons étaient là car je me serais fortement ennuyé!!

De très mauvaise foi, j'ai fait pire et ai refusé de le regarder l'autre soir, je restais sur une très mauvaise impression lorsque je l'ai vu (partiellement) à l'époque : sur l'écran très pourri d'un avion à destination de San Francisco...
Un des pires souvenirs de tentative de regarder un film dans un avion, depuis je fais un blocage et je ne VEUX PAS voir ce film...

[Manolito]

Découvert en retard et plutôt bien apprécié.

Certes, la structure mélangeant flash back en pagaille n'est ni très novatrice, ni toujours bien maîtrisée ici.

Et il est certain que Dahan est surtout fasciné par les aspects les plus trash du personnage Piaf, sans doute en les exagérant : droguée, alcoolo quasiment dès le berceau, jurant, ordurière du matin au soir, se transformant en un gargouille monstrueuse. Le mélo, le malheur, "La môme" ne l'oublie que le temps d'un court bonheur, celui avec Cerdan, le seul moment où Piaf paraît vraiment belle. Le sommet atteint... avant la chute.

Et pourtant, cette complaisance qui pourrait être une faiblesse du métrage, en fait aussi une force, souligne un regard personnel sur le personnage et nous s'éloigne de certaines biographies filmées mollassonnes du genre "Walk The Line". Personnage populaire français, vivant dans un contexte bien précis reconstitué avec soin, "La môme" est certainement un film réussi, au service d'une interprétation assez hallucinante de Marion Cotillard dans une interprétation/métamorphose à la Lon Chaney bien rare dans le cinéma français !