The Corpse Bride - 2005 - Tim Burton

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Jeremie
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Message par Jeremie »

http://www.cinehorreur.com/critique-955 ... n-les.html

Ma fiche donc, un bon film techniquement irréprochable mais criblé de petits défauts. Burton se retrouve un peu c'est déjà ça...
The Wall
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Message par The Wall »

Le nouveau Burton n'est pas le chef d'oeuvre annoncé par l'affiche et par sa bande-annonce, mais le film a le mérite d'être cohérent avec le reste de sa filmographie en terme stylistique. Le gros point faible en est l'histoire, mal ficelée, trop linéaire et pompant systématiquement les idées de "monsieur Jack" autrement plus poétique. On n'est pas vraiment convaincu par ce monde des morts aux couleurs plus criardes où tout le monde semble heureux. L'opposition fonctionne de la même façon que dans l'autre film, mais on ne sent pas de réelle implication du metteur en scène qui semble ne faire que décliner une recette qui marche de plus en plus sur le plan commercial. Alors, bien sûr, le film est irréprochable sur le plan esthétique et visuel, l'animation est en tous points superbe et on trouve encore quelques excellentes idées, mais elles semblent vidées de leur contenu poétique, comme désincarnées. Rien de vraiment rédhibitoire, mais la déception est quand même bien là.

XX
Daoloth
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Message par Daoloth »

Excellent sur le plan technique, le film pêche quand même sur certains points: histoire sans réelles surprises dans son déroulement, musiques et chansons bonnes mais sans plus, on est loin de l'absolue réussite du Nightmare before Christmas.
Ca reste quand même très bon et très divertissant :wink:
Maxcrom
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Message par Maxcrom »

2 films de sorties en 4 mois de temps, Burton ne chôme pas.Autant Charlie et la Chocolaterie était un film, trés intéressant, de schizo tiraillait entre ses penchant passés et ses ambitions nouvelles.Autant les Noces funêbres est un film assez plat, creux, sans vraiment d'enjeux, techniquement c'est au Top y'à rien à dire, mais ce n'est jamais habité par la même folie ,mélancolie qu'on pouvait trouver dans Mr Jack.Y'a bien quelques plans qui se distinguent du consensus, résurrection de la mariée, quand la mariée veut retournée dans le monde des morts, mais ça ne dure que l'instant d'un plan.Un Burton mineur pour moi.
gregore
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Message par gregore »

je suis un peu du meme avis c'est assez bon mais je m'attendais a du tres bon... un poil deçu :cry:
La musique est bonne sans etre transcendentale, les decors sont pas trop mal, je trouve une ressemblance d'ambiance avec Beeteljuice, l'histoire est tout de meme assez previsible...
Sur le plan technique j'ai trouvé quand meme que les persos avait comme un balai dans le cul si je puis me permettre l'expression, c'est un peu raide tout ça :roll:

La scene de la resurrection sort un peu du lot, c'est limite flippant...
ça reste tout du meme un bon divertissement, faut pas non plus etre trop pointilleux :P
helel ben sahar
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Message par helel ben sahar »

Bonjour, j'inaugure mon premier post en ces lieux.

-SPOILERS-


Qu’on le veuille ou non, il est impossible de ne pas comparer ces noces funèbres avec l’étrange noël de monsieur Jack. Inconsciemment, rien que le fait de voir employer une technique identique, un univers somme toute référentiel des thèmes abordés du réalisateur, et puis, des emprunts indéniables que l’on ne peut difficilement passer sous silence (le chien, la même capacité de la marié à jouer avec les membres son corps, une dichotomie de lieux). Maintenant, cette comparaison doit-elle jouer un facteur prédominant dans l’appréciation générale de nouvel opus ? Non, ce serait là faire un raccourci contraignant et une assimilation trop facile.

Le début surprend à peine dans sa façon qu’à Burton de dépeindre la réalité, sa représentation du monde vivant. En employant des couleurs mornes, des teintes monochromes grisonnantes, il prend à contre-pied l’évidence même. Evidemment, venant de l’auteur, ce choix n’est guère surprenant, il rentre parfaitement dans l’univers cohérent que le réalisateur aborde et complète œuvres après œuvres. C’est aussi un gimmick que l’on retrouve dans une grande majorité de contes, celui de montrer une vie ennuyeuse et triste et la parasiter avec un univers merveilleux et fantaisistes. Sauf qu’ici, cet autre monde, sera celui de la mort. Ainsi Burton délivre un conte classique et touchant, mais un conte somme toute macabre.

Visuellement, c’est un régal à chaque seconde. L’animation respire une fluidité déconcertante, où chaque personnage semble prendre vie à l’écran. Le truchement est telle, que l’on oublie parfois que l’on a à faire à un film de marionnettes. Il faut voir comment la marié rayonne de cette teinte bleuté, comme entourée d’une aura auquel s’associe sa robe et son voile de mariée qui rappellerai un linceul autour de son corps décharnée. Evidemment, aucun personnage ne souffre d’une quelconque carence, chacun est animé parfaitement. L’esthétique, le soin apporté aux décors, à la multiplicité des marionnettes complètent un tableau idyllique. Il est même impressionnant de voir à quel point les concepteurs ont réussi à caractériser chaque squelette pour leur donner une identité propre.

Evidemment, il est tout aussi impossible de passer outre la formidable composition de Danny Elfman. Sa musique habite chaque image, sait démontrer une richesse étonnante au sein de cet univers.
J’ai malheureusement eu le droit à la version française, mais celle-ci s’en sort tout de même très bien. Le soin apporté est agréable et ne sonne pas faux.

Le film est donc ce conte où l’amour revêt parfois des formes étonnantes. Où la barrière entre les morts et les vivants est mince, mais demeure pourtant une frontière dont il est difficile de passer outre. A ce niveau, les retrouvailles entre les personnes décédées et leur proche encore vivant donnent lieu à une scène magnifique, touchante où l’on ressent tout de même une pointe d’amertume comme on sait que ces retrouvailles seront éphémères. On avait découvert ces habitants tristes, exploitant un rituel que l’on devine journalier, des robots effectuant continuellement les mêmes gestes. Paradoxalement, c’est quand les morts envahissent les vivants que ceux-ci rappellent qu’ils sont vivants, épanouis.
Comme tout conte, le film se doit aussi d’être cruel. Cruauté sur les sentiments exercés, où l’on vend sa fille pour renflouer le coffre familial, où l’on n’hésite pas à laisser mourir le méchant.

Les noces funèbres est une nouvelle pièce magnifique au sein de l’œuvre de Burton. Les plus rabat-joie pesteront contre l’absence d’évolution marquante, la redite par rapport à l’étrange noël de monsieur jack et sa fausse morale et son happy end. On se félicitera d’avoir vu un conte macabre touchant, une histoire fantastique où la mort transcende la vie pour mieux la ressusciter, une œuvre bourrée de références au cinéma horrifique et de clin d’œil savoureux. Un film de marionnettes techniquement et esthétiquement parfait.
Ces noces sont un merveilleux conte d’enfant pour adulte…
ainsi, toujours et pourtant... (helel ben sahar)
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Si je m'enterre, voudras-tu te noyer avec moi ?
Capricornnoshura
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Message par Capricornnoshura »

n'ayant que relativement peu apprécié, et en réaction à cette critique elogieuse, je vous propose la mienne, en toute modestie...

L’Etrange baclage de monsieur Tim...


S’il est des éléments constitutifs du succès public et critique du réalisateur Tim Burton, c’est sans conteste l’esthétique bien particulière, mélange d’onirisme et de macabre, qui parcourt quasiment l’ensemble de son oeuvre, et son goût pour les personnages marginaux : de Batman ( et sa suite) à Edward aux mains d’argent; d’Ed Wood à L’Etrange noël de Monsieur Jack, tous mettent en scène des personnages torturés par leur différence au sein d’un monde conformiste, véritables métaphores du réalisateur et de son rapport à l’industrie Hollywoodienne.
Néanmoins il est clair aussi depuis le récent Big Fish que Burton a totalement abandonné cette vision des choses pour rentrer sagement dans le rang, s’attirant par la même l’incompréhension de ses fans de la première heure tout en fédérant le plus grand public.

C’est donc à la lumière de ce constat que l’on accueille ces Noces Funèbres, avec d’autant plus de curiosité que ce nouveau film se revendique clairement comme le successeur direct de L’etrange noel de monsieur Jack puisqu’il met en avant les mêmes ingrédients : marionnettes Burtonniennes animées image par image ( ici secondée par ordinateur pour fluidifier le mouvement ) et histoire en droite lignée : Dans ce qui est vraisemblablement l’Angleterre Victorienne, Victor Van Dort est contraint d’épouser Victoria Everglot, et comme dans tout mariage d’interêt, les deux futurs conjoints ne se connaissent ni d’Eve ni d’Adam. Coup de chance ils se plaisent. Ayant quelques difficultés à mémoriser la cérémonie de mariage, Victor profite d’une ballade nocturne en forêt pour la répéter. Mais en passant l’alliance sur une branche morte, il reveille Emily, une jeune mariée défunte, dont la branche s’avérait en fait être le doigt. Celle-ci, aussitot sortie de terre l’emmène alors dans le monde des morts afin de savourer leur nouvelle union, au grand dam de Victor...

Premier constat qui s’impose d’emblée, esthétiquement le film est un pur joyau : la féerie visuelle est en effet totale et supplante même l’Etrange noel... en termes de fluidité de l’animation et de virtuosité de la mise en scène.
Hélàs le film n’en est pas moins une amère déception. Si le discours gentillet et politiquement correct véhiculé par l’histoire peut décevoir ( Victor choisira finalement la gentille Victoria, délaissant le monde marginal des Freaks représenté par Emily), il n’a finalement rien de surprenant quand on connait le revirement thématique de Burton. Non, ce qui choque le plus avec ces Noces funèbres et qu’on attendait pas, c’est à quel point le film n’exploite pas son matériau de base et ne raconte finalement rien du tout.
Si Burton convoque l’imagerie de BeetleJuice, celle-ci se retrouve vidée de sa substantifique moelle et fait juste dans l’illustratif : le monde des morts n’est rien de plus qu’un monde coloré, pretexte à quelques fantaisies visuelles uniquement là pour distraire le spectateur et jamais pour influencer le personnage principal.
Non content de celà le film, trop court ( 1h17), se paie le luxe de ne développer aucun personnage ( Victor, Emily et Victoria ne sont rien de plus que des silhouettes), de passer volontairement à côté du triangle amoureux pourtant promis par l’intrigue ( Victoria et la mariée ne se confronteront finalement jamais pour gagner les faveurs de Victor), d’être hautement télephoné ( Lord Barkis est grillé dès sa première apparition) quand il ne tombe pas dans l’ellipse absurde et le baclage le plus total ( on abandonne les parents de Victor en plein danger mais comme ils ne sont plus utiles au récit, le film ne prendra jamais la peine de nous renseigner sur leur sort !). A ce titre la fin du film est éloquente et laisse le spectateur la machoire pendante devant une tel manque de “finition “: Emily, une fois sa mort vengée, accède à la paix et s’évapore en une nuée de papillons. Effet fort joli au demeurant mais le problème est que selon le constat exposé par le film précédemment il n’y a que deux stades possibles : monde des vivants ou monde des morts. Pourquoi (et où ?) Emily disparait-elle alors qu’elle appartenait déjà à celui des morts ? Les scénaristes eux-mêmes se posent encore la question...
Cette impression générale d’inachevée n’a finalement rien d’étonnante lorsqu’on sait que les Noces funèbres fut réalisé en même temps par Burton que son Charlie et la chocolaterie, sorti peu avant..

Pourtant la note d’intention était clairement affichée des le départ dans le titre du film, les Noces funèbres de Tim Burton ( en Vo : Tim Burton’s corpse Bride ) : le réalisateur ne vend pas un film mais un nom, un nom qui renvoie à des concepts ayant déjà fait leur preuve et dont le film n’est rien de plus que l’étalage paresseux...
Manolito
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Re: The Corpse Bride - 2005 - Tim Burton

Message par Manolito »

Revu sur le bluray Warner, un des premiers titres sortis dans ce format, avec ce que cela implique chez cet éditeur, en particulier une VO dénuée de piste plein débit, simplement en Dolby Digital. Cela dit, la copie 1.78 16/9 est quasi parfaite, la texture "pâte à modeler" est toujours perceptible et donne aux images une finesse et une matérialité plus convaincante qu'un métrage en images de synthèse. Contrastes, couleurs, résolution, tout est parfait !

"Les noces funèbres" est un film plus modeste et moins lyrique de "L'étrange Noël de monsieur Jack", avec un récit très linéaire. Cela dit, le visuel est époustouflant, Burton déploie ses influences habituelles (gothique chez les vivants, expressionniste chez les morts), ses trouvailles, ses gags macabres. La morale n'est pas beaucoup plus gentille/gnangnan que "L'étrange noël de Monsieur Jack"
Spoiler : :
(les esprits/morts et les vivants retournent chacun de leur côté à la fin dans les deux cas).
Pourtant, il y a un côté creux dans l'intrigue, dans le personnage de Victor, les 77 minutes semblent être difficilement remplies malgré des numéros musicaux de temps en temps. Cela dit, c'est beau, c'est unique, c'est un film de son auteur, un joli divertissement fantastico-macabre, avec un personnage certainement touchant en ce qui concerne la fiancée-cadavre.
bluesoul
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Re: The Corpse Bride - 2005 - Tim Burton

Message par bluesoul »

Vu a l'instant grace a Mazon Prime Japan et BEAUCOUP aime.

Le pitch et la technique (de la stop-motion 8)) ) m'ont a l'epoque beaucoup fait penser a The Nightmare before Christmas (1993), un film avec lequel j'ai toujours eu un peu de mal. Oui, TNbC est original, c.uillu, une reussie technique indeniable, mais aussi...un tantinet gnan-gnan sur le fond, avec des numeros musicaux qui font Dark-Disney, mais Disney quand meme et un cote sombre, mais TRES gentillet. Un peu un verre a moitie plein ou moitie rempli. Techniquement et d'un point de vue forme: a moitie rempi 8)) . Emotionnellement: a moitie vide :( (le film m'a toujours laisse froid en fait... :( ).

En 2005, Burton avait commence a decroche quelque peu dans mon appreciation, la faute a un Mars Attacks (1996) TRES marrant, mais assez..."mecanique", a un Planet of the Apes (2001) completement dispensable et un Charlie and the Chocolate Factory (2005) guimauve a en donner la nausee... §£ §£ §£ . Bref, bibi avait decroche.

Retour a un Burton en grande forme (technique et emotionnelle) avec ce CB.

On retrouve les meme elements de TNbC certes, mais plus epure. On laisse de cote la feerie du conte de Noel (au final "disneyien": decouverte et respect de la tradition de la fete de Noel sur fond musical) pour un conte vraiment sombre sur les hommes et leur nature, sur la nature du bonheur (brise notamment) et ou, malgre les couleurs du monde des morts (ca m'a pas mal fait pense a la fete des morts mexicaine 8)) ), l'ambiance est TRES expresionniste et meme plus; morbide. Bref, pas etonne que plus que le studio de la souris, ce soit ici la Warner qui s'y colle.

Le hero est aussi en retrait par rapport a TNbC et sont mises en avance les deux personnages feminins (l'une vivante, mais un peu "morte dans l'ame" et l'autre morte, mais "retrouvant la vie"). Bien vu narrativement et emotionnellement tellement les deux personnages sont attachants.

Bien sur, tout n'est pas parfait et des l'apparition de l'"invite-mystere", l'on sait qui, pourquoi, comment et surtout..."ou" va l'histoire, mais ca reste apres tout commun a la plupart des contes, alors: pourquoi pas et surtout; pourquoi en tenir rigueur au film?

Cote technique, la stop-motion est a tomber a la renverse et bibi a du verifier sur Wiki qu'il s'agissait bien de stop-motion et non de CGs :shock: . Tout simplement bluffant :shock: ! Harryhausen peut reposer (lui aussi :wink: ) en paix, son heritage est entre de bonnes mains en ce XXIeme siecle.

Une belle histoire, une romance condamnee d'avance (normal, vu le pitch! :wink: ) , des personnages touchants, et un real qui revient a ses gouts, que demande le peuple.

Un peu alle a reculons, voire la peur au ventre, mais gros coup de coeur au final.

Corpse Bride: 5 / 5 (Necromantik pour les gosses et les multiplexes, seul Burton pouvait y penser! :lol: Une question subsiste: Buttgereit a-t'il touche des droits d'auteurs? :lol: )
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
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