Miami Vice : The Movie - Michael Mann (2006)
Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team
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Et au final un bien beau film, tout aussi beau que creux soit dit en passant : personnages charismatiques et habités par leurs interprètes, mais inconsistants, histoire plutôt bidon,... bref le jour où Michael Mann aura un bon scénar entre les mains, il fera de bons films. Depuis quelques temps, il fait bien son boulot sur des histoires sans intérêt (ou bien sur de bonnes histoires tuées par un scénariste hollywoodien en panne de cerveau : Collateral serait trés bien si on n'avait pas cette scène de début entre le taxi et l'avocate, ça rend la fin risible).
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Oué, le forum est ouvert, je vais pouvoir dire tout le mal que je pense de MIAMI VICE, parce que ça me démange depuis quelques semaines.
---SPOILERS---
Une vraie déception que ce MIAMI VICE. Le film rentre directement dans le vif du sujet par une ouverture dans une discothèque où nos 2 flics de choc sont en mission. Pourquoi pas ? On s'imagine que les 2 personnages nous seront exposés par la suite... Grave erreur ! Jamais on n'en saura plus sur eux, alors que l'on sera censés trembler pour leur peau tout au long du film. Nous avons là 2 gars visiblement super entraînés à qui on confie les missions les plus dangereuses, mais on ne sait même pas d'où ils sortent ! Nous assisterons en fait aux péripéties de 2 fantômes, sans passé ni avenir, sans grande complicité, pas attachants pour un sou, qui ne cessent de changer d'identité. Dans COLLATERAL, Tom Cruise, dirigé par Mann, parvenait à faire exister un personnage dont on ne savait rien, ce ne sera ici à aucun moment le cas.
Le concept des flics undercover était diablement excitant ; pourtant, ici, on peut dire qu'il est terriblement mal exploité, surprenant de la part de Mann (mais peut-être est-ce du aux déboires du tournage...). On assiste donc aux pires clichés télévisuels (normal pour une adaptation de série TV me dira-t-on, mais tout de même...) ; tout y passe : la première rencontre tendue avec un trafiquant colombien, présenté comme un tortionnaire mais qui ne ferait pas peur à ma grand-mère, le chef du cartel avec ses gros sourcils, la taupe du FBI, l'échange qui tourne mal... Déjà vu dans HEAT, en plus... Mann essaye de donner un cachet réaliste à ses clichés en employant un baratin policier (au passage, les répliques du film sont à pleurer) et en recourrant à une manipulation très technique des armes, mais rien n'y fait : on navigue en pleine série B. Quand arrive les scènes de cul sans aucun intérêt et totalement gratuites, c'est le ponpon.
Pire : la réalisation est à 1000 lieues de ce qu'on est en droit d'attendre du maître. Mann est tombé dans le syndrome 24 HEURES : et vas-y que je fais bouger la caméra, que je décadre subrepticement, que je filme mon action en me planquant derrière une bagnole... Résultat : on a la gerbe au bout de 10 mn et on prie pour qu'il pose sa caméra. Dans certain plans, filmés de nuit, le grain est d'ailleurs épouvantable, digne d'une VHS : des plans aussi dégueulasses dans un film avec ce budget, ça laisse songeur.
Le meilleur pour la fin : la romance improbable entre Sonny Crocket, l'homme qui n'a jamais peur, et l'assistante du chef du cartel. On boit un verre, on baise, on danse (dans cet ordre de mémoire) et c'est l'amour fou. Evidemment ça met en rogne le chef du cartel... Cliché cliché cliché.
---SPOILERS---
Une vraie déception que ce MIAMI VICE. Le film rentre directement dans le vif du sujet par une ouverture dans une discothèque où nos 2 flics de choc sont en mission. Pourquoi pas ? On s'imagine que les 2 personnages nous seront exposés par la suite... Grave erreur ! Jamais on n'en saura plus sur eux, alors que l'on sera censés trembler pour leur peau tout au long du film. Nous avons là 2 gars visiblement super entraînés à qui on confie les missions les plus dangereuses, mais on ne sait même pas d'où ils sortent ! Nous assisterons en fait aux péripéties de 2 fantômes, sans passé ni avenir, sans grande complicité, pas attachants pour un sou, qui ne cessent de changer d'identité. Dans COLLATERAL, Tom Cruise, dirigé par Mann, parvenait à faire exister un personnage dont on ne savait rien, ce ne sera ici à aucun moment le cas.
Le concept des flics undercover était diablement excitant ; pourtant, ici, on peut dire qu'il est terriblement mal exploité, surprenant de la part de Mann (mais peut-être est-ce du aux déboires du tournage...). On assiste donc aux pires clichés télévisuels (normal pour une adaptation de série TV me dira-t-on, mais tout de même...) ; tout y passe : la première rencontre tendue avec un trafiquant colombien, présenté comme un tortionnaire mais qui ne ferait pas peur à ma grand-mère, le chef du cartel avec ses gros sourcils, la taupe du FBI, l'échange qui tourne mal... Déjà vu dans HEAT, en plus... Mann essaye de donner un cachet réaliste à ses clichés en employant un baratin policier (au passage, les répliques du film sont à pleurer) et en recourrant à une manipulation très technique des armes, mais rien n'y fait : on navigue en pleine série B. Quand arrive les scènes de cul sans aucun intérêt et totalement gratuites, c'est le ponpon.
Pire : la réalisation est à 1000 lieues de ce qu'on est en droit d'attendre du maître. Mann est tombé dans le syndrome 24 HEURES : et vas-y que je fais bouger la caméra, que je décadre subrepticement, que je filme mon action en me planquant derrière une bagnole... Résultat : on a la gerbe au bout de 10 mn et on prie pour qu'il pose sa caméra. Dans certain plans, filmés de nuit, le grain est d'ailleurs épouvantable, digne d'une VHS : des plans aussi dégueulasses dans un film avec ce budget, ça laisse songeur.
Le meilleur pour la fin : la romance improbable entre Sonny Crocket, l'homme qui n'a jamais peur, et l'assistante du chef du cartel. On boit un verre, on baise, on danse (dans cet ordre de mémoire) et c'est l'amour fou. Evidemment ça met en rogne le chef du cartel... Cliché cliché cliché.
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--- SPOILER ----Fatalis rex a écrit :Oué, le forum est ouvert, je vais pouvoir dire tout le mal que je pense de MIAMI VICE, parce que ça me démange depuis quelques semaines.
---SPOILERS---
Une vraie déception que ce MIAMI VICE. Le film rentre directement dans le vif du sujet par une ouverture dans une discothèque où nos 2 flics de choc sont en mission. Pourquoi pas ? On s'imagine que les 2 personnages nous seront exposés par la suite... Grave erreur ! Jamais on n'en saura plus sur eux, alors que l'on sera censés trembler pour leur peau tout au long du film. Nous avons là 2 gars visiblement super entraînés à qui on confie les missions les plus dangereuses, mais on ne sait même pas d'où ils sortent ! Nous assisterons en fait aux péripéties de 2 fantômes, sans passé ni avenir, sans grande complicité, pas attachants pour un sou, qui ne cessent de changer d'identité. Dans COLLATERAL, Tom Cruise, dirigé par Mann, parvenait à faire exister un personnage dont on ne savait rien, ce ne sera ici à aucun moment le cas.
Le concept des flics undercover était diablement excitant ; pourtant, ici, on peut dire qu'il est terriblement mal exploité, surprenant de la part de Mann (mais peut-être est-ce du aux déboires du tournage...). On assiste donc aux pires clichés télévisuels (normal pour une adaptation de série TV me dira-t-on, mais tout de même...) ; tout y passe : la première rencontre tendue avec un trafiquant colombien, présenté comme un tortionnaire mais qui ne ferait pas peur à ma grand-mère, le chef du cartel avec ses gros sourcils, la taupe du FBI, l'échange qui tourne mal... Déjà vu dans HEAT, en plus... Mann essaye de donner un cachet réaliste à ses clichés en employant un baratin policier (au passage, les répliques du film sont à pleurer) et en recourrant à une manipulation très technique des armes, mais rien n'y fait : on navigue en pleine série B. Quand arrive les scènes de cul sans aucun intérêt et totalement gratuites, c'est le ponpon.
Pire : la réalisation est à 1000 lieues de ce qu'on est en droit d'attendre du maître. Mann est tombé dans le syndrome 24 HEURES : et vas-y que je fais bouger la caméra, que je décadre subrepticement, que je filme mon action en me planquant derrière une bagnole... Résultat : on a la gerbe au bout de 10 mn et on prie pour qu'il pose sa caméra. Dans certain plans, filmés de nuit, le grain est d'ailleurs épouvantable, digne d'une VHS : des plans aussi dégueulasses dans un film avec ce budget, ça laisse songeur.
Le meilleur pour la fin : la romance improbable entre Sonny Crocket, l'homme qui n'a jamais peur, et l'assistante du chef du cartel. On boit un verre, on baise, on danse (dans cet ordre de mémoire) et c'est l'amour fou. Evidemment ça met en rogne le chef du cartel... Cliché cliché cliché.
tout à fait d'accord avec toi !!! J'ai été plus que deçu par Miami Vice moi aussi. Meme si le film n'a rien à voir avec la serie (d'ailleurs le film aurait pu s'appeller n'importe comment ça n'aurait absolument rien changé), moi ce qui m'a vraiment frappé dans le film c'est l'absence totale de complicité entre Sonny et Rico... On a l'impression de voir 2 gars qui viennent à peine de se rencontrer pour une mission en commun, sans plus. La romance du film elle aussi est longue, chiante, comme l'a dit Fatalis : cliché, cliché...
Vraiment déçu. Certe on reconnait la realisation de Mann (qui s'est quand meme pas tellement foulé puisque trop similaire à Collateral), lors des scenes d'actions on en prend plein la gueule mais ça ne sauve pas le film... dommage. Finalement, on peut attendre la sortie DVD sans probleme.
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en effet,ça se rapproche plus des épisodes 8 et 9 de "Robbery Homicide Division" avec Tom Sizemore dans le rôle de Colin Farrell et Marie Matiko dans le rôle de Gong Li!Plisken a écrit :On est à mille lieues de la série...


Bien apprécié le film pour ma part,même si ce n'est pas (pour l'instant??) mon polar préféré du Mann!

Approche presque documentaire,montage assez audacieux,photo HD superbe,excellente utilisation du son (les rares scènes de violence sont d'ailleurs assez hallucinantes!


Colin Farrell et Jamie Foxx sont plutôt bons,les seconds rôles excellents (John Ortiz,Luis Tosar,John Hawkes,Elisabeth Rodriguez


4,5/6
Modifié en dernier par dario carpenter le dim. sept. 03, 2006 11:09 am, modifié 2 fois.
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Curieusement, j'ai trouvé le film relativement fidèle à l'esprit de la série : le scénario en est en effet proche, avec ses histoires de trafiquants de drogue, ses inflitrations, ses flics en short et, surtout, sa grosse frime. "Miami Vice", c'est un peu James Bond chez les stups : les héros sont les mecs les plus classes de la Terre, ils roulent dans les bagnoles les plus chers, ont les gadgets les plus funs, se tapent les filles les plus jolies, etc... Bref, Mann s'amuse...
Malheureusement, difficile d'accepter, chez un des rares auteurs actuels à manier avec un égal brio mise en scène et écriture, une incroyable négligence au niveau de l'écriture.
Intrigue bateau déjà vue 2000 fois, méchants schématiques, pistes inexplorés (les fascistes qui travaillent pour les trafiquants de drogue, la taupe...), invraisemblances (Sonny drague son interlocutrice en plein milieu d'un deal), personnages agissant en dépit de la logique (le grand méchant qui préfère faire confiance à un type qui lui a menti plutôt qu'à Isabella), etc.
Tout ici est bringuebalant et déséquilibré, dans un récit terriblement étiré, qui devient foncièrement ennuyeux à partir de la ballade à Cuba. Le personnage de Rico est totalement sacrificié. Les images sont globalements soignées, certains plans aériens sont d'une beauté époustouflantes... On ne passe pas un mauvais moment, mais ce "Miami Vice" est trop mal ajusté pour passer pour autre chose que pour un divertissement mineur à l'échelle de la filmo de Mann. Dommage...
Malheureusement, difficile d'accepter, chez un des rares auteurs actuels à manier avec un égal brio mise en scène et écriture, une incroyable négligence au niveau de l'écriture.
Intrigue bateau déjà vue 2000 fois, méchants schématiques, pistes inexplorés (les fascistes qui travaillent pour les trafiquants de drogue, la taupe...), invraisemblances (Sonny drague son interlocutrice en plein milieu d'un deal), personnages agissant en dépit de la logique (le grand méchant qui préfère faire confiance à un type qui lui a menti plutôt qu'à Isabella), etc.
Tout ici est bringuebalant et déséquilibré, dans un récit terriblement étiré, qui devient foncièrement ennuyeux à partir de la ballade à Cuba. Le personnage de Rico est totalement sacrificié. Les images sont globalements soignées, certains plans aériens sont d'une beauté époustouflantes... On ne passe pas un mauvais moment, mais ce "Miami Vice" est trop mal ajusté pour passer pour autre chose que pour un divertissement mineur à l'échelle de la filmo de Mann. Dommage...
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Bon, je vois que le dernier opus du maestro divise ici aussi (même dario ne va pas plus loin qu'un 4,5/6, c'est dire...ben alors, dario, t'as pas la patate en ce moment?
).
Pour ma part, je me pose parmi les gros défenseurs du film. Je suis resté scotché à mon siège pendant les 2h 30 de métrage. De son entrée en matière brutale à sa conclusion non moins fulgurante, Mann réussit un joyau au noir aussi étincelant que la série TV proposait des éclats de couleurs pastel (toute la différence entre le cinoche et la TV quoi...).
Evidemment, le film se pare d'atours blockbusteriens (ça doit pas se dire mais tant pis): casting 4 étoiles (Gong Li
), ambiance friquée, scènes d'actions, etc...Mais c'est plus fort que lui, Mann va prendre ces figures imposées pour en faire un programme libre et triturer toutes les composantes du film d'été. On assiste alors à un blockbuster expérimental, raison pour laquelle sans doute, une grande partie du public est rebuté à la fois par son esthétique (l'utilisation de la HD poussée à son paroxysme dans le cadre d'un film de ce calibre) et sa narration ( Mann abandonne en cours de route son intrigue policière pour suivre dans le détail la love story naissante). Mann ne va jamais caresser dans le sens du poil son public car il le croit intelligent (il a dû sacrément déchanter en voyant les résultats du film): ainsi, aucune présentation des persos ne nous sera faite (on va suivre une tranche de vie de Crockett et Tubs, point barre), on doit compter en tout et pour tout 2 scènes d'action (celle du camp à caravanes et énorme de tension), les bons ne gagnent pas forcément toujours à la fin à la différence de Starsky et Hutch: on est ici dans la réalité, fantasmée par les yeux d'un réalisateur esthète certes, mais la réalité quand même (c'est pour cela que le trafiquant n'est pas arrêté, que l'indic n'est pas démasqué, et que la vie sentimentale de Crokett est complètement brisée: il est flic, un point c'est tout).
Pour ceux qui trouvent la love story niaise (coucou fatalis), je leur répondrai que plutôt que niaise, moi, je la trouve plutôt naîve et vraie:les 2 persos savent très bien (cf. discussion du bar) que cette relation ne débouchera sur rien et que c'est pour ça qu'il faut en profiter tant qu'elle est là.
Certes, la particularité d'un blockbuster fait que certains développement secondaires (certains persos et intrigue) semblent assez restreints et que la fameuse "dillatation temporelle" chère au cinéaste disparaît quasi complètement. Pour ce deuxième point, on peut certes le déplorer mais on peut aussi le voir comme une volonté chez Mann de ne pas répéter à l'infini les mêmes figures de style (on est pas chez Besson avec son plan signature du traveling avant à grande vitesse). Néanmoins, il en reste au moins 2 exemples sublimes:
- le 1er absolument inattendu (et donc encore plus marquant) car survenant à un moment où un tel instant ne devrait "normalement" pas apparaître (je parle du visage de Crockett regardant la mer pendant la discussion avec l'intermédiaire);
- le 2ème est en fait plus une extension du concept qu'une vraie "dillatation temporelle": je veux parler de la (les) scène(s) finale où Mann reprend sa narration en mirroir entre Crockett et Tubs pour la faire durer le plus longtemps possible alors que n'importe où ailleurs, cela aurait été expédié en 30 secondes chrono après la fusillade...Résultat: la mise en scène + le montage + "Auto Rock" par Mogwaï = la glande lacrymale fortement mise à contribution.
Bref, j'ai adoré

Pour ma part, je me pose parmi les gros défenseurs du film. Je suis resté scotché à mon siège pendant les 2h 30 de métrage. De son entrée en matière brutale à sa conclusion non moins fulgurante, Mann réussit un joyau au noir aussi étincelant que la série TV proposait des éclats de couleurs pastel (toute la différence entre le cinoche et la TV quoi...).
Evidemment, le film se pare d'atours blockbusteriens (ça doit pas se dire mais tant pis): casting 4 étoiles (Gong Li

Pour ceux qui trouvent la love story niaise (coucou fatalis), je leur répondrai que plutôt que niaise, moi, je la trouve plutôt naîve et vraie:les 2 persos savent très bien (cf. discussion du bar) que cette relation ne débouchera sur rien et que c'est pour ça qu'il faut en profiter tant qu'elle est là.
Certes, la particularité d'un blockbuster fait que certains développement secondaires (certains persos et intrigue) semblent assez restreints et que la fameuse "dillatation temporelle" chère au cinéaste disparaît quasi complètement. Pour ce deuxième point, on peut certes le déplorer mais on peut aussi le voir comme une volonté chez Mann de ne pas répéter à l'infini les mêmes figures de style (on est pas chez Besson avec son plan signature du traveling avant à grande vitesse). Néanmoins, il en reste au moins 2 exemples sublimes:
- le 1er absolument inattendu (et donc encore plus marquant) car survenant à un moment où un tel instant ne devrait "normalement" pas apparaître (je parle du visage de Crockett regardant la mer pendant la discussion avec l'intermédiaire);
- le 2ème est en fait plus une extension du concept qu'une vraie "dillatation temporelle": je veux parler de la (les) scène(s) finale où Mann reprend sa narration en mirroir entre Crockett et Tubs pour la faire durer le plus longtemps possible alors que n'importe où ailleurs, cela aurait été expédié en 30 secondes chrono après la fusillade...Résultat: la mise en scène + le montage + "Auto Rock" par Mogwaï = la glande lacrymale fortement mise à contribution.
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"Je dis aux jeunes : la fête, c'est la vie. La vie, c'est ton visage !" (Hommage à un disparu: Jean Pierre Raffarin)
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Attention : ce que je vais dire là n'est pas contre toi, Marvin, tes arguments sont recevables, mais ça me rappelle la critique du film sur le site de MM. Sur cette autre critique, donc, on a droit à l'argument-massue : de toute façon ce film est un chef-d'oeuvre mais le grand public, ces beaufs bouffeurs de pop corn, ne peuvent pas saisir sa subtilité, car Mann a 3 longueurs d'avance sur eux. J'ai d'ailleurs un doute sur l'auteur de cette critique, qui me rappelle quelqu'un, mais passons.
Bon. Soit. Je me range donc du côté de ce grand public, désigné dans cette critique avec un certain mépris (comprendre "Je suis l'élite, j'ai tout compris, ils sont des boeufs, ils n'ont rien compris"). Admettons. Après tout j'attends impatiament TRANSFORMERS, c'est dire.
Alors moi, en tant que représentant du grand public, j'ai vu un film qui ne respectait pas les bases les plus élémentaires du genre tout en empruntant ses plus vieux clichés, mais pour ne rien proposer de neuf. Les personnages y sont inexistants car leur passé, et même leur personnalité, ne sont jamais exposés. En parlant d'être exposés, ils ne sont même jamais vraiment en danger, si ce n'est la fille kidnappée à la fin pour la forme en l'espace d'un coup de fil. Ils accomplissent tranquillement leurs passages de drogues, entre 2 livraison Farell saute Gong Li, voilà quoi... On en oublierait presque qu'ils risquent leur peau, une fois la rencontre avec le boss effectuée. Donc à défaut de rendre ses personnages attachants, il faut au moins les mettre en danger : ici, Mann ne remplit même pas le BA BA du genre.
J'ai donc vu 2 flics bien burnés, rien d'autre : ça on le comprend vite qu'ils ont des couilles grosses comme des pastèques, c'est d'ailleurs ce qui constitue l'essentiel de leur personnalité. On est Américains, on est les meilleurs, on en a dans le falzar... Oui bon ça va 5 mn, mais au bout d'un moment ça lasse. Et vas-y que Farell nous sort une grenade de sa poche, n'importe quoi... (une scène qui m'a tout de suite rappelé LE RETOUR DU JEDI dans le repaire de Jabba, d'ailleurs. C'est dire le comique de la situation : Colin Farell est... La princesse Leïa !).
Ensuite je vois que Mann s'auto-plagie, mais en moins bien. Le pétage de rotules dans la discothèque, l'échange de pognon qui tourne mal, la fin "should I stay or should I go"... On revoie HEAT, COLLATERAL... mais comme si un obscur tacheron s'était mis à plagier Mann. Un tâcheron que tout le monde aurait incendié, mais là c'est le maître, alors l'intention prime sur le résultat, comme d'habitude avec certains réal intouchables.
Cette réalisation : alors je veux bien que ça soit le cinéma du futur, que je suis à la traine (d'ailleurs ça me rappelle un peu le "génie" de Mac Tiernan quand il filme sa poursuite de ROLLERBALL avec une image verte dégueulasse), mais moi j'ai juste vu une sorte de mix entre la réalisation des BRONZES 3, de 24 HEURES, du PROJET BLAIR WITCH et d'un épisode de UN DOS TRES. Combien a coûté le film, déjà ? Parfois, surtout la nuit, l'image est tellement dégueulasse, illisible que c'en est hallucinant. A ce niveau d'ailleurs, je conçois volontiers que ça soit de l'expérimental, il n'y a pas d'autre explication... C'est même du conceptuel.
Et pour finir, pendant l'entretien secret sur le parking, attention, il y a... DES ECLAIRS DANS LE CIEL POUR APPUYER LES REPLIQUES ! Oui, ça vous a peut-être échappé, mais pour faire comprendre au spectateur qu'il s'agit d'un moment de tension, ce spectateur que Mann ne prend pas pour un con, donc, il nous fout des éclairs ! Comme dans FRANKENSTEIN !
Non moi vraiment, à contrario, j'ai vraiment eu l'impression d'être pris pour un con pendant 2h30.
Bon. Soit. Je me range donc du côté de ce grand public, désigné dans cette critique avec un certain mépris (comprendre "Je suis l'élite, j'ai tout compris, ils sont des boeufs, ils n'ont rien compris"). Admettons. Après tout j'attends impatiament TRANSFORMERS, c'est dire.
Alors moi, en tant que représentant du grand public, j'ai vu un film qui ne respectait pas les bases les plus élémentaires du genre tout en empruntant ses plus vieux clichés, mais pour ne rien proposer de neuf. Les personnages y sont inexistants car leur passé, et même leur personnalité, ne sont jamais exposés. En parlant d'être exposés, ils ne sont même jamais vraiment en danger, si ce n'est la fille kidnappée à la fin pour la forme en l'espace d'un coup de fil. Ils accomplissent tranquillement leurs passages de drogues, entre 2 livraison Farell saute Gong Li, voilà quoi... On en oublierait presque qu'ils risquent leur peau, une fois la rencontre avec le boss effectuée. Donc à défaut de rendre ses personnages attachants, il faut au moins les mettre en danger : ici, Mann ne remplit même pas le BA BA du genre.
J'ai donc vu 2 flics bien burnés, rien d'autre : ça on le comprend vite qu'ils ont des couilles grosses comme des pastèques, c'est d'ailleurs ce qui constitue l'essentiel de leur personnalité. On est Américains, on est les meilleurs, on en a dans le falzar... Oui bon ça va 5 mn, mais au bout d'un moment ça lasse. Et vas-y que Farell nous sort une grenade de sa poche, n'importe quoi... (une scène qui m'a tout de suite rappelé LE RETOUR DU JEDI dans le repaire de Jabba, d'ailleurs. C'est dire le comique de la situation : Colin Farell est... La princesse Leïa !).
Ensuite je vois que Mann s'auto-plagie, mais en moins bien. Le pétage de rotules dans la discothèque, l'échange de pognon qui tourne mal, la fin "should I stay or should I go"... On revoie HEAT, COLLATERAL... mais comme si un obscur tacheron s'était mis à plagier Mann. Un tâcheron que tout le monde aurait incendié, mais là c'est le maître, alors l'intention prime sur le résultat, comme d'habitude avec certains réal intouchables.
Cette réalisation : alors je veux bien que ça soit le cinéma du futur, que je suis à la traine (d'ailleurs ça me rappelle un peu le "génie" de Mac Tiernan quand il filme sa poursuite de ROLLERBALL avec une image verte dégueulasse), mais moi j'ai juste vu une sorte de mix entre la réalisation des BRONZES 3, de 24 HEURES, du PROJET BLAIR WITCH et d'un épisode de UN DOS TRES. Combien a coûté le film, déjà ? Parfois, surtout la nuit, l'image est tellement dégueulasse, illisible que c'en est hallucinant. A ce niveau d'ailleurs, je conçois volontiers que ça soit de l'expérimental, il n'y a pas d'autre explication... C'est même du conceptuel.
Et pour finir, pendant l'entretien secret sur le parking, attention, il y a... DES ECLAIRS DANS LE CIEL POUR APPUYER LES REPLIQUES ! Oui, ça vous a peut-être échappé, mais pour faire comprendre au spectateur qu'il s'agit d'un moment de tension, ce spectateur que Mann ne prend pas pour un con, donc, il nous fout des éclairs ! Comme dans FRANKENSTEIN !
Non moi vraiment, à contrario, j'ai vraiment eu l'impression d'être pris pour un con pendant 2h30.
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En aucun cas je ne me voulais méprisant : Je voulais parler d'une grande partie du public (et non du "grand public" dont je fais absolument partie...je me déplace au cinoche uniquement pour de la grosse prod. qui arrache les tympans. J'exagère mais à peine) qui pouvait être rebuté par l'esthétique du film qui ne cherche pas toujours a flatté l'oeil (l'image HD étant très spéciale)...On peut trouver ça d'une laideur repoussante ou adhérer complètement à ce (quoiqu'on en dise) nouveau type d'image...Dans Miami Vice, cette nouvelle technique sert avant tout le propos du film car (comme le disait Kill Bill) soit l'image est d'une clarté et d'un piqué éblouissants soit pleine de grain, la qualité de l'image dépendant évidemment du sentiment que Mann veut véhiculer.
Quant aux éclairs, j'ai eu 2 réactions successives en voyant le film: la 1ere "un peu too much mais joli quand même", ensuite "la vache, si ce sont des vrais, ils ont bien chosi leur moment"
Quant aux éclairs, j'ai eu 2 réactions successives en voyant le film: la 1ere "un peu too much mais joli quand même", ensuite "la vache, si ce sont des vrais, ils ont bien chosi leur moment"

"Je dis aux jeunes : la fête, c'est la vie. La vie, c'est ton visage !" (Hommage à un disparu: Jean Pierre Raffarin)
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Ah putain ça me fait plaisir de retrouver le forum de DD , ça m'évitera d'aller provoquer les madeux pour passer le temps
!!!!
Eh bien , j'avais prévu une longue critique pour défendre mon point de vue sur MIAMI VICE , mais je vois qu'ici pas mal d'entre vous le partagent donc je vais pas trop me faire chier.....
Je concède quand même à Mann d'avoir fait une première heure plutot tendue , excellente atmosphère , mise en scène casse gueule pour un blockbuster....Est-ce beau? Est-ce réussi? Je sais pas , en tout cas c'est couillu et 'jaime bien , perso j'étais bien impliqué dans le truc......On dirait, presque du Bertrand Tavernier
*
Bon après ça se gate , on retourne dan le film américain clichetonneux de base , mais le problème c'est qu'en meme temps le film donne des airs de pas y toucher........
Un film un peu schizo en défintive , entre volonté auteurisante et blockbuster.
Reste que Mann est quand même un putain de réalisateur et qu'une poignée de séquences laissent sur le cul (le dernier quart d'heure est quand même foutrement bon)....
Film malade putain c'est sur , grand film je sais pas......

Eh bien , j'avais prévu une longue critique pour défendre mon point de vue sur MIAMI VICE , mais je vois qu'ici pas mal d'entre vous le partagent donc je vais pas trop me faire chier.....
Je concède quand même à Mann d'avoir fait une première heure plutot tendue , excellente atmosphère , mise en scène casse gueule pour un blockbuster....Est-ce beau? Est-ce réussi? Je sais pas , en tout cas c'est couillu et 'jaime bien , perso j'étais bien impliqué dans le truc......On dirait, presque du Bertrand Tavernier

Bon après ça se gate , on retourne dan le film américain clichetonneux de base , mais le problème c'est qu'en meme temps le film donne des airs de pas y toucher........
Un film un peu schizo en défintive , entre volonté auteurisante et blockbuster.
Reste que Mann est quand même un putain de réalisateur et qu'une poignée de séquences laissent sur le cul (le dernier quart d'heure est quand même foutrement bon)....
Film malade putain c'est sur , grand film je sais pas......
"Si on devait tirer sur tout ce qui bouge,on vieillirait bien seuls"
"En France je suis considéré comme un gros nul, En Allemagne comme un raté, En Angleterre aussi et aux Etats-Unis pareil"
Michael Bay
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mais Mann avait-il besoin de tout dévoiler de la vie de ses personnages?Les personnages y sont inexistants car leur passé, et même leur personnalité, ne sont jamais exposés.
une exposition "classique" en passant par des traumas peut être?
des flash back sur l'enfance et la première rencontre des deux flics?
leur première enquête?
à mon sens,Mann passe plus par des gestes et de brefs regards pour incarner ses personnages,et non pas par des scènes de dialogues explicatives.

en effet,j'avais pas fait gaffe la première fois (comme dit Kill Bill,beacoup d'"informations" à aller chercher dans les arrière-plans grâce à la HDEt pour finir, pendant l'entretien secret sur le parking, attention, il y a... DES ECLAIRS DANS LE CIEL POUR APPUYER LES REPLIQUES !Oui, ça vous a peut-être échappé


mais ces éclairs ne sont pas présents que dans une seule scène...

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