Inglorious Bastards / Une Poignée de Salopards d'Enzo G. Castellari (1978)

[MadXav]

Même si j'ai pas le souvenir de filles tirant à la mitraillette en Bikini dans le film d'Enzo !

Si, je crois qu'il y a cette séquence, quand les salopards se baignent avec les allemandes et qu'elles découvrent qu'il y a un renoi qui fait trompette ... Elles comprennent qu'il n'est pas blond et lui tire dessus avec des mitraillettes.

Tout à fait exact. Mais en réliaté, elles sont à poil. La scène de la nana qui tire à la mitraillette doit durer 1 seconde je pense !

Revu donc le film avant-hier soir via le DVD français qui se montre de belle tenue, plutôt agréable. Le film lui, ne bouge pas. C'est un petit métrage sympathique, portée par une bande d'acteurs charismatiques et décontractés. Ca pisse pas bien loin mais ça se suit avec plaisir, sans véritable temps mort. Le déraillement final m'a cette fois-ci paru incroyablement cheap, j'avais pas le souvenir que ça l'était à ce point !

[Cosmodog]

Quelqu"un connait la sinification exacte du titre italien original SVP ?

[Kekulé Von Sardonik]

"Quelle saloperie de train blindé".

[Cosmodog]

sérieux ?

[celia0]

se serait pas plutôt "quel maudit train blindé"?

[Manolito]

Pas hyper enthousiasmé par ce petit film de guerre à l'italienne, avec son scénario joyeusement absurde, son gros flou géographique et historique, ses séquences qui s'enchaînent et s'assemblent parfois sans aucune cohérence, avec quelques ellipses béantes. Certes, on a beaucoup de fusillades, mais toutes filmées et réglées de la même façon (avec des tactiques militaires qui laissent dubitatif). Et quand Castellari et ses personnages méditent sur l'absurdité de la guerre, ça ne fait pas dans la finesse. Alors oui, c'est bis, c'est décontractant et ça ne donne pas mal à la tête, mais arrivé au camps de la résistance, je commençais à doucement m'ennuyer. Heureusement, le final avec la scène du train se réveille, offrant un spectacle employant aussi généreusement que possible ses moyens qu'on devine limités, au gré de cascades et de trucages parfois primitifs, souvent entraînants. On n'est plus près de l'"Agence tous risques" que des "Douze salopards", "Une poignée de salopards" est un divertissement amusant et un peu mal foutu, pour une après midi en mode repos.

Vu sur le dvd français Universal, copie 1.85 16/9 propre et correcte, mais aussi assez inégale, avec une image pas très bien définie, parfois avec des soucis vidéo (contours trop appuyés, légers crénelage). Bande son italienne mono d'origine correcte et VF.

[manuma]

Un film que j’avais découvert en VHS il y a un peu plus de 20 ans et qui ne m’avait alors pas franchement subjugué. En fait, la seule chose que j’avais retenu là-dedans, c’est la séquence « moto cross » du film, sans doute parce que la permutation 2 roues des années 40/bécane des années 70 m’avait un brin choqué à l’époque (je n’étais pas encore très familier du bis européen).

Revu aujourd’hui, ça reste encore très moyen à mon goût. Certes, le film est généreux en scènes d’action. Mais, comme très souvent chez Castellari, je trouve celles-ci platement filmées, à une petite poignée de plans un chouia inventifs près. Et puis tout est si fantasque, les péripéties si irréalistes dans leur ensemble que l’on a beaucoup de mal à se passionner vraiment et pour les personnages et pour cette mission suicide à laquelle les auteurs ne nous convient qu’à mi-film et dont le dénouement m’a paru pour le moins abrupt.

Côté interprétation, Williamson est la bonne surprise du film, un tout petit peu moins frimeur que d’habitude, plus détendu. Mais ses comparses sont transparents, y compris Constantin en mode figuration. Déception également du côté de la zique de Francesco De Masi, une partition martiale relativement passe-partout.

Au final, ça se laisse voir sans problème, il est certain que Castellari a fait pire, mais je trouve l’ensemble très léger pour un prétendu classique du bis italien (si tel est bien sa réputation) et je ne l’échangerais pas contre n’importe lequel des films de guerre du père Lenzi ou de Margheriti.

Vu dans sa version italienne, avec passages en allemand et français, telle que diffusée récemment sur Ciné + Classic.

[Dragonball]

Ah ?

Des trucs comme "La légion des Damnés" ou "Les chiens verts du désert" m'avait l'air bien chiant pourtant ?

[manuma]

Ah ?

Des trucs comme "La légion des Damnés" ou "Les chiens verts du désert" m'avait l'air bien chiant pourtant ?

La Légion des damnés, je ne peux pas dire, je ne l'ai pas vu. Mais Les Chiens verts du désert, de mémoire c'est sympa tout plein, plus intéressant que le Castellari ... Maintenant, c'est pas la même période, ces 2-là. Difficile donc de les comparer au film qui nous occupe.

En fait, sur le coup je pensais plutôt au diptyque La Grande attaque/ De l'enfer à la victoire de Lenzi, précédemment cité par Superwondie sur ce thread, voire aux bandes vietnamiennes/sud-américaines de Margheriti, que je trouve moins "dépareillées", souvent plus solides au niveau de l'interprétation.

[Romain]

Vu pour la première fois hier en DVD.
Efficace de la première à la dernière minute. J'ai adoré qu'une partie de l'action se déroule à Pont-à-Mousson.
J'aurais quand même préféré une copie avec version anglaise...