Conquis, je suis.
Essentiellement un "film de couloirs"
, couloirs d'un vaisseau spatial dans l'espace ou, bien sur, personne ne vous entend crier, on est pourtant loin des ponctifs du genre.Ainsi a aucun moment le film ne parait "cheap" ou en manque d'imagination ou d'efficacite.
Les protagonistes (et le spectateurs) oscillent entre paranoia, claustrophobie (TRES reussie, celle-la
) et fil tenu entre folie et raison, le tout en mode "survival" essayant de comprendre ce qu'il se passe/s'est passe et comment s'en sortir.Realisation tendue comme un arc, excellent acteurs (en nombre TRES limite!), scenar qui ne tourne pas en rond et livre au fur et a mesure au spectateur tout ce qu'il doit savoir pour rester implique. Ajoutons un bon sens du design et du detail pour faire de cette serie B europeenne (et oui!
) une petite reussite dans un genre TRES embouteille entre films en salles et DTV en racks.Si Pandorum n'est rien qu'on n'ait deja pas vu (de nombreuses fois) ailleurs, notamment depusi Alien (1979), le film se classe neanmoins parmi les bon demarquages du genre, ce qui est fortement apprecie.
On semble aussi revenir aux sources (d'Alien), et ce, apres avoir passe par une litanie de (Space) Marines (Aliens 2, Doom), prisonniers (Alien 3), soldats (Alien 4 et consorts), scientifiques (Event Horizon et consorts), en suivant les perigrinations d'essentiellement un "manutentionnaire" qui essaye de citation--resoudre le probleme--fin de citation, tandis que son superieur essaye de le guider (tout en etant enferme dans sa commanderie...
)En 30 ans, on passe des space truckers d'Aliens a travers une fouletee de metiers un cran plus valorisants pour en revenir aux fondamentaux: le bas de l'echelon hierarchique dans la conquete (ratee) de l'espace
.Comme quoi, meme dans un univers aussi "glam'" que la conquete spatiale, c'est les "petites mains" qui vont devoir se taper tout le boulot!
Ayant (finalemen) decouvert Ghost of Mars hier, bibi se disait que Carpenter etait handicappe par un budget riquiqui alors que ce Pandorum a un budget a peine moins eleve
--et ca marche. Comme quoi.Pour le reste, le film s'assaisonne de references bien vues: The Descent pour la "descente" dans les entrailles du vaisseau, Mad Max 2 pour le cote barbare limite post-nuke dans un univers futuriste, Predator pour la traque "extra-terrestre" sans compterle clin d'oeil a Leviathan pour le final(!) tout en parvenant a trouver un equilibre et encore mieux: une identite propre. Pas mal!
Notons aussi parmi les producteurs, notre ami Paul W. S. Anderson, gage d'un certain amour de la serie "B".
Pandorum: 4.0 / 5 (une tres tres sympathique serie B, bien carree comme on en prendrait d'avantage)