La Maison Près Du Cimetière / L'Au-Delà

Science-Fiction, Horreur, Epouvante, Merveilleux, Heroic Fantasy et tout le toutim du Fantastique !

Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team

Yannick
Messages : 382
Enregistré le : dim. août 08, 2004 11:39 pm

Message par Yannick »

Pouf, pouf... Je traine sur ce forum quasi quotidiennement, même si je poste peu... J'espère donc que mon opinion ne me vaudra pas un qualificatif de troll trop rapide :D

Donc, Fulci... Revu L'au Delà il y'a quelques jours. L'edition collector première fournée de chez Néo. Toujours très bien, mais bon, je suis réceptif à ce genre de cinéma. Maintenant on peut se permettre quelques remarques.

L'occasion de le revoir était que j'ai depuis quelques mois maintenant la chance de pouvoir voir des films sur grand écran à la maison, et Fulci, je ne l'avais jamais vu que sur VHS ou rares diffusions télés, bref, pas la panacée. J'enfourne donc le DVD et me replonge dans ce cauchemar filmique.

Et bien, on peut quand même dire qu'il y'a pas mal de petits défauts, plus visibles en grand format, qui peuvent effectivement donner un aspect amateur aux yeux d'un djeune élevé à l'école technique Michael Bay / Luc Besson / Tony Scott / etc... Des tremblés dans certains plans, des pertes de focus sur certains mouvements, plein de petits défauts 'techniques' qui peuvent empêcher le nouveau spectateur de rentrer dans le film en lui filant la mauvaise (mais pas tout à fait fausse) impression qu'ils regardent un bon gros Z (pas tout à fait fausse l'impression car Fulci reste un réalisateur qui aura quand même été souvent limité par les budgets et les conditions de tournage dont il dut se satisfaire). Cet écueil mis à part, je ne cautionne pas du tout les propos de ceux qui ont démarré ce thread. Si la nouvelle génération de spectateurs a peut-être l'oeil plus aguerri (il faut rendre à César... c'est vrai que si j'avais grandi avec le même environnement multimédia que ceux qui sont nés dans les années 80, j'aurai certainement du mal à appréhender les choix esthétiques des générations précédentes), elle a certainement encore un grand chemin à faire pour acquérir la culture suffisante leur permettant de saisir la beauté d'une composition (plus que d'une photo ou d'un montage), d'une narration pas linéaire (toutes leurs remarques me font penser que ces gens n'ont jamais eu de cauchemars de qualité puisque personnellement les films de Fulci comme certains d'Argento par exemple, me ramènent à des cauchemars hyperréalistes qui 'berçaient' mon sommeil), de l'abstraction qui peut naitre d'un jeu approximatif ou d'un dialogue stérile (encore une fois, la prédominance de la narration onirique plus que du scénario linéaire)... Bref : IL LEUR FAUDRAIT UNE BONNE GUERRE A CES PETITS CONS !

Sinon, pour résumer, content, très content, qu'il y'ait eu des types comme Fulci pour sortir des sentiers battus, et pour les gens qui n'aiment pas ça, je vous renvoie à la lecture de certains romans de Ellroy, voire de David Peace : on y croise souvent des personnages torturés qui couchent sur pellicule (ou sur papier chez Peace) les cauchemars qui les habitent, et généralement, les mauvais flics que l'on suit dans ces bouquins finissent par retrouver la trace de ces créateurs torturés en associant mentalement une image réelle à la réalité fantasmée produite par ces réalisateurs/photographes... Pourquoi ? Parce qu'ils ont une patte et qu'on reconnait leurs obsessions et leur univers dans tout ce qu'ils font. Des auteurs quoi...
Répondre