
- Leone's West (19:53) et The Leone's Style (27:43) : présentée comme deux featurettes séparées, il s'agit en fait d'un seul et même documentaire en deux parties revenant sur la production et la création du "Bon, la brute et le truand", réunissant historiens, critiques, ainsi que Clint Eastwood, Eli Walach, le producteur, le responsable de la post synchro anglaise (qui travaillait très étroitement avec Leone)... C'est clairement Eastwood qui emporte le morceau, le jeune homme de 74 ans apportant des témoignages les plus précis et les plus intéressants sur la création du film avec décontraction et nostalgie. On se rend à nouveau compte à quel point le film doit beaucoup au génie de Walach (la scène géniale chez l'armurier, largement improvisée !)
On y voit un Leone très ambitieux, "Le bon, la brute et le truand" étant un film de transition entre ses films précédents plus modestes, et les grandes fresques à suivre. Une oeuvre de transition qui, loin d'être batarde, gagne en fait sur les deux tableaux, en tant que grand spectacle historique et en tant que film d'aventures picaresques non dénué d'humour ! Le document apporte aussi un point de vue très américain sur le film, presque condescendant par rapport à l'industrie du cinéma italen, qui montre à quel point Leone a du se battre pour se voir considérer comme le grand réalisateur qu'il était. seul "Il était une fois en Amérique" a vraiment dissiper les malentendus à son sujet...
- The Man who Lost the Civil War (14:22) est un petit documentaire sur les faits historiques servant de cadre à "Le bon, la brute et le truand", à savoir la campagne des sudistes dans le Nouveau Mexique, expédition tentant d'ouvrir un nouveau front à l'ouest et qui se termina de façon désastreuse. Documentaire à petit budget, un peu rapide et pas toujours très clair pour le non initié. Cela permet néanmoins de rendre justice à Leone qui s'est vraiment passionné pour ce moment de l'histoire américaine (c'est plus évident dans la version intégrale du "Bon, la brute et le truand" que dans la version internationale). Un carton bizarre introduit le supplément, nous expliquant que Leone a tourné ses scènes de bataille à l'endroit où elles ont eu lieu dans la réalité... Sauf que la bataille du pont ne reflète en fait pas vraiment une bataille particulière, ou alors de très loin celle de Valverde, et que le film a été tourné en Espagne !!
- Reconstructing 'The good, the bad, the ugly' (11:08) featurette sur la restauration du film. Où l'on apprend que cette version "intégrale" correspond en fait à la version présentée à la première du film en Italie. La séquence de la grotte n'a jamais été exploité en salles, même en Italie. Par contre, nous n'avons pas la version intégrale de la scène de torture de Tuco, faute de matériel d'une qualité suffisante pour son insertion dans la copie. On discute aussi de décisions plus hasardeuses, comme celles de ne pas proposer les pistes mono d'origine des films ou de retravailler lourdement les bruitages...
- Il Maestro: Ennio Morricone and 'The good, the bad, the ugly' parts 1 + 2 : on est triste de constater que Morricone n'a pas pu être interviewé pour ce supplément. La première partie est un document filmé intéressant, mais pas très approfondi, analysant la musique, ses audaces avant-gardistes et les circonstances de sa composition (en grande partie avant le tournage semble-t-il). Le second supplément est un supplément audio assez austère, mais plus approfondi et intéressant. Il exige de bien connaître le film et sa musique pour l'apprécier... Mais qui ne connaît pas "Le bon, la brute et le truand" par coeur ?

- Extended Toco torture scene (7:15) : la version intégrale de la séquence de torture de Tuco ; ce n'est pas les sévices subis par Tuco qui sont rallongés, mais en fait les plans avec les musiciens, ce qui rend la scène plus tragique et pathétique, moins sadique.
- The Socorro sequence (3:02 reconstructed) une séquence coupée dont il ne reste presque rien hormis quelques images extraites du trailer français et des photos de plateau. Elle prend place durant la traque de Blondin par Tuco, avant la scène dans l'hôtel...
- Unrestored US trailer IN HD! (3:20) : une bande annonce anglophone dans un état très passable, mais effectivement en HD. Sympa !
- Bande annonce française : avec des plans coupés ou alternatifs du film... et les fameuses voix du doublage français !
Restent à voir maintenant les deux commentaires audio (6 heures), dont un est exclusif au bluray, le seul bonus exclusif au bluray en fait...