The Mist - Frank Darabont (2007)
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Re: The Mist - Frank Darabont (2007)
Beaucoup aimé pour ma part, principalement pour l'ambiance et le ton désespéré qui contrebalancent des effets spéciaux parfois un peu limites et certaines longueurs. Les 10 dernières minutes sont énormes, l'utilisation de la musique de Dead Can Dance est une idée assez géniale qui donne au film une dimension mystique et effectivement très Lovecraftienne. Maintenant, je rejoins les avis précédents sur les toutes dernières images qui désamorcent malheureusement un peu ça, aussi bien thématiquement que visuellement. Dommage, mais ça reste très bon en ce qui me concerne.
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Re: The Mist - Frank Darabont (2007)
Je ne suis pas d'accord. Le plan final est bien plus deprimant ainsi.Superfly a écrit :Une personne l'a noté je crois mais la fin est quand même, outre sa noirceur absolue, totalement loupée . Pourquoi en rajouter une couche alors que le plan du héros face à la brume était le plan ultime.
. Si le heros restait face a la Brume, on aurait toujours pu imaginer qu'il allait se faire finalement gober par une des bestioles qui rodaient dans le coin, justifiant par la son geste "sacrificiel". Or la, on atteint la noirceur la plus totale puisque, en perdant l'espoir, il a finalement tout perdu. C'est, a mon sens, bien pire que de se faire croquer par un gloumoute errant.
En quoi la fin fait "God Bless America" ? Il n'est pas envisageable que l'humanite ait finalement pris le dessus sur cette invasion, meme quelques jours apres ? C'est generalement un classique des films de monstres, genre auquel la nouvelle de King et le film de Darabont rendent directement hommage. Ici, cette delivrance est surtout tres cruelle pour le "heros" du film, puisque je pense qu'il aurait prefere que le monde entier ne soit pas sauve.ZombiGirl a écrit : Exactement mon avis. Cette fin à la God Bless America m'a complètement sortie du film alors que j'étais vraiment bien secouée après cette scène abominable dans la voiture. Puis ils ont fait comment, les soldats, pour virer toutes les abominations ? "Petits, petiiiiits ! C'est bon, le dernier monstre sanguinaire d'un monde parallèle est rentré chez lui, on peut refermer la porte. Oui, à clé, cette fois, bande de crétins !"![]()
Quand a savoir comment les soldats s'y sont pris, est-ce bien important de tout savoir sur les tenants et les aboutissants d'un film d'horreur jouant principalement sur la suggestion ? Trop savoir c'est souvent se gacher le plaisir.
What the fuck did I do ?
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Re: The Mist - Frank Darabont (2007)
200% d'accord avec le Niko ! J'aurais pas pu mieux expliquer çà 
Le seul problème que j'ai avec le film et bien... c'est le reste du film
Cette fin est énorme !!
(SPOILER : sinon pour l'armée tout çà moi je sais pas çà me renvoie directement à la fin de La nuit des morts vivants !)

Le seul problème que j'ai avec le film et bien... c'est le reste du film

Cette fin est énorme !!
(SPOILER : sinon pour l'armée tout çà moi je sais pas çà me renvoie directement à la fin de La nuit des morts vivants !)
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Re: The Mist - Frank Darabont (2007)
Perso, c'est comme le gâteau de ma grand mère. Une part ça va, 2 part ça fait gonfler le ventre et on fini par péter devant tout le monde



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Re: The Mist - Frank Darabont (2007)
Juste pr dire que je soutiens Niko aussi ! Pas parce que c'est mon copain hein, mais je pense pile poil pareil et je trouve la fin telle quelle totalement desesperée !
"J'ai essayé de me suicider en sautant du haut de mon égo. J'ai pas encore atteri... "
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Re: The Mist - Frank Darabont (2007)
Excellente surprise également en ce qui me concerne, avec une fin qui en effet laisse sur le cul, sur laquelle je rejoins les avis (positifs) précédents. Il y a bien quelques longueurs, quelques réactions étranges de la part des protagonistes et des effets spéciaux vraiment très limites (qui je l’espère passeront bien mieux avec la version N&B prévue pour la sortie du dvd), mais l’ambiance est là. Comme le souligne Neverwhere, le morceau de Dead Can Dance apporte une tonalité fabuleuse à la séquence en question.
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Re: The Mist - Frank Darabont (2007)
J'adore ce genre de film en huis clos, avec des gens qui finissent par se taper dessus et qui me rappelle les meilleurs Carpenter (d'ailleurs, Darabont y fait des p'tits clins d'oeil). J'adore aussi le films de bestioles dans une petite bourgade (Tremors, jeepers creepers, le blob (écrit par Darabont justement)...) et les films apocalyptique et/ou dépressif. J'aime beaucoup l'univers de King (je n'ai pas lu cette nouvelle par contre) et j'ai adoré "la ligne verte".
Bref, je suis le public cible idéal pour ce film.
De plus, on sent que Darabont ne fait pas dans la facilité (il y a des scènes où les mecs dans le coeur de l'action sont maladroits et se font mal, l'image est assez crue (perso je dirais moche, mais bon)...).
Et pourtant... Et pourtant...
Je me suis fait grave chier pendant la première heure. Ca n'avance pas, ça manque de tension dans la mise en scène. On l'impression de voir un "ours" et pas un montage def tant tout est un peu lâche et manque de dynamisme
Spoiler:
L'irruption des tentacules est filmée sous prozac ou quoi ???
En plus, c'est difficile de rester dans le film - qui se veut réaliste et où l'on te montre pendant 20 bonnes minutes des mecs qui ne veulent pas croire qu'il y a quelque chose dans la brume, quitte à être complètement lourdingue - quand au bout d'une heure et demi on te balance "les militaires ont ouvert les fenêtres d'une autre dimension... "
Malgré cela, dans la 2e partie, ça va quand même un peu mieux : le conflit entre les partisans de la bigote et les autres devient enfin intéressant. Et le final serait presque bon mais quand débarque l'armée, tout fout le camp... En plus, de faire passer son personnage principal (qui n'a, par ailleurs, aucun charisme) pour un crétin fini, cette fin donne :
- soit raison à la bigote (si vous ne la croyez pas vous serez frapper par la colère de Dieu qui se traduit soit par les monstres soit par le terrible remords du héros)
- soit à la toute puissance de l'armée américaine qui finira forcément par triompher (ce que l'on voit en premier est un char d'assaut impressionnant et triomphant). D'ailleurs, dès qu'elle arrive, hop, hop, la brume se dissipe comme par magie (à moins qu'on ait ouvert une autre fenêtre ?
).
Je ne parle pas des effets spéciaux qui sont loin d'être tous réussis (si c'est pour faire "the thing" avec de la 3D comme ça Franck, tu peux laisser tomber tout de suite
), ni des scènes où l'on frôle le ridicule
Spoiler:
La bigote qui se prend une boite de conserve dans la gueule par la vieille prof, le mec qui se fout le feu tout seul, la moitié d'homme au bout de la corde, les dialogues du genre "il n'y a que 4 balles" .... "Mais... mais... mais... on est 5 !" A priori, on sait compter jusque là, merci )...
Bref, ça n'est pas aussi catastrophique que Dreamcatcher (un vrai film grotesque
) mais ça ne vole pas bien haut non plus.
Grosse déception pour moi donc.
Dans les points positifs, tout de même : la bigote est un personnage vraiment haïssable est très bien interprété. Ce perso est assez surprenant de la part d'un film américain. On est loin du final actuel de "Je suis une légende" (le film) et de la bondieuserie US récurante.
Spoiler:
Dans les itw, Darabont insiste (presque lourdement) sur le fait que le thème est la peur et ce qu'elle engendre chez l'être humain qui perd ses repères et fait des choix parfois douloureux. Ca peut aider à déchiffrer le film et son final mais plus je retourne la question plus je trouve que ça ne colle pas parfaitement.
Ca voudrait dire que par peur, le héros organise le suicide collectif et le seul moment où il n'a pas peur, où il l'affronte réellement ("Come On !" dit-il aux bestioles), il voit en fait clairement ce que la brume lui masquait : en réalité, il n'y a pas de raison d'avoir peur, puisque l'armée est en train de prendre le dessus (d'où le coté God Bless America, que certains forumeurs ont ressenti, comme moi).
Bon soit ! Mais ce que je ne comprends pas c'est que finalement :
- son acte de fin n'est pas vraiment un acte de peur mais de désespoir. Ce n'est pas la même chose, je trouve. Et du coup, je ne comprends pas quel est l'arc de ce personnage et en quoi il a fait une erreur qui justifierait un "tel châtiment". Pourquoi
Non, vraiment. Je crois qu'il aurait fallu garder la fin de la nouvelle qui tient la route. King et Darabont trouvent qu'elle n'est pas "suffisante" pour un film : je pense qu'ils ont eu peur du "tout ça pour ça", ce qui est légitime quelque part mais dommage à l'arrivée.
Bref, je suis le public cible idéal pour ce film.
De plus, on sent que Darabont ne fait pas dans la facilité (il y a des scènes où les mecs dans le coeur de l'action sont maladroits et se font mal, l'image est assez crue (perso je dirais moche, mais bon)...).
Et pourtant... Et pourtant...
Je me suis fait grave chier pendant la première heure. Ca n'avance pas, ça manque de tension dans la mise en scène. On l'impression de voir un "ours" et pas un montage def tant tout est un peu lâche et manque de dynamisme
Spoiler:
L'irruption des tentacules est filmée sous prozac ou quoi ???
En plus, c'est difficile de rester dans le film - qui se veut réaliste et où l'on te montre pendant 20 bonnes minutes des mecs qui ne veulent pas croire qu'il y a quelque chose dans la brume, quitte à être complètement lourdingue - quand au bout d'une heure et demi on te balance "les militaires ont ouvert les fenêtres d'une autre dimension... "

Malgré cela, dans la 2e partie, ça va quand même un peu mieux : le conflit entre les partisans de la bigote et les autres devient enfin intéressant. Et le final serait presque bon mais quand débarque l'armée, tout fout le camp... En plus, de faire passer son personnage principal (qui n'a, par ailleurs, aucun charisme) pour un crétin fini, cette fin donne :
- soit raison à la bigote (si vous ne la croyez pas vous serez frapper par la colère de Dieu qui se traduit soit par les monstres soit par le terrible remords du héros)
- soit à la toute puissance de l'armée américaine qui finira forcément par triompher (ce que l'on voit en premier est un char d'assaut impressionnant et triomphant). D'ailleurs, dès qu'elle arrive, hop, hop, la brume se dissipe comme par magie (à moins qu'on ait ouvert une autre fenêtre ?

Je ne parle pas des effets spéciaux qui sont loin d'être tous réussis (si c'est pour faire "the thing" avec de la 3D comme ça Franck, tu peux laisser tomber tout de suite

Spoiler:
La bigote qui se prend une boite de conserve dans la gueule par la vieille prof, le mec qui se fout le feu tout seul, la moitié d'homme au bout de la corde, les dialogues du genre "il n'y a que 4 balles" .... "Mais... mais... mais... on est 5 !" A priori, on sait compter jusque là, merci )...
Bref, ça n'est pas aussi catastrophique que Dreamcatcher (un vrai film grotesque

Grosse déception pour moi donc.
Dans les points positifs, tout de même : la bigote est un personnage vraiment haïssable est très bien interprété. Ce perso est assez surprenant de la part d'un film américain. On est loin du final actuel de "Je suis une légende" (le film) et de la bondieuserie US récurante.
Spoiler:
Dans les itw, Darabont insiste (presque lourdement) sur le fait que le thème est la peur et ce qu'elle engendre chez l'être humain qui perd ses repères et fait des choix parfois douloureux. Ca peut aider à déchiffrer le film et son final mais plus je retourne la question plus je trouve que ça ne colle pas parfaitement.
Ca voudrait dire que par peur, le héros organise le suicide collectif et le seul moment où il n'a pas peur, où il l'affronte réellement ("Come On !" dit-il aux bestioles), il voit en fait clairement ce que la brume lui masquait : en réalité, il n'y a pas de raison d'avoir peur, puisque l'armée est en train de prendre le dessus (d'où le coté God Bless America, que certains forumeurs ont ressenti, comme moi).
Bon soit ! Mais ce que je ne comprends pas c'est que finalement :
- son acte de fin n'est pas vraiment un acte de peur mais de désespoir. Ce n'est pas la même chose, je trouve. Et du coup, je ne comprends pas quel est l'arc de ce personnage et en quoi il a fait une erreur qui justifierait un "tel châtiment". Pourquoi
Non, vraiment. Je crois qu'il aurait fallu garder la fin de la nouvelle qui tient la route. King et Darabont trouvent qu'elle n'est pas "suffisante" pour un film : je pense qu'ils ont eu peur du "tout ça pour ça", ce qui est légitime quelque part mais dommage à l'arrivée.
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Re: The Mist - Frank Darabont (2007)
Attention, ca va SPOILER !!!!
Enfin, je sais pas moi, mais pour combattre une telle invasion, on va dire qu'un char d'assaut c'est toujours mieux qu'une 4L non ?
Bien sur que oui on voit un char d'assaut triomphant, puisque la Brume recule (est-elle vaincue ? la planete est-elle liberee ? j'en sais rien, le film s'arrete a ce moment la).
Et que la Brume se dissipe, c'est normal vu qu'il s'agit du vecteur premier de l'invasion.
Ca parait si inconcevable que ca que l'armee (americaine ou pas) parvienne a juguler une telle situation ? Dans d'autres films (comme "La guerre des mondes" de Spielberg pour citer le plus recent), ca parait aussi aberrant ?
Quand a l'explication de la "fenetre sur une autre dimension", outre qu'elle rends hommage a tout un pan de SF (dont se revendique a la fois King dans sa nouvelle, et Darabont dans son film), cette explication n'est pas confirmee (le soldat avoue lui-meme qu'il n'en sait rien).
Surtout que tout se trouve deja dans la nouvelle de King.
Et d'ailleurs, comment l'aurait-il su que l'invasion allait etre jugulee ? Pas de radios, enfermes pendant 2 jours dans un supermarche perdu dans la brume, je me demande comment ils auraient eu l'info. Surtout que les derniers instants de leur periple n'incite absolument pas a l'optimisme (plus d'essence, cris menacants au loin, passage d'une bestiole titanesque...).
Il me semble que beaucoup font une fixation sur les chars d'assaut, comme d'autres font une fixation sur un plan (aussi court soit-il) d'un drapeau americain.Sutter Cane a écrit :Spoiler:
L'irruption des tentacules est filmée sous prozac ou quoi ???
En plus, c'est difficile de rester dans le film - qui se veut réaliste et où l'on te montre pendant 20 bonnes minutes des mecs qui ne veulent pas croire qu'il y a quelque chose dans la brume, quitte à être complètement lourdingue - quand au bout d'une heure et demi on te balance "les militaires ont ouvert les fenêtres d'une autre dimension... "![]()
Malgré cela, dans la 2e partie, ça va quand même un peu mieux : le conflit entre les partisans de la bigote et les autres devient enfin intéressant. Et le final serait presque bon mais quand débarque l'armée, tout fout le camp... En plus, de faire passer son personnage principal (qui n'a, par ailleurs, aucun charisme) pour un crétin fini, cette fin donne :
- soit raison à la bigote (si vous ne la croyez pas vous serez frapper par la colère de Dieu qui se traduit soit par les monstres soit par le terrible remords du héros)
- soit à la toute puissance de l'armée américaine qui finira forcément par triompher (ce que l'on voit en premier est un char d'assaut impressionnant et triomphant). D'ailleurs, dès qu'elle arrive, hop, hop, la brume se dissipe comme par magie (à moins qu'on ait ouvert une autre fenêtre ?).
Enfin, je sais pas moi, mais pour combattre une telle invasion, on va dire qu'un char d'assaut c'est toujours mieux qu'une 4L non ?
Bien sur que oui on voit un char d'assaut triomphant, puisque la Brume recule (est-elle vaincue ? la planete est-elle liberee ? j'en sais rien, le film s'arrete a ce moment la).
Et que la Brume se dissipe, c'est normal vu qu'il s'agit du vecteur premier de l'invasion.
Ca parait si inconcevable que ca que l'armee (americaine ou pas) parvienne a juguler une telle situation ? Dans d'autres films (comme "La guerre des mondes" de Spielberg pour citer le plus recent), ca parait aussi aberrant ?
Quand a l'explication de la "fenetre sur une autre dimension", outre qu'elle rends hommage a tout un pan de SF (dont se revendique a la fois King dans sa nouvelle, et Darabont dans son film), cette explication n'est pas confirmee (le soldat avoue lui-meme qu'il n'en sait rien).
Je ne comprends pas ce genre de reproches. A quel moment c'est ridicule ?Je ne parle pas des effets spéciaux qui sont loin d'être tous réussis (si c'est pour faire "the thing" avec de la 3D comme ça Franck, tu peux laisser tomber tout de suite), ni des scènes où l'on frôle le ridicule
Spoiler:
La bigote qui se prend une boite de conserve dans la gueule par la vieille prof, le mec qui se fout le feu tout seul, la moitié d'homme au bout de la corde, les dialogues du genre "il n'y a que 4 balles" .... "Mais... mais... mais... on est 5 !" A priori, on sait compter jusque là, merci )...
Surtout que tout se trouve deja dans la nouvelle de King.
Plus que par peur, je pense que les "heros" capitulent car ils ont perdus l'espoir de s'en sortir.Bref, ça n'est pas aussi catastrophique que Dreamcatcher (un vrai film grotesque) mais ça ne vole pas bien haut non plus.
Grosse déception pour moi donc.
Dans les points positifs, tout de même : la bigote est un personnage vraiment haïssable est très bien interprété. Ce perso est assez surprenant de la part d'un film américain. On est loin du final actuel de "Je suis une légende" (le film) et de la bondieuserie US récurante.
Spoiler:
Dans les itw, Darabont insiste (presque lourdement) sur le fait que le thème est la peur et ce qu'elle engendre chez l'être humain qui perd ses repères et fait des choix parfois douloureux. Ca peut aider à déchiffrer le film et son final mais plus je retourne la question plus je trouve que ça ne colle pas parfaitement.
Ca voudrait dire que par peur, le héros organise le suicide collectif et le seul moment où il n'a pas peur, où il l'affronte réellement ("Come On !" dit-il aux bestioles), il voit en fait clairement ce que la brume lui masquait : en réalité, il n'y a pas de raison d'avoir peur, puisque l'armée est en train de prendre le dessus (d'où le coté God Bless America, que certains forumeurs ont ressenti, comme moi).
Et d'ailleurs, comment l'aurait-il su que l'invasion allait etre jugulee ? Pas de radios, enfermes pendant 2 jours dans un supermarche perdu dans la brume, je me demande comment ils auraient eu l'info. Surtout que les derniers instants de leur periple n'incite absolument pas a l'optimisme (plus d'essence, cris menacants au loin, passage d'une bestiole titanesque...).
Quel chatiment ? Simplement, il a perdu espoir, et s'il faut retirer une "morale" de ce film, de meme que de la nouvelle, c'est qu'il ne faut pas perdre espoir.Bon soit ! Mais ce que je ne comprends pas c'est que finalement :
- son acte de fin n'est pas vraiment un acte de peur mais de désespoir. Ce n'est pas la même chose, je trouve. Et du coup, je ne comprends pas quel est l'arc de ce personnage et en quoi il a fait une erreur qui justifierait un "tel châtiment". Pourquoi
Je rappelle la fin de la nouvelle: l'equipee continue de s'enfoncer dans la Brume, uniquement car ils ont espoir d'en sortir. Ici, Darabont livre juste une conclusion plus abrupte, et bien plus nihiliste (malgre la "liberation", je n'aimerai pas etre dans la peau du heros qui va devoir vivre avec un poids immense sur sa conscience) qui nous montre jusqu'ou l'etre humain peut-etre amene en plein desespoir.Non, vraiment. Je crois qu'il aurait fallu garder la fin de la nouvelle qui tient la route. King et Darabont trouvent qu'elle n'est pas "suffisante" pour un film : je pense qu'ils ont eu peur du "tout ça pour ça", ce qui est légitime quelque part mais dommage à l'arrivée.
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Re: The Mist - Frank Darabont (2007)
SPOILERS
Je trouve au contraire la fin très maligne car en adoptant une structure et un visuel de happy end très hollywoodien, elle la rend pour le personnage principal - vers lequel tend donc directement l'identification du spectateur - complètement cauchemardesque. Donc audacieuse et réussie...
Je trouve au contraire la fin très maligne car en adoptant une structure et un visuel de happy end très hollywoodien, elle la rend pour le personnage principal - vers lequel tend donc directement l'identification du spectateur - complètement cauchemardesque. Donc audacieuse et réussie...
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Re: The Mist - Frank Darabont (2007)
C'est vrai que c'est assez filmé platement. Darabont n'arrive pas à faire des films d'1h30. Il ne connaît pas cette durée.
SPOILERS
Le truc chiant je trouve avec cette fin, c'est qu'en s'enfonçant dans la brume, c'était juste la fin du monde, la fin de notre monde. C'est un vrai final apocalyptique. Là en fait il recentre le truc sur le héros et son désespoir et tout le toutim. C'est quand même dommage. Alors oui c'est froid, nihiliste etc... mais je trouve que ça ne va pas avec ce style de film. Surtout après 2h de lutte contre des monstres. On a l'impression que Darabont voulait réaliser un drame comme il aime faire en centrant ça sur les épaules d'un perso mais c'est peut être pas ce qu'on lui demandait et surtout pas ce qui signifiait le bouquin.
On commence avec un film avec des monstres dans le pur style des monsters movies des années 50 (vivement la version HD avec le noir et blanc) et on fini avec une bouillie psychologique ou l'on doit penser à la peur, au désespoir etc...
Maintenant j'étais étonné de voir que dans un pays comme les Usa y a pas une télé, pas une radio, pas un téléphone qui marchent. C'est peut être expliqué dans le film... mais je ne m'en souviens plus
Bon en même temps c'est quand même un bon film... malgré les défauts.
SPOILERS
Le truc chiant je trouve avec cette fin, c'est qu'en s'enfonçant dans la brume, c'était juste la fin du monde, la fin de notre monde. C'est un vrai final apocalyptique. Là en fait il recentre le truc sur le héros et son désespoir et tout le toutim. C'est quand même dommage. Alors oui c'est froid, nihiliste etc... mais je trouve que ça ne va pas avec ce style de film. Surtout après 2h de lutte contre des monstres. On a l'impression que Darabont voulait réaliser un drame comme il aime faire en centrant ça sur les épaules d'un perso mais c'est peut être pas ce qu'on lui demandait et surtout pas ce qui signifiait le bouquin.
On commence avec un film avec des monstres dans le pur style des monsters movies des années 50 (vivement la version HD avec le noir et blanc) et on fini avec une bouillie psychologique ou l'on doit penser à la peur, au désespoir etc...
Maintenant j'étais étonné de voir que dans un pays comme les Usa y a pas une télé, pas une radio, pas un téléphone qui marchent. C'est peut être expliqué dans le film... mais je ne m'en souviens plus

Bon en même temps c'est quand même un bon film... malgré les défauts.
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Re: The Mist - Frank Darabont (2007)
Bein justement hier je regardais pour une version BR, mais rien, que neni ! alors que le zone 1 sort le 25 de ce mois ou un truc comme çà.vivement la version HD

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Re: The Mist - Frank Darabont (2007)
chez nous c'est TFM, donc TF1 video, donc on aura du Bluray
Sa place est dans un Blu-Ray !
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Re: The Mist - Frank Darabont (2007)
SPOILER
De plus, même au niveau du son on n'entend pas forcément l'armée se rapprocher (des char d'assaut, des lances flammes, des avions de chasses etc... ça fait du boucan quand même). Alors oui, je comprends que pour jouer la surprise, il fallait certainement gommer ces sons avant l'arrivée de l'armée à l'image, mais je ne suis pas fan du procédé.
- La bigote qui se prend une boite de conserve dans la gueule par la vieille prof qui balance une punchline (il y a d'autre moyens, plus subtils, de montrer que la prof est agacée par la bigote)
- le mec qui se fout le feu tout seul en voulant sauver les autres (désolé, je comprends l'idée : dans la précipitation, on fait parfois des gaffes mais j'ai dû mal avec cette idée dans ce film. A ce moment-là, j'avais l'impression d'être dans un film des ZAZ, ce qui n'est pas l'intention de Darabont, bien sûr.
- la moitié d'homme au bout de la corde : la manière dont la moitié de corps arrive prête à sourire (la salle ne s'en est pas privé). Je ne sais pas c'est ou too much ou pas assez mais en l'état, ça ne fonctionne pas.
- les dialogues du genre :
"il n'y a que 4 balles" ....
"Mais... mais... mais... on est 5 !"
Heu.. c'est un peu redondant là dans le dialogue. A priori, on sait compter jusque là. C'est un détail qui ne me dérange pas toujours mais spécialement dans cette scène assez tendue par ailleurs, ça la fout mal.
- je ne parle pas du jeu assez spécial et outré de William Sadler (pourtant un acteur que j'aime bien)...

J'ai dû mal m'exprimer : en fait, je ne suis pas gêné par le fait que l'armée viennent avec des chars d'assaut (ça me parait logique pour combattre des monstres qui sont parfois gigantesques) mais par l'arrivée de l'armée à ce moment-là, comme un cheveu dans la soupe. Bien sûr, c'est une fin ironique et loin d'être un happy end classique, mais ce "twist" m'a complètement sorti du film. Et la manière dont la brume se dissipe m'a parut un peu expédié (une minute avant on ne voyait absolument rien à 10 mètre et là hop, hop, l'armée à tout réglé).niko13 a écrit :Il me semble que beaucoup font une fixation sur les chars d'assaut, comme d'autres font une fixation sur un plan (aussi court soit-il) d'un drapeau americain.
Enfin, je sais pas moi, mais pour combattre une telle invasion, on va dire qu'un char d'assaut c'est toujours mieux qu'une 4L non ?
Bien sur que oui on voit un char d'assaut triomphant, puisque la Brume recule (est-elle vaincue ? la planete est-elle liberee ? j'en sais rien, le film s'arrete a ce moment la).
Et que la Brume se dissipe, c'est normal vu qu'il s'agit du vecteur premier de l'invasion.
Ca parait si inconcevable que ca que l'armee (americaine ou pas) parvienne a juguler une telle situation ? Dans d'autres films (comme "La guerre des mondes" de Spielberg pour citer le plus recent), ca parait aussi aberrant ?
Quand a l'explication de la "fenetre sur une autre dimension", outre qu'elle rends hommage a tout un pan de SF (dont se revendique a la fois King dans sa nouvelle, et Darabont dans son film), cette explication n'est pas confirmee (le soldat avoue lui-meme qu'il n'en sait rien).
De plus, même au niveau du son on n'entend pas forcément l'armée se rapprocher (des char d'assaut, des lances flammes, des avions de chasses etc... ça fait du boucan quand même). Alors oui, je comprends que pour jouer la surprise, il fallait certainement gommer ces sons avant l'arrivée de l'armée à l'image, mais je ne suis pas fan du procédé.
Je détaille les exemples que je citais :niko13 a écrit :Je ne comprends pas ce genre de reproches. A quel moment c'est ridicule ?
- La bigote qui se prend une boite de conserve dans la gueule par la vieille prof qui balance une punchline (il y a d'autre moyens, plus subtils, de montrer que la prof est agacée par la bigote)
- le mec qui se fout le feu tout seul en voulant sauver les autres (désolé, je comprends l'idée : dans la précipitation, on fait parfois des gaffes mais j'ai dû mal avec cette idée dans ce film. A ce moment-là, j'avais l'impression d'être dans un film des ZAZ, ce qui n'est pas l'intention de Darabont, bien sûr.
- la moitié d'homme au bout de la corde : la manière dont la moitié de corps arrive prête à sourire (la salle ne s'en est pas privé). Je ne sais pas c'est ou too much ou pas assez mais en l'état, ça ne fonctionne pas.
- les dialogues du genre :
"il n'y a que 4 balles" ....
"Mais... mais... mais... on est 5 !"
Heu.. c'est un peu redondant là dans le dialogue. A priori, on sait compter jusque là. C'est un détail qui ne me dérange pas toujours mais spécialement dans cette scène assez tendue par ailleurs, ça la fout mal.
- je ne parle pas du jeu assez spécial et outré de William Sadler (pourtant un acteur que j'aime bien)...
Oui, c'est ce que je disais, on est d'accord sur ce point.niko13 a écrit :Plus que par peur, je pense que les "heros" capitulent car ils ont perdus l'espoir de s'en sortir.
Je ne conteste pas ce fait (même si comme le fait remarquer Fly, c'est assez bizarre de ne pas avoir de télé, de radio etc...). Je reviens encore sur la manière de présenter les choses à la fin. Encore une fois, c'est cette présentation de l'arrivée de l'armée en forme de "twist" qui m'a déplue.niko13 a écrit :Et d'ailleurs, comment l'aurait-il su que l'invasion allait etre jugulee ? Pas de radios, enfermes pendant 2 jours dans un supermarche perdu dans la brume, je me demande comment ils auraient eu l'info. Surtout que les derniers instants de leur periple n'incite absolument pas a l'optimisme (plus d'essence, cris menacants au loin, passage d'une bestiole titanesque...).
Oui, on est d'accord : "il ne faut pas perdre espoir". Mais, avec un fort sous texte comme dans ce film, on est en droit d'attendre un peu plus de la part des auteurs. Je trouve la punition du héros (devoir vivre avec ça sur la conscience) assez arbitraire car c'est un mec qui a su garder espoir tout le long du film, remis en cause sa peur de l'inconnu et même accepter le fait qu'il doive mourir. Du coup, je ne trouve pas du tout satisfaisant qu'on lui inflige une telle punition scénaristique. J'ai vraiment du respect pour le travail de Darabont mais j'ai l'impression qu'il a plus été séduit par l'idée du "twist" qu'on ne voit pas venir et d'un final en demi teinte que par l'idée de suivre une réflexion de fond (comme il tend à le souligner dans les itw) jusqu'au bout de son histoire. Disons que le mélange des deux ne prend pas selon moi.niko13 a écrit :Quel chatiment ? Simplement, il a perdu espoir, et s'il faut retirer une "morale" de ce film, de meme que de la nouvelle, c'est qu'il ne faut pas perdre espoir.
Oui, c'est bien ce que je dis et ce qui me gène.niko13 a écrit :Je rappelle la fin de la nouvelle: l'equipee continue de s'enfoncer dans la Brume, uniquement car ils ont espoir d'en sortir. Ici, Darabont livre juste une conclusion plus abrupte, et bien plus nihiliste (malgre la "liberation", je n'aimerai pas etre dans la peau du heros qui va devoir vivre avec un poids immense sur sa conscience) qui nous montre jusqu'ou l'etre humain peut-etre amene en plein desespoir.

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Re: The Mist - Frank Darabont (2007)
Pour 18 millions de $ et moins de 40 jours de tournage, on peut lui pardonner quelques menues erreurs... Dans l'EF du mois dernier, Frank Darabont disait qu'il aurait pu faire ce film avec le double de budget. En contrepartie, il perdait sa liberté artistique. Avec, probablement, son final si noir.
