Cloverfield - Matt Reeves (2008)
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Re: Cloverfield - Matt Reeves (2008)
Si vous pouviez ecrire en noir par exemple, c plus pratique pour lire après que en tout petit...
Bon sinon pour ce "Cloverfield", c'est pas forcément le film sur lequel j'ai envie d'écrire enormement, mais j'ai tout simplement adoré !!! Je rejoins tout à fait l'avis des conquis, donc je ne les paraphraserais pas, mais j'ai quasiment tout aimé, de bout en bout, l'angle adopté, les partis pris, techniques, narratifs, visuels, TOUT. J'ai marché de bout en bout, j'ai été scotché par plusieurs scènes et ça reste une experience vraiment unique, à vivre en salles of course, alors un conseil : FONCEEEEEEEEEEEEEEEEEEZ !!!
Bon sinon pour ce "Cloverfield", c'est pas forcément le film sur lequel j'ai envie d'écrire enormement, mais j'ai tout simplement adoré !!! Je rejoins tout à fait l'avis des conquis, donc je ne les paraphraserais pas, mais j'ai quasiment tout aimé, de bout en bout, l'angle adopté, les partis pris, techniques, narratifs, visuels, TOUT. J'ai marché de bout en bout, j'ai été scotché par plusieurs scènes et ça reste une experience vraiment unique, à vivre en salles of course, alors un conseil : FONCEEEEEEEEEEEEEEEEEEZ !!!
"J'ai essayé de me suicider en sautant du haut de mon égo. J'ai pas encore atteri... "
Re: Cloverfield - Matt Reeves (2008)
Évidemment que j'irai, Allan Theo.Allan Theo a écrit :Mercredi il fooooooooooooo que tu aille voir John Rambo !!!!
Et toi que tu ne nous expliques pas pourquoi tu l'as appréciéAllan Theo a écrit :C'est dommage que tu n'ai pas plus aimé que ça Cloverfield

Quoiqu'il en soit, je suis surtout mitigée dans la mesure où l'oeuvre me paraît quelque peu bâtarde. La peinture fragmentaire de la bête atténue la perspective purement spectaculaire attendue ici. Si le cinéaste respecte globalement les codes du genre, la mise en scène, certes ingénieuse, contredit cette dernière volonté. Le brusque déploiement de tentacules, pattes ou même tête, ne permet pas d'appréhender la nature terrifiante du monstre comme inhérente à son immensité catastrophique. Finalement, le métrage utilise un procédé lovecraftien dans un but opposé


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Re: Cloverfield - Matt Reeves (2008)
ZombiGirl a écrit :SPOILERSniko13 a écrit :Autant pour les incohérences, je dois avouer ne pas avoir ete heurte plus que ca. Peut-etre etais-je trop absorbe par le film, mais je n'ai pas releve d'enormes boulettes vraiment embarassantes.
[/SPOILERS eventuels ou pas]
Mercredi les mentionne déjà. Manhattan peuplé uniquement de beaux jenes gens et évacué en un rien de temps, le magasin où ils se réfugient est vide sauf eux, Lily qui passe tout le film en talons aiguilles, la batterie de la cam qui ne se vide jamais, le soldat qui les aide à sortir pour sauver Beth encore en vie après être restée empalée dans son appart au 39è étage et plus tard, elle court comme une dératée alors que 2 secs auparavant, elle se vidait de son sang puis elles sortent d'où, les créatures arachnides ? Elles tombent d'on ne sait où et on ne sait pas ce que provoque la morsure. Oui, une explosion de corps mais pourquoi ? Qd le soldat les prend à part après la mort de Marlena, je m'attendais à ce qu'il leur explique mais non, contrairement à son statut et apprentissage, il laisse des gamins partir en mission de sauvetage condamné dans l'oeuf et leur dit juste que le hélico partira à 0600 avant que la ville ne soit vaporisée. Moi, ça m'a gênée![]()
Je ne suis pas déçue car on passe 1h15 sympathiques et je le répète, la créture est sublime. Mais mal exploitée.
Alors...

1) Manhattan est aussi composé de gens vieux et moches. Voir la scène du pillage, voir la scène du pont, voir les blessés sous la tente. Par contre, puisqu'on suit le point de vue de gens sortant d'une soirée entre "jeunes gens beaux", les premiers filmés sont ces derniers, on se focalise sur eux, c'est un film amateur. On reproche souvent à ce film le fait que Hud ne filme pas toute l’action, ou trop, mais en fait tout ce qu'il fait c'est se concentrer sur ses potes. Ca me semble logique dans la situation. Quant à l'évacuation de New York, quelle soit rapide ou pas, de toute façon on ne la voit pas puisque les protagonistes vont vers le centre de la ville, soit l'endroit déjà évacué. Ca me semble aussi très logique.
2) la magasin n’est pas vide puisqu’il y a deux personnes dedans. Les jeunes-beaux rentrent dans ce magasin trois secondes après la première attaque (soit l’effondrement du building). C’est un tout petit petit magasin, à 3 mètres du drame, coincé entre d’autres tout petits petits magasins. Dans une logique de panique, je ne pense pas que tous les gens se réfugieraient dans le même tout petit petit magasin. Je pense qu’ils fuiraient, ce qu’ils font. (en fait même pas puisqu’une personne y entre aussi en panique)
3) Lily retire ses talons aiguilles dans les escaliers par exemple. Maintenant, effectivement, elle aurait peut être du les retirer avant. Comme ça, vu l'étendu des dégâts dans les rues, elle se serait collé un bon gros morceau de verre ou de métal dans le pied. Ca aurait pu être un "twist" scénaristique hyper trop d'la balle. Mais je trouve normal que dans des rues aussi maculées de débris, Lily n'ait pas envie de quitter ses chaussures. C'est même mille fois plus logique que l'inverse. Mieux vaut courir en talons, que claudiquer en sang.
4) Oui bon ok, ça c’est une vraie invraisemblance… La batterie de la caméra est effectivement inépuisable. Maintenant je pourrais aussi répondre que, ben quand je filme une soirée avec un caméscope (genre Noël 2007 dans la belle famille) j’ai toujours au moins deux batteries chargées dans la poche. Vu le nombre de coupures dans le filmage (la filmation ?) de Hud, rien ne prouve qu’il n’ait pas changé de batterie au milieu. Rien ne prouve l’inverse non plus… Certes.
5) VOILA un truc bizarre qui mérite qu’on s’y arrête si on parle d’incohérences.. Effectivement Beth est non seulement empalée sur un morceau de métal mais en plus, si on regarde bien, ce n’est pas au niveau de l’épaule mais presque au niveau du poumon. C’est absolument clair qu’elle ne pourrait pas marcher après… Encore moins courir. Mais l’amour donne des ailes non ?



6) Les créatures arachnides. On imagine d’après son cheminement, que notre monstre adoré (que j’appellerai Altaïr pour plus de simplicité) vient de la mer. Si on considère qu’il y est né, ou qu’il y a grandi, voir qu’il y a dormi un peu trop, il est logique que, comme pour toute créature marine, des parasites se soient greffés à son grand corps d’éphèbe. Il est aussi logique de penser que si une mutation quelconque a pu transformer le bébé en monstre gigantesque, les parasites ont fait de même. Dans la scène ou sur une télévision on voit Altaïr attaqué par les militaires, on voit aussi clairement qu’en se frottant aux buildings il décroche ces parasites de son corps. Quant à la morsure… Ben oui on ne sait pas. Et honnêtement, je m’en fous autant que de savoir pourquoi certaines personnes gonflent comme des malades à peine quelques secondes après avoir été piqué par une toute pitite abeille. Imaginons cette abeille de la taille d’un Bulldog. La raison explicative n’a pas lieu d’être dans un film supposé être la retranscription d’un vécu. Le questionnement face à une horreur incompréhensible est beaucoup plus « logique »... et du coup flippante dans ce cas.
7) Imaginons une attaque sourde et dévastatrice sur Paris. Je ne pense pas qu’aucun militaire prenne le moindre temps pour expliquer quoi que ce soit à trois pauvres jeunes-beaux alors que la population totale est en grand danger. « Bon les gars asseyez vous je vais vous raconter ce que je sais »… Non, là ce n’est pas crédible, là ça serait de la scénarisation cinématographique. Idem pour sa réaction face à la détermination de Rob. Qu’est ce qu’il va faire le militaire ? Mettre Rob aux arrêts ? Demander a ses potes de tabasser ces mécréants pour les sauver de force et contre leur gré ? Leur citer du Dolto ? Non… Le militaire a des milliers d’autres chats à fouetter. Il voit un type et ses deux copains qui veulent jouer les braves ? Ben tout ce qu’il peut faire c’est leur donner le dernier et ultime conseil qui est l’heure du décollage du dernier hélicoptère avant le blast final. C’est à mon sens d’une logique im-pla-cable. Maintenant vous voulez jouer aux cons, je ne peux pas vous en empêcher, c’est votre problème.
C’est assez étonnant parce que des incohérences, il y en a. Mais personne n’en parle jamais (bon si… le coup de Beth empalée, mais il y en a tellement d’autres).
Et tout ce qui est avancé comme « incohérence » est soit en rapport avec une « norme » cinématographique, soit juste par manque de concentration sur les détails assez finement distillés dans le film.
Ce film est supposé être la retranscription d’un cataclysme quelconque vu par des gens quelconques qui cherchent à y échapper, sans vraiment savoir à quoi ils sont confrontés, sinon que « It’s alive, it’s huge ».
Heureusement donc qu’on a pas droit aux explications… Heureusement donc que face à une menace gigantesque et ciblée, certains n’aient pas peur de se jeter dans la gueule du loup pour sauver un proche en détresse. Je rappelle aussi que nos jeunes-beaux partent sauver Beth en croyant que la seule menace vient de Altaïr… Soit un truc gigantesque auquel on peut, logiquement, penser échapper si on est un peu finaud (car oui… Ils ne découvrent la menace des parasites qu’après être partis à la recherche de Beth).
Voilà. Je conçois parfaitement qu’on n’aime pas le film. C’est le principe même de l’art. Mais je préférerais lire des critiques destructrices à bon escient que des argumentations pleines de trous.
EDIT : Ah merde... Niko m'a grillé... Niko bisous !!!

Modifié en dernier par meltingman le sam. févr. 09, 2008 1:40 am, modifié 4 fois.
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Re: Cloverfield - Matt Reeves (2008)
vu avec Schimanski ce midi et j'ai adoré !!!!
Je voudrais voir la tête de Emmerich s'il a vu le film : "ah merde, j'aurais du filmer Godzilla comme ça, j'ai l'air con maintenant avec mon film tout pourri"
J'adore le choix de mise en scène, cette volonté de filmer une histoire déjà traité auparavant mais avec un angle neuf, l'angle youtube
J'exagère mais au-dela de quelques moments chocs bien troussés, le vrai trip a été de voir une forme de narration alternative et pour mopi inédite dans un blockbuster Us. Je mets de côté Blair witch qui est une petite prod indé fauchée. Ici, c'est du lourd, Paramount à la distrib, 25 millions de dollars de budg, sans doute pareil pour la promo. Pas sûr que l'on aurait vu ce type de film voici dix ou 15 ans, produit par un studio.
Je voudrais voir la tête de Emmerich s'il a vu le film : "ah merde, j'aurais du filmer Godzilla comme ça, j'ai l'air con maintenant avec mon film tout pourri"

J'adore le choix de mise en scène, cette volonté de filmer une histoire déjà traité auparavant mais avec un angle neuf, l'angle youtube

J'exagère mais au-dela de quelques moments chocs bien troussés, le vrai trip a été de voir une forme de narration alternative et pour mopi inédite dans un blockbuster Us. Je mets de côté Blair witch qui est une petite prod indé fauchée. Ici, c'est du lourd, Paramount à la distrib, 25 millions de dollars de budg, sans doute pareil pour la promo. Pas sûr que l'on aurait vu ce type de film voici dix ou 15 ans, produit par un studio.
Sa place est dans un Blu-Ray !
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Re: Cloverfield - Matt Reeves (2008)
Bien au contraire !!!!!!mercredi a écrit :Finalement, le métrage utilise un procédé lovecraftien dans un but opposéLa technique visait à traduire (efficacement) l'indicible et, en ce sens, n'a pas véritablement sa place dans un film catastrophe. En bref, aucune scène ne m'a donné envie de sortir de la salle en criant "Il(s) arrive(nt)!" Spielberg y était parvenu en son temps... Néanmoins, un moment très sympa
Les créatures Lovecraftiennes n'évoquent rien sans les humains auxquelles elles inspirent la terreur. En cela, Cloverfield est une réussite absolue. Parce que la terreur ne nait pas de la "bête" mais de l'horreur vécue par les protagonistes et induite en eux. Charles Dexter ne nous fait pas peur par ses descriptions monstrueuses. Il nous pétrifie par notre capacité à nous identifier à lui et à sa dérive dans la folie.
Cloverfield ne cherche jamais a nous faire hurler un quelconque "ils arrivent", qui serait pour le coup un argument "fantastique" aisé. Le film est simplement la synthèse de peurs primales brodées dans un canevas plus conventionnel de "film de monstre-catastrophe". Une immersion dans un quotidien qui bascule sous le coup d'un : attentat, monstre, attaque nucléaire, décès de Carlos, chute de la Société Générale bref un choc frontal qui annihile la notion de confort. Mais qui reste un vrai quotidien, avec ses aberrations (et si on regarde ce que les gens filment d’eux même pour le poster sur Youtube… Ou est la limite de l’aberration ?), ses décisions à l’emporte pièce et surtout cette farouche volonté de survivre a tout.
Spielberg, ce truc qui a pondu ce monument d'incohérence boursouflée de suffisance auteurisante qu'est la Guerre des Mondes n'a strictement rien a faire dans ce débat...


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Re: Cloverfield - Matt Reeves (2008)
Eh oh !! On peut defendre Cloverfield sans taper sur Steven (oui, je l'appelle Steven, c'est mon pote Steven).meltingman a écrit :Spielberg, ce truc qui a pondu ce monument d'incohérence boursouflée de suffisance auteurisante qu'est la Guerre des Mondes n'a strictement rien a faire dans ce débat...
![]()
Pas touche a "La Guerre des mondes" ou je te petes ton genou !!!

Mais sinon, tu causes vachement bien d'Howrad Philip (ouais, je l'appelle Howard Philip, car c'est mon pote Howard Philip).

What the fuck did I do ?
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Re: Cloverfield - Matt Reeves (2008)
C'est parce que j'ai pas encore mis la review de Gerard sur mon site !mercredi a écrit :Et toi que tu ne nous expliques pas pourquoi tu l'as apprécié
Promis je donne mon point de vue des que c'est en ligne.
Bon arrête d'écrire sur le forum et fonce voir RAMBOOOOOOOOOOOOOOOOOO !!!
"Comme disait mon ami Richard Nixon, mieux vaut une petite tâche sur la conscience qu'une grosse sur l'honneur. Allez en vous remerciant bonsoir."
Re: Cloverfield - Matt Reeves (2008)
Tout à fait, meltingman. Encore faut-il que l'identification en question s'effectue. La chose ne fut pas le cas en ce qui me concerne. D'autre part, les créatures lovecraftiennes inspirent une terreur "cosmique" qui, face à quelque Inconnu, resurgit progressivement. En ce sens, l'écrivain s'intéresse (comme tu le constates ensuite) aux peurs primales de l'être, celle enfouies au plus profond de sa psyché. Pour ce, la fiction se concentrera sur un personnage unique (cliché du misanthrope excentrique, versé dans l'occulte, ect...) prédisposé à ladite découverte. Film de monstre revendiqué, Cloverfield sous-tend un postulat légèrement différent. La peur s'éprouve collectivement (principe même du film catastrophe) et, de ce fait, s'objectivise ou concrétise d'emblée. D'où le caractère bancal (pour moi) d'une oeuvre qui n'inspire ni la terreur "brute" liée à la représentation du spectaculaire ni l'angoisse diffuse inhérente au "suggestif". Un peu des deux, quoi...meltingman a écrit : Les créatures Lovecraftiennes n'évoquent rien sans les humains auxquelles elles inspirent la terreur. En cela, Cloverfield est une réussite absolue. Parce que la terreur ne nait pas de la "bête" mais de l'horreur vécue par les protagonistes et induite en eux. Charles Dexter ne nous fait pas peur par ses descriptions monstrueuses. Il nous pétrifie par notre capacité à nous identifier à lui et à sa dérive dans la folie.
Aisé, je n'en sais rien tant il peut paraître difficile d'émouvoir un public nourri au numérique... "Fantastique"; une certaine forme mais non la principale, celle dite d'atmosphère et génératrice d'angoisse. Le "ils arrivent" relève davantage du spectaculaire notamment usité par le film dit de "monstres".meltingman a écrit : Cloverfield ne cherche jamais a nous faire hurler un quelconque "ils arrivent", qui serait pour le coup un argument "fantastique" aisé.
En effet, je suis d'accord avec toi sur ces points et reconnais les qualités du métrage.meltingman a écrit :Une immersion dans un quotidien qui bascule sous le coup d'un : attentat, monstre, attaque nucléaire, décès de Carlos, chute de la Société Générale bref un choc frontal qui annihile la notion de confort. Mais qui reste un vrai quotidien, avec ses aberrations (et si on regarde ce que les gens filment d’eux même pour le poster sur Youtube… Ou est la limite de l’aberration ?), ses décisions à l’emporte pièce et surtout cette farouche volonté de survivre a tout.
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Re: Cloverfield - Matt Reeves (2008)
je suis allé voir la grosse bébète avec Mercador, première constatation nous avons apprécié, mais pas plus que ça. Pas de méga-baffe dans la gueule, pas de défonçage du fondement, c'était juste un bon film avec une grosse bébète.
Mais j'ai particulièrement apprécié la façon dont tout ça est filmé... caméra à l'épaule, tressautements, coupures subites, tous ces procédés de vidéaste amateur participent pour beaucoup à ce qui aurait pu donner une atmosphère des plus réalistes, quasiment du reportage, jusqu'aux séquences inutiles du début du film, avant la première explosion, quand le grand benêt filme des heures de banalités trouducutoires, et nous met bien dans l'ambiance d'une soirée de bo-bo newyorkais qui, pour une majorité d'entre-eux, se font chier à cette soirée de merde.
Puis survient l'inimaginable, et le ton heureusement ne change pas. On suit parfaitement le déroulement des "opérations", à savoir la foule qui veut savoir ce qui se passe dehors, puis la panique qui se transforme en pure terreur, puis la fuite éperdue, puis les différents retournements de situation, je ne vais pas vous refaire le story-board...
bref, cette idée de coller une caméra DV à un crétin de base puis le faire vivre tous les événements en temps réel, c'est pour moi LE point fort du film. Un petit bémol quand même, j'aurais été plus scotché si cette caméra avait été utilisée par plusieurs personnes qui ne se connaissent pas, le côté "linéaire" de l'action aurait été moins monotone.
En fait, pour moi c'est le scénar qui pêche... je ne peux qu'imaginer, mais si une grosse bébète apparaissait subitement pour tout ravager ma ville, peut-être aurais-je l'idée de choper une caméra, mais avant tout je m'assurerais que mes baskets sont en bon état, et je courrais vite pour aller me réfugier là où les gens en kaki me disent d'aller. Pas pour aller crapahuter au beau milieu de l'apocalypse, pour aller voir si celle qui m'a plaqué serait encore en vie, même si je l'ai entendue expirer deux heures plus tôt dans mon portable. Et d'y convier quelques amis, parce que plus on est de fous, etc etc... bref, pourquoi dans un film qui se veut ultra réaliste, et tourné dans ce sens, le héros décide de faire ce que personne ne ferait dans la vie réelle ? Un monstre titanesque attaque on fuit, une personne se fait inoculer je ne sais quel parasite alien les militaires s'en emparent aussitôt pour l'isoler, et que le militaire ne prenne pas le temps d'expliquer à des civils ce qui se passe, je le comprendrai parfaitement, j'imagine qu'il a plus vital à faire, comme par exemple assurer la survie des populations évacuées.
En résumé, ce film ne deviendra pas culte, mais restera longtemps dans les mémoires pour :
- la façon de traiter le sujet, aussi banal soit-il (un film de monstre),
- l'extraordinaire adresse du producteur qui a réussi à tenir en haleine une partie de la planète avec quelques images savamment distillées, un site internet et un teaser démentiel.
Chapeau bas.
Mais j'ai particulièrement apprécié la façon dont tout ça est filmé... caméra à l'épaule, tressautements, coupures subites, tous ces procédés de vidéaste amateur participent pour beaucoup à ce qui aurait pu donner une atmosphère des plus réalistes, quasiment du reportage, jusqu'aux séquences inutiles du début du film, avant la première explosion, quand le grand benêt filme des heures de banalités trouducutoires, et nous met bien dans l'ambiance d'une soirée de bo-bo newyorkais qui, pour une majorité d'entre-eux, se font chier à cette soirée de merde.
Puis survient l'inimaginable, et le ton heureusement ne change pas. On suit parfaitement le déroulement des "opérations", à savoir la foule qui veut savoir ce qui se passe dehors, puis la panique qui se transforme en pure terreur, puis la fuite éperdue, puis les différents retournements de situation, je ne vais pas vous refaire le story-board...
bref, cette idée de coller une caméra DV à un crétin de base puis le faire vivre tous les événements en temps réel, c'est pour moi LE point fort du film. Un petit bémol quand même, j'aurais été plus scotché si cette caméra avait été utilisée par plusieurs personnes qui ne se connaissent pas, le côté "linéaire" de l'action aurait été moins monotone.
En fait, pour moi c'est le scénar qui pêche... je ne peux qu'imaginer, mais si une grosse bébète apparaissait subitement pour tout ravager ma ville, peut-être aurais-je l'idée de choper une caméra, mais avant tout je m'assurerais que mes baskets sont en bon état, et je courrais vite pour aller me réfugier là où les gens en kaki me disent d'aller. Pas pour aller crapahuter au beau milieu de l'apocalypse, pour aller voir si celle qui m'a plaqué serait encore en vie, même si je l'ai entendue expirer deux heures plus tôt dans mon portable. Et d'y convier quelques amis, parce que plus on est de fous, etc etc... bref, pourquoi dans un film qui se veut ultra réaliste, et tourné dans ce sens, le héros décide de faire ce que personne ne ferait dans la vie réelle ? Un monstre titanesque attaque on fuit, une personne se fait inoculer je ne sais quel parasite alien les militaires s'en emparent aussitôt pour l'isoler, et que le militaire ne prenne pas le temps d'expliquer à des civils ce qui se passe, je le comprendrai parfaitement, j'imagine qu'il a plus vital à faire, comme par exemple assurer la survie des populations évacuées.
En résumé, ce film ne deviendra pas culte, mais restera longtemps dans les mémoires pour :
- la façon de traiter le sujet, aussi banal soit-il (un film de monstre),
- l'extraordinaire adresse du producteur qui a réussi à tenir en haleine une partie de la planète avec quelques images savamment distillées, un site internet et un teaser démentiel.
Chapeau bas.
Re: Cloverfield - Matt Reeves (2008)
SPOILERS PARTOUT
Bon, c'est clair qu'il y a des choses qui ne collent pas dans ce film... Il commence très bien en jouant très habilement sur l'appréhension de voir le monstre. On veut le voir, mais on le redoute, le métrage repousse l'échéance, et quand ça arrive, on s'accroche très fort aux accoudoirs !
Reste que les incohérences se mettent à pleuvoir : le filmeur qui ne lâche JAMAIS sa caméra, même dans les moments les plus incongrues (il aurait du s'en débarrasser au plus tard lors de l'attaque dans le métro) ; le militaire qui laisse partir les petits jeunes, effectivement ; les deux immeubles qui tiennent on ne sait comment ; l'accident d'hélicoptère qui ne tue pas nos héros de toutes façons indestructibles ; nos héros qui ne se rendent pas compte quand une armée de tanks sherman arrive à toute berzingue derrière eux ; un caméscope et une cassette qui sortent indemnes d'une explosion sans doute atomique, d'un bombardement "grande lessive" qui lui est tombé en plein dessus ; et mon préféré : un monstre de trente mètre de haut qui parvient à arriver sur la pointe des pieds par surprise, derrière nos trois héros après l'accident d'hélico !!! D'ailleurs, je trouve que tout ce qui se passe après le départ en hélico aurait pu être zappé tellement ça devient grotesque. On peut se moquer d'Emmerich, mais lui n'aurait pas osé le regard-caméra du monstre, qui est quand même le comble du gag débile !
Bon, comme ça, je critique beaucoup - et je pourrais ajouter que les personnages ne sont guère sympathiques ni crédibles (le vice-président de 23 ans !) à commencer par le caméraman dont on est bien content qu'il se fasse bouffer... Mais j'ai quand même passer un très agréable moment devant ce film souvent très impliquant. Les premières explosions, l'apparition des monstres dans le métro, l'effondrement du pont, le bombardement du monstre, autant de moments forts, efficaces qui font, que, combiné à sa durée très raisonnable, "Cloverfield" fonctionne bien. Certes, il triche sur la qualité de son et d'image que devrait offrir en vérité un tel caméscope, mais cette combinaison paradoxale documentaire sur le vif/grand spectacle en fait assurément un divertissement relativement inédit et très efficace. Dommage qu'il soit aussi superficiel dans l'écriture.
Bon, c'est clair qu'il y a des choses qui ne collent pas dans ce film... Il commence très bien en jouant très habilement sur l'appréhension de voir le monstre. On veut le voir, mais on le redoute, le métrage repousse l'échéance, et quand ça arrive, on s'accroche très fort aux accoudoirs !
Reste que les incohérences se mettent à pleuvoir : le filmeur qui ne lâche JAMAIS sa caméra, même dans les moments les plus incongrues (il aurait du s'en débarrasser au plus tard lors de l'attaque dans le métro) ; le militaire qui laisse partir les petits jeunes, effectivement ; les deux immeubles qui tiennent on ne sait comment ; l'accident d'hélicoptère qui ne tue pas nos héros de toutes façons indestructibles ; nos héros qui ne se rendent pas compte quand une armée de tanks sherman arrive à toute berzingue derrière eux ; un caméscope et une cassette qui sortent indemnes d'une explosion sans doute atomique, d'un bombardement "grande lessive" qui lui est tombé en plein dessus ; et mon préféré : un monstre de trente mètre de haut qui parvient à arriver sur la pointe des pieds par surprise, derrière nos trois héros après l'accident d'hélico !!! D'ailleurs, je trouve que tout ce qui se passe après le départ en hélico aurait pu être zappé tellement ça devient grotesque. On peut se moquer d'Emmerich, mais lui n'aurait pas osé le regard-caméra du monstre, qui est quand même le comble du gag débile !
Bon, comme ça, je critique beaucoup - et je pourrais ajouter que les personnages ne sont guère sympathiques ni crédibles (le vice-président de 23 ans !) à commencer par le caméraman dont on est bien content qu'il se fasse bouffer... Mais j'ai quand même passer un très agréable moment devant ce film souvent très impliquant. Les premières explosions, l'apparition des monstres dans le métro, l'effondrement du pont, le bombardement du monstre, autant de moments forts, efficaces qui font, que, combiné à sa durée très raisonnable, "Cloverfield" fonctionne bien. Certes, il triche sur la qualité de son et d'image que devrait offrir en vérité un tel caméscope, mais cette combinaison paradoxale documentaire sur le vif/grand spectacle en fait assurément un divertissement relativement inédit et très efficace. Dommage qu'il soit aussi superficiel dans l'écriture.
Re: Cloverfield - Matt Reeves (2008)
Eh bien, si c'est cela le cinéma du 21e siècle, je préfère encore ressortir mes dvds de Murnau, Tod Browning, James Whale et autres ...
Il y a longtemps que je n'avais pas regretté le prix de ma place : on m'y reprendra à écouter certaines "sirènes" ...
C'est peut être intéressant pour les sociologues de comptoir ("hénaurme" tartinage du trauma post 11 septembre ) mais ce n'est pas du cinéma : plutôt un long clip hystérique façon MTV qui ne provoque aucune implication émotionnelle (ne parlons pas de l'intellect ... ).
Il y a longtemps que je n'avais pas regretté le prix de ma place : on m'y reprendra à écouter certaines "sirènes" ...
C'est peut être intéressant pour les sociologues de comptoir ("hénaurme" tartinage du trauma post 11 septembre ) mais ce n'est pas du cinéma : plutôt un long clip hystérique façon MTV qui ne provoque aucune implication émotionnelle (ne parlons pas de l'intellect ... ).
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Re: Cloverfield - Matt Reeves (2008)
bon, je préviens (mais est-ce vraiment encore nécessaire?) : CA VA SPOILER UN MAX !
Pour moi ça a été également la méga-baffe, mais dans le mauvais sens du terme. Bref, vous l'aurez compris, je partage grosso modo le même point de vue que Mercredi.
Je crois que le problème que j'ai avec ce film, c'est que j'en attendais beaucoup trop. Le buzz suscité par le teaser et les premières rumeurs (Cthulhu en tête) avaient fonctionné à 200% sur mon humble personne. Depuis quelques semaines, j'évitais consciencieusement de lire les topics dans les forums et tout article mentionnant le film, car je voulais en savoir le moins possible sur ce qui allait être à n'en pas douter le choc de l'année.
Au début, j'ai cru que c'était le cas. L'introduction des personnages est amenée de manière intelligente (la corvée de capter les messages de chacun qui permet de révéler les relations et les personnalités des différents protagonistes), le basculement de la fête dans la panique pure et le chaos qui s'ensuit dans la rue. Jusque là, j'étais scotché dans mon fauteuil.
Mais après le passage du pont (sans doute le moment le plus réussi du film à mon avis), tout retombe comme un soufflet mal préparé.
Les protagonistes deviennent subitement invincibles et complètement cons (aussi débiles que les pompiers de Backdraft fonçant tête baissée dans les flammes). Et que je me pique un 100 mètres dans la rue en évitant les tirs de bazooka, les tanks et, au passage, la tête du monstre qui vient faire coucou comme le requin de Jaws dans l'attraction du parc Universal.
Les petites créatures parasites qui avaient bien l'air sympa lorsqu'on les voit s'attaquer à des marines lourdement armés deviennent ridicules lorsqu'elles se font claquer la porte au nez ou expédier d'un coup de pied par nos "héros". A ce moment là, j'ai même pensé aux petits Godzillas poursuivant Matthew Broderick dans le navet de Emmerich.
Bref, une déception. Même si, je le reconnais, il y a des passages marquants, une réelle originalité dans le traitement et de bonnes idées (le coup de la bluette filmée de Rob et de sa copine à Coney Island qui réapparait de manière intempestive apportant un contrepoint aussi brutal que saisissant).
Pour moi ça a été également la méga-baffe, mais dans le mauvais sens du terme. Bref, vous l'aurez compris, je partage grosso modo le même point de vue que Mercredi.
Je crois que le problème que j'ai avec ce film, c'est que j'en attendais beaucoup trop. Le buzz suscité par le teaser et les premières rumeurs (Cthulhu en tête) avaient fonctionné à 200% sur mon humble personne. Depuis quelques semaines, j'évitais consciencieusement de lire les topics dans les forums et tout article mentionnant le film, car je voulais en savoir le moins possible sur ce qui allait être à n'en pas douter le choc de l'année.
Au début, j'ai cru que c'était le cas. L'introduction des personnages est amenée de manière intelligente (la corvée de capter les messages de chacun qui permet de révéler les relations et les personnalités des différents protagonistes), le basculement de la fête dans la panique pure et le chaos qui s'ensuit dans la rue. Jusque là, j'étais scotché dans mon fauteuil.
Mais après le passage du pont (sans doute le moment le plus réussi du film à mon avis), tout retombe comme un soufflet mal préparé.
Les protagonistes deviennent subitement invincibles et complètement cons (aussi débiles que les pompiers de Backdraft fonçant tête baissée dans les flammes). Et que je me pique un 100 mètres dans la rue en évitant les tirs de bazooka, les tanks et, au passage, la tête du monstre qui vient faire coucou comme le requin de Jaws dans l'attraction du parc Universal.
Les petites créatures parasites qui avaient bien l'air sympa lorsqu'on les voit s'attaquer à des marines lourdement armés deviennent ridicules lorsqu'elles se font claquer la porte au nez ou expédier d'un coup de pied par nos "héros". A ce moment là, j'ai même pensé aux petits Godzillas poursuivant Matthew Broderick dans le navet de Emmerich.
Bref, une déception. Même si, je le reconnais, il y a des passages marquants, une réelle originalité dans le traitement et de bonnes idées (le coup de la bluette filmée de Rob et de sa copine à Coney Island qui réapparait de manière intempestive apportant un contrepoint aussi brutal que saisissant).
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Re: Cloverfield - Matt Reeves (2008)
Spoilers.

Personellement, je suis assez étonné (mais heureux !) que le film succite autant de débats (Que je ne n'ai pas encore lu mais celà ne saurait tarder !
).
Pour moi, Cloverfield est avant tout un gros coup marketing dont on nous a rabattu les oreilles durant plusieurs mois via une methode de teasing typique du net (Infos distillés au compte goutte, affiches promotionnelles et cie).
Après, celà ne veut pas dire que le film soit dénué d'interet, bien au contraire, ni d'un sous texte politique plus ou moins appuyé.
En ce qui concerne les incohérences, et avant de vous lire, je me permetrais tout de même d'utiliser le fameux argument tarte à la crème : C'est un film !
Dès lors, et surtout vu le concept "Blairwitchien" du film, il était évident que le film, au niveau du réalisme, ne tiendrait pas la route, tout simplement parce que, en gros, quand on est poursuivi par un gros monstre, si on a une caméra à la main, la première chose qu'on fait, s'est de la jeter par terre et de s'enfuir en courant !
Dans le genre, le coup du sauvetage de la copine du héros est pas mal non plus. bienvenue dans un monde ou le New Yorkais de base peut se tranformer en superman à volonté !
Reste que le film réussit son but principal : Offrir un spectacle immerssif parfois franchement bluffant. On ressent assez bien la panique qui s'empare du petit groupe d'amis et certaines scènes, comme les premiers méfaits du monstre et le passage du métro, sont vraiment éfficaces.
En ce qui concerne les références au 11 Septembre, elles me semblent évidente et je ne vois pas pourquoi celà ne devrait pas faire l'objet d'analyse ou de débat.
Déjà, il est assez intéréssant de constater que le 11 septembre ne constitue plus aujourd'hui un sujet tabou aux USA, et que certains films hollywoodiens comme Vol 93 ou le film d'Oliver Stone par exemple, on même abordé le sujet de front.
Une démarche rassurrante si on se rappelle la vague de censure (Ou d'auto censure) qui avait touché les médias américains suite aux attentas avec nottament l'interdiction de diffusion de très nombreuses chansons.
Après, il est aussi assez étonnant de voir les américains aborder les traumatismes leur nation via film de monstre, de la même manière que les japonais avec Godzilla (Du moins le premier film) et de voir les différrences entre les 2 métrage, principalement au niveau de la menace représenté par les monstres respectifs, une menace claire et rapidement indentifiée dans Godzilla, celui ci symbolisant un acte de guerre émanant d'une nation clairement indentifié (La destruction d'Iroshima et Nagasaki par les USA), mystérieuse durant quasiment tout le film dans Cloverfield, et de plus protéiforme (Les petites bestioles ressemblant à des araignées) (Les attentas du 11 septembre par une organisation terroriste qui reste encore aujourd'hui bien mystérieuse). On peut rajouter à celà la peur du bioterrorisme et de la contamination, clairement évoqués lors du passage après le métro.
De même, le traitement des personnages m'a paru beaucoup plus individualiste dans le film américains que dans son homologue japonais.
Là ou c'était le Japon tout entier qui était en quelque sorte touché dans Godzilla et tout la population concerné, dans Cloverfield, c'est avant tout New York qui est mise en avant via des personnages assez stérotypés (Au début en se croirais dans "Friends" !
). Le monstre est décris avant tout comme une menace pour la ville (Le reste des USA n'est jamais évoqué) mais dont la progréssion doit absolument être endigué, sous peine que celle si se répende sur tout le pays.
Bref, tout ça pour dire que perso, j'ai hate que Thoret en parle, ça sera toujours plus intéréssant à lire que des trucs du style "Ouai, le film et tout pourri vive les années 30 !"
Ah, le bon vieux pougadisme bien rance, c'est toujours très amusant !jacques a écrit : C'est peut être intéressant pour les sociologues de comptoir ("hénaurme" tartinage du trauma post 11 septembre ) mais ce n'est pas du cinéma : plutôt un long clip hystérique façon MTV qui ne provoque aucune implication émotionnelle (ne parlons pas de l'intellect ... ).

Personellement, je suis assez étonné (mais heureux !) que le film succite autant de débats (Que je ne n'ai pas encore lu mais celà ne saurait tarder !

Pour moi, Cloverfield est avant tout un gros coup marketing dont on nous a rabattu les oreilles durant plusieurs mois via une methode de teasing typique du net (Infos distillés au compte goutte, affiches promotionnelles et cie).
Après, celà ne veut pas dire que le film soit dénué d'interet, bien au contraire, ni d'un sous texte politique plus ou moins appuyé.
En ce qui concerne les incohérences, et avant de vous lire, je me permetrais tout de même d'utiliser le fameux argument tarte à la crème : C'est un film !

Dès lors, et surtout vu le concept "Blairwitchien" du film, il était évident que le film, au niveau du réalisme, ne tiendrait pas la route, tout simplement parce que, en gros, quand on est poursuivi par un gros monstre, si on a une caméra à la main, la première chose qu'on fait, s'est de la jeter par terre et de s'enfuir en courant !

Dans le genre, le coup du sauvetage de la copine du héros est pas mal non plus. bienvenue dans un monde ou le New Yorkais de base peut se tranformer en superman à volonté !

Reste que le film réussit son but principal : Offrir un spectacle immerssif parfois franchement bluffant. On ressent assez bien la panique qui s'empare du petit groupe d'amis et certaines scènes, comme les premiers méfaits du monstre et le passage du métro, sont vraiment éfficaces.
En ce qui concerne les références au 11 Septembre, elles me semblent évidente et je ne vois pas pourquoi celà ne devrait pas faire l'objet d'analyse ou de débat.
Déjà, il est assez intéréssant de constater que le 11 septembre ne constitue plus aujourd'hui un sujet tabou aux USA, et que certains films hollywoodiens comme Vol 93 ou le film d'Oliver Stone par exemple, on même abordé le sujet de front.
Une démarche rassurrante si on se rappelle la vague de censure (Ou d'auto censure) qui avait touché les médias américains suite aux attentas avec nottament l'interdiction de diffusion de très nombreuses chansons.
Après, il est aussi assez étonnant de voir les américains aborder les traumatismes leur nation via film de monstre, de la même manière que les japonais avec Godzilla (Du moins le premier film) et de voir les différrences entre les 2 métrage, principalement au niveau de la menace représenté par les monstres respectifs, une menace claire et rapidement indentifiée dans Godzilla, celui ci symbolisant un acte de guerre émanant d'une nation clairement indentifié (La destruction d'Iroshima et Nagasaki par les USA), mystérieuse durant quasiment tout le film dans Cloverfield, et de plus protéiforme (Les petites bestioles ressemblant à des araignées) (Les attentas du 11 septembre par une organisation terroriste qui reste encore aujourd'hui bien mystérieuse). On peut rajouter à celà la peur du bioterrorisme et de la contamination, clairement évoqués lors du passage après le métro.
De même, le traitement des personnages m'a paru beaucoup plus individualiste dans le film américains que dans son homologue japonais.
Là ou c'était le Japon tout entier qui était en quelque sorte touché dans Godzilla et tout la population concerné, dans Cloverfield, c'est avant tout New York qui est mise en avant via des personnages assez stérotypés (Au début en se croirais dans "Friends" !

Bref, tout ça pour dire que perso, j'ai hate que Thoret en parle, ça sera toujours plus intéréssant à lire que des trucs du style "Ouai, le film et tout pourri vive les années 30 !"
Re: Cloverfield - Matt Reeves (2008)
"Pougadisme" c'est de l'orthographe bien rance, en effet ...
Et trouver - pour faire mode - des qualités à des films qui en sont totalement dépourvus, c'est du snobisme à la con (ce qui constitue un pléonasme ...)
Quant aux analyses de J.B. Thoret, elles sont toujours très plaisantes à lire ou à écouter ... au 3e degré bien sûr !
Mais sans doute a t'on a les maîtres à penser que l'on mérite ...

Et trouver - pour faire mode - des qualités à des films qui en sont totalement dépourvus, c'est du snobisme à la con (ce qui constitue un pléonasme ...)
Quant aux analyses de J.B. Thoret, elles sont toujours très plaisantes à lire ou à écouter ... au 3e degré bien sûr !

Mais sans doute a t'on a les maîtres à penser que l'on mérite ...

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Re: Cloverfield - Matt Reeves (2008)
Dans ce cas là tu dois surement être un grand fan de François Pirette !jacques a écrit :Quant aux analyses de J.B. Thoret, elles sont toujours très plaisantes à lire ou à écouter ... au 3e degré bien sûr !![]()
Mais sans doute a t'on a les maîtres à penser que l'on mérite ...
