Pour le Blu Ray : il est vrai qu'il y a des plans assez suspects, quand même. d'un côté, j'étais heureux de voir une si belle image. D'un autre, les teintes de peaux sont parfois surréalistes. la scène dans l'hélicoptère baignée d'un rouge irréel. l'image est nettoyée, c'est quelque part une très bonne chose, mais quelques scènes m'apparaissent trop poussées dans le propret. Je n'ai aucun souvenir de la projection originale, mais c'est comme si tout avait été fait pour gommer la aptine d'époque. Je suis assez partagé.
Le son : sur la piste DTS HD MA : je ne l'ai pas trouvé vraiment enveloppante. Puissante avec la partition de Silvestri, mais pas vraiment dynamique. Une petite déception, je l'attendais à plus de précision. des arrières qui ne fonctionnent pas toujours (du au mixage initial, peut etre?) et surtout, des dialogues qui apparaissent soit etouffés et tout à coup, beaucoup plus clairs en plein milieu de phrasé. très curieux.
Pour le film : là aussi, je reste sur ma faim. On a droit à un bel exemple de cinéma 80's stéroidé avec concours de bandage de muscle. Un peu comme dans un neo-peplum... pas de minijupettes pour les héros, mais des tenues de guerriers.
une aimable série B divertissante, mais au diapason de ce qui se faisait dans les années 80. certes, il y a beaucoup plus de soin dans la mise en image. Une fluidité de la caméra, des compositions de plans articulées. on sent le soin apporté à tout cela. Maintenant, ce qu'on donne à voir ne me parait pas inoubliable. Concours de celui-qui-a-la-plus-grosse, personnages programmés pour mourir... peu sont vraiment intéressants. Hormis Billy/Sonny Landham ou encore celui de Carl Weathers, un peu plus travaillés. Celui d'Elpidia Carillo ne sert à rien, même pas de catalyseur pour le reste de l'équipe.
Pour le scénario, c'est là aussi de la bonne bouillie 80's. Méchants guerilleros, mercenaires burnés... des stéréotypes à la pelle. tout pour justifier l'action et la violence (ah, le salopard qui tire une balle dans la tete du pauvre otage!). des dialogues parfois
. les dialogues que prononcent Shane Black annoncent ce qu'il va faire par la suite 
. second degré ou premier degré, à la rigueur je m'en fiche. La partie recherche des otages est assez molle. Alors oui, on place des explosions partout mais bon, l'argument aurait été tout aussi valable chez un vague prod Cannon de l'époque. Comme cette scène assez drole où tout le monde vide son chargeur sur les fougères et palmiers alentours. Là aussi, 36e degré ou non, je me marrais pendant la scène.ce qui m'a amusé, c'est de le voir pour la première fois en VO : Arnold est à mourir de rire
Ce qui m'a beaucoup plus intéressé, ce sont les dernières 20 minutes. Peu de dialogues, tout passe par l'image. Le retour à l'état primitif de Dutch, le combat, les ruses : là, j'ai trouvé le film très bien filmé, rythmé et très intéressant. Il y a une atmosphère de tension vraiment palpable, un combat rugueux, physique. Les meilleurs plans du film sont là. Le reste est pour moi beaucoup plus anecdotique.
Je préfère encore toujours (et largement) le 2, doté de thèmes beaucoup plus intéressants et prenants à mes yeux.
Son petit dialogue sur les paysans qui meurent chaque année par de grosse chaleurs en pleine canicule et qu'on retrouve pendu comme des bananes éventés et dégoulinante a un arbre ta pas ému. Bon j'étais plus jeune à l'époque, mais sa marchais du feu de dieu, aujourd'hui c'est moindre.
