Silent Hill de Christophe Gans (avis p6+)
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"Silent Hill" est en partie une déception. Le potentiel du projet ne paraît pas bien exploité, on s'ennuie souvent, et la transposition jeu vidéo - Cinéma est parfois maladroite. pourtant, c'est aussi une réussite atmosphérique, un film avec une vraie ambiance et un vrai sens du gothisme...
Ma critique complète sur le site de l'écran fantastique (en bas de la page)
http://ecranfantastique.com/DB_Particip ... ay-6.phtml
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Mouais... Pas réjouissant tout ça... Je me refais le jeu sous émulateur, histoire d'être dans l'esprit et en l'espace de 5mn je chie dans mon froc. Et en y réfléchissant, je sais pourquoi : on n'a aucune prise sur les évènements. On avance dans le brouillard, accompagné de sons stressants, puis on s'engouffre dans un coupe-gorge, plus les angles de la caméra deviennent tels qu'on perd tout sens de l'orientation, puis on voit les résidus d'une boucherie, puis le son devient de plus en plus fort, accompagnés de tout ce qui peut inquiéter (bruit de mécanisme, de scie), puis il y a de moins en moins de lumiere, puis on a pas d'autres choix que de suivre la ruelle sans rien voir à 30cm devant à cause de l'obscurité et de ces putains d'angles de caméra... Et là, quand on pisse bien dans son slip, boum.
Et donc, tout ça pour dire que j'espére retrouver ça dans le film, mais apparament c'est pas gagné. Déjà, quelle grosse connerie scénaristique de remplacer un homme par une femme justifié par l'amour maternel (genre le père aime moins sa fille
) : pour moi, SILENT HILL c'est une relecture des mythes grecques où les héros vont sauver leur belle en enfer (Hercule, Ulysse, Orphée...).
Ensuite, quelle autre connerie de raconter une parallèle l'enquête du mari, en empêchant ainsi l'immersion progressive dans le cauchemar comme dans le jeu.
Et quelle connerie de vouloir expliquer le pourquoi du comment, alors que SILENT HILL fait précisément peur parce qu'on ne comprend rien à ce qui se passe...
Menfin. Je jugerais sur place. Juste, j'ai bien peur que les belles déclarations de Gans ne se concrétisent pas.
Et donc, tout ça pour dire que j'espére retrouver ça dans le film, mais apparament c'est pas gagné. Déjà, quelle grosse connerie scénaristique de remplacer un homme par une femme justifié par l'amour maternel (genre le père aime moins sa fille

Ensuite, quelle autre connerie de raconter une parallèle l'enquête du mari, en empêchant ainsi l'immersion progressive dans le cauchemar comme dans le jeu.
Et quelle connerie de vouloir expliquer le pourquoi du comment, alors que SILENT HILL fait précisément peur parce qu'on ne comprend rien à ce qui se passe...
Menfin. Je jugerais sur place. Juste, j'ai bien peur que les belles déclarations de Gans ne se concrétisent pas.
La vérité sur "Silent Hill" est postée sur devildead ! La critique d'Arioch
http://www.devildead.com/indexnews.php3?NewsID=2903
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Vu hier soir en avant-première dans une salle absolumment blindée
ATTENTION SPOILERS
Après des tonnes d'adaptations foireuses, enfin un metteur en scène parvient avec succès à réaliser une transposition de jeu vidéo sur grand écran. Pour celà Gans utilise des éléments bien connus des gamers: des cadrages spécifiques à la série et une progression scénaristique typique des jeux d'aventure: en gros Rose doit se rendre d'un point A à un point B en passant par plusieurs intermédiaires, en fait des obstacles à franchir qui lui fourniront des clefs pour progresser.
L'ambiance est malsaine à souhait grâce à des créatures de cauchemars (avec en tête un Red Pyramid que l'on voit peu, ce qui renforce finalement l'impact de ses apparitions), un score inquiétant et un climat de "putréfaction" général hyper glauque. Le film est d'ailleurs assez gore même si certains effets sont diminués par l'utilisation du numérique (je pense en particulier au dépeçage à mains nues effectué par Red Pyramid).
Là où le bas blesse c'est vraiment au niveau de la narration. Même si on entre assez rapidement dans le vif du sujet (il ne se passe finalement que peu de temps avant que Rose ne tombe sur les premières créatures), le film souffre de cruelles baisses de rythme: les scènes avec le mari étant particulièrement inutiles et redondantes. De la même manière le "pourquoi du comment" est expliqué à la toute fin dans un flashback peu judicieux alors qu'il aurait été plus interessant de nous dévoiler l'histoire de la ville par petites touches tout au long du métrage. Mais Gans se rattrape rapidement avec un final absolument dantesque: Cybil est brûlée vive en gros-plan, les habitants sont déchirés en lambeaux dans des gerbes de sang etc...
Bref, j'adhère au point de vue de Gans et pour moi le pari est dans l'ensemble réussi.
ATTENTION SPOILERS
Après des tonnes d'adaptations foireuses, enfin un metteur en scène parvient avec succès à réaliser une transposition de jeu vidéo sur grand écran. Pour celà Gans utilise des éléments bien connus des gamers: des cadrages spécifiques à la série et une progression scénaristique typique des jeux d'aventure: en gros Rose doit se rendre d'un point A à un point B en passant par plusieurs intermédiaires, en fait des obstacles à franchir qui lui fourniront des clefs pour progresser.
L'ambiance est malsaine à souhait grâce à des créatures de cauchemars (avec en tête un Red Pyramid que l'on voit peu, ce qui renforce finalement l'impact de ses apparitions), un score inquiétant et un climat de "putréfaction" général hyper glauque. Le film est d'ailleurs assez gore même si certains effets sont diminués par l'utilisation du numérique (je pense en particulier au dépeçage à mains nues effectué par Red Pyramid).
Là où le bas blesse c'est vraiment au niveau de la narration. Même si on entre assez rapidement dans le vif du sujet (il ne se passe finalement que peu de temps avant que Rose ne tombe sur les premières créatures), le film souffre de cruelles baisses de rythme: les scènes avec le mari étant particulièrement inutiles et redondantes. De la même manière le "pourquoi du comment" est expliqué à la toute fin dans un flashback peu judicieux alors qu'il aurait été plus interessant de nous dévoiler l'histoire de la ville par petites touches tout au long du métrage. Mais Gans se rattrape rapidement avec un final absolument dantesque: Cybil est brûlée vive en gros-plan, les habitants sont déchirés en lambeaux dans des gerbes de sang etc...
Bref, j'adhère au point de vue de Gans et pour moi le pari est dans l'ensemble réussi.
Modifié en dernier par kookaburra le mer. avr. 26, 2006 11:41 am, modifié 1 fois.
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Lorsque j'ai vu le trailer, mon lit était prêt à acceuillir Gans. Y avait les fleurs, des draps propres, des capotes, une musique Jazzy...mais après le film, j'ai refait le lit.
Un 4 pour moi.
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Paragraphe 14
Hi. I directed six feature films and wrote,"How to Live the James Bond Lifestyle". Why should 007 have all the fun?
-Paul Kyriazi
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Séquence nostalgie: je me rappelle qu'il y a quelques années, mon premier post sur le forum répondait à un thread sur ce que pourrait être "le film d'horreur parfait". Je citais alors Silent Hil, le jeu, dont une adaptation fidèle pourrait bien aboutir à ce résultat...
Boum, on a à peine vu le temps passer (merde...) que le film débarque. Le film d'horreur parfait? Non... Un excellent film? Oui, mille fois oui
La réussite visuelle du film a déjà été évoquée mais on va en remettre une couche: les décors et la photo sont sompteux et toutes les séquences du "monde alterné" sont absolument parfaites à ce niveau, boostées par un score aux sonorités ambient/industrielles tout droit sorti du jeu: le pied!
Concernant la narration, je trouve que Gans s'en sort bien, évitant l'écueil du "film de couloir" qui menace une adaptation telle que celle-ci... A ce sujet, les séquences en dehors de la ville sont à double tranchant: font-elle retomber la tension, ou permettent-elle d'éviter une répétition de séquences de déambulation de l'héroïne, lassantes à la longue? Difficile à dire, peut-être le film aurait-il gagné à rester dans Silent Hill, mais il aurait alors fallu rajouter quelque chose au scénar de toute façon...
La seule chose qui m'a posé problème vient du monologue explicatif de la fin. Pas le flash-back, qui est assez réussi, mais le speech dans l'église. Assez redondant, l'explication qu'il propos est égalemnt légèrement décevante par rapport à celle du jeu, dont il respecte l'esprit mais perd une grande part du côté malsain... Dommage, mais il est vrai que respecter le jeu à la lettre aurait sans doute embrouillé l'intrigue.
En tout cas, une franche réussite pour ma part, qu'il me tarde de revoir. Et une bonne mise en bouche de ce que pourrait donner le second épisode, aux qualités cinémtographiques encore plus évidentes.
Bravo!
Boum, on a à peine vu le temps passer (merde...) que le film débarque. Le film d'horreur parfait? Non... Un excellent film? Oui, mille fois oui
La réussite visuelle du film a déjà été évoquée mais on va en remettre une couche: les décors et la photo sont sompteux et toutes les séquences du "monde alterné" sont absolument parfaites à ce niveau, boostées par un score aux sonorités ambient/industrielles tout droit sorti du jeu: le pied!
Concernant la narration, je trouve que Gans s'en sort bien, évitant l'écueil du "film de couloir" qui menace une adaptation telle que celle-ci... A ce sujet, les séquences en dehors de la ville sont à double tranchant: font-elle retomber la tension, ou permettent-elle d'éviter une répétition de séquences de déambulation de l'héroïne, lassantes à la longue? Difficile à dire, peut-être le film aurait-il gagné à rester dans Silent Hill, mais il aurait alors fallu rajouter quelque chose au scénar de toute façon...
La seule chose qui m'a posé problème vient du monologue explicatif de la fin. Pas le flash-back, qui est assez réussi, mais le speech dans l'église. Assez redondant, l'explication qu'il propos est égalemnt légèrement décevante par rapport à celle du jeu, dont il respecte l'esprit mais perd une grande part du côté malsain... Dommage, mais il est vrai que respecter le jeu à la lettre aurait sans doute embrouillé l'intrigue.
En tout cas, une franche réussite pour ma part, qu'il me tarde de revoir. Et une bonne mise en bouche de ce que pourrait donner le second épisode, aux qualités cinémtographiques encore plus évidentes.
Bravo!
Avec un des budgets les plus importants jamais confiés à un metteur en scène français et une grande liberté artistique, Christophe Gans n'avait pas le droit de rater "Silent Hill", surtout au vu de ses discours sur le cinéma et de ses très, très hautes prétentions...
Patatra, "Silent Hill", cela reste un film de Christophe Gans. Un film plastiquement très soigné, dont on sent qu'il est fait par quelqu'un qui aime le genre, le connaît et le respecte. Ce qui n'est déjà pas si mal...
Mais aussi, un film qui tient péniblement la route à cause d'un scénario un peu absurde et assez mal écrit. Les monstres ne paraissent pas menaçants, la logique couloir-monstre-trèsor-couloir-monstre-indice, justifiée dans un jeu de rôles ou un jeu vidéo, fait artificiel ici. Et puis, plus de deux heures, c'est trop long.
C'est joli, c'est respectable, mais c'est trop long. Heureusementr le final "Hellraiseresque" (quoi qu'en dise Gans qui dit s'être inspiré de Francis Bacon et des surréalistes : oui, les mêmes influences que Barker donc !) remonte un peu la sauce. Un gentil moment d'horreur, mais un grand potentiel qui n'est pas réalisé alors que tout semblait réuni pour une réussite totale. Et si Gans n'avait pas l'étoffe d'un ggrand metteur en scène ?
Patatra, "Silent Hill", cela reste un film de Christophe Gans. Un film plastiquement très soigné, dont on sent qu'il est fait par quelqu'un qui aime le genre, le connaît et le respecte. Ce qui n'est déjà pas si mal...
Mais aussi, un film qui tient péniblement la route à cause d'un scénario un peu absurde et assez mal écrit. Les monstres ne paraissent pas menaçants, la logique couloir-monstre-trèsor-couloir-monstre-indice, justifiée dans un jeu de rôles ou un jeu vidéo, fait artificiel ici. Et puis, plus de deux heures, c'est trop long.
C'est joli, c'est respectable, mais c'est trop long. Heureusementr le final "Hellraiseresque" (quoi qu'en dise Gans qui dit s'être inspiré de Francis Bacon et des surréalistes : oui, les mêmes influences que Barker donc !) remonte un peu la sauce. Un gentil moment d'horreur, mais un grand potentiel qui n'est pas réalisé alors que tout semblait réuni pour une réussite totale. Et si Gans n'avait pas l'étoffe d'un ggrand metteur en scène ?