Rambo : Last Blood - Adrian Grunberg (2019) avis P.7 et suivant

[Manolito]

Tout à fait exact, on y va demain entre banlieusards avec Arioch...

[Cosmodog]

N’attendez pas de miracle, le vrai Last Blood c’est Rambo 4 !

Là ce n’est pas Rambo. A aucun moment je n’ai vu Rambo a l’écran. Les cheveux courts de Stallone n’aident pas me direz vous, c’est vrai mais même avec une bonne tignasse et un bandeau on y croirait pas plus malheureusement.

Le film démarre fissa en mode « Daylight 2 » avec un Rambo qui en quelques minutes envoie paître celui du 4 et son « Fuck The world ! ». Deux répliques moisies « trauma Vietnam » qui arrivent comme un cheveux sur la soupe - Ça fait plus de 40 ans quand même !- et on passe en mode DTV de base niveau scénario. Poncifs éculés, carricature de Cartels vus 1000 fois.
Ça s’excite dans le dernier acte en bourrinage Z mais c’est trop tard, le gars a l’ecran n’est pas John Rambo.

C’est vraiment dommage et frustrant pasqu’après un formidable Rambo 4, brutal et mythologique, on était en droit d’attendre de Stallone un minimum d’écriture pour garder ce personnnage dans la légende. Là toute tentative de grande phrase sentencieuse tombe à plat, noyée au centre d’un actionner basique.

Et Stallone joue mal. Trop de botox, trop vieux je sais pas, mais il est très statique, peu impliqué dans ses répliques forcées.
Et attention à ceux qui le verront en VF, Alain Dorval est sous assistance respiratoire !

Bonne déception donc même si j’en attendais pas trop.

Avec en plus des incohérences flagrantes

Spoiler : :

quand il va au Mexique, il n’est qu’in vieux qui se fait molester facilement. Pourquoi donc envoyer tout un escadron de types habillés en commandos d’élite pour aller le buter dans son ranch ??
Son plan d’entrainer les mexicains dans ses tunnels bardés de pièges partout, alors que finalement il a tout plastiqué et peut tout faire sauter d’un coup ! Pourquoi ne pas le faire direct ? Surtout qu’il ne l’active qu’a la fin, alors qu’il ne reste que le chef qu’il veut garder en vie ! Coup de bol que le gars s’en tire d’ailleurs !!!
Que dire de l’arrachage de cœur digne d’un Steven Seagal bas de gamme ? Rambo ? Franchement...

[Dragonball]

Un foirage quasi total !

Je revendrais plus tard pour en dire plus !

[Machet]

Trop de botox, trop vieux je sais pas, mais il est très statique, peu impliqué dans ses répliques forcées.
Et attention à ceux qui le verront en VF, Alain Dorval est sous assistance respiratoire !

[Superwonderscope]

Public fatigué, aussi.
Rambo : Last Blood 41 928 fans sur 500 copies.
John Rambo: 56 779 billets sur 453 écrans.
Pour mémoire: Rambo II : 342 000 tickets sur 383 copies en 1985.

[Lord Taki]

John Rambo était une si belle et jouissive conclusion.

Cet opus reste un petit plaisir coupable par sa générosité dans son dernier acte.
Mais tout était dit déjà. Et surtout, finalement quel rapport avec Rambo dans cette histoire plutôt mal écrite?

Dommage.

[Superwonderscope]

Sinon, combien dure le film en France?
Car visiblement il y aurait deux montages qui circulent. L’un de 89 minutes aux Usa, Canada et UK - un autre de 101 mn qui est sorti en Suede et au Brésil.

[MadXav]

101 minutes chez nous. Étrange cette histoire de montage. J'imagine qu'on en saura plus lors de la sortie en BR...

[hitcher]

John Rambo était une si belle et jouissive conclusion.

Pas aimé.
Ni le 3, ni le même 2.
Pour moi il n'y en a qu'un: First Blood.
Ca c'est un grand film!

[Manolito]

Sur les 2 versions dans wikipedia :

Spoiler : :

"Alternate version
Lionsgate released two different theatrical cuts of Rambo: Last Blood, varying by country. In the United States, United Kingdom, and Canada, the film runs 89 minutes; in Australia, Mexico, Sweden, Brazil, and Finland, it runs 101 minutes. The latter version contains several deleted scenes and an alternate opening, which runs approximately 10 minutes:

It starts in a rainstorm in the middle of a rescue, 3 missing hikers in danger of getting caught in a flood. The police say they have to stop the search as it's getting too dangerous and ask where the volunteer on horseback is. We are then introduced to Rambo in the woods tracking the hikers, he finds a girl dead then further down finds the other two, he's trying to get them out but one guy won’t leave without his wife. Rambo tells him she’s dead but he runs off, the flood water starts running down and Rambo ties himself and the girl to a rock while the initial rush of water cascades over them. He then returns to the base with the girl and sees the guy who ran off getting his body bag loaded into an ambulance which triggers his PTSD, the girl thanks him and Rambo returns home and has a conversation with the old lady living in the house about when he returned and how his father used to sit in the rocking chair outside. He then goes into the tunnels clearly upset about the events and puts a CD on (The Doors)… when he has PTSD flashbacks in the tunnels it is intercut with the dead hiker.[68]

After the alternate opening, the film cuts to Rambo on his ranch, as it begins in select North American countries."

Nous avons bien cette scène d'ouverture en France avec la tempête, donc nous avons bien la version longue.

[Dragonball]

Vu le jour de sa sortie et ressortie extrêmement déçu.

Encore plus peut être que les "Rocky", la saga "Rambo" tient non seulement un place particulière dans la carrière de Stallone mais aussi dans le coeur des amateur de cinéma de genre. C'est également une saga ayant marqué la culture populaire, "Rambo" devenant le symbole d'une Amérique triomphante sous l'ère Reagan, ce qui lui valus en retour la détestation de bon nombre de personnes et l'image d'un Stallone limite débile !

Et tout ça à cause d'un malentendu "Rambo 2" et "Rambo 3" deux films d'action à vrai dire pas franchement mémorable (Enfin, surtout le très crétins troisième film ) éclipsant le sublime "First blood", survival ultra noir ne versant aucunement dans le délire patriotique et belliqueux, bien au contraire !

Bref, durant près de 30 ans, la saga la plus emblématique de Stallonne (Avec Rocky évidemment !), c'était un chef d'oeuvre, un film d'action un peu crétin mais faisant quand même le job, et un film d'action parfois bien poussif !

Sauf que 20 après le dernier film de la saga sortait l'inespéré "John Rambo", un film quasi miraculeux, summum de barbarie quasi non stop cependant non dénué de fond, et qui mythifiait définitivement un personnage pourtant bien malmené par Rambo 2 et Rambo 3 !

Bref, une conclusion parfaite pour la Saga et son personnage.

Mais, chose malheureusement assez logique, le succès critique et publique de John Rambo allait rapidement mettre en branle le projet d'un nouveau film, film qui aura quand même mis près de 10 ans à se faire !

Et malheuresmenet, quand on voit le résultat, y a clairement de quoi faire la gueule !

Spoilers


Si la première partie, montrant un John Rambo enfin apaisé malgré la persistance de ses névroses est plutôt sympa, dès que l'action commence, après quelques scènes assez tendues, ça commence à sentir sérieusement le roussi !

Dès l'annonce que Rambo aurait affaire à un Cartel Mexicain dans le nouvel opus de la franchise, je m'étais dis que ce pitch vu et revu était bien peu excitant. Des voyous mexicains, après avoir anéanti une division entière de l'armée birmane à la mitraillette ? Voilà qui n'était pas très ambitieux comme défi !

Et en effet, on s'emmerde assez rapidement devant ce film, avec son lot de loubrds mexicains tout pourris mené par deux leaders de merde, deux frères bling bling ultra caricaturaux et sans aucun charisme, deux petites merdes jamais menaçantes ! (Enfin sauf quand Rambo se comporte comme un débile en allant à découvert à leur rencontre avec juste son couteau et un simple flingue !)

Le soit disant climax du film est à ce niveau assez symptomatique du truc ! Un véritable massacre ultra gore mais sans aucune impact émotionnel, sans aucune sensation de danger, avec une trentaine de chicanos tout pourri réduis en bouillie en quelque minutes par un Rambo en mode "Maman j'ai raté l'avion rencontre Jigsaw !) et un final tout droit sortie d'une série Z gore allemande !

10 minutes de nawak ou les mecs se font exploser tellement rapidement qu'on se croirait parfois dans "Hot Shot 2" !

Mais surtout, je trouve que "Last Blood" est un film inutilement glauque, sans aucune note d'espoir pour ce personnage que les amateurs de film d'action ont pourtant tant appris à aimé au fil des années, au point à ce que celui ci,n tout comme le personnage de Rocky, se confonde presque avec Stallonne, l'homme ! Un film qui n'a cependant pas les couilles de clore la saga de manière définitive, c'est à dire par la mort explicite de Rambo ! (En même temps vu ce qui lui est arrivé si il se tire pas une balle dans la tête dans les jours suivants c'est vraiment qu'il est surhumain !)

Le mec a de nouveau tout perdu, il n'y plus rien autours de lui, pas une seule chose à laquelle se raccrocher !

Perso je pense qu'il méritait mieux !

[Manolito]

Le texte de Dragon met en avant certains points intéressants de ce "Rambo : Last Blood", qu'on peut voir en filigranes.

Spoiler : :

Effectivement, la fin de" John Rambo" lui accorde une promesse de rédemption.

Mais nous réalisons au début "Rambo : Last Blood" que cette rédemption n'est que partielle. Rambo est toujours malade de la guerre, vit terré dans des tunnels comme un animal, hanté par les horreurs de la guerre (c'est la première fois qu'on va autant dans la tête de Rambo), par la culpabilité du survivant revenu alors que ses frères d'armes sont morts au Vietnam, gardant un point de vue très noir et paranoïaque sur la réalité. Il tente de compenser cela en participant à des opérations de sauvetage risqués ou en se bourrant de calmants. Les meurtrissures de la guerre restent pour toujours. Sa parenthèse de paix relative va vite se terminer.

Et si on a souvent évoquer "Taken" pour "Rambo : Last Blood", il y aune grande nuance : le sauvetage de Rambo est un échec, sa nièce d'adoption sera violée, défigurée, prostituée et surtout meurt - tragédie ne pouvant que rappeler celle vécue par Sylvester Stallone à la mort de son fils Sage en 2012...

Comme le remarque Dragon, la violence de Rambo est ici stérile, il ne lui reste plus rien après, il perd tout et transforme même son propre ranch en un champs de ruines. La paix finale est contradictoire, amère, celle d'un homme sans famille, sans ami, convaincu d'avoir toujours eu raison en voyant le monde comme un endroit mauvais, où seule la violence permet de creuser son chemin. Une fin bien plus amère que celle de "John Rambo" donc.

Si Rocky semble vivre dans une Amérique de conte de fées à la Capra, où le Méritant et le Bon finissent par connaître la juste récompense, Rambo vit dans un monde de Film Noir où la paix n'est qu'un repos temporaire, fragile dans un monde où la mort, l'injustice et le mal l'emportent toujours. Les deux personnages sont les deux faces d'une même pièce, la face lumineuse et la face sombre du Monde vu par Sly.

Bon tout ça, c'est bien joli, mais et le film "Rambo : Last Blood" lui-même alors ? Et bien hélas, c'est pas jojo. J'y suis allé avec deux amis banlieusards comme moi (Arioch et Savoy1) : ils ont plutôt appréciés, mais ils pourront témoigner que j'en suis sorti en colère et très déçu.

Tout ce que vous avez lu de négatif sur ce film est vrai : prologue bizarre qui semble plus sortir d'une suite de "Cliffhanger" que de "Rambo". Photo très inégale, parfois bizarrement flous, peu colorée. Fonds verts dégueulasses notamment lors des plans en voitures, interprétation inégale (même si Sly s'en sort honorablement), montage parfois anarchique, première partie qui traîne.

Mais surtout, surtout, le pire du pire est vraiment la partie au Mexique avec ses méchants cheap sortis d'un DTV estampillé Steven Seagal, jouant comme des merdes. Superfly évoque "Sicario" plus haut, mais on est très, très loin d'un "Sicario" ici, c'est vraiment des méchants grimaçants, méchants uniquement pour le plaisir d'être méchants, bref, ça vole très, très bas.

Certains personnages comme la journaliste jouent les utilités et ne donnent lieu à aucun vrai développement. Le final bourrin sanglant est plutôt agréable, mais va trop vite et fait passer les méchants pour des caves, qui se lancent têtes baissées dans des pièges évidents. Rambo n'a guère de mérite à les décaniller, lui qu'on a vu mettre en déroute des armées entières. Et la vengeance finale donne lieu à une scène faible, expédiée.

Les quatre précédents Rambo avaient tous des bonnes gueules de grands films de cinéma : mais ici, on louche dangereusement vers le DTV. Au vu de son récit, les 50 millions de dollars de budget ne se sentent guère à l'écran ! Le fait que Stallone ne l'ait pas réalisé, et que le sujet semble lui avoir été plus ou moins imposé par Millenium (cf la page wiki en anglais) confirme un film fait avec peu d'entrain par notre Star bien aimée.

On aurait effectivement préféré rester sur le souvenir de "John Rambo", portrait du personnage en Dieu de la guerre, semeur de mort à la tête d'une néo-horde sauvage de mercenaires pour une fin où rayonnait enfin un peu de lumière. "Rambo : last blood", ce dernier opus fauché, brouillon et bancal est donc dur à avaler...

[fiend41]

l'intro en jette niveau force tranquille face aux événements naturels et pose le bonhomme, tellement que le reste parait fade.

au vu du final du précédent Rambo, la barre était haut plaçée niveau défouloir & gore, forcèment qu'il paraissait difficile de rajouter en surenchère.. le spectacle reste honorable, mais ce sont les décors qui calment l'enthousiasme. en tout cas ça serait dommage de finir ainsi, pour un film final. (à moins d'y voir le cliché de Rocky chassant enfin ses démons).

le seul truc qui m'ait fait tiquer.. combien de temps lui a t'il fallu pour creuser ce périple de galeries ?

[MadXav]

l'intro en jette niveau force tranquille face aux événements naturels et pose le bonhomme, tellement que le reste parait fade.

Je rebondis là dessus parce que je n'ai pas vu le film, mais on m'a confirmé que c'est toute l'introduction, soit 10 minutes de pelloche, qui manque sur la version actuellement projetée aux États Unis. Voilà qui explique l'écart de durée conséquent évoqué plus haut.

[Machet]

J’ai vu le machin hier soir. Une douzaine de spectateurs dans la salle. Le film est d’une certaine façon aussi fou que son personnage. En effet (il fallait s’en douter) la facture globale fait DTV (trop cut, trop serré, trop de musique - par ailleurs oubliable), on n’a jamais le sentiment de voir un Rambo (les cheveux courts n’aident pas) on ne retrouve à aucun moment l’objet artisanal soigné qu’était le 1er ou le côté ample et cinématographique du 2 et 3, ni l’intelligence mythologique du 4. On a plus une sorte de série B quelconque, plus proche d’un Vendredi 13 que d’un Rambo. Subsistent quelques bonnes idées psychologiques

Spoiler : :

(chambre dans ses tunnels, médocs, Doors)

et un arrière plan raciste pro mur anti-migrants très marrant au second degré (le film est assez inconscient), mais bon... Le mythe dégringole de haut. Ça se regarde, c’est même souvent plaisant dans ses débordements, Stallone fait son Jason, mais ça s’oublie très vite aussi. RIP Rambo.