Tout pareil que Battosai pour les films.
Déception concernant
Frozen Dead, drôle par moments mais au final bien longuet.
2020 est sympa sans plus.
Supersonic Man c'est déjà un ton au-dessus. Moult effets spéciaux à base de rouleaux compresseurs en carton, de flingues changés en banane, et des scènes de séduction pathétiques du héros moustachu dans des salons à la décoration derrickienne, le tout monté au couteau avec des raccourcis monstrueux ont fait briller les yeux des amateurs de nanars. A noter d'autre part que les maquettes tiennent largement la route et sont loin d'être ridicules, et que la chanson du film ARRACHE LE SLIP d'une façon colossale !
On remerciera la cinémathèque de Madrid pour avoir généreusement prêté une copie d'excellente qualité !
Mais le point d'orgue de la nuit, l'ultime chef-d'oeuvre, c'était quand même
Black Ninja, film absolument génialissime, quoique totalement incompréhensible.
De la drogue cachée dans des baguettes de pain ou dans des ballons de basket, des ninja (facile de les reconnaitre, c'est marqué dessus, comme le Port-Salut) tout de pourpre, de violet, de bleu, de jaune, et d'aluminium vétus, qui font des superbes sauts périlleux, qui moulinent des bras pour se rendre invisible, du product placement qui ferait rougir les réals de blockbusters US, un Alphonse Béni qui préfère essayer sa nouvelle Seiko plaquée or que de sauver la vie de sa femme, et qui prend des poses ninja en caleçon bleu au matin, il y a tout ça dans
Black Ninja.
Le tout saupoudré d'une VF surréaliste et probablement sans aucun rapport avec les dialogues initiaux qui hisse le métrage vers des sommets himalayens, n'ayons pas peur des mots !
Visonnage obligatoire pour ce film !
Entre les films on a eu droit à une sélection de bandes-annonces de la cinémathèque et d'extraits proposés par Nanarland de bon aloi, dont il est difficile de tirer un seul souvenir.
Peut-être les cinq premières minutes d'un film policier à la provenance indéterminée, dans lequel un flic d'un mètre de haut poursuit les méchants au guidon d'une superbe moto jaune pour enfants qui doit bien monter à 20 à l'heure, ou la version ritale de
Saturday Night Fever et son sosie de Travolta, ou encore la bande-annonce de Vanessa, qui raconte l'histoire d'une jeune fille éduquée au couvent qui hérite d'une chaîne de lupanars à Bangkok. Le panard total !
Un mot sur le groupe "Rien", qui a joué une bande-originale de sa composition sur un montage de l'
Homme Puma et dont j'ai trouvé la performance excellente.
En plus la soirée m'a donné l'occasion de rencontrer pas mal de forumeurs tous éminement sympathiques (Allan Théo exclu bien sûr), ce qui a bien aidé à survivre aux presque 10 heures de programme de la nuit.
Je regrette pas d'être venu, quoi !
