Summer Storm - Marko Kreuzpaintner (2004)

[Superwonderscope]

Alors, kikiva au MK2 Beaubourg pour voir cette histoire de rameurs hétéros vs rameurs gays en Allemagne, hm?

1 seule salle (et en fait la seule salle qui accepte bien de passer ce type de film) pour une sortie discrète. A partir d'aujourd'hui.

[The Wall]

C'est pas l'envie qui manque, mais comme tu viens de le souligner : 1 seule salle condamne d'emblée ce film.

[Zecreep]

Moi, le distributeur m'a gentillement envoyé une VHS, que j'ai maté à la bourre la vieille de sa sortie à 7h30 du matin. Et bientôt j'aurai l'affiche (sauf, s'ils lisent mon papier).

[Superwonderscope]

vu sur le DVD Z2 britannique. 16/9e, DD 5.1 et piste DTS en allemand avec st anglais, et une copie ma-gni-fique! Une des plus belles que j'aie pu voir cette année. Interview de l'un des acteurs principaux + présentation du film par le realisateur + bandes annonces en rafale (au moins 10). Le Z2 français sera-t-il aussi complet ? (je sais pas mais j'ai comme un doute )


Prenant un point de départ déjà maintes fois usité (confusion des genres et révélation d'idientité sexuelle), le film est toutefois assez surprenant.
Renversant les clichés attendus (on a aussi bien du beauf homophobe d'un côté que de l'autre du beauf pédé obsédé par son corps et par le sexe), il se permet une montée en puissance qui culminera vers la scène de la tempête qui sera bien sur aussi autre que météorologique. Les différentes communautés qui s'affrontent sur cette comptétion de canoés est bien sûr un prétexte (les autres équipes ne sont que piètrement dessinées). Le film se concentre sur l'amitié entre deux jeunes lycéens, dont l'un qui souhaite beaucoup plus que de l'amitié. Naturellement, la petite amie du second viendra troubler le jeu, tout comme la jeune fille qui le désire. Entre jeu de séduction, de regards et de hasard, se trouve une équipe de jeunes rameurs gay qui va semer panique et colère.

Quelques remarques bien senties et une histoire qui évite les écueils et s'éloigne d'un film comme Beautiful Thing -dont une scène de séduction est directement empruntée-. Peut être un manque de réalisme social y sera reproché. Le film a aussi un peu de mal à se terminer, la scène de compétition finale tombant un peu à plat (sur une reprise pénible de Go West des PSB chantée par un groupe teuton obscur, pour des raisons de droits trop chers, visiblement). En tous cas un film honnête, parfois émouvant là où on ne l'attend pas - et rempli de pleins de jeunes hommes en maillots de bains pour qui aime (bon c pas mon rayon passqu'un peu trop jeunes mais ça fait pas de mal de se remémorer les sentments enfousi d'il y a quelques années )

Une photographie absolument splendide donne vie à cette nature en éveil. La qualité du télécinéma y est aussi certainement pour quelque chose

Une très belle scène d'amour sur un ponton, filmée de manière naturelle et sublimant tout à fait cette découverte de soi.

La piste DTS est plutôt limpide, sans etre toutefois exceptionnelle, mais prend tout son sens lors des séquences de tempêtes. Un vrai festival de sons tous azimuts et une puissance!