L'histoire originale à base de combats clandestins
Contrairement à ce que montre la jaquette, Billy Blanks (Niko dans le film) est dans sa période "j'ai pas un poil sur le caillou" et je pense qu'au fond de lui, il n'en est pas satisfait. Du coup, aigri qu'il est, il se venge en étant le prof de Karate pour enfant le plus dur que j'ai pu voir durant ma carrière de matteur de film de lattes. Pompes, verres d'eau sur les mains (


Malheureusement, ça ne suffit pas et l'un des gamins meurt devant les yeux de chameau de son entraîneur imberbe.
Niko n'a dès lors plus qu'une seule solution (il n'en cherche pas de plus simple à vrai dire), être entraîné par le grand Todo Matsumoto et participer à des combats clandestins mortels auxquels participe le représentant invaincu de la mafia: Takamura, un imitateur incompris et frustré de Bolo Yeung.
Mais Takamura, je te le dis tout net : "T'as beau porter un slip à franges et marcher sur des braises, tu ne nous impressionnes pas et mon pote Niko va te botter le blair à grand renfort de cris virils et de roulades félines".
Voilà, je l'ai dit, je laisse Billy Blanks se charger du reste...
Parlons du film...
A première vu, nous avons donc à faire à un Nième film de combats en looseday. Et à seconde vue, je confirme que c'est bien le cas. Cependant et malgré toute l'affection que je porte au genre, j'ai bien faillit passer à côté. Pourquoi donc ? Tout simplement parce que la jaquette, horrible, montre Billy Blanks avec dans son dos 2 vieux en garde. J'aime bien les vieux et j'apprécie l'odeur du formol mais, étant jeune, j'ai été traumatisé par un épisode pourri de la dernière saison de l'agence tout risque se déroulant dans une maison de retraite et depuis, j'ai compris que les vieux et l'action, c'est rarement un duo gagnant... Bref, j'ai eu le doute. Grand fou que je suis car je serai passé à côté d'un film avec le Grand Billlllllly Blanks ! Le mec qui aurait pu être Wesley Snipes s'il n'avait pas été juste Billy Blanks ! Le mec qui peut se la péter en disant : "Je me tire une balle dans la tête dans un film de Tony Scott avec Bruce Willis en disant 'Chienne de vie'". Génial.
C'est donc sans regret que je matte la chose et que constate qu'on pompe ferme la sève de Bloodsport. Quand je dis que Takamura (James Lew qui cumule les petits rôles dans des films tels que Johnny Mnémonic, Rush Hour 2, l'arme Fatale 4, Hot Shots 2 etc...) imite Bolo Yeung, je plaisante pas : Le gars reprend l'exact gestuelle, mes mimiques et la manière de prendre la tête des ennemis avant de leurs casser les cervicales. Bref, du plagiat pur et simple.
Cependant, et c'est là que le film se démarque, on nous invite à participer (vous pouvez décliner l'invitation à l'aide de la touche "chapitre suivant" de votre télécommande) à l'entraînement du héros, à son premier combat looseux et à ses épreuves de qualification au tournois. Je passe sur l’entraînement qui sent le « Karate kid » comme pas permis, pour en venir directement à la phase de qualification qui calme un ours.
Trois épreuves donc : Latter 2 Ninjas bondissants et 2 samouraïs tranchant dans un premier temps, chopper un crâne dans un second temps et surtout, dernière épreuve, rester dans un sauna pendant 1 heure. Tout seul. Sans thé aromatisé. Du coup, le héros s’emmerde un poil et en profite pour faire de l’exercice à base de coups de points dans le vent et de grand écart.
Très sympa cette qualif.
Par ailleurs, le film nous offre des combats d’assez bonne facture. C’est du bourrin lorgnant vers le combat de rue mais ça reste efficace et de bon goût. Pas de doute, Billy Blanks est un bon (il est "juste" 7eme Dan de Karate, 7 fois champion du monde et bien d'autres choses encore) et nous offre quelques pirouettes de derrière les fagots. Classieux.
Bref, au final un bilan que je donnerai pour plutôt positif pour ce genre de prod avec un héros assez charismatique, un rythme plutôt soutenu, des combats soft mais péchus et des grottes en plastique.
Moi j’adhère : 3.5/6