Hellbound: Hellraiser II / Les écorchés de Tony Randel (1988)

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Fatalis rex
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Hellbound: Hellraiser II / Les écorchés de Tony Randel (1988)

Message par Fatalis rex »

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Revu hier (enfin, revu... Vu, car je n'avais jamais vraiment vu le film en entier).


SPOILERS


Le film prend donc la suite directe du 1er. Son héroïne se retrouve incarcérée dans un asile, qui se révélera par la suite un vivier de cobayes pour les expérimentation de son directeur : un médecin fou.

Le film a du mal à démarrer, car pendant un bon moment il ne se passe pas grand chose. On a droit au discours cliché du "Mais non je ne suis pas folle, l'enfer existe, et il y a des démons avec des clous dans la tête" ; procédé classique du "Personne ne me croit mais vous verrez bien quand ils arriveront" qu'on retrouvera plus tard dans TERMINATOR 2, par exemple.

Ainsi, les personnages sont tranquillement mis en place : on a donc notre héroïne, un médecin fou, une fille autiste qui résout des puzzles (et dont on comprend tout de suite le rôle qu'elle va jouer vis-à-vis du cube) et, ensuite, au moment où l'histoire débute vraiment, Julia revenu des enfers à travers le matelas sur lequel elle est morte, encore imbibé de sang.

Après quelques trépanations et autres joyeusetés, on retrouve ici le HELLRAISER gerbant, grand guignol du 1er opus. A la manière de son amant jadis, Julia trouve donc le moyen de revenir dans notre monde en "buvant" le sang de victimes, qui lui permettent de se régénérer. Le film prend ici une tournure particulièrement malsaine car, sous la forme d'une écorchée, elle séduit le médecin fou qui, comme elle le fit dans le 1er film, lui fournira des proies pour l'aider à reprendre apparence humaine. Déjà, le vomi remonte.

Mais à mon sens, le film devient véritablement une bonne suite dès qu'il commence à approfondir la mythologie des cénobytes. Dés l'ouverture, on commence par nous montrer la manière dont Pinhead, dont on découvre l'humanité passée, est lui-même devenu un cénobyte. Quand notre héroïne décide de se rendre en enfer pour y retrouver son père, nous passons de l'autre côté du miroir, un voyage que l'on souhaitait accomplir depuis le 1er épisode.

Loin de l'enfer enflammé judéo-chrétien, nous découvrons alors un labyrinthe en 3 dimensions, où l'on adore une sorte de phare projetant une lumière noire : le Léviathan (dont on ne saura malheureusement pas grand chose). Nous découvrons alors que Julia, engloutie par l'enfer dans le 1er film, s'est ici convertie à la religion du plaisir par la souffrance, et que son but n'était pas de fuir l'enfer, où elle semble à son aise, mais d'y attirer le médecin fou afin d'en faire le cénobyte le plus puissant de tous, favorisé par ses penchants sadiques.

Nous assistons alors à un curieux retournement de situation : le médecin, l'humain, transformé en "super cénobyte" par le Leviathan lui-même, se retrouve confronté aux autres cénobytes qui retrouvent leur humanité perdue grâce à notre héroïne, qui leur remémore ce qu'ils ont été jadis... Pour un peu, les cénobytes deviendraient ici les gentils !

Ambitieux, le film pêche parfois par son manque de moyens, souvent artisanaux (cela dit, je préfère ça à des CGI). L'exploration des enfers est finalement assez vide, mais tout de même assez éprouvante. Sur le gore, le film tient toutes les promesses, parvenant parfois à être véritablement gerbant dans ses écorchages multiples, ses peaux qui traînent par terre... En somme le mythe est développé, approfondi, des réponses sont données tout en soulevant d'autres questions, des avantages propres à toute bonne suite.
Defest
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Message par Defest »

on retrouve en effet l'ambiance malsaine du 1er mais avec un coté fantastique plus marqué (le labyrinthe) et surtout du gore beaucoup plus mechant !!!

la scene de la resurrection de Julia (avec dans la version uncut le patient paranoïaque qui fournit le sang necessaire...) est hallucinante :shock: il faut avoir le coeur bien accroché en plus Tony Randel film le tout avec une insitance rare ! re- :shock:

un comentaire d'un internaute sur l'IMDB m'avais fait marer; le titre de sa critique etait "People with no skin shouldn't wear white closes" :lol:

certains pinailles sur des details scenaristiques des episodes suivant mais le plus important est souvent oublié: à la fin d'Hellraiser 2-Hellbound SPOILER: Pinhead meurt !
Fatalis rex
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Message par Fatalis rex »

Oui mais bon mourir en enfer ça veut pas dire grand chose, puisqu'on est déjà mort.

La résurrection de Julia est très éprouvante surtout à cause de son regard bleu de malade qui ressort par contraste. C'est vraiment très très dérangeant.
Defest
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Message par Defest »

ouais d'ailleurs dans la scene ou elle prend la clope des mains de chanard puis le regarde avec un petit sourir elle est presque craquante !
Manolito
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Message par Manolito »

Houlala, un film que j'ai vu il y a longtemps-longtemps, dans sa version non censurée, si je me souviens bien.

Et un agréable souvenir. Moins malsain que le premier film, moins pervers, peut-être plus proche d'une certaine épouvante classique dans le style des Freddy 1 et 3... Mais le spectacle fantastique est là. Vision ample de l'enfer, présence insistante des cénobites, mises à mort croquignolesques... Et surtout l'esprit général du premier est respecté ! Du bon travail...
Jeremie
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Message par Jeremie »

Plus de défauts que dans le premier episode (les murs en carton pâte, certaines idioties scénaristiques comme la piteuse mort de Julia ou de Channard...) mais l'ambiance de Barker est intacte : c'est malsain, beau, bien gore, spectaculaire par moment, très derengeant. Julia prend de l'ampleur dans son rôle de garce sanguinaire et sanguinolente, Ashley Laurence joue toujours aussi mal :arrow:
Notez ce plan visible dans un Teaser, non présent dans le film
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eric draven
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Message par eric draven »

Une suite tout à fait à la hauteur du premier tome, séquelle que je lui prefère d'ailleurs.

Helbound reprend les éléments qui firent le succés de Hellraiser en franchissant une étape de plus dans l'horreur et l'abominable.
Hellbound surpasse en effet sans diffucltés aussi bien visuellement que physiquement son illustre prédecesseur.

Randall nous offre une vision des Enfers particulièrement puissante donnant dans la surenchère au niveau gore et le raffinement sadique des tortures si délicieuses.
La vision de L'Enfer pour Randall a quelque chose de sinistre et torturé dans ces envoutants paysages qu'il déploie, d'une beauté foudroyante. jusqu'a l'apocalytique final et l'avenement du Leviathan.

On est proche des Enfers populaires où on souffre pour l'eternité, on est face à un Au delà digne de Dante. Dans Hellraiser, cet enfer était celui celui des larmes, du sang et de la souffrance eternelle. Hellbound continue sur cette lancée en durcissant le tout.
La descente aux Enfers se fait a travers cet hopital, couloirs sombres et sales, jonchés de chair sanguinolentes bercé par le bruit des chaines et des cris.
Terriblement beau et terrifiant.

Ici, les heros sont les Mechants autrement dit les Cenobites à qui on fait part belle en découvrant une part du mystère de leurs origines, anciens adeptes forcenés et obsédés des plaisirs interdits, le plaisir par le Mal et la souffrance. Et quel plus beau specimen de futur Cenobite que le Dr Channard se livrant dans des sous-sols glauques à des experiences sordides sur ses malades sur les limites de la souffrance et du martyr.

L'apothéose du film sera bien entendu la transformation de Channard en Cenobite, summum de la cruauté et de l'incroyable, clou du film visuellement superbe et techniquement quasi parfait pour les F/X.

Une autre atout du film est ce malaise qu'il suinte par instant lors de la vision de charniers. L'impact des images nous ferait alors presque sentir l'odeur insoutenable de la pourriture croupissante.

Hellraiser et sa séquelle c'est une orgie de sexe et de sang où les désirs les plus inavoués et inavouables prennent vie, un hymne au sado-masochisme et aux plaisirs pris dans la souffrance. Une vision terrifiante du Mal absolu. Tout ce qu'Eric adore et vénére. 8) 8)

Hellbound comme Hellraiser n'est pas dépourvu d'humour, un humour au vitriol car les sourires se forment sur des visages à coups de peau tirée et déchirée, loin des faceties d'un Freddy.

On regrettera ici un scénario qui parfois s'évapore un peu trop et perd de sa cohérence. Quelques décors ratés comme ce mur en carton pâte et des personnages crétins à souhait, la toute potelée et irritante Ashley Lawrence en tête, véritable gourde devant l'Eternel et Dieu seul sait si en Enfer on n'aime pas l'Eterrnel :lol: ... ni les gourdes!

Une suite à la hauteur des esperances qui ne se eproduira pas malheureusement lors des séquelles suivantes allant de mal en pis.

Le corbeau aux ailes cloutées, maitre-Cenobite Suprême!!
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.

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Fatalis rex
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Message par Fatalis rex »

eric draven a écrit :
L'apothéose du film sera bien entendu la transformation de Channard en Cenobite, summum de la cruauté et de l'incroyable, clou du film visuellement superbe et techniquement quasi parfait pour les F/X.
Je n'irais pas jusque là : l'animation image par image reste quand même très limitée quand il manipule ses appendices. De plus, on ne le voit jamais en plan large quand il est suspendu par la tête.

Par contre, si quelqu'un sait comment a été fait le labyrinthe... Je pensais à une mappe painting ou une maquette, mais on voit un moment les 2 personnages marcher à l'intérieur, alors que la caméra filme l'intégralité du décor en plongée.

D'ailleurs, on retrouve ce labyrinthe infernal dans un jeu de rôle très inspiré de l'oeuvre de Clive Barker : KULT.

Sinon je les trouve plutôt passifs les cénobites... On pourrait même dire les cénobites tranquilles (je voulais vraiment la placer quelque part celle-là)
eric draven
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Message par eric draven »

Fatalis rex a écrit : Je n'irais pas jusque là : l'animation image par image reste quand même très limitée quand il manipule ses appendices. De plus, on ne le voit jamais en plan large quand il est suspendu par la tête.
je les trouve plutôt passifs les cénobites... On pourrait même dire les cénobites tranquilles (je voulais vraiment la placer quelque part celle-là)
Rhooooooooooooooooooooooooooooo!! fataliiiiiiis!!! J'ai mis quelques minutes avant de trouver le jeu de mots... :lol: :lol: :lol:

Passifs peut etre mais c'est surtout dans l'image qu'ils incarnent que se trouve la puissance des personnages.

Par contre voilà bien quelques années que je n'ai pas ressorti le film de mes étagères... A revoir incessament sous peu afin de voir comment justement ont vieilli certains F/X... et ainsi peut être corriger mon appréciation d'alors.
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Abyssanctum
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Message par Abyssanctum »

Damned quelle frustration de lire vos délectations devant les scènes craspec de ce film alors que je viens d'en voir une version ultra cut sur rtl9 !!!!! :evil: :evil: :evil:

spoilerz on
Frustrant ce plan éphémère où on aperçoit les fils saucissonner la tête du docteur ! Frustrante cette élipse lorsque le docteur procure un beau rasoir à son patient fou. Cette scène profite en plus d'une superbe montée en puissance, l'excitation du spectateur stimule l'imagination et puis... presque rien... FRUSTRANTE cette coupe lorsque le docteur débarque dans l'hopital, toutes lames dehors, et qu'il déclame cyniquement "je préconise l'amputation" devant une douzaine de malheureux cloués au lit. GRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRspoilerz off

Puisque privé des moments les plus gores, j'ai quand même pu apprécier l'ambiance bien glauque de ce très bon film, et je me suis réjoui de toutes ces bonnes idées horrifiques qui vont avec. Un film de qualité car relativement direct je trouve, de l'horreur assenée cruement en pleine figure de celui qui regarde sans mise en garde, sans aucun ménagement et ça c'est bon ! D'autant qu'on sent en permanence la volonté d'appuyer là où ça fait mal, de chercher les mille et une possibles souffrances exploitables. Cette volonté que l'on ressent en permanence est sans doute plus malsaine que ce qu'on voit sur l'écran 8))
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Otis
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Message par Otis »

Malgré un scénario que j'ai trouvé simpliste, un joli film qui puise sa force dans son graphisme horrifique et un sens visuel bien amené, sans oublier des personnages assez habités, notamment l'héroine et la musique de Young, très mouvementée et qui contient à elle-seule l'esprit du film. Je préfère la seconde partie du film cela dit et cette suite n'est pas inutile.
Cosmodog
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Message par Cosmodog »

Ah ouais, surtout la scène dans le labytinthe ou Julia dit : "Ahh, qu'est ce que ça pue ici, qu'est ce pue comme ça ?!"
Et pinhead, monolithique, de répondre: "Cénobites !"
Madkitsune
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Message par Madkitsune »

Fatalis rex a écrit :Par contre, si quelqu'un sait comment a été fait le labyrinthe... Je pensais à une mappe painting ou une maquette, mais on voit un moment les 2 personnages marcher à l'intérieur, alors que la caméra filme l'intégralité du décor en plongée.

D'ailleurs, on retrouve ce labyrinthe infernal dans un jeu de rôle très inspiré de l'oeuvre de Clive Barker : KULT.
Ce plan du labyrinthe est surtout à mon avis un hommage à The Shining de Kubrick (1982) quand Jack regarde la maquette du labyrinthe de haies. Cette maquette est filméé en plongée où l'on distingue les silhouettes de Wendy et Danny qui eux sont en train d'explorer le véritable labyrinthe à l'extérieur dans la cour de l'hôtel Overlook. Plan génial d'ailleurs...

Voilà, un thread remonté, un !
C'est qui qu'a pété ?
Haribo
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Message par Haribo »

Un grand souvenir sanglant... vu à sa sortie, j'avais une toute petite dizaine d'années, le film était int-18 ans!
Depuis je ne l'ai pas revu, à force de toujours entendre parler du film associé à des versions cut, cela décourage!
rusty james
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Message par rusty james »

Ah oui que de souvenir 8) (putain à 10ans le maboule ! :shock: :D )
Moi j'avais cette superbe photo découpé soigneusement dans un mad je crois bien en évidence sur mon classeur de français au collège :D

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J'adore ce film qui pour moi surclasse de loin le premier :oops: une super ambiance ! (çà me fait penser un peu à freddy dans l'asile au début puis après c'est que du bonheur, avec même un petit côté lovecraft)
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