Alors qu’il transporte des artefacts paiens plusieurs fois millenaires, un vol commercial et ses passagers vont rencontrer une suite d’etranges phenomenes qui culmineront en une nuit d’horreur, car tout laisse a penser que dans la soute de l’appareil, “quelque chose” vient de se reveiller…
Realiste pour le compte de la chaine CBS, THaTF est un “telefright” on ne peut plus “original” dans son genre.
Lorgnant en effet vers les recit de maisons et autres lieux hantes, il deplacera l’action dans un environnement on ne peut plus technologiques (pour l’epoque) et complement clos--d’autant plus qu’echappant a toute tentative de controle(!)
Le recit evitera aussi les “classiques” phenomenes lies aux “hantises” et proposera une suite d’evenements allant en crescendo et doublement menacant; d’abord pour les passagers et l’equipage (enfermes donc avec la "menace" dans un avion), mais aussi pour l’environnement lui-meme (un appareil en plein ciel, et l’on le devine, au-dessus de l’ocean et donc ompletement incontrolable).
Quelque part, on sent un peu l’amorce (televisuelle) du phenomene “Airport” (Airport (1970), Airport 75 (1974), Airport 77 (1977), The Concorde…Airport 79 (1980) ) qui allait se developper au fur et a mesure des annees 70s.
D’autres productions melangeant vols et suspense allaient ainsi envahir le petit ecran: Murder on Flight 502 TV (1975), Stranded TV (1976), Flight to Holocaust TV (1977), The Ghosts of Flight 401 TV (1978), Crash TV (1978) )
A la barre de cette version fantastico-horrifique d’un vol “condamne”, l’on retrouve ainsi le veteran du petit ecran qu’est David Lowell Rich (The Borgia Stick TV (1967), Runaway! TV (1973), That Man Bolt (1973) ), choix judicieux, car ayant déjà touché a virtuellement tous les genres possibles et imaginables dans sa tres longue carriere au service de la television, et donc, on ne peut plus amene de traduire en quelque chose de valable, un scenario qui est quand meme TRES nawak a la base…
L’on a en effet, droit (pele-mele) a une malediction druidique, un exorcisme, une sceance de voodoo--le tout, en plein vol(!), mais aussi un acteur americain de westerns italiens(!), un ex-pretre alcoolique(!), un milliardaire facilement irritable, des stewardesses qui ont tendance a tres facilement ceder a la panique, un pilote qui a par contre l’air tres courrouce que son zingue se transforme en “hollandais (literalement) volant” ou encore un medecin (de couleur) tellement “britannise” que cela en devient risible, etc, etc…
Avec une telle debauche d’effets (de manche), le telefilm aurait du etre automatiquement estampille “made for Nanarland”, et pourtant…
Oui, et pourtant, Lowell Rich, non seulement sauve les meubles, mais parvient a detourner (son appareil en perdition(?) ) pour le ramener dans le giron du telefilm plus-que-sympa, et meme plutot “bon”.
Evitant les lieux communs (eclairs zebrants le ciel par exemple), Lowell Rich se concentre sur sa petite atmosphere, et usant de quelques effets “decalles” pour creer l’angoisse et faire monter la sauce jusqu’a son “climax”.
Lowell realisera son metrage avec serieux, gardant les elements pourtant “peu probants” (certain personnages et leurs dialogues), mais contrebalancant ces derniers par un casting de vieux briscards rodes aux “voyages houleux”.
Ainsi, dans le role du capitaine de l’avion possede / hante, l’on retrouve avec plaisir un Chuck Connors (The Big Country (1958), The Rifleman TV (1958), The Mad Bomber (1973) ) qui prend decidemment l’affaire tres au serieux. Parmi les passagers, Buddy Ebsen (The Beverly Hillbillies TV (1962), The President’s Plane in Missing TV (1973), Barnaby Jones TV (1973) ) sera au diapason dans un role de milliardaire ennerve mais ne sombrant pas dans le ridicule. Roy Thinnes (The Hindenburg (1975), Dark Shadows TV (1991), The Invaders TV (1995) ) la jouera—comme a son habitude—toute en retenue dans le role de la personne responsable (indirectement) de ce cauchemar en plein vol.
Etonnament, dans le role du pretre alcoolique, ce n’est pourtant pas William Shatner (The Devil’s Rain (1975), T.J. Hooker TV (1982), Tekwar TV (1994) ) qui detonne des efforts du staff pour ramener l’appareil a bon port. En effet, quoi que l’on en dise, et malgre la reputation d’acteur “camp (nanardesque)” que se traine Shatner (surtout parmi le public anglo-saxon), il joue son personnage de facon “straight (serieuse)”, mais a a se demeler avec dialogues quand meme TRES over-the-top.
Non, en fait, l’acteur qui detonne par moment du casting est Paul Winfield (The Terminator (1984), White Dwarf TV (1995), Mars Attacks (1996) ) dans le role du docteur (de couleur, donc) de sa tres gracieuse majeste et qui en fait quand meme parfois des tonnes.
Ascendant de films tels Snakes on a Plane (2006), Snakes on a Train (2006) et autres Flight of the Living Dead: Outbreak on a Plane (2007) et autre “detournements douteux”, THaTF evite ainsi l’auto-parodie facile pour livrer un bon petit telefright plutot “original” au final.
L’un dans l’autre, et malgre un contenu plus que “douteux” a la base (une caracterisation des personnages et certaines peripeties quant meme assez ridicules), le telefilm fait donc son petit effet, et l’on se prend a rever a un scenario plus serieux pour faire bonne mesure. Un telefilm, qui meme s’il est a prendre avec un petit grain de sel, est quand meme assez chaleureusement recommande.
The Horror at 37,000 Feet: 3.75 / 5
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.