
"Le cactus", signés par les deux scénaristes qui ne nous avaient déjà pas fait rire avec les deux "La vérité si je mens", fut un échec à sa sortie en salles. Autoproclamé nouvel avatar de la comédie française dans le style de "La chèvre", il faut dire qu'il s'agit d'un ratage assez sinistre. Les bons points ? On sent que beaucoup d'argent a été investi : belle image, belles couleurs, on est loin de la facture téléfilm entachant parfois nos productions nationales. Ce qui ne va pas ? A peu près tout le reste...

Il me semble que l'erreur la plus gossière est d'avoir fait de Sami un personnage beaucoup trop antipathique : con, chiant, très égoïste et, au fond, assez salaud, il est loin des personnages lunaires et attachants, bien que gaffeurs, dont Pierre Richard s'était fait une spécialité... On se désintéresse de tout ce qui peut lui arriver, et ce d'autant plus que Pascal Elbé, acteur mou et inconsistant, ne fait jamais rire. On relève la présence d'Alice Taglioni dans un rôle complètement sacrifié, faisant d'elle un équivalent blond de Aure Atika - bref, une paire de nichons su pattes dont les cadreurs ne ratent jamais les décoletés à chacune de ses apparitions... Seul Clovis Cornillac semble chercher à se débattre contre l'adversité, à inculquer un peu d'énergie à ce film sans âme, prévisible, puant une sociologie de Monoprix. La seule scène drôle du film - celle avec le singe - avait servi de bande-annonce au métrage. Triste aveu de ratage de la part de ses créateurs, bien conscient d'avoir sur les bras une comédie complètement ratée, à une scène près !