
Délaissant l'univers de Burroughs, Connor s'interesse cette fois à l'un des plus célèbres mythes de l'histoire, l'Atlantide, dont il offre une vision toute personnelle.
Les 7 cités d'Atlantis s'il débute comme tout film de ce genre par un naufrage est avant tout une sorte de parcours initiatique.
De la première à la dernière cité, certaines n'étant plus que ruines suite aux catastrophes naturelles, s'inscrit une longue quête vers la connaissance suprême, les deux dernières cités étant d'une beauté presque divine, symbole de la perfection mentale. Mais plus qu'une quête et qu'un film de monstres, le film de Connor semble vouloir aller beaucoup plus loin, mélangeant de nombreux themes.
Les Atlantes de Connor sont en fait issus d'une race extra-terrestre qui ont échu sur Terre et forcés à vivre sous l'eau ont du créer une race hybride, mi-homme mi-poisson. Se réclamant d'une race superieure, ils ont atteint le stade final de cette perfection mentale caracterisé par ces salles de relaxation, de levitation et de cristal tout puissant.
Mais le film tente egalement à démontrer que la Perfection Ultime n'existe pas. Ces êtres si parfait soient ils ont besoin d'esclaves, d'une race inferieure afin d'assurer leur suprématie. Ces esclaves sont des humains, des naufragés qui une fois capturés sont lobotomisés avant de se voir greffer un nouvel appareil respiratoire afin d'eviter toute fuite.
Parmi tous ces naufragés ils attendent l'Elu, celui qui pourra leur aporter son savoir afin d'assouvir leurs desseins.
Ces êtres superieurs prêchent le dogme de la race superieure et est ce un hasard s'ils font entrevoir à l'elu l'avenir à travers les images du nazisme allemand.
Connor truffe ainsi son film de petites allusions historiques ou cinéphiliques. C'est ainsi que l'Atlantis fait quelque peu penser à Metropolis de Fritz Lang et évoque également 20000 lieues sous les mers et Voyage au centre de la Terre de Jules Verne.
A tout cela Connor y mélange les légendes du triangle des Bermudes en tentant d'y assimiler celles des Atlantes et de fournir ainsi quelques explications aux mystérieuses disparitions.
Bénéficiant d'un rythme sans temps mort et d'une action qui va sans discontinuité, entre attaques de créatures terrifiantes, poursuites et bagarres menées tambour battant, Les 7 cités de l'Atlantis est un fort agréable spectacle que les décors ne viennent en rien gâcher.
La vision de la fameuse cité perdue, de trés belles peintures sur verre, est de toute beauté tant dans le dessin, les formes géometriques que les couleurs, conferant à l'ensemble un coté féerique.
Les monstres s'ils sont plus rudimentaires, sont toutefois parfaitement crédibles. On se régalera notamment de l'attaque de la pieuvre géante et du monstre marin tentant de penetrer dans le batyscaphe même si son museau traversant le sas est plutôt amusant par la précarité de son mécanisme.
Warlords of Atlantis méle ainsi plusieurs genres cinématographiques. Outre un film de monstres marins tentant d'allier le mystère des Bermudes et celui de l'Atlantide, la bataille dans le fjord a des relans de western, l'odeur de la poudre et des canons fait penser au film de corsaires tandis que la Vie Atlante a des remiscences de peplum et d'heroic-fantasy.
C'est donc à un grand melting pot auquel on assiste, quelque peu incroyable mais l'équipe semble si bien s'amuser et ne pas se prendre au sérieux que finalement cette bonhomie et ce plaisir devient communicatif.
On regrettera simplement que l'interprétation manque de poids et surtout de conviction comme si nos héros étaient fatigués avant que tout commence.
Doug McClure et Peter Gilmore sont trop statiques tandis que le regretté Michael Gothard, qu'on a si souvent admiré au fil son heretique carrière, ici dans le rôle du cruel chef Atlante n'a curieusement pas cette fois la vilainie requise par son role.
Ah Michael, fantasme de mon enfance


Et l'ex gloire hollywoodienne Cyd Charisse en reine Atlante semble n'avoir pour seule ambition que de montrer ses jambes que les pans de sa robe malgré ses tentatives desespérées cachent définitivement.
Voir la Charysse s'evertuer à prendre la pose adéquate et discretement decouvrir ses cuisses qu'inlassablement le pan de sa robe vient dissimuler est au bout d'un moment totalement hilarant! Povrette!


Dure la vie d'has been.... mais on adore!

Le corbeau qui adore les races inferieures pour en faire ses dociles esclaves!
