Si le Technicolor n'est pas le premier a s'essayer à coloriser les images des films au début du XXème siècle, il n'en reste pas moins l'un des procédés Hollywoodien le plus connu dans le domaine du traitement de la couleur à l'écran. Le Technicolor est associé à un certain Herbert Theodor Kalmus. Ce procédé qui sera utilisé principalement entre les années 20 et les années 70 (avec quand meme une érosion des les années 60) necessitait, au début, de tourner le film avec trois pellicules distinctes de maniere a capter les trois couleurs primaires (le rouge, le vert et le bleu). Le procédé évoluera entre sa création (ou seulement deux couleurs primaires étaient utilisées) jusqu'à sa disparition.
Bien qu'un systeme Technicolor propose de filmer les métrages en couleurs dès la fin des années 10, l'industrie cinématographique ne voit pas forcément l'interêt d'emprunter cette voie qui s'avère plus couteuse que le noir et blanc habituel. Plus amusant, certains acteurs et actrices consideraient même le fait de tourner en couleur comme dégradant. La couleur fut, à l'origine considéré comme un procédé vulgaire. Cela parait étrange aujourd'hui ou le noir et blanc n'est plus, pour certain, qu'un vestige du passé. Cela dit, le passage du cinema muet au film parlant a connu le même genre de détracteurs. Neanmoins, le Technicolor avait besoin d'enormement de lumières pour eclairer les scenes a filmer, ce qui fut un desagrement non negligeable pour ceux qui se retrouver noyé sous un déluge de lumière aveuglante !
Les contraintes, le prix et les reticences vont tout d'abord mener les studios à utiliser seulement des parties de films en couleur au milieu de métrage tourner plus classiquement en noir et blanc. Certains visionnaires des studios consideraient que l'abus de la couleur dans les films, sur une trop longue durée, pourraient meme gener les spectateurs. Quoi qu'il en soit, on trouve donc des sequences en couleurs dans LE FANTOME DE L'OPERA (chroniqué hier a deux reprises [serial gronikeur ?] par MadXav sur le site) ou encore le BEN HUR de Fred Niblo. D'autres oseront la couleur sur toute la durée du film comme THE BLACK PIRATE avec Fairbanks.
Bien que le systeme Technicolor se soit avéré d'une fiabilité incroyable sur la durée, la mise en oeuvre technique fut probablement déterminant dans son déclin. Des concurrents de la couleur au cinéma sont arrivés, d'ailleurs assez vite, pour finalement s'imposer avec des systemes plus simples (une seule pellicule, par exemple) mais qui ne se sont pas avérés, sur la durée, comme d'une qualité égale au procédé Technicolor.
Aujourd'hui, les esthétes apprécient le Technicolor par le rendu flamboyant des couleurs donnant aux images des tons chatoyants. Dans un paysage cinématographique ou la grisaille devient hélas une norme depuis les années 90, voir un film Technicolor est comme un bain de jouvence, un bonheur pour les yeux...
Parmi les films en Technicolor, on citera bien évidemment LE MAGICIEN D'OZ, LES AVENTURES DE ROBIN DES BOIS ou encore LA PRISONNIERE DU DESERT.
Quelques images en Technicolor chopé sur LES SURVIVANTS DE L'INFINI...


Quelques images en Technicolor chopé sur LES AVENTURES DE ROBIN DES BOIS...

