In Memoria Di Me, Saverio Costanzo, 2006

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mercredi
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In Memoria Di Me, Saverio Costanzo, 2006

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Un jeune homme (Christo Jivkov) souhaite rentrer dans les ordres et, pour ce, intègre un noviciat jésuite situé face à Venise. Une rencontre avec un séminariste torturé viendra remettre en cause la vocation du héros.
Présenté comme un thriller, le nouveau film de l’italien Saverio Costanzo constitue davantage un drame intimiste qui d’un sujet souvent utilisé pour faire surgir en crescendo une suite de tableaux lyriques, voire délirants (rencontre avec le Mal dans “Sous le soleil” de Satan; intégralité du “Narcisse noir”), renverse complètement la donne en vue de nous intéresser au caractère proprement méditatif de ladite quête. Peu d’action et de dialogues mais une mise en scène dont l’influence picturale emprunte aux Primitifs hollandais. La sobriété du cadre référentiel, l’austérité des divers protagonistes et le silence régnant s’opposent ainsi aux maintes passions qui tourmenteront un personnage, dans notre cas et c’est nouveau, indépendant du point de focalisation interne. À ce titre, les tourments charnels et spirituels suscités puis induits par le Doute demeurent suggérés, objets d’une contemplation évidemment fort lacunaire. Une pâleur mortelle, quelque tics et tremblements de mains illustrent pourtant une souffrance que l’on devine sans peine. L’euphémisme gouverne donc une œuvre non dénuée de charme et nous offrant tout de même à l’occasion deux trois séquences fort angoissantes. À cela s’ajoute une vision urbaine originale, Venise étant perçue de l’extérieur, comme métaphore de vie et de modernité. À découvrir
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