Le sergent Hook et ses hommes capturent un groupe d'Indiens et leur chef, Nanchez. Cora Sutliff, enlevée par les Indiens de nombreuses années auparavant, est parmi eux. Mais elle n'est pas seule, elle a désormais un fils, Quito, qu'elle a eu avec Nanchez. Le sergent Hook tente de ramener Cora, en compagnie de Quito, vers son légitime époux...

Un petit western fifties de série, de ceux que j’aimais bien regarder à la Dernière Séance du mardi soir dans ma jeunesse folle.
Dans la forme le film est loin d’être exceptionnel. Le romancier et cinéaste Charles Marquis Warren signe une réalisation au mieux quelconque au pire gauche, qui niveau souffle et lyrisme se rapproche malheureusement plus d’un épisode de Rawhide (série à laquelle Warren collaborera ultérieurement) que du cinéma des Ford, De Toth et Mann. La présence dans les seconds rôles d’habitués du petit écran de cette époque (John Dehner, Royal Dano, Edward Andrews) renforce par ailleurs cette forte impression de made for TV dégagée par le métrage.
Mais Trooper Hook possède aussi quelques mérites, à commencer par une solide intrigue, aux enjeux dramatiques intéressants (même si exposés d'une façon souvent un peu trop théâtrale … problème de mise en scène là encore, serais-je tenté de dire). Il y a de la matière niveau scénario (qui rappelle par certains côtés le futur et excellent The Stalking Moon de Robert Mulligan) et on ne s’ennuie pas une minute, le film étant en outre relativement court. L’ensemble bénéficie enfin de la présence dans le rôle titre du naturellement charismatique Joel McCrea, dans un rôle de militaire droit comme la justice pas très complexe mais à défaut de mieux taillé sur mesure pour lui.
Un bien agréable petit divertissement, à la naïveté parfois touchante, diffusé récemment sur Ciné Cinéma Classic dans une copie plutôt correcte.