The Nanny Diaries - Peter Pulcini/Shari S. Berman (2007)

[Superwonderscope]

Nouveau film du tandem derrière American Splendor, adapté du roman éponylme qui a remporté un certain succès aux USA, qui narre les aventures d'Aniie (Scarlett Johansson), fraiche diplomée, qui est embarquée dasn un job de nanny. Chez les X (Laura Linney/Giamatti), un couple de l'Upper East Side New Yorkais, la vie avec leur enfant Grayer va se révéler plus problématique qu'autre chose.

Pour ceux qui ont lu le livre (comme moi), l'adaptation est une véritable déception, voire une trahison. Si la trame est globalement respectée, tout ce qui faisait le charme du livre s'est évaporé. Le côté incisif, la fin en demi-teinte, les détails rentre-dedans, tout a disparu. Il semble que les freres Weinstein ont préféré édulcorer le propos et le rendre plus familial (ce qui, d'un point de vue économique peut se comprendre, à la rigueur)

Pour le film en lui-même, pour celles & ceux qui ont apprécié American Splendor, ce sera une sacrée déception. le film ne manque pas de rythme, il se regarde plutôt bien, même. Mais le manque de mordant donne une oeuvrette sympa sur le moment mais totalement jetable. La romance entre Annie et son voisin du dessus (Chris Evans) demeure à peine gentille, voire inutile. Le personnage de la mère d'Annie a été rajouté à la va vite et ne sert à rien.. le scénario ne réserve que fort peu de surprises et suit son cours jusqu'à une fin prévisible. C'est dommage, le bouquin laissait entrevoir quelque chose de plus rentre-dedans.

Ceci dit, Laura Linney est une fois de plus formidable. Elle est Madame X, une quarantennaire obnubilée par sa prestance, sa place dans le 5e avenue, son mariage en faillite jusqu'à en oublier son gosse. Altière, fragile, odieuse, c'est bien le seul personnage qui ait de l'épaisseur ici. Annie est juste une gentille fille du New Jersey à qui il arrive des choses plus ou moins sympa, et ça s'arrete là. Paul Giamatti parait un peu déplacé dans le role de Mr X, un mari focalisé sur son travail et ses maitresses. Il apparait tellement peu qu'on n'a même pas le temps de le détester.

Au final, le film se laisse voir sans ambage, mais partira dans les oubliettes des affres du temps qui passe.

Au cinéma en France depuis le 14/05 et vu sur un dvd grec Z2 pour ma part.
1.85:1
1h40
vo
5.1 qui ne sert à rien.