The Crawling Eye (1958) – Quentin Lawrence

[bluesoul]

Dans les pourtant si paisibles montagnes suisses, une cordee de trois montagnards amateurs s’attaquant au Trollenberg, voit l’un des leurs perir d’une facon aussi atroce que mysterieuse. Cette mort vient s’ajouter a plusieurs autres deces et desparitions dans la region. Au sommet d’une montagne, une base scientifique observe avec interet un etrange nuage radioactif qui pourrait bien etre lie a tous ces incidents.

Aux premieres minutes du film, le spectateur ne peut que ressentir stupeur, choc…et consternation! Stupeur face au pan de montagne tellement carton-patesque, choc a la vue de la scene du deces d’un des alpiniste si mal mise en scene et consternation face au jeu d’acteur TRES limite de notre cordee de trois qui ne sont pas qu’amateurs en matiere de montagnes…

Neanmoins, passees ces 2-3 petites minutes si maladroites, le film reprend non seulement du “poil de la bete”, mais devient meme tres bon!

Autant le dire tout-de-suite, malgre sa provenance britannique, TCE n’est pas le fait de la Hammer, le seul point commun n’etant que la presence au generique de Jimmy Sangster en tant que scenariste et quel scenario!

D’abord, les lieux; la Suisse. Introduire une menace planetaire dans les verts et montagneux paturages suisses, il fallait oser.

Ensuite, les mélanges; entre pouvoirs extra-sensoriels, invasion de creatures invisibles, jusqu’a leur revelation finale et grotesques, apparitions de morts-vivants, agences internationales secretes, allusions a d’autres evenements similaires anterieurs qui feraient passer cet opus pour une suite, l’on n’a definitevement pas le temps de s’ennuyer.

TCE se boit comme du petit lait (des vache des alpes?) avec plaisir ou difficulte. Ceux qui aimeront (comme moi); adoreront. Ce qui n’aimeront pas, s’ennuieront fermes.

Meme si l’interpretation n’est, sans etre franchement mauvaise, que purement “fonctionnelle”, pour ne pas dire en “pilotage automatique” pour certains, le hero en tete d’ailleurs (un comble!) et seules les deux soeurs sortent leurs epingles du jeu, la generosite dans les peripeties et les scenes de “suspense” force la sympathie.

Le film parvient a utiliser son “décor” montagneux a parfait escient. Entre cabane de montagne isolee, station scientifique assiegee, village en peril, telepherique en danger et autre bagarres contre des morts-vivants, le tout soupoudre de quelques stock-shots de (vraies) cordees dans les montagnes; il n’y a pas de doutes; la generosite est le mot d’ordre de cette production.

A un tel point, qu’on ne peut que reconnaitre l’influence que ce film allait avoir sur The Fog (1980) et la novellette de Stephen King The Mist qui allait etre filmee en 2007.

Le film etablit déjà les codes don't se serviront ces 2 films; lieux usuels se transformant en lieux etranges et inquietants; groupe se fesant assiege (ici dans une station scientifique, dans TM un supermarche), nuage / brouillard enveloppant silencieusement une petite ville cotiere / village montagneux / ville lambda dans une aura mortelle de mystere, enfant qu’il faut aller rechercher au coeur du brouillard (TF), siege d’une phare (TF) / d’un abris de montagne (TCE), estranges creatures qui rode dans l’epais manteau (TM). Stephen King et Big John Carpenter ont vu ce film, il n’y a pas de doutes!

En fait, plus que l’insipide remake digitale de TF en 2005, il aurait peut-etre mieux valu retourner a la source du materiel et re-inventer TCE (mais en evitant les effets speciaux plus que douteux).

Un film a decouvrir, donc. A tester, certes. Et a apprecier pour son originalite et ce(ux) qu’il allait influencer par la suite. Si en plus, on peut l’avoir en dvd avec Invasion from Mars, pourquoi de priver?

The Crawling Eye: 3.75 / 4

[miniwide]

Finalement vu ce film, que j'ai eu envie de découvrir après avoir terminé "ça" de Stephen King !

Alors déjà grosse surprise en débutant le visionnage puisque je ne savais pas du tout que l'histoire se déroulait dans mon beau pays, la Suisse Bon, après je doute qu'ils y soient vraiment allés pour tourner le film, puisque les décores sentent le carton-pâte et la peinture à pleins nez

En tout cas j'ai passé un bon moment, les gros noneils tardent à apparaitre mais on a pas de quoi s'ennuyer avant leur arrivée, et encore moins après puisqu'elles sont alors très présentent à l'écran !

Puis j'ai bien aimé l'idée d'y inclure une fille avec des pouvoirs télépathiques ainsi que carrément des espèces de "zombies" !