Waaaaw !

Que c'est naze !
Reprenant honteusement le pitch de "Vacances Romaines" avec Gregory Peck et Haudrey Hepburn, "Esprit Libres" se révèle être la pire comédie romantique que j'ai vu depuis des lustres. Anna Foster, la fille du président américain, voudrait vivre comme toutes les filles de 18 ans. En gros, la pouffe cherche à tirer son coup, mais les prétendants qu'elle trouve prennent vite la poudre d'escampette en se rendant compte que les gardes du corps de la belle risquent d'être invités à la petite sauterie. Elle en marre la gamine, elle pète un cable, rentre furax dans le bureau de son père "mais heu... je veux être libre moi... je veux pouvoir baiser qui je veux". Un peu la honte pour le président en plein meeting avec son staff. Bon il lui offre la possibilité d'aller en Europe se balader un peu avec la promesse de n'être entouré que deux deux gardes du corps. Waw ! L'Europe ! Trop l'exotisme qui déchire sa maman ! Par contre, ce serait cool d'aller la faire aller à Prague, parce que là niveau budget ce serait plus économique de tourner dans la capitale tchèque. La mécanique se met en place rapidement : Anna se rendant compte que son père l'a un peu pris pour une conne, taille sa route avec un british top-la-classe qui l'emmène sur sa moto. LE DREAM !!! Elle echappe donc aux services d'ordres de la Maison Blanche, mais c'est sans compter l'astuce délivrée dès le départ : le beau mâle est à la solde du papa ! A partir de là, faut savoir qu'il reste 1h30 de film, donc en gros, pas de suspense, on a plus rien à apprendre (on s'amuse juste à voir Mandy Moore se faire avoir comme une gamine pendant le reste du film), on sait déjà comment ça va se finir. Et en attendant, bonjour l'Europe de carte postale, bien appuyée d'ailleurs par des véritables belles cartes postales animées à chaque fois qu'on va dans un nouveau pays. On croirait les vidéos Hachette Voyage. Et ça dure, et ça dure, la baisera-t-il, la baisera-t-il pas ? Elle, elle veut, mais lui bon, il kiffe son boule ça se voit mais c'est la fille du président, donc faut faire gaffe. Voilà, la fifille à papa s'est bien amusé à cache-cache avec les sous-sous du contribuable américain. Et nous on s'est bien fait chier.
Aucun acteur n'est bien sûr crédible, la palme revennant à Mandy Moore quand même, qui a beau utiliser son sourire à tout bout de champ, parvient à rendre son personnage absolument antipathique. C'est super beau la liberté, on aurait presque de la peine pour elle au début c'est vrai, mais au beau de 5 minutes à faire la nunuche dans Venise, on a qu'une envie : c'est de lui mettre 2 claques et au lit.
Deux moments qui m'ont sortis de l'ennui profond, sinon : une séquence où Mandy Moore et son mec sautent à l'élastique, et la séquence de la Love Parade (la musique réveille enfin un peu, et puis c'est l'occaz de voir qq beaux gays et lesbiennes - le film ayant déjà anéanti tes beaux rêves d'hétéros romantiques... reste plus que ça)
A noter quand même que la fin est limite à se pisser dessus : la fille du président américain est reperée par des fêtards allemands en rut qui la violentent un peu, elle finit traumatisée et embarquée telle une comateuse dans Air Force One.