Open season- P.Collinson-1975: la chasse humaine est ouverte

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eric draven
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Open season- P.Collinson-1975: la chasse humaine est ouverte

Message par eric draven »

Sorti chez RENE CHATEAU dans sa collection Les films que vous ne verrez jamais à la TV, Chasse sanglante/ Open Season de Peter Collinson réalisé en 1974 est un veritable petit bijou de rape and revenge matiné de survival pour se terminer en chasse humaine.

Un film d'une évidente force où le réalisateur s'attarde plus sur l'horreur psychologique subie par ses protagonistes que sur l'horreur graphique.

Le film s'ouvre sur le flash back d'un triple viol d'une jeune fille à l'arrière d'une voiture. Ses violeurs échappent à la justice, faute de preuve alors que résonne la voix du procureur réfutant les déclararations de la jeune fille alors qu'on voit son visage hagard, a travers la vitre sous la pluie battante, ses mains s'accrochant au rebord.. En une image, Collinson capte toute l'horreur subie et donne le ton au film qui dés lors s'attarde sur les trois héros, trois amis parfaitement antipathiques qui partent en WE afin de s'amuser...

On ne saura rien sur eux, ni de leurs intentions réelles lorsqu'ils prennent ce couple en chasse, les forcent à les suivre apres les avoir humilié.
Le groupe se retrouvent dans un splendide chalet au bord d'un lac où le couple sera plus ou moins leur esclave.

Collinson capte par un regard, une attitude, une parole toute l'atrocité de la situation vécue par ce couple, perdu ds leurs suppositions qt à leur devenir.. Point besoin de violence, si ce n'est celle de la parole et des gestes.. Collinson crée un malaise, de plus en plus lourd, suffocant contrastant avec la beauté des décors naturels canadiens, régions boisées recouvertes de lacs qu'une magnifique photo sublime.

La progression dans l'horreur tout comme la montée de la tension se fait lentement, surnoisement pour arriver au viol de la jeune femme, viol auquel elle semble prendre gout. Feint ou non, cela menera à la rupture du couple et à leur haine réciproque, La jeune fille jetant son dévolu sur l'un des violeurs, croyant ainsi à son salut.

C'est alors que du stade de rape and revenge et de survival, le film se transforme en un tout autre style: La chasse humaine!
Car tel est le but du film et de ses trois hommes que Collinson nous fait enfin découvrir.
Une impitoyable chasse où l'homme est le gibier, passe-temps favori de ces voyous, hobby qu'ils pratiquent deux semaines chaque année.
Le couple est laché dans les bois sans arme et affaibli.. Le gibier est pret et seule la mort sera au RDV..

Sublime séquence, d'une rare force visuelle.. Collinson déploie en qques plans toute la cruauté humaine, plans chocs, cinglants, particulièrement durs comme les supllications de la pauvre femme qu'on va abattre.. plan qui rappelle toute l'horreur qui se dessinait sur le visage de Marilyn Burns dans le final de Texas chainsaw..

Le twist final, inattendu, est d'une implacable logique.. Une quatrième personne venant se greffer sur cette horrible trame. Un mysterieux personnage dont la voix résonnera ds la foret, sortant de nulle part, la voix de Dieu, celle du jugement, celle de la mort qui sonnera le glas des voyous... jusqu'à la découverte de l'Executeur!

No happy end comme on aime pour un film sauvagement beau jouant sur les nerfs un peu comme l'avait fait Delivrance auquel le film pourrait s'apparenter. Deliverance, Texas, Zaroff ou la derniere maison de craven.. de jolies references pour un film parfait.

Un excellent casting, extraordinaire dans leur jeu: Peter Fonda, William holden, John Philip Law et le tout fou Richard Lynch encore jeune et beau avt qu'il ne s'immole lui donnant ce visage si spécial sans oublier Cornelia Sharpe en victime terrorisée.

Un classique a découvrir d'urgence ou à redecouvrir pour tous les amateurs de terreur boisée et de chasse humaine impitoyable..

Bonnes vacances, Je pars chasser. :D
Modifié en dernier par eric draven le dim. sept. 10, 2006 2:47 pm, modifié 1 fois.
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.

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Sutter Cane
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Message par Sutter Cane »

Je ne l'ai pas revu depuis au moins 10 ans mais j'en garde le souvenir d'un très bon film. On n'en fait plus des comme ça (la dernière maison..., délivrance...), malheureusement un époque révolue remplacée par les happy end, les CGI à tous va, les B.O. pour djeuns et les placements de produits.
J'aime beaucoup le personnage de Holden.
Kerozene
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Message par Kerozene »

Un film pareil avec un casting pareil, c'est clair que ça ne se fait plus de nos jour. Du cinoche burné comme il faut ça !
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EXTERMINATOR
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Message par EXTERMINATOR »

j'adore ce film, impossible à refaire de nos jours. :cry:
le corbeau a déja tout dit : ce film est indispensable dans toute videotheque qui se respecte :wink:
eric draven
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Message par eric draven »

Il m'a laissé un gout vraiment étrange en tt cas..

Un petit visuel, une jaquette... :roll: :D Allez les illustrateurs fous!!
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stebreizh
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Message par stebreizh »

2 jaquettes pour ce film chez rené chateau

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Haribo
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Message par Haribo »

Il me reste surtout en tête le générique du début et ce regard désespéré avec une chanson du meilleur effet pour soutenir la séquence -dont j'ai oublié le nom- pour le reste j'avais trouvé ca bien, dont une belle photograpie en scope si je ne m'abuse- mais quand même dans les conventions du genre et avec quelques longueurs. Sans réelle surprise pour ma part.
Dans le même genre j'ai une préfèrence pour WEEK-END SAUVAGE.
stebreizh
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Message par stebreizh »

Haribo a écrit :Dans le même genre j'ai une préfèrence pour WEEK-END SAUVAGE.
j'ai le film sur hollywood vidéo et j'ai revu la B.A.
récement, et le film s'intitule "fin de semaine infernale"
(dans la B.A.)
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eric draven
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Message par eric draven »

Haribo a écrit :Il me reste surtout en tête le générique du début et ce regard désespéré avec une chanson du meilleur effet pour soutenir la séquence -dont j'ai oublié le nom- pour le reste j'avais trouvé ca bien, dont une belle photograpie en scope si je ne m'abuse- mais quand même dans les conventions du genre et avec quelques longueurs. Sans réelle surprise pour ma part.
Dans le même genre j'ai une préfèrence pour WEEK-END SAUVAGE.
En effet, cette scéne d'ouverture est partculièrement poignante. Le reagard hagrd rfletant tte le desespoir et la detresse de cette jeune fille, s'accrochant à la vitre de la voiture sous la pluie battante, avec cette splendide chanson..
Collinson a su capter toute l'horreur ds cette image, comme tout au long du film où l'image joue un rôle essentielle..

Week end sauvage est en effet un sublime rape and revenge.. superbe film du canadien Wiliam Fruet, particulièrement violent. Different de open season puisque là on joue sur la sauvagerie et la cruauté visuelle.. Grd moment de violence delectable et jouissive. Film qui merite qu'Eric lui consacre à la rentrée un beau thread!!
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Dragonball
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Message par Dragonball »

J'ai découvert ce film aujourd'hui même et je doit bien avouer qu'il m'a plutôt laissé sur ma fain. L'ouvert du film est assez impréssionnante au niveau de la violence pstchologique qu'elle dégage (le discours abominable du juge) et la dernière demi heures est très réussit. Mais au milieu, pas grand chose. Je n'ai pas du tout ressentit la tension de ce film comme celà semble être le cas pour Eric Draven.

En même temps, hier, j'ai découvert pour la première fois le très impréssionnant et très tendu "Straw dogs".

Avoir visionné le chef d'oeuvre de Sam Peckinpah juste avant explique peu être que "chasse à l'homme" m'ai paru plutôt fade. (je n'ai évidement pas pu m'empécher de comparer les 2)
fantomas 2
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Message par fantomas 2 »

J'ai également gardé un très bon souvenir du film de Collinson, et je le reverrai avec plaisir...

Sutter Cane écrit:
Je ne l'ai pas revu depuis au moins 10 ans mais j'en garde le souvenir d'un très bon film. On n'en fait plus des comme ça (la dernière maison..., délivrance...), malheureusement un époque révolue remplacée par les happy end, les CGI à tous va, les B.O. pour djeuns et les placements de produits. "
C'est sûr. Maintenant, quand quelqu'un vous dit que la chasse est ouverte, on se dit qu'on a intérêt à appeler le plombier, vu que le prix de l'eau a encore augmenté.
Plisken
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Message par Plisken »

Et ça existe ne DVD le Collinson ? :oops:
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renan75
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Message par renan75 »

ben je viens tout juste de le voir.....j'ai retrouvé ma vieille vhs rené chateau et je dois dire que c'est un moment assez agreable que cet "open season",meme si comme le disait dragonball, le film traine un peu en longueur au milieu.Bon pour l'epoque ,c'etait peut etre tres violent,mais à le voir aujourd'hui.....on peut quand meme se demander pourquoi sur la jaquette est ecrit"srictement interdit aux moins de 18ans"et ce,dans la meme collection que "maniac","zombie" ou "massacre à la tronconneuse",qui eux ,pouvaient meriter une telle interdiction.
Bon ok,le film met mal à l'aise car on se met a la place de ces deux pauvres victimes qui ne savent meme pas pourquoi elles sont kidnapées et avec qui les ravisseurs sont faussement gentils.
Moi,ce qui m'a mis mal a l'aise est le rapport qui se deteriore entre les deux amants suite au rapprochement de la femme vers un des pervers.
L'amant se revele lache et egoiste et elle (peut etre) nymphomane et frivole(mais comme a ecrit eric ,c'est peut etre de la manipulation).

Seule scene forte du film:quand les deux gars mettent en joue la pauvre femme qui finalement abdique et leve son fusil en suppliant.

Sinon,c'est un bon petit film d'aventures mais avec un horreur psychologique qui ne m'a pas touchée et un final trop john waynien (et je deteste les westerns) :wink:
renan
manuma
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Message par manuma »

L’un de mes films de chevet, cet Open Season de Peter Collinson, découvert lors de sa seule diffusion à la télévision française, sur Canal + en mai ou juin 86. L’une des journées les plus noires de ma carrière de cinéphile fut d’ailleurs ce jour où un pote m’effaça par mégarde ma copie du film pour magnétoscoper un obscur match de foot.

La tension psychologique constante et quasi étouffante dans laquelle baigne le film, l’absence totale de compromis dont font preuve les auteurs du film dans leur approche d’un sujet plutôt casse-gueule et un rien rabattu, et l’interprétation mémorable du trio Fonda- Lynch– Law font de ce film inclassable, quelque part entre le survival, le film d’épouvante et le suspense psychologique un petit bijoux d’étrangeté, d’intégrité et d’ambiguïté, un de ces films comme seul le cinéma européen et anglo-saxon du début des années 70 savait en pondre (Open Season est par ailleurs une co-production espagno-italo-américaine).

Je m’interroge moi aussi sur cette interdiction totale qui frappa le film en France au moment de sa distribution (interdiction que ce roublard de René Château ne manqua d'ailleurs pas de mettre en avant sur la première édition VHS du film). Sans doute que cette interdiction totale aurait été levée si Open Season avait lui aussi, au même titre que Massacre à la tronconneuse, été présenté à nouveau au comité de censure français au début des années 80.

Je conseille en outre à tout ceux ayant été intéressé par la vision de cet Open Season le premier film de Peter Collinson : The Penthouse, oppressant suspense dans lequel un couple adultère se voit séquestré une nuit entière dans un loft par deux détraqués aux motivations assez floues. Open season peut en effet se voir comme une relecture, à mon avis plus aboutie dans le style comme dans le contenu, plus extrême également, d’une même thématique à travers une intrigue par moment quasi-identique.
Le Cancre
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Message par Le Cancre »

Eric a oublié "La Traque" de Serge Leroy le film qui s'en approche le plus, à mon avis. Avoir oublié l'émouvante Mimsy Farmer; notre Corbeau vieillit... :mrgreen:
Le Cancre qui rivalise enfin avec les escargots.

La maxime du mois :
"Les ordinateurs, plus on s'en sert moins, moins ça a de chance de mal marcher."
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