Un film d'une évidente force où le réalisateur s'attarde plus sur l'horreur psychologique subie par ses protagonistes que sur l'horreur graphique.
Le film s'ouvre sur le flash back d'un triple viol d'une jeune fille à l'arrière d'une voiture. Ses violeurs échappent à la justice, faute de preuve alors que résonne la voix du procureur réfutant les déclararations de la jeune fille alors qu'on voit son visage hagard, a travers la vitre sous la pluie battante, ses mains s'accrochant au rebord.. En une image, Collinson capte toute l'horreur subie et donne le ton au film qui dés lors s'attarde sur les trois héros, trois amis parfaitement antipathiques qui partent en WE afin de s'amuser...
On ne saura rien sur eux, ni de leurs intentions réelles lorsqu'ils prennent ce couple en chasse, les forcent à les suivre apres les avoir humilié.
Le groupe se retrouvent dans un splendide chalet au bord d'un lac où le couple sera plus ou moins leur esclave.
Collinson capte par un regard, une attitude, une parole toute l'atrocité de la situation vécue par ce couple, perdu ds leurs suppositions qt à leur devenir.. Point besoin de violence, si ce n'est celle de la parole et des gestes.. Collinson crée un malaise, de plus en plus lourd, suffocant contrastant avec la beauté des décors naturels canadiens, régions boisées recouvertes de lacs qu'une magnifique photo sublime.
La progression dans l'horreur tout comme la montée de la tension se fait lentement, surnoisement pour arriver au viol de la jeune femme, viol auquel elle semble prendre gout. Feint ou non, cela menera à la rupture du couple et à leur haine réciproque, La jeune fille jetant son dévolu sur l'un des violeurs, croyant ainsi à son salut.
C'est alors que du stade de rape and revenge et de survival, le film se transforme en un tout autre style: La chasse humaine!
Car tel est le but du film et de ses trois hommes que Collinson nous fait enfin découvrir.
Une impitoyable chasse où l'homme est le gibier, passe-temps favori de ces voyous, hobby qu'ils pratiquent deux semaines chaque année.
Le couple est laché dans les bois sans arme et affaibli.. Le gibier est pret et seule la mort sera au RDV..
Sublime séquence, d'une rare force visuelle.. Collinson déploie en qques plans toute la cruauté humaine, plans chocs, cinglants, particulièrement durs comme les supllications de la pauvre femme qu'on va abattre.. plan qui rappelle toute l'horreur qui se dessinait sur le visage de Marilyn Burns dans le final de Texas chainsaw..
Le twist final, inattendu, est d'une implacable logique.. Une quatrième personne venant se greffer sur cette horrible trame. Un mysterieux personnage dont la voix résonnera ds la foret, sortant de nulle part, la voix de Dieu, celle du jugement, celle de la mort qui sonnera le glas des voyous... jusqu'à la découverte de l'Executeur!
No happy end comme on aime pour un film sauvagement beau jouant sur les nerfs un peu comme l'avait fait Delivrance auquel le film pourrait s'apparenter. Deliverance, Texas, Zaroff ou la derniere maison de craven.. de jolies references pour un film parfait.
Un excellent casting, extraordinaire dans leur jeu: Peter Fonda, William holden, John Philip Law et le tout fou Richard Lynch encore jeune et beau avt qu'il ne s'immole lui donnant ce visage si spécial sans oublier Cornelia Sharpe en victime terrorisée.
Un classique a découvrir d'urgence ou à redecouvrir pour tous les amateurs de terreur boisée et de chasse humaine impitoyable..
Bonnes vacances, Je pars chasser.
