
Mary Rose Foster, dite "The Rose", est une jeune rock star célèbre qui enchaîne tournée sur tournée. Elle se sent à bout, mais sous la pression de son manager, elle continue à mener cette vie destructrice, jusqu'à ce qu'elle rencontre un jeune chauffeur qui s'éprend d'elle...
Dans les années 70, les films rocks ou associés à cette culture se multiplient : "Phantom of the Paradise", "The Rocky Horror picture show", "More", "Zabriskie point", "The song remains the same", "Quadrophenia", "Tommy"...
"The Rose" s'inscrit dans ce courant et se base vaguement sur les dernières années de la carrière de Janis Joplin, morte d'overdose en 1970. La supervision musicale du métrage est d'ailleurs confiée au producteur de son dernier album "Pearl" (aussi producteur des premiers albums des Doors). Le mimétisme vocal de Bette Middler est parfois saisissant (sa voix sans image au début du métrage !).
Bette Middler était alors une chanteuse qui faisait ses premiers pas au cinéma avec "The Rose". Le film sera un triomphe et fera d'elle une vedette. Photographié par le surdoué Vilmos Zsigmond, "The Rose" parvient à proposer des scènes de concert convaincantes, où la personnalité explosive de Middler arrache le morceau à chaque fois. Certes, tout cela ne fait pas toujours très authentique (spectateurs trop mignons, lumières trop chiadées), mais ces séquences fonctionnent. Quant à la vie de la rock star, "The Rose" tape parfois juste : rapport ambigu de dépendance avec les managers manipulateurs, au travers du personnage joué par Alan Bates ; personnalité adulée par les foules mais rejetée par la société et même les autres artistes ; vie de tournées absurde...
L'histoire d'amour est touchante, mais aussi ponctuée de clichés un peu gnangan. Mark Rydell manque de personnalité et signe un film carré, mais auquel il manque la folie et le tragique d'une personnalité justement aussi intense que Joplin. "The Rose" est trop gentil, hollywoodien, là où on aurait pu avoir un "Raging Bull" du cinéma rock'n roll... Par ailleurs, la multiplication des passages musicaux entraîne une durée de 2h15 quand même excessive, on sent le temps passé en fin de métrage...
Sa force reste tout de même son empathie, sa proximité pour son personnage, qui en font un métrage plus touchant que, par exemple, le désastreux "une étoile est née" version 1976 avec Barbara Streisand auquel on pense parfois...
Vu au Reflet Médicis dans la petite salle 3. Copie numérique 1.85 impeccable, de la restauration très haut de gamme ! Bande son anglaise 5.1 très bien aussi.
Dispo en bluray anglophone US chez criterion

Dispo en dvd français chez fox
