Vu sur Prime (Japon).
J'avais choppe quelque part le trailer et avais bien aime le cote comedie "familiale". D'ou: content quand ca a ete deverrouille sur Prime.
128 minutes plus tard.
Plutot aime, mais...un peu tendance a voir le verre a moitie vide au final.
Comme prevu, bien aime le cote "sitcom" familiale latina et sa famille adorablement irritante (ou irritablement adorable). Par contre un chouillat dans le doute: le film se moque "avec" sa famille latina ou "de" sa famille latina? Dans le doute, je prefere m'aligner sur l'avis du public latino: s'ils sont cool avec le film, moi aussi. Si ca les enerve, ca m'irritera sans doute un peu aussi...
Soyons francs, avec Blue Beetle, la Warner essaye de re-faire en version "hispano" ce que la Marvel avait fait pour le public "afro-americain" avec Black Panther. Bilan des courses, Blue Beetle n'est apparamment pas rentre dans ses frais (aie).
A mettre les deux en parallel, ils sont effectivement differents, mais tous les deux m'ont paru plus un "verre a moitie vide" que plein.
Black Panther vend un gros fantasme a son public a coup d'afro-futurisme et de "vie revee" version "ethnique" d'un Tony Stark ou Bruce Wayne

et au final semble assez creux (on passe grosso-modo d'un milliardaire blanc avec sa bat-cave a un prince africain avec sa panther-cave

).
Blue Beetle embrasse ses racines hispaniques (voire peut-etre un peu trop et frole peut-etre de trop pres les stereotypes (?) ), mais surtout ne les depasse pas vraiment et semble promouvoir le status quo selon le principe:
hispano dans ton barrio fauche tu es, hispano dans ton barrio fauche tu resteras.... Mouais, ca vend moyen comme reve...
Je preferais de loin un Coco (2017) ou les persos sortaient de l'aventure changes (en mieux). Dans Blue Beetle, pas vraiment. Le hero aurait trouve le Scarab...ou pas que rien n'aurait change dans leurs vies, d'ou l'impression d'un retour a la case depart, voire qu'on n'en n'est jamais parti...
Cote visuels, clair que c'est ..."different". Ca pete de couleurs et l'idee est sans doute de faire tres "hispanique" comme dans (de nouveau) Coco (2017), mais je ne sais pas...Soit je ne connais pas assez l'univers bariole mexicain (effectivement c'est le cas...

), soit c'est plutot simpliste et passe-partout(?). En fait, ca m'etonne qu'on n'ait pas eu de cousin djeune avec sa caisse "pimpee" qui sautille sur place facon Rodriguez.

.
A vrai dire, les visuels m'ont surtout fait penser a des Sentais japonaise: tant Blue Beetle que son adversaire, les combats, le Beetle Ship(?) en CGs, la ville en CGs, etc. Comme dit, plus "sentai japonaise" du dimanche matin a la teloche nippone que "pop-culture mexicaine", ce qui fait un peu bizarre, voire a cote de la plaque vu ce que le film chercher a faire...
Au-dela de ses visuels et de son atmosphere, le film fait aussi passablement "recyclage" de trucs piques de-ci de-la. On a pele-mele, une Kord Corp qui fait tres OCD avec son programme OMAC qui renvoit quand meme pas mal au programme Robocop, le combat entre Blue Beetle et son adversaire m'a beaucoup rappelle le final de Iron Man, mais en version "
Hombre de Hierro" 
, etc. Ajoutons un cote assez nawak avec une Susan Sarandon en mode Hillary Clinton qui aurait viree republicaine(!) assez WTF

, de la violence assez inattendue (p.ex les sbires embroches par le Beetle Ship

et un virage TRES sombre encore plus inattendu (i.e. les souvenirs qui remontent a la surface)

. Le film part parfois dans toutes les directions...
En fait, on peut sans doute argumenter sur pas mal des points ci-dessus, mais je crois qu'on s'accordera generalement sur la duree (127 minutes) qui est simplement trop longue pour ce que le metrage a a raconter. Il fait au moins 17 ou 27 minutes de trop et je dois avouer avoir commence a mentalement lacher le truc vers la fin.
Je vais etre franc, sur le creneau latinoxploitation, je prefere Machete (2010). C'est n'imp', certes, mais plus equilibre (dans son genre, on s'entend), 100% roots mexicano et sans concessions

.
Bref, un film avec le coeur au bon endroit certes, mais assez bancal au final, sorte d'ebauche qui aurait du etre filtree un peu plus pour pleinement exploiter son potentiel sympathie.
D'ou, un peu l'impression d'une occasion ratee. Dommage. Sympa sans plus.
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.