Sundel Bolong - Sisworo Gautama Putra (1981)

Science-Fiction, Horreur, Epouvante, Merveilleux, Heroic Fantasy et tout le toutim du Fantastique !

Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team

Répondre
Superwonderscope
DeVilDead Team
Messages : 21465
Enregistré le : ven. avr. 30, 2004 9:09 am
Localisation : Pyun City

Sundel Bolong - Sisworo Gautama Putra (1981)

Message par Superwonderscope »

Traduction littérale "la prostituée trouée"

Image

Alisa, Une jeune mariée (Suzzana) voit son passé de prostituée la rattraper. Sur ordre de son ancienne tenancière, Elle se fait violer par plusieurs hommes. Enceinte, elle se suicide et revient hanter ses tueurs sous la forme d'une sundelbolong.

Tiré d'une légende de l'ile de Java, avec une prostituée enceinte qui donne vie à son enfant sous terre, mais qui s'échappe par le dos. Une Sundelbolong est une femme fantôme à longs cheveux noirs, mais avec un trou dans le dos d'où s'échappent terre, chair et asticots.

Suzzana, la reine de film fantastique indonésien, excelle ici dans un rôle triple. Le film démarre comme un drame tendance exploitation. Son couple avec Barry Prima, son éloignement du à son travail, la solitude de la jeune femme. Et son calvaire. C'est assez tragique, relativement propre en terme de visuel. la représentation du viol reste sage (heureusement!) et la dégradation mentale de la jeune femme assez bien vue.

Ce qui étonne, c'est le mélange fantastique (film de fantôme) horreur (on a quelques débordements sanglants) et social. Alisa va voir un docteur pour avorter de l'enfant fruit du viol, mas le médecin refuse au nom de la religion. Elle se suicide dans sa salle de bain avec l'enfants accouché informe à ses pieds.Puis arrive la notion de religion propre à l'ile, à savoir la parole du guide musulman (ce qui est bien, ce qui ne l'est pas) et après la massacre général, le film se termine sur une prière générale. Très étrange et éloigné de nos considérations de films Bis. même si les italiens ont plus ou moins la même approche : tout montrer, mais pour quand même terminer sur une note morale/

A ce titre, le film risque quelques plans osés pour une production en terre musulmane, et la représentions d'une scène d'amour qui, bien que chaste, est curieuse puisque
Spoiler : :
c'est une scène d'amour avec un fantôme, donc une morte
Les effets spéciaux sont rudimentaires, mais avec des idées assez curieuses. Alisa réussit démultiplier ses bras en plusieurs bras volants qui vont à la poursuite de ses assaillantes pour les étrangler, arracher la gorge, transpercer... une belle séquence WTF. De belle idées, aussi sur la revanche qu'elle prend sur plusieurs. dont un beau meurtre
Spoiler : :
de la Madame, jetée du haut d'un balcon sur les fils à haute tension pour qu'elle périsse brulée
.

Un chouia trop long, sur 106 minutes, qui s'avère la version complète (des versions tronquées existe sur le net). Mais je ne cache pas mon plaisir à découvrir un cinéma qui je connais très mal, avec des codes qui sont autres que les nôtres. Le genre de film qui déclenchera l'hilarité générale dans des nuits du Rex (c'est justement aussi pour cela que je ne vais plus dans ces trucs) du à la réaction de certains personnages et au ton du film. Je préfère voir une autre approche culturelle t cinéma. C'est de l'exploitation, clairement, avec un gout d'ailleurs qui m'a bien plu.

Vu dans le coffret Severin " All the Haunts be Ours" volume 2. Dans un scope impeccable. Une copie un peu sombre, mais avec une très jolie définition. Pas de griffures notoires, et une belle précision générale. Plaisant de découvrir le film dans ces conditions.

Accompagné d'un bonus sur la représentation des fantômes féminins dans l'Archipel Malais, que ce soit en littérature ou au cinéma, avec deux spécialistes qui livrent des explications passionnantes.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
Répondre