Clown in a Cornfield - Eli Craig (2025)

[Superwonderscope]

VF : La nuit des clowns.

Adapté d’un roman éponyme, Frendo est un clown publicitaire qui prend mystérieusement vie et commence à étriper tout le monde lors d’une fête.

Un nouveau slasher qui sort le 9 mai aux USA et le 20 août en France.

[Shinji]

Alors ça y est, on va avoir une nouvelle vague de films avec des clowns tueurs ?

[Superwonderscope]

Alors ça y est, on va avoir une nouvelle vague de films avec des clowns tueurs ?

le thème marche. les bouquins ont été des succès auprès des adulescents. D'aucuns flairent la bonne idée du projet petit budget qui peut se rentabiliser facilement et générer une franchise. Pourquoi s'en priver?

[Superwonderscope]

le résumé trouvé ça et là donne une pietre idée de ce qu'est vraiment le film, et c'est tant mieux. Je précise que je n'ai pas lu le livre d'origine, donc je ne connaissais rien de l'histoire. Qui s'avère plus complexe qu'un nième serial killer masqué.

C'est un slasher, mais qui réussit a ajouter de la nouveauté au genre, de part une histoire plus complexe, ce que trahit immédiatement le

Spoiler : :

titre francais a la con, qui révèle qu'il n' y a pas un, mais plusieurs clowns

.

Le film a plusieurs atouts, meme si au bout du compte il ne réalise pas son plein potentiel. Ceci dit, pour un budget aussi infime qu'un million de dollars (donc, en gros, le budget d'un sharknado, pour donner une idée), on voit dix fois plus a l'écran. Photo, éclairages, détails et effets spéciaux quasiment tous réalisés devant la camera.
L'heroine

Spoiler : :

qui ne sera pas une final girl

est un personnage fort, bien écrit autour duquel gravite une myriade de seconds roles qui, sans révolutionner le genre, se permettent quelques dialogues assez drôles. Un petit exemple:

"j'ai l'impression de me retrouver dans une mauvaise série B des annes 80 au milieu d'un champ de maIs"
"et alors?"
"je ne vais pas survivre"

avant de se faire embrocher par une tronçonneuse. C'est bien trouvé, ca ne s'attarde pas sur le cote meta, ca rajoute au ton général du film.
Oui, c'est un groupe de teenagers qui se font courser par un clown tueur - mais ca va au dela. Donc il joue avec le genre, c'est conscient de jouer dans la cour des grands mais sans avoir le melon. Il se moque gentiment des millenials (la scene ou les deux survivantes essayent d'appeler a l'aide via un téléphone filaire sans touches mais avec cadran qu'elles ne savent utiliser), tout en appuyant sur le cote médiéval des traditions du Midwest d'une ville encline a la méfiance envers le progrès. Comme la mise en scene du symbole de richesse de la ville, le clown, dans le tueur de scenes de faux meurtres pour une chaine Youtube créee par les gamins.

Les thèmes brassés par le film sont aussi bien la place des adulescents dans un monde figé dans le passe, le déclin économique des petites villes -tres actuel aux USA ers ce moment...- Le film commence comme un bon vieux slasher, puis se dirige avec un ton semi satirique vers un commentaire politique, dont un jeune

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dans le placard. Place dans le contexte du Midwest et l'atmosphère actuelle aux USA, ca prend tout son sens

qui certes manque de mordant mais que l'on voit assez peu dans ce genre de films. Un bon rappel que les series B font aussi leur lit dans le commentaire social de leur époque. Comme Corman faisait avec l'écologie, par exemple.

Les scenes de meurtres sont assez fun, meme si le gore n'est pas toujours explicite: on a droit a deux scenes bien senties , dont une tete brutalement éclatée par une poutrelle.

Clown in a Cornfield joue le jeu, ne se démarque pas trop en termes de risques pris quant au genre, possède des scenes de mises a mort excitantes par instants, le ton est moqueur et il réussit a redistribuer les cartes. Inegal mais 96mn qui m'ont bien plues.

Le film a été le plus gros succès du distributeur IFC qui a eu le nez creux en choisissant de diffuser en salles un produit qui était destiné au streaming sur Shudder.