Ici, la pulpeuse Rosalba Neri (déjà son interprète dans Alla Ricerca del Piacere/Amuck) face à Jenny Tamburi (aka Lucia della Robbia) . On y trouve aussi Hiram Keller et l'imperturbable Silvano tranquilli.
le film que j'ai vu était sur un support dvd-r d'une qualité poisseuse et griffée de partout mais vue la rareté du produit (copie d'une VHs sous-titrée en grec, je crois?) ce n'est pas très étonnant.
le film étant en Cromoscope 2.35:1 se voit à l'arrivée affublé d'un format avoisinant le 1.66:1 et d'une durée plus courte que prévue (probablement due à des jonctions de bobines coupées, recoupées et rerecoupées avec le temps)
Dans la lignée de Si Douces...Si Perverses(Le Sourire de la Hyène est un "sexy-Giallo"faisant la part belle à la nudité de l'héroïne, mettant au centre une relation lesbienne et réécrivant les Diaboliques d'Henri Georges Clouzot à la sauce 70's.
Ici, la jeune Lucia Della Robbia (devenue ensuite Jenny Tamburi) enlève ses frusques pour un oui ou pour un oui. Elle dit rarement non. Elle finit d'ailleurs, par son joli minois et ses airs de vierge effarouchée, par séduire sa belle-mère (jouée par la pulpeuse, volcanique et carnassière Rosalba Neri). La relation homosexuelle est, comme très souvent dans ce type de produits fortement teintée de jalousie, de séduction à tendance mortifère sous le coup du chantage.
Le film est plutot lent à démarrer mais trouve son rythme de croisière après les premiers rebondissements. L'explication de la première mort (gorge tranchée dans une chambre fermée à clé de l'intérieur) est ingénieuse et au diapason de ce que les cinéastes italiens de Gialli pouvaient imaginer : improbable et délirant. la fin, d'ailleurs, l'est tout aussi, se rapprochant plus du Laurel et Hardy que d'un thriller.
Sans grand intéret mais élégamment filmé, Le Sourire de la Hyène, parabole animalière faite pour raccrocher au wagon des titres WWg en vogue dans les gialli, fait référence à l'animal se nourissant uniquement des cadavres laissés après-coup par les prédateurs. Ce qui donne d'ailleurs la meilleure réplique du film :"Un cadavre, c'est comme des invités. Ils puent après trois jours."
La bande son de Roberto Pregadio oscille entre le jerk à vocalise pour le thème principal, et la scie violonisée pour le reste. On peu trouver un morceau de la musique sur une compil easy de chez DAGORED

et sur Silvano Tranquilli :
http://www.antoniogenna.net/doppiaggio/ ... cistra.htm