L'annulaire (2005) Diane Bertrand
Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team
L'annulaire (2005) Diane Bertrand
Les conséquences de l'amour, innocence, hôtel. Cette année 2005 est définitivement placée sous le signe de l'organique, de l'étrange, de l'inquiétant. Pour le plus grand plaisir de l'amateur.
La recette est peut être éprouvée, mais elle marche toujours autant. Un environnement mystérieux, peu de paroles, des bruits, des soupirs, des apparitions, de l'insolite. Bref, du fantastique dans la forme.
Après Innocence (auquel l'annulaire fait invariablement penser), et l'Intrus, ce film démontre, une fois de plus, l'éclatant savoir-faire du cinéma francais dans le domaine du sensoriel. Aspect souligné par un érotisme, tendance fétichiste (des pieds, ce qui trahit l'origine japonaise du livre adapté), quasi-permanent. La réalisation fait preuve d'une totale maitrise cinématographique, à la fois sure d'elle et entreprenante. Ce plaisir des sens ne saurait être total sans la musique adéquate. Pour une fois, pas de nappes sonores Lynchéennes, mais les pianos fantomatiques de Beth Gibbons. Tant mieux, ils s'accordent parfaitement à ce conte vénéneux.
La fascinante Olga Kurylenko, aussi pale (et presque aussi belle), qu'une Anna Mouglalis, nous sert de guide dans cet univers intoxicant. Quant à Marc Barbé, depuis son passage chez Grandrieux, il n'a plus à démontrer ses capacités d'acteur charnel.
Un sans fautes : Film francais de l'année (so far).
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La recette est peut être éprouvée, mais elle marche toujours autant. Un environnement mystérieux, peu de paroles, des bruits, des soupirs, des apparitions, de l'insolite. Bref, du fantastique dans la forme.
Après Innocence (auquel l'annulaire fait invariablement penser), et l'Intrus, ce film démontre, une fois de plus, l'éclatant savoir-faire du cinéma francais dans le domaine du sensoriel. Aspect souligné par un érotisme, tendance fétichiste (des pieds, ce qui trahit l'origine japonaise du livre adapté), quasi-permanent. La réalisation fait preuve d'une totale maitrise cinématographique, à la fois sure d'elle et entreprenante. Ce plaisir des sens ne saurait être total sans la musique adéquate. Pour une fois, pas de nappes sonores Lynchéennes, mais les pianos fantomatiques de Beth Gibbons. Tant mieux, ils s'accordent parfaitement à ce conte vénéneux.
La fascinante Olga Kurylenko, aussi pale (et presque aussi belle), qu'une Anna Mouglalis, nous sert de guide dans cet univers intoxicant. Quant à Marc Barbé, depuis son passage chez Grandrieux, il n'a plus à démontrer ses capacités d'acteur charnel.
Un sans fautes : Film francais de l'année (so far).
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Coup de coeur du moment
Curieux long-métrage dominé par la performance de la sublime Olga Kurylenko. Vraiment une révélation (
). Son physique sensuel et mystérieux, mélange de Marion Cotillard, d'Audrey Tautou et de charme slave, envoûte autant que les images du film, nimbé d'une mise en scène faisant penser à du Wong Kar Waï épuré.
L'histoire n'est pas très "concrète", on sent que ce pur film "atmosphérique" tourne parfois un peu à vide. Mais si on est sensible à la mise en scène (et à l'interprète principale
), on passe un excellent moment.
Et c'est si rare de voir des films français qui délaissent les dialogues et la psychologie de bazar pour faire confiance aux images, qu'il faut vraiment découvrir ce petit bijou.
En plus la BO est signé Beth Gibbons, alors, pourquoi se priver ?

Curieux long-métrage dominé par la performance de la sublime Olga Kurylenko. Vraiment une révélation (

L'histoire n'est pas très "concrète", on sent que ce pur film "atmosphérique" tourne parfois un peu à vide. Mais si on est sensible à la mise en scène (et à l'interprète principale


Et c'est si rare de voir des films français qui délaissent les dialogues et la psychologie de bazar pour faire confiance aux images, qu'il faut vraiment découvrir ce petit bijou.
En plus la BO est signé Beth Gibbons, alors, pourquoi se priver ?
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- Messages : 383
- Enregistré le : sam. mars 12, 2005 10:22 pm
- Localisation : dans la 2ème tombe à gauche.
Comment réaliser un film d'atmosphère lorsque l'on est incapable de créer une ambiance ? C'est la question que je pose à Diane Bertrand qui a un certain savoir-faire au niveau de la composition des plans et notamment du cadre, qui sait aussi filmer les peaux moites et tremblantes de désir, mais qui, pour autant, n'arrive qu'à de très rares moments à créer une atmosphère mystérieuse. Ainsi, après un début qui nous laisse dans l'attente d'un devenir, le film n'en finit plus de reculer les limites de la non narration, jusqu'à basculer dans le vide absolu. On ne saura rien de ce qui se passe à l'écran, on ne nous donnera pas l'ombre d'un indice et surtout...on s'en fout parce que l'on dort depuis un bon moment déjà. Les acteurs (et surtout l'actrice) sont dépourvus de charisme et aucune apparition ne se justifie vraiment. On regarde alors un joli livre d'images désincarnées qui n'arrivent même plus à faire sens. La dernière scène, dans un autre contexte, aurait été magnifique, mais il faut bien avouer que cette version modernisée des "Chaussons rouges" n'est guère passionnante. Une grosse déception.
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- Enregistré le : lun. nov. 15, 2004 5:41 pm
Re: L'annulaire (2005) Diane Bertrand
C'est un film majeur?


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- Enregistré le : lun. nov. 15, 2004 5:41 pm
Re: L'annulaire (2005) Diane Bertrand
Je dois bien reconnaitre que si jamais cette histoire a une signification, celle-ci m’a totalement échappé. Difficile dans ces conditions d’apprécier pleinement cet ambitieux film d’atmosphère. Reste que L'annulaire n’est pas sans atout : Olga Kurylenko, dans un rôle relativement exposé, retient facilement l’attention du spectateur mâle, en dépit d’un jeu qui ne m’a pas intégralement convaincu, la ville de Hambourg est plutôt bien mise en valeur par la réalisation et on tombe facilement sous le charme des mélodies planantes de Beth Gibbons. C'est déjà pas mal ...
Diffusé en ce moment sur Ciné Cinéma Premier.
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